L'Air du Bois est une plateforme Open Source de partage collaboratif ouverte à tous les amoureux du travail du bois. (En savoir plus)

Rejoindre l'Air du Bois Se connecter

150 commentaires
Chaluthier

Attention que le résineux soit bien sec et ne poisse pas ce que tu mets sur tes étagères avec sa résine...
Pour ma part, le peuplier massif, en 27 également, peut très bien faire l'affaire, sans risque de résine...

Mais 27 est une cote de débit brut de scierie, à trouver en scierie, et pas en GSB où les bois sont rabotés . (sauf dans la section matériaux de construction, on y trouve des résineux avivés en 25mm brut entre autres)

Pour des étagères rabotées, une épaisseur brute de 34mm devrait permettre d'atteindre 28 à 30mm fini pour une longueur de 109cm.

La question peut se reformuler ainsi : de quel équipements disposes tu, et donc qu'es tu en mesure de transformer ?

Et aussi, quel niveau de finition souhaites tu pour ces étagères ?

À suivre.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bon,

il va te falloir trouver une solution pour la mise au format des étagères.

Je m'explique : en scierie, tu vas trouver du bois brut (et sec normalement) dans tous les sens du terme. Des planches de 27mm par exemple, mais ni à la largeur ni à la longueur que tu désires.

Certaines scieries sont équipées pour effectuer ce que l'on appelle un prédébit. Sinon, il te faudra demander à un artisan, (ou qui sait, à un membre de l'air du bois, gentil et à proximité) de réaliser ce prédébit, voire un corroyage, c'est-à-dire dégauchissage et
rabotage.)

Tu peux aussi, avec une paire de tréteaux, de quoi tracer (équerre, cordeau, mètre), une bonne scie égoïne (ou électro portative ) et de l'huile de coude et un bon dieu (si si !), effectuer ce prédébit toi-même... 12 mètres linéaires à déligner à la main, ça n'est pas une mince affaire, je pense que j'y passerais plusieurs heures. ( Une demi-heure à une heure avec une scie circulaire portative )

Le ponçage peut être assez fastidieux en partant du bois brut, si tu souhaites une finition poussée, c'est beaucoup plus simple si le bois est corroyé.

En même temps, quand j'étais enfant, mes parents avaient réalisé des étagères en finition brute de scierie, et ça avait son charme...

J'espère que ces explications t'auront éclairée, et peut-être qu'en renseignant ta localisation, quelque bonne âme te proposera son aide...

À suivre.

Jean

Chaluthier
( Modifié )
Je suis d'accord

Oui, une bonne égoïne et un ciseau à ébaucher (tout métal, pour frapper avec un marteau ou une massette).

Attention toutefois de bien vérifier la planéité de la scie, en visant la ligne des dents/la ligne du dos : les Jetcut de Stanley sont souvent légèrement courbes, ce qui rend difficile de scier droit.
Il est toujours possible de les planer (marteau et enclume plate ou banc à planer) ou de le faire faire par un bon affûteur.

Je peux faire une petite vidéo si nécessaire...

Bonne sciure.

Jean

Chaluthier

Nicoel
On trouve déjà des mangues produites en Espagne, délicieuses au demeurant..

Chaluthier
Je suis d'accord

Et aspiration des poussières avec un aspirateur de chantier...

Chaluthier

West system époxy, vraiment très bon produit, possibilité de différentes vitesses de prise, et charges variées pour augmenter la thixotropie et les performances.

Chaluthier
( Modifié )

Bonjour,

Je me fournis chez Agl marine, à la Rochelle, mais d'autres fournisseurs existent... Attention, certains, dont Agl, ne vendent qu'aux professionnels.
Les établissements Charles, groupe Ratheau désormais, ont aussi une gamme de résines époxydes et charges qui doivent être de bonne qualité, avec vente aux particuliers/amateurs.

Bons collages.

Jean

Chaluthier

Bonjour
je prends le relais après etiennedesthuilliers , voici la réponse que propose wikipedia, et je la trouve précise et bien exprimée.

