Les croisillons ou autrement dit Les petits Bois regroupent pas mal de difficultés de la menuiserie d'assemblage . Souvent le choix de leurs assemblage est fonction du type de mouluration et de la section des bois. Regardons cela de plus prés.
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Un peu d'histoire .
Les croisillons ou petits bois d'écoulent directement de l'évolution de la fenêtre. La recherche de confort de l'habitat (lumière; ventilation; protection froid intrusion ; etc.) conduit à l'agrandissement progressif des ouvertures néanmoins contenu par la technologie propre à chaque époque.
Ainsi l'agrandissement de l'ouverture passe par une subdivision de celle ci autant pour sa stabilité que par son occultation. On rajoute donc une croix en pierre constitué d'un meneau (élément vertical) et d'un croisillon (partie horizontal) cela constitue une croix latine fig 1. Cette croisée en pierre ira vers une évolution en bois et notre premier "petit bois" appartient à un dormant et son assemblage est une sorte de mi-bois. Ce mi-bois comporte un carré pour raccorder la mouluration et une cheville pour bloquer l'ensemble fig 2.
Le mi-bois.
Faisons un saut dans le temps de simple ouvrant au début l'occultation des ouvertures passe aux menuiseries avec bâti puis bâti avec battement (croisée à la Française). Notre mi-bois évolue la cheville passe à l'intérieur et puis est supprimée. L'assemblage à mi-bois est parfois le seul possible mais le plus simple est de vous montrer différent assemblage de croisillons à mi bois.
Roubo nous en détail deux :
- A grande plinthe.(la plinthe comprendre le carré fait la largeur du petit bois)
- A petite plinthe.( la plinthe fait la largeur de la mouluration )
L'assemblage à mi-bois à l'avantage de conserver les montants et les traverses d'une seule longueur mais est d'une mécanisation difficile voir impossible. De plus il est confronté aux retraits des bois pouvant faire apparaitre des déjoutements. Mais voyons des assemblages plus modernes.
On abandonne le carré qui faisait la jonction montants traverses au profit d'une mouluration continue des croisillons.
En tenant compte de la mouluration on pourra toujours utiliser le mi-bois comme le montre la (fig 3).
il est même possible de l'utiliser avec un contre profil (fig 4).
Mais le mi bois ne peux pas répondre à toutes les formes de mouluration.
Ainsi si la mouluration est totale comme un boudin (fig4) un mi bois trouve sa limite.
Nous devons utiliser deux autres formes d'assemblages à enfourchement ou à tenons.
L'enfourchement
L'enfourchement permet de réaliser des assemblages de moulurations qui ne sont pas possible au mi bois (fig 6).
Selon la mouluration il peut accepter un contre profilage ou pas (fig 7).
il faut noter que dans le cas d'un assemblage dit en pointe de diamant comme la celui de la Fig 6 la nécessité de ne pas manger le trait de scie oblige de scier à l'extérieur des pointes de l'onglet et mécaniquement l'angle de l'assemblage sera inférieur à 90° (fig 8).
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l'assemblage permet de garder un maximum de bois à l'ouvrage . Rappelons que de manière générale dans un ouvrage les petits bois sont gardés continus pour les traverses et l'enfourchement les fragilisent moins que l'assemblage à tenon que nous allons voir par la suite.
Néanmoins dans sa version à contre profil son positionnement et sa fixation et un plus dur.
Le tenon.
l'assemblage de croisillons à tenon est un peu l'inverse de celui à enfourchement. En principe c'est les traverses qui vont avoir la mortaise et donc seront un peu fragilisées (Fig 9). Bien sûr il se prête aussi au contre profilage (fig 10). En cas d'assemblage à pointe de diamant le sciage se pratique comme pour l'enfourchement.
Conclusion .
En fonction des spécificités de la mouluration (dimensions, contre profilage, grand cadre, etc) certains mode d'assemblage des croisillons ne sont pas possibles.
Le menuisier choisira en fonction de son outillage et de ses habitudes. La connaissance des assemblages de bases est nécessaire afin de faire son choix.
Je vous donne un dernier exemple ou la mouluration interdit le contre profil. La coupe sur le tenon est réalisée en dégageant le tenon puis en réalisant les coupes en mettant le guide à 45° avec butée en arasement avant.
la coupe sur la traverse est amorcée au massicot et fini au ciseau.
Cet exemple est choisi pour montrer la recherche de mécanisation afin de produire en petite série avec une mouluration traditionnelle. (Fig 12)
Discussions
bonjour cela me fait plaisir de revoir ce que j ai appris il y a plus de 60 ans et qui sert encore dans les beaux ouvrages et dans les travaux de vraies restaurations
le bois a encore de bons jours devant lui
l'ancien
Bonjour,
Les assemblage que j'ai appris il y a bien longtemps et qu'il faillais mettre en pratique en formation et a la main en première CAP avant d'en réaliser une partie a la machine sur une croisée complète en fin de 2 iem année que de bon souvenir.
Super pas à pas!
Simple et efficace! Merci!
je travaille en restauration avec ce type d'enfourchement, les bois utilisés sont du hetre!