Première guitare électrique - Sept-Nov 2020

Il s'agit de ma première réalisation.

Après une quinzaine d’année à pratiquer la guitare en amateur et environs dix ans à m'intéresser au « Do It Yourself ». j'ai décidé à l'automne 2020 de réaliser une guitare électrique.

Après m’être longuement documenté sur internet et plus particulièrement sur Youtube, j’ai franchi le pas et j’ai commandé du bois ainsi que les différents accessoires nécessaires à l’assemblage de l’instrument. J’ai récupéré des plans que j’ai imprimé à l’échelle 1, mais voilà, il fallait se rendre à l’évidence, je n’avais aucune compétence en travail du bois. C’est comme cela que j’ai découvert les « passionnés du bois d’Ile de France » et que j’ai poussé les portes de l’atelier d’Evry en septembre. Le projet pouvait enfin démarrer.
En ce qui concerne les essences, j’ai choisi de rester sur les bois traditionnel de la lutherie électrique pour ce type de modèle, à savoir : corps en Frêne (Européen), manche en érable et touche en palissandre. Pour avoir un instrument qui sorte esthétiquement de l’ordinaire, j’avais également commandé du placage en ziricote pour la table.

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J’ai commencé par la création de gabarits en MDF puis je me suis attaqué au détourage du corps et du manche à la scie à ruban. Après un passage à la défonceuse sous table et quelques premiers déboires, les formes étaient identiques au plan.

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J’enchainais ensuite avec la réalisation des premières défonces qui accueilleraient les micros, l’électronique ainsi que la tige de réglage qui permet de contrer les déformations du manche lorsque le bois travaille.

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Puis vint la fin octobre et le second confinement…
Afin de pouvoir avancer, je décidai d’investir dans une défonceuse et quelques fraises. La suite se déroulerait dans mon sous-sol.
Pour le corps, je continuai par un quart de rond sur tout le tour ainsi que le perçage pour passer les cordes. Après une teinte en marron foncé pour être raccord avec le ziricote, j’étais fin prêt pour le placage. Après m’être documenté et exercé, je me suis lancé, avec comme seul moyen de pressage le contenu de toute une bibliothèque. Ce ne fut pas simple, car le placage avait décidé de gondoler, le centrage était quelque peu raté et je me rendais compte que j’avais un peu anticipé le quart de rond. Malgré tout, le résultat était correct et pour finir le corps, je décidais d’utiliser de l’huile Danoise : une bonne dizaine de couches.

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J’enchainais ensuite avec le manche : mise à épaisseur de la tête, détourage de la touche puis report du gabarit à la défonceuse. Une grosse partie du travail restait devant moi : la pose et la mise à niveau des frettes. N’ayant pas les outils adéquates, cette opération me pris une bonne douzaine d’heures de travail.
Une fois cela réalisé, j’ai collé la touche sur le manche et j’ai entrepris le façonnage de celui-ci à la râpe Japonaise. Après une défonce sur le corps pour qu’il puisse accueillir le manche, je disposais de tout ce qu’il fallait pour l’assemblage final, ce que j’entrepris mi-novembre.

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Je ne vous cacherai pas que c’était un peu la déception. Le manche n’était pas bien centré, il était très gros, les cordes étaient trop hautes, l’instrument était faux et un micro était HS.
Après deux jours de réflexion et analyse de tout ce qui n’allait pas, je m’attaquais au réel travail de luthier : le réglage complet de l’instrument.
Finalement j’ai réussi à régler la justesse, la hauteur des cordes, le micro HS (pas de miracle, j’en ai racheté un) et le centrage du manche est moins catastrophique (c’est plus esthétique que fonctionnel).
Depuis j’ai également retaillé le manche et, à ce jour, l’instrument est jouable et sonne très correctement. Il ne reste qu’un défaut de taille : le poids. L’instrument est très lourd (entre 4 et 5 kg), merci le frêne européen.
En conclusion, ce projet m’a permis de découvrir les bases du travail du bois et m’a donné l’envie de me lancer dans bien d’autres réalisations dans ce noble matériau.

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