"Le duramen [dy.ʁa.mɛn][1] (du latin durare, durer) est la partie interne du bois, correspondant aux zones d'accroissement les plus anciennement formées, qui ne comportent plus de cellules vivantes. Appelé également « bois de cœur » ou « bois parfait », il s'agit d'un bois dur, compact, dense, sec et imputrescible résultant d'une transformation progressive de l'aubier (« bois périphérique »), évolution du xylème secondaire appelée duraminisation qui s'accompagne par la disparition de l'amidon cellulaire et par le dépôt de substances variées (tanins, résines) sur les parois cellulaires, ce qui rend ce tissu beaucoup plus résistant aux décomposeurs[2]."

À matière différente, réactions différentes...

Cela dit, l'abus de charcuterie industrielle n'est pas recommandé ! (Litote)

Bons copeaux et chiffonnades..

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Erebor
Même si certaines huiles minérales sont traitées pour être "contact alimentaire" , je ne trouve pas cet usage pertinent, indépendamment du facteur coût.

Voici ce que nous proposent nos voisins suisses, que l'on ne peut pas considérer comme de dangereux éco-terroristes...

savefood.ch/fr/blog/page-détaillée/huile-cuir-bois-entretien.html#:~:text=Si%20l'huile%20devient%20rance,que%20nous%20percevons%20comme%20rance.

L'huile de tournesol est siccative, elle aura donc polymérisé dans les cellules de surface de la planche à découper avant d'avoir eu le temps de rancir...

Pour la planète James !
(Je rêve)

Jean

Chaluthier

Erebor
Est-ce que c'est du vécu ?
Bon, la lignine du bois a des vertus bactéricides, c'est un facteur qui intervient en faveur des huiles naturelles.
Perso, quand je finis un parquet à l'huile de lin, je ne cherche pas à obtenir un film façon vernis, et pour une odeur agréable (et pour la siccativité aussi), j'ajoute 5 à 10% d'essence d'écorce d'agrumes. La ventilation n'est pas une option, quel que soit la finition utilisée.
Quand je veux une huile franchement siccative, alors je prends une huile cuite (maison, ou plutôt jardin...), mais sans siccatif.
On sort un peu du sujet là...
Bonne soirée.
Jean

Chaluthier

C'est malin, et d'actualité, s'il prend ses congés en août...
Bonnes vacances.
Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonjour et bienvenue dans un monde ou un cadre en bois, assemblé à coupes d'onglets ne connaît plus de déformations au niveau des coupes en cas de prise ou de perte d'humidité.
Je vote pour !
Bonne journée.
Jean

Chaluthier

Kentaro
Oui et ...non !
Dans un cadre, contraint des 4 côtés, si le bois perd quelques pourcents d'humidité, les coupes
collées à plat joint ouvriront à l'intérieur.
Si tu assembles ce cadre, puis que tu le divises - par sciage par exemple- en deux équerres, les 90° du départ vont perdre quelques degrés en cas de perte d'humidité.
Je pourrais même calculer combien, mais je me sens saisi d'une bonne flemme, alors voilà !
Jean

Chaluthier

Vu que tu semble naviguer dans le faubourg saint Antoine, tu peux aller demander conseil chez Laverdure, rue traversière... Ils devraient pouvoir te fournir en produits adaptés..

Chaluthier

Par exemple, ou chez un marbrier...

Chaluthier

Ah, Sintopierre, priez pour nous...

Chaluthier
( Modifié )

Une fois le bois sec, le champignon n'a plus d'activité. Cela ne veut pas dire qu'il n'est plus là, mais il n'est plus en mesure de progresser.
C'est comme un levain de boulanger, il est inactivé au séchage.
S'il y avait une activité fongique dans les bois que j'ai utilisé pour l'établi, les colorations évolueraient en position et en étendue, ce qui n'est absolument pas le cas puisque le bois est sec.
Je ne sais pas quoi dire de plus, le doute est utile, certes, mais dans le cas présent, je suis confiant, exemple sous les yeux...
Bons copeaux.
Jean

Chaluthier

McGyver
Où as-tu trouvé cette information ?

Chaluthier

McGyver
Salut, trouvé sur le site XYLODIAG

"Les champignons lignivores (qui dégradent le bois) ne peuvent se développer qu’à la condition de trouver un milieu favorable et des bois d’œuvre comportant un taux d’humidité important.

Un taux d’humidité dans le bois anormalement élevé est donc une condition impérative pour qu’une infestation et un développement de champignons aient lieu.

