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129 commentaires
Chaluthier

Bonjour haeresis,

je me permets de prendre le relais pour continuer à clarifier:

Aviver, c'est enlever d'une planche ( 2 faces plus ou moins grossièrement planes ) les arêtes vives au sens de vivantes, sinueuses. Le mot exact désignant cela est la rive.
L'objectif est d'obtenir un avivé à 4 faces. La méthode manuelle implique un tracé au cordeau, puis un sciage avec la scie adaptée. Cela pouvait s'effectuer avec un outil tranchant type hache, hachereau et/ou doloire, c'est moins d'actualité de nos jours. La rape nécessite trop d'énergie car elle doit enlever toute la matière jusqu'au trait, là où la scie n'enlève que la matière de son propre trait.
La méthode mécanisée la plus courante implique un traçage (ou la visualisation d'un trait par laser ou par l'expérience) et un sciage avec la machine dont on dispose.

déligner, c'est partager, par sciage longitudinal dans sa largeur, une planche brute en plusieurs éléments à bords parallèles en général (non parallèles / en queue de billard dans certains contextes).
Là aussi, il est question de sciage.
Nota, quand on partage une planche/un avivé dans son épaisseur, le terme précis est refendre.

quand on a une dégauchisseuse, eh bien oui, on dégauchit la face (concave vers la table /hollow side down ) pour la rendre plane , puis on dresse le chant ( obtenu précédemment par avivage ou délignage )

À la main, même combat : après avoir tronçonné de longueur, puis avivé et deligné mes pièces, je vais les dégauchir, au riflard tout d'abord ( ça va plus vite à dépense d'énergie égale) puis au rabot (ou varlope suivant la dimension de la pièce) pour obtenir une surface plane et unie en enlevant les ondulations produites par le riflard.
Une fois cette face - dite de référence - obtenue, je vais pouvoir dresser un chant ou les deux ( riflard puis varlope ) et mettre d'épaisseur, toujours avec riflard puis rabot (et/ou varlope ).
Cette dernière étape s'appelle rabotage que l'on travaille avec une raboteuse ou avec des outils manuels.

D'expérience, je me permets de douter de la pertinence de l'utilisation de râpes pour ces étapes, dès lors qu'on travaille avec des planches de taille supérieure à quelques centimètres/décimètres, mais je suis prêt à changer d'avis face à une démonstration convainquante...

J'espère avoir contribué à la bonne compréhension du sujet, et que personne n'hésite à intervenir pour améliorer ce que j'aurais pu mal formuler...

Bonne journée

Jean

Chaluthier

haeresis
"Et moi, j'ai la pertinence de parler avec mon expérience plutôt qu'avec mes doutes."

Magnifique !

Mon expérience d'apprentissage dans le domaine du bois commence en 1977, pour se concrétiser professionnellement en 1983, et ce jusqu'à aujourd'hui.
Si je conserve cette capacité à douter, c'est précisément grâce à cette expérience, que beaucoup savent bien extensive...

Après, je te reconnais le droit aux affirmations péremptoires : mon usage régulier et assumé de bois massifs en troncs (abattages inclus) poutres, plots ou avivés, encore maintenant te surprendrait sûrement...

Ah, j'ai beau adorer cuisinier, je pense avoir râpé plus de bois que de carottes, céleris, betteraves, courgettes et fromages réunis...

À bon entendeur salut!

Jean

Chaluthier

Merci de ce retour.
J'en tiendrai compte.

Belles découvertes.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Quelques points essentiels alors :
La planche que tu corroies est-elle suffisamment plane en contre-face pour ne pas se déformer sous la pression de l'outil utilisé ? (Riflard, varlope, rabot, whatever...)

Le maintien de ta planche est-il satisfaisant ?

En dehors des cornières que tu utilises pour bornoyer, as-tu une règle suffisamment longue et précise pour vérifier la planéité en long, en travers et en diagonale ?

Ressens-tu, dans ta gestuelle, une variation de pression sur le rabot, entre entrée et sortie ?
Normalement, quel que soit l'outil (riflard, varlope ou rabot), la pression est sur l'avant en entrant, et sur l'arrière en sortant. L'inverse produit immanquablement une surface convexe.

Ensuite, pas de norme absolue pour le sens dans lequel travaille le riflard : en long, en travers ou en diagonale, c'est le fil, la situation et la pièce qui commandent.

Comme en musique, je ne peux que te conseiller la lenteur : observe attentivement ce qui se passe à chaque passe d'outil, et ne continue que si cela évolue dans la bonne direction.
Pas la peine de passer d'une planche à l'autre tant que le résultat n'est pas satisfaisant, on ne fait que reproduire la ou les mêmes erreurs sans pouvoir les corriger.

Ensuite, je suppose que les semelles de tes différents rabots sont convenablement rectifiées ; en effet, un rabot avec du creux ( ou une bosse ) ne peut pas générer une surface plane.

Courage et attention.
"Observer et interagir"
Et rien ne t'empêche de tenter la râpe, même si je dois bien avouer que je trouve cette proposition assez incongrue... Rien n'empêche d'effectuer un comparatif, cela dit !

