Un nouveau petit projet bien sympa à réaliser. Il s’agit d’une commande de longue date d’une collègue qui souhaitait pouvoir garder son globe terrestre d’une autre époque, de sa jeunesse… bref avec URSS, Yougoslavie et tout ça ! En effet, le pied d’origine, en plastique (bouhhh !!!), s’est cassé et plutôt que de le recoller pourquoi ne pas le refaire en bois (bien !!!).
J’ai procédé en trois étapes et trois morceaux : la base du pied circulaire ; l’arc et les supports en métal du globe ; ainsi que la pièce qui joint les deux. Et donc pour le plaisir, trois essences de bois, aussi pour utiliser un maximum de chutes d’autres projets (pour améliorer encore le bilan carbone ;)).
La base du pied a été défoncé au compas pour défonceuse, dans le morceau de bois le plus épais que j’avais en réserve, donc du noyer (très agréable à travailler je trouve). Il m’a fallu deux essais pour avoir quelque chose de satisfaisant et suffisamment large par rapport à la pièce d’origine. J’ai fini aux ciseaux et à la râpe puis ponçage fin à la main pour retirer tous les petits défauts.
L’arc a également été défoncé au compas dans une chute de chêne (ou châtaignier, encore aujourd’hui j’ai un doute) et travaillé à la râpe puis poncé.
J’ai vraiment eu peur jusqu’à l’assemblage final d’avoir vu trop fin mais finalement c’est bien assez solide avec aussi une certaine souplesse de la pièce qui m’a facilité l’assemblage. J’ai longtemps hésité sur comment faire tenir le globe sur cet arc en tenant compte de l'inclinaison du globe terrestre.
J’ai opté pour deux pièces métalliques (du rond de 8mm, légèrement usiné en « pointe » pour s’insérer dans les trous existants sur les pôles du globe, merci à mon père d’ailleurs qui travaille le métal et qui m’a fait ça en deux secondes avant un repas de famille). Je me suis dit que le globe devait pouvoir tourner correctement et que le métal tiendrait mieux dans le temps.
Enfin, la pièce qui fait la jonction a été travaillée dans un tourillon (de GSB) de hêtre de 20 mm de diamètre. Cette pièce est collée dans la base en noyer dans un trou de même diamètre + tourillon de 8 mm pour renforcer et centrer, car n’ayant pas encore de perceuse à colonne, le fond du trou n’était vraiment pas parfait.
J’ai fait comme une mortaise à la scie à main et aux ciseaux dans laquelle est collé l'arc en chêne.
Petite déconvenue, au départ je voulais coller les pièces métalliques dans des trous réalisés dans l’arc mais la colle époxy que j’ai utilisée n’a jamais collée/séchée… Est-ce que j’ai fait une erreur de choix du type de colle pour coller métal sur bois ?? Le tube était neuf mais depuis longtemps dans l’atelier, ça viendrait de là ?? J’ai fini par abandonner l’idée de la colle et au moins pas de produit chimique !
J’ai « déformé » la pièce métallique du bas pour faire en sorte qu’elle rentre dans le bois en forçant un peu. Je pense que ça tiendra sans soucis vu les faibles contraintes sur un objet de ce type, qui est avant tout décoratif. Elle est aussi percée en son centre, si jamais ça ne tient pas dans le temps je percerai aussi le bois pour la « cheviller ». La pièce métallique du haut est « coincée » avec un petit coin en bois et de toute façon bloquée par le globe.
Voilà pour ce projet qui m’a bien occupé, surtout l’esprit, pour un résultat qui me plaît et surtout qui plaît à ma collègue !
Avec le recul, c’est aussi un projet qui porte un message pour la transition : remplacer le plastique (pétrole) par du bois (stock carbone) pour soutenir notre planète… Je vous laisse méditer là-dessus ! ;)
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