La relation entre le bois et l’eau :
Le bois d’œuvre est un matériau qui agit comme une éponge et qui se met en permanence en équilibre hygroscopique avec le milieu dans lequel il est placé.
Le bois tend à perdre de l’eau et à sécher dans un milieu peu humide et à reprendre de l’eau dans un milieu humide.

Lorsque le bois reste soumis aux même conditions (température et humidité de l’air) pendant un certain temps son humidité se stabilise.
Le taux d’humidité d’un bois qui se met en équilibre hygroscopique dans un environnement intérieur avec une température de 20° et une humidité dans l’air de 50% sera compris entre 9% et 11%. Dans ces conditions normales, les champignons ne peuvent pas se développer.

Sachant qu’une infestation par un champignon lignivore ne peut commencer que lorsque l’humidité du bois dépasse les 22 %, il est évident que seul un désordre dans le bâtiment peut conduire à l’apparition de champignons."

J'imagine que ça devrait te rassurer, si ça n'est pas le cas, alors c'est sans espoir...

Bonne journée.

Jean

Chaluthier

Merci etiennedesthuilliers !

Enfin un conseil bien avisé... Même si ça n'était pas ma question/proposition !

Je viens donc d'acheter 50 kg de tissus de carbone et 100l de résine époxy + durcisseur.
L'établi, en composite moulé, intégrera air comprimé, vide, chauffage basse température, courant 220 et 14volts, chargeur batterie par induction, une cafetière dans un pied, deux presses hydrauliques, et un écran plat 20 pouces escamotable... Des suggestions ?

Bon, mes copains vikings vont bien rigoler, eux qui construisent des drakkars avec outils et techniques d'époque, pi ils vont trinquer à ta santé dans les crânes de leurs ennemis morts au combat...

Ah, et que me conseilles tu en matière de cafetière, un truc connecté avec un capteur corporel de taux de caféine ? Peut-être existe t'il des excitants plus dans l'air du temps...

Bah, va, je ne te hais point, et tu m'as bien fait rigoler, alors merci...

Bonne journée.

Jean

PS, ma compagne roule avec une Morgan de 1966, elle aimerait savoir si ça n'est pas obsolète, un avis sur le sujet ?

Chaluthier

On peut même envisager une troisième presse... Et ça reste un Roubo !
Magique non ?
Bon week-end...
Jean

Chaluthier

Bonjour haeresis,

je me permets de prendre le relais pour continuer à clarifier:

Aviver, c'est enlever d'une planche ( 2 faces plus ou moins grossièrement planes ) les arêtes vives au sens de vivantes, sinueuses. Le mot exact désignant cela est la rive.
L'objectif est d'obtenir un avivé à 4 faces. La méthode manuelle implique un tracé au cordeau, puis un sciage avec la scie adaptée. Cela pouvait s'effectuer avec un outil tranchant type hache, hachereau et/ou doloire, c'est moins d'actualité de nos jours. La rape nécessite trop d'énergie car elle doit enlever toute la matière jusqu'au trait, là où la scie n'enlève que la matière de son propre trait.
La méthode mécanisée la plus courante implique un traçage (ou la visualisation d'un trait par laser ou par l'expérience) et un sciage avec la machine dont on dispose.

déligner, c'est partager, par sciage longitudinal dans sa largeur, une planche brute en plusieurs éléments à bords parallèles en général (non parallèles / en queue de billard dans certains contextes).
Là aussi, il est question de sciage.
Nota, quand on partage une planche/un avivé dans son épaisseur, le terme précis est refendre.

quand on a une dégauchisseuse, eh bien oui, on dégauchit la face (concave vers la table /hollow side down ) pour la rendre plane , puis on dresse le chant ( obtenu précédemment par avivage ou délignage )

À la main, même combat : après avoir tronçonné de longueur, puis avivé et deligné mes pièces, je vais les dégauchir, au riflard tout d'abord ( ça va plus vite à dépense d'énergie égale) puis au rabot (ou varlope suivant la dimension de la pièce) pour obtenir une surface plane et unie en enlevant les ondulations produites par le riflard.
Une fois cette face - dite de référence - obtenue, je vais pouvoir dresser un chant ou les deux ( riflard puis varlope ) et mettre d'épaisseur, toujours avec riflard puis rabot (et/ou varlope ).
Cette dernière étape s'appelle rabotage que l'on travaille avec une raboteuse ou avec des outils manuels.