Perso, les différents rabots marchent vraiment bien, je reconnais qu'il m'a fallu un certain temps pour bien maitriser, c'était il y a longtemps déjà, je pense que j'ai un peu oublié, ce qui fait que ça parait simple désormais...

À suivre.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonjour Edouard33 ,

j'ai réussi à effacer une réponse bien élaborée...
En résumé :
Fragilité également en #2 sur croquis
Multiplis oui, mais pas à 90°. 20 à 30° suffisent et évitent les variations dimensionnelles.
Toutefois : 1 améliorer état de surface avant collage, le pas d'usinage visible sur la photo devrait être éliminé. Sinon collage époxy, mais ça n'est qu'un pis-aller.
2 améliorer la résistance du profil (#3 sur croquis)
J'ai cru comprendre que le violoncelle sera accroché par le "cul de poule" du cheviller, est-ce bien cela ? Ça me fait un peu peur...
À suivre...

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Croquis

Chaluthier

Difficile de co-créer à distance...
Disons que si un luthier le fait, alors pourquoi pas, peut-être quelques photos de son dispositif pour comprendre comment les forces et les déplacements sont gérés...
Ton dessin me semble malgré tout bien fragile.
À suivre.

Jean

Chaluthier

Un p'tit retour d'expérience dans quelque mois...

Chaluthier
Je ne suis pas d'accord

Le chêne est un bois fissile.

Chaluthier

Une petite photo en gros plan de l'envers ?
Histoire de voir la manière de river pour ce type de chaise.
L'inox est une fausse bonne idée, trop dur/cassant pour river. Le cuivre est une meilleure option, résistant à l'eau et malléable si recuit.
Je doute qu'il s'agisse d'un rivetage à chaud, le bois n'apprécie guère le fer porté au rouge.
À suivre...
Jean

Chaluthier
( Modifié )

Attention, le sycomore n'est pas très adapté en milieu humide, risque important de développement fongique...

Chaluthier

Dessiccation bien cher Étienne !
Chaluthier, Le maître artisan à cheval sur l'orthographe...

Chaluthier

Bon, c'est une configuration assez idéale.
Vous pouvez poser le parquet chêne directement sur l'OSB, en pose vissée. Vous pouvez également rajouter un isolant comme le propose mofran , voire le surélever avec un contre-lambourdage.
Vu l'épaisseur d'OSB, des vis de 50 devraient suffire sans traverser ( (16 + 22) x √2 =53). Par sécurité, vous pouvez repérer les lambourdes et visser au dessus.
J'utilise ce modèle que je trouve pratique. Tête fine, pas d'éclats et filet resserant.
Attention, la rangée de départ est déterminante pour l'ensemble de la pose...
Bon courage.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonsoir,

je viens de lire l'article sur les portes dans " escapades historiques ", comment dire, elle me laisse un goût bizarre ; beaucoup de répétitions, des informations assez superficielles et très générales, des anecdotes mais peu de vraie recherche historique... J'ai comme l'impression d'une production réalisée par une IA...
Qu'en pensez-vous ?

Quoi qu'il en soit, on relève bien des traces de peinture /badigeon à l'extérieur de la porte, sous le linteau, zone plus protégée des intempéries.

C'est vrai que la chaux fait bien réagir les bois à tanins comme le chêne, mais ça peut faire partie du processus de finition.

Pour qu'un badigeon puisse tenir quelques années/décennies dans une telle orientation, un liant supplémentaire devait probablement être ajouté. Huile de lin ?

Je sais qu'en faisant
bouillir des pommes de pin, on obtient une eau de gâchage qui améliore la tenue de la chaux.

Si tu peux récupérer quelques grammes du badigeon existant, et le réduire en poudre, il sera facile de déterminer, avec une goutte d'acide chlorhydrique, s'il y a présence de calcaire.

Bon projet.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonjour Kentaro ,

Le côté concave recevant le soleil risque d'accentuer le tuilage.
Je mettrais plutôt le côté convexe au chaud / sec, avec peut-être un peu d'humidité côté concave...

Chaluthier

Et un morceau de tube diamètre 400mm à recouper...
www.metalaladecoupe.com/francais/tube-acier-rond-406-5.asp
Disqueuse, scie sauteuse, chalumeau oxycoupage...
Si c'est sur 120°, ça permet de faire trois pièces...

Jean

Chaluthier
( Modifié )
Je suis d'accord

Oui, je confirme.

Il arrive qu'Enedis inverse deux phases lors de travaux sur le réseau...

Tu peux vérifier tes autres machines en triphasé...

Chaluthier

Merci Ara !

Ça fait du bien de recevoir une réponse adaptée, construite et argumentée, par les temps qui courent... merci encore !
Je n'en suis qu'au début, et pour l'instant je teste et compare les vitesses obtenues.
Je vais réaliser un tube carré de 4m en peuplier, finition intérieure en paraffine polie, pour mesurer la vitesse et donc déterminer les frottements de manière expérimentale.
Au pire je le recyclerais en pieds de table.
J'avoue que j'ai une certaine lassitude au sujet des plastiques - une matière tellement incroyable, mais qui commence à poser de sérieux problèmes...
À suivre, bonne journée.

Jean