Boite à thé marquetée

Voilà une commande de ma maman (dont elle ne se souvenait même plus) que j'ai souhaité lui offrir pour Noël.
Je peux donc la partagé aujourd'hui sans risquer le spoiler !
La fabrication de cette boite est à l'origine dû… à une planche à découper !
Planche que je posterais dans la foulée, avec des motifs en 3D.
Qualifié de "merveille" par ma mère (c'est pas moi qui dis ), elle me fait "je veux un truc comme ça sur le couvercle de ma boite à thé".
C'était subtile mais j'ai senti le message et en ai conclu qu'elle voulait que je lui fasse une boite pour y ranger ses sachets de thé.
Perspicace le bonhomme !
C'est donc l'occasion pour moi de me jeter à corps perdu dans une nouvelle discipline: La marqueterie !
Et comme si ça ne s'annonçait pas assez compliqué comme ça, pour des raisons logistiques organisationnelles et j'en passe, le premier coup de scie a été donné à peine une semaine avant le réveillon…
J'ai donc pile six jours pour réaliser la boite.
Délai tenu mais dans la douleur. J'ai quand même pu faire en parallèle une petite planchette avec des chutes qu'il me restait pour mon père, histoire qu'il ne se sente pas lésé (c'est Noël quand même!!)!

Je pars donc pour un motif 3D, avec du placage de noyer US, érable et dibetou.
Collé sur du contre plaqué de 6 mm, je n'oublie pas au passage le contre collage qui sera juste en érable.

Pour la boite, un classique érable et noyer noir.
Classique mais efficace, j'ai de l'érable qui présente un fil ondé magnifique, pas facile à travailler mais qui a vraiment beaucoup de caractère.
Et le noyer noir, c'est tout simplement mon bois préféré et coté caractère il se pose là aussi !!

Assemblage queues recouvertes pour la boite. Rainures et languettes pour le couvercle (Je suis dans une période rainures/languettes en ce moment, j'en mets partout) !

ET, histoire de bien se compliquer la vie, des charnières…. invisible ? je ne sais pas qu'elle nom leur donner, vous verrez plus bas, elles n'apparaissent que quand le couvercle pivote.
Pas des plus simple à fabriquer mais je trouve que c'est la classe, et ça fait son petit effet quand les gens ouvre la boite.

Après un marathon d'une semaine, j'ai sorti la boite (et la planchette) sur le fil mais dans les temps.
Mais ça valait la peine, elle est plutôt réussi (même si j'ai toujours à y redire), et la matriarche est ravie (en plus d'être plutôt fier de son rejeton )

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En premier lieu, gabarit + découpe du placage !
Ensuite on fixe les morceaux pour créer le motif.
Objectif : collé sur le contre plaqué à la fin de la journée !
Perdu … ça m'a pris toute l'après midi et une bonne partie de la soirée.
Après ça, plus le courage de coller et surtout peur de faire une n'imperie avec la fatigue !
…premier jour, déjà à la bourre !!

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Deuxième jour, collage du motif et assemblage de la boite.
On oublie pas en parallèle la planchette pour papa !
Pas de retard, on reprend espoir !

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Ensuite on s'attaque au couvercle… et là c'est l'enchainement…
J'usine mes bois, l'air de rien, tout se passe bien.
et puis premier assemblage à blanc, manque qq chose…
Mon motif fait 160 mm de largeur et l'ouverture dans laquelle il doit se glisser fait… 165 mm
Je reprends donc les montants et refait de nouvelles traverse. Ça tombe bien , j'ai vraiment que ça à foutre, recommencer les pièces !!
Deuxième assemblage à blanc, cette fois c'est bon !

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Je présente le petit à sa maman… manque 3 mm !!
F**K !!!
Un chapelet de juron plus tard, je reprends mon calme. Me demandant bien ce que j'ai (encore) bien pu branler mais comme dit le dicton "le lait est renversé" !
Ce qu'il y a de bien avec le bois, malgré le temps perdu, c'est qu'on peut quand même très souvent réparer sans avoir à recommencer.
Je colle donc une languette sur la face avant avec un bois dûment sélectionné et ni vu ni connu les 3 mm ont disparu.

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C'est maintenant l'heure de fabriquer les charnières.
Un tourillon de noyer Ø 9.5 (Fait avec un outillage Veritas).
Une fraise ronde Ø 9.5 (forcement).
Un montage pour couper le tourillon en sections.
Un petit outillage que j'avais fabriqué il y a qq semaines déjà pour percer le centre.
Une tige en laiton Ø 3 pour lier les sections et assurer le pivot.

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On ajuste et on positionne tout ce beau monde.
D'un coté collage, de l'autre cirage. Et on alterne.
Une fois la colle sèche, un coup de rabot et on ne les distingue (presque) plus.
Normalement on prends un bois coupé dans la continuité du montant arrière et du couvercle, on trace une ligne le long du tourillon et on repère les coupes pour avoir une continuité dans le fil et la teinte du bois. Quand on ne s'y prend pas comme un manche (suivez mon regard…) une fois raboté on ne distingue pas le mécanisme une fois fermé.
… Normalement…

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Une petite poignée discrète pour l'ouverture du couvercle.
Sans problème, pour une fois !

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Il ne me reste plus qu'à faire des compartiments.
… de préférences pouvant accueillir un sachet de thé standard.
L'occasion pour moi de sortir un petit outil fort pratique, copie chinoise de Bridge city, mais qui est très bien fini et très efficace : le kerfmaker !

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Et voilà le travail (en sans oublier la planchette pour papa )!!
Heureusement, j'entends les reines du père noël au loin qui approche !

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