Notre atelier d'ébénisterie est enfin installé dans la grange à côté de la maison. On a une surface de travail d'environ 65m², avec une partie machine composée d'une scie à format,d'un combiné dégau-rabot, d'une défonçeuse sous table, et d'un petit tour à métaux, et une partie manuelle près des fenêtres avec les établis, les machines portatives, et l'imprimante 3D. Le reste de la grange, environ 85m² sert de stockage divers pour le bois de l'atelier et pour les travaux de rénovation de la maison
En 2021 nous avons acheté notre maison et cette grange côte à côte, et il était prévu d'y installer l'atelier d'ébénisterie. En 2022, nous avons été touché par le plus violent orage de grêle depuis très longtemps, qui a ravagé toutes les toitures du village. Pendant plusieurs mois il a plu dans la grange et il a fallu louer un local dans la ville d'à côté pour démarrer l'atelier. En parallèle, il fallait réaliser les travaux pour s'installer dans la grange d'ici quelques années.
Nous avons fait appel a des maçons locaux pour réaliser deux ouvertures dans le mur sud de l'atelier, et un menuisier local pour réaliser les fenêtres sur-mesure en chêne. C'était un gros budget dès le départ parce que la vue vers l'extérieur et la lumière naturelle font quand même énormément de bien dans un espace dans lequel on va travailler pendant des années.
Au sol, il y avait 35m² de dalle en terre qu'il fallait enlever pour remplacer les planchers dessous qui avaient commencés à pourrir après des mois de pluie. La dalle était un mélange d'argile, de sable, et de cailloux, qui représente plusieurs centaines de kilos de terre. La grange n'est pas très accessible depuis la route sans tracteur, et tout matériaux de construction est compliqué à amener. Nous avons décidé de conserver la terre dans des caisses en bois pour refaire les joints des pierres, et réaliser une isolation en terre-paille sur les murs.
Au sol, on a préféré opter pour une dalle en bois pour rattraper les différences de niveaux, limiter le poids sur les planchers, réduire la poussière, et isoler. Il fallait rattraper le niveau du sol entre 10 et 20cm ce qu'on a fait avec des cales en bois de bout clouées dans le plancher dessous. On a installé au scotch double face des bandes de liège de 3mm sur chaque solives et entretoises pour limiter la transmissions du bruit vers l'extérieur. Puis on a isolé la dalle avec de la laine de bois et une membrane frein-vapeur par-dessus.
On a réalisé des cloisons en ossature bois de 10cm d'épaisseur, et il fallait privilégier la construction sur cet angle de l'atelier qui recevrait bientôt le compteur électrique. Norme de sécurité oblige, il fallait terminer ce mur avec une double épaisseur de BA13. Les autres murs seront isolés avec un mélange de terre-paille et fini avec un enduit en terre.
Au sol, on pouvait enfin poser les planchers : une partie en parquet de pin, l'autre en plancher OSB 22mm. On ne pouvait pas tout faire en pin ça aurait coûté trop cher, on l'a installé dans la partie de l'atelier qui sera fermée plus tard et qui sera la partie établi/assemblage/finition. Comme la lumière naturelle, ça fait énormément de bien d'avoir un vrai parquet sous ses pieds toute la journée plutôt que de l'OSB.
Puis on a réalisé la deuxième dalle en bois de la même manière que la première, ce qui a été beaucoup plus rapide avec l'expérience. Le plancher était aussi bien plus de niveau à cet endroit et les solives étaient plus rapide à caler.
Il fallait commencer le déménagement de l'atelier dans le local qu'on louait qui s'était bien rempli en deux ans, notamment parce qu'on avait racheté le stock de bois massif d'un ébéniste local qui fermait son atelier 12 ans après sa retraite. Un maître artisan sympathique qui nous a fait un super prix, on a pas pu s'empêcher de (presque) tout acheter. Deux ans plus tard, il faut le déménager jusque dans la grange, ce qui a été très long à cause de l'accès difficile. Il a fallu aviver tous les plateaux pour simplifier.
On a réalisé un stockage pour le bois ancré dans les pierres du mur par des goujons d'ancrage, et réalisé avec les chevrons de la toiture de la maison que le couvreur était en train de remplacer. Une poutre et deux poulies ont simplifiés le rangement en hauteur. Malgré tout, ce n'est toujours pas assez d'espace de stockage et le bois s'empile partout, pas très bien organisé ni empilé.
Avec les deux planchers terminés et le bois déménagé, il ne restait plus qu'à ramener les machines. Une scie à format de 400kg, et un combiné dégau-rabot de 300kg. On a réalisé une potence de levage avec du doublas acheté dans une scierie voisine, pour charger les machines dans les remorques. Une fois arrivée dans le village, notre voisin a monté les machines jusque dans la grange avec son immense tracteur, et on les a déchargé en s'accrochant à la charpente.
On a fait appel à un électricien pour installer les prises de courants, les radiateurs, et l'éclairage. Et on a attaqué l'isolation en terre-paille du mur sud. On a pu réutiliser la potence de levage pour en faire un échafaudage et construire au-delà de 2 mètres.
Les travaux ne sont pas terminés faute de budget, mais on peut quand même travailler. Ce qu'il manque c'est une partie fermée dans l'atelier, isolée, et chauffée. Il y aura encore quelques hivers compliqué, mais on devrait bientôt pouvoir terminer. Au printemps prochain, on pourra réaliser l'enduit pour finir l'isolation du mur sud.
Discussions
Quel bonheur d'avoir toute cette surface, ça va être un plaisir d'y travailler.
Bon aménagement à toi.
Un gros boulot pour un bel atelier.
Bravo et bonne continuation.
Tous nos voeux t'accompagnent !
Une (énorme) boulot accompli et encore bcp à venir, mais le résultat sera magnifique !!