D'expérience, je me permets de douter de la pertinence de l'utilisation de râpes pour ces étapes, dès lors qu'on travaille avec des planches de taille supérieure à quelques centimètres/décimètres, mais je suis prêt à changer d'avis face à une démonstration convainquante...

J'espère avoir contribué à la bonne compréhension du sujet, et que personne n'hésite à intervenir pour améliorer ce que j'aurais pu mal formuler...

Bonne journée

Jean

Chaluthier

haeresis
"Et moi, j'ai la pertinence de parler avec mon expérience plutôt qu'avec mes doutes."

Magnifique !

Mon expérience d'apprentissage dans le domaine du bois commence en 1977, pour se concrétiser professionnellement en 1983, et ce jusqu'à aujourd'hui.
Si je conserve cette capacité à douter, c'est précisément grâce à cette expérience, que beaucoup savent bien extensive...

Après, je te reconnais le droit aux affirmations péremptoires : mon usage régulier et assumé de bois massifs en troncs (abattages inclus) poutres, plots ou avivés, encore maintenant te surprendrait sûrement...

Ah, j'ai beau adorer cuisinier, je pense avoir râpé plus de bois que de carottes, céleris, betteraves, courgettes et fromages réunis...

À bon entendeur salut!

Jean

Chaluthier

Merci de ce retour.
J'en tiendrai compte.

Belles découvertes.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Quelques points essentiels alors :
La planche que tu corroies est-elle suffisamment plane en contre-face pour ne pas se déformer sous la pression de l'outil utilisé ? (Riflard, varlope, rabot, whatever...)

Le maintien de ta planche est-il satisfaisant ?

En dehors des cornières que tu utilises pour bornoyer, as-tu une règle suffisamment longue et précise pour vérifier la planéité en long, en travers et en diagonale ?

Ressens-tu, dans ta gestuelle, une variation de pression sur le rabot, entre entrée et sortie ?
Normalement, quel que soit l'outil (riflard, varlope ou rabot), la pression est sur l'avant en entrant, et sur l'arrière en sortant. L'inverse produit immanquablement une surface convexe.

Ensuite, pas de norme absolue pour le sens dans lequel travaille le riflard : en long, en travers ou en diagonale, c'est le fil, la situation et la pièce qui commandent.

Comme en musique, je ne peux que te conseiller la lenteur : observe attentivement ce qui se passe à chaque passe d'outil, et ne continue que si cela évolue dans la bonne direction.
Pas la peine de passer d'une planche à l'autre tant que le résultat n'est pas satisfaisant, on ne fait que reproduire la ou les mêmes erreurs sans pouvoir les corriger.

Ensuite, je suppose que les semelles de tes différents rabots sont convenablement rectifiées ; en effet, un rabot avec du creux ( ou une bosse ) ne peut pas générer une surface plane.

Courage et attention.
"Observer et interagir"
Et rien ne t'empêche de tenter la râpe, même si je dois bien avouer que je trouve cette proposition assez incongrue... Rien n'empêche d'effectuer un comparatif, cela dit !

Perso, les différents rabots marchent vraiment bien, je reconnais qu'il m'a fallu un certain temps pour bien maitriser, c'était il y a longtemps déjà, je pense que j'ai un peu oublié, ce qui fait que ça parait simple désormais...

À suivre.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonjour Edouard33 ,

j'ai réussi à effacer une réponse bien élaborée...
En résumé :
Fragilité également en #2 sur croquis
Multiplis oui, mais pas à 90°. 20 à 30° suffisent et évitent les variations dimensionnelles.
Toutefois : 1 améliorer état de surface avant collage, le pas d'usinage visible sur la photo devrait être éliminé. Sinon collage époxy, mais ça n'est qu'un pis-aller.
2 améliorer la résistance du profil (#3 sur croquis)
J'ai cru comprendre que le violoncelle sera accroché par le "cul de poule" du cheviller, est-ce bien cela ? Ça me fait un peu peur...
À suivre...

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Croquis

Chaluthier

Difficile de co-créer à distance...
Disons que si un luthier le fait, alors pourquoi pas, peut-être quelques photos de son dispositif pour comprendre comment les forces et les déplacements sont gérés...
Ton dessin me semble malgré tout bien fragile.
À suivre.

Jean

Chaluthier

Un p'tit retour d'expérience dans quelque mois...