Camion trotteur

Une création que j'ai bien failli garder pour moi pour jouer avec ! Heureusement que je ne pouvais pas me le permettre, n'ayant pas le permis...

Voici donc un petit camion trotteur en bois, et sa remorque. Une idée qui ravit autant le nouveau propriétaire que ses parents, puisqu'ils avaient des travaux à faire à la maison !

J'ai commencé par acheter les roues, n'étant pas équipé d'un tour. Puis j'ai réalisé des portes fusées et des axes d'essieux en soudant des fers plats, des ronds, des rondelles et avec quelques assemblages goupillés. Je passe là-dessus n'étant pas complètement l'objet ici et n'ayant pas de meilleures photos que ce qu'on voit plus loin. La direction avant a bien les deux roues indépendantes pour que ça soit plus joli, plus réaliste et... plus plaisant à faire pour le mécanicien que je suis :-). On voit sur la deuxième photo ci-dessous que pour porter la charge, les porte-fusées sont en pivot avec des jambes de force. Le moment de basculement que produit la charge sur la fusée est également porté par un petit tube en roulement sur le berceau.

Le châssis est un caisson de CP de peuplier. Quelques trappes judicieusement positionnées pour que les vis soient le moins visibles possible sont démontables afin de garantir l'assemblage du système de direction et quelques opérations de maintenance. La direction justement actionne les porte-fusées en enroulant un câble de vélo autour de la colonne de direction, les deux roues étant en plus liées par une barre imposant une certaine rigidité à l'ensemble articulé.

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Le volant et la selle ont été usinés à la défonceuse munie d'une fraise à roulement pour copier des gabarits de CP taillés à la main. La selle justement, est montée sur deux glissières afin de pouvoir être réglable en hauteur. Les glissières sont légèrement inclinées vers l'arrière afin que, tout en la montant alors que le pilote grandit, elle recule également un peu. On voit dépasser sur les photo une immense goupille en tourillon qui permet de le bloquer en position voulue. L'étude de marché n'avait pas montré que les réglages électriques du poste de pilotage étaient nécessaires ! Et ça garantit un peu de business après-vente puisqu'il faut retourner à l'atelier rien que pour ça.

Une fois cette partie structurelle satisfaisante, est venue une longue phase de travaux tous plus ou moins manuels -à part le corroyage- pour construire les quelques éléments esthétiques de la face avant, de la cabine et des ailes. J'ai rangé l'équerre et je m'en suis donné à coeur-joie. Pour élancer le style tout en lui donnant un petit air costaud il y a des déversements, des inclinaisons et des dépouilles partout .

Mes seules méthodes étaient de travailler par symétrie et de tracer un maximum de pièces et d'assemblages en place, sur mesure, plutôt qu'en relevant des mesures et des angles.

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La cabine particulièrement, toute trapézoïdale, a été un petit défi car il n'y a pas de panneaux de CP, si fins soient-ils, pour coller tout cela dans des rainures et se faciliter la vie. Egalement, ce n'était pas évident de tenir et serrer les assemblages biais pour les ajustements. Tout est finalement collé avec des tourillons traversants, afin de percer et goupiller par l'extérieur une nouvelle fois tout en place !

La remorque est plus simple. Le caisson en CP est réellement totalement auto-porteur, simplement assemblé par clouage/collage sur les arrêtes bien ajustées. Il ne s'agit que de coller un essieu par dessous, un timon devant et des baguettes décoratrices en frêne sur le tour pour rappeler le tracteur.

La finition consiste à raboter un tout petit peu ce qui dépasse, poncer beaucoup et peindre ! Une nouvelle fois, et comme régulièrement dans la mise au point de prototypes automobile, le temps d'atelier a manqué et c'est bien dans des lieux beaucoup moins adaptés que tout a été terminé.

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Enfin, tout constructeur respectable ne manque pas de soumettre ses dernières créations à des tests grandeurs natures rigoureux dans ses propres locaux avant d'homologuer. En ce cas, le PTAC a pu être bien mesuré à deux adultes. La vitesse maximale est effrayante mais la tenue de route convaincante !

Le véhicule remplit à plein son rôle de gêne à la circulation pendant les travaux pédestres de ses parents dorénavant, tout va pour le mieux. Quand à moi, je dois dire que c'était un réel amusement de concevoir et réaliser un jouet, même si la menuiserie est assez basique

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