Bonjour à tous!
Mandaté pour sécuriser un toit en très mauvais état, je me suis dit qu'il serait intéressant de partager cet exemple de rupture de ferme, qui illustre bien les forces à l'œuvre en charpente.
Après un effondrement partiel du toit, la ferme est restée aux intempéries, jusqu'à "pourrissement" des parties les plus exposées.
On imagine très bien que suite à la rupture de l'entrait, l'arbalétrier a se dégager en bas de pente (en bas à droite) sous la charge du toit (on voit également le reste du tenon pourri pendouiller au bout de l'arba). Suite à cela, l'entrait retroussé sort de sa mortaise dans l'arbalétrier, libérant le bas du poinçon, et permettant à l'arbalétrier de s'affaisser encore un peu plus.
On se rend compte que la présence de jambes de force (entrait/arbalétrier) et de contrefiches (poinçon/arbalétrier) auraient permis d'atténuer la déformation.
Plusieurs fermes ont déjà été bricolées, et la couverture est dans un état déplorable, laissant présager de futurs problèmes.
Un linteau du bâtiment indique "1877", et la charpente serait d'origine (il y avait un poteau bois avant le pilier en parpaings). Elle aura fait son temps, et aurait sûrement pu faire plus en étant préservée des intempéries...
A bon entendeur salut!
Discussions
sécuriser ! ca veut pas dire abattre ici? merci de ce partage
Concernant cette partie en effet, le mieux est de tout mettre par terre avant que ça finisse sur la tête de quelqu'un à la première rafale!
Au contraire, d'après la photo, je pense que tout tient très bien,... grâce à la cheminée