Tabouret troisième génération par Onizuka sur L'Air du Bois

Bonjour,
Je vous présente un tabouret issu d'une troisième génération de réalisation.
J'ai commencé à en construire depuis mon apprentissage en charpente, puis je m'y suis remis quand j'ai eu le temps et que le travail à la main me manquait un peu.

Je ne sais pas trop comment dire mais j'ai l'impression qu'en traçant et usinant ces assemblages il faut être calme et reposé, comme un indicateur de l'état d'esprit.
Il m'est arrivé souvent de rentrer du travail et de commencer à tailler des queues d'aronde et de vite voir que ce n'était peut-être pas le bon moment ; il valait peut-être mieux poncer un autre tabouret déjà assemblé ou tout simplement faire autre chose.

Par rapport à la génération d'avant j'ai : affiné les sections , arrêté les cure-dents ( oui merde je sais un tabouret sans cure-dents c'est quoi ce bordel !) pour verrouiller les calles qui bloquent les queues d'aronde car je me suis mis à coller ces dernières.
J'ai aussi arrêté de vernir, je réalise la finition à l'huile de camélia en plusieurs couches fines
appliquées à plusieurs jours d'intervalle avec re essuyage quelques heures après application.
Sinon le principe reste le même : quatre pieds en arêtier, un plateau en bois d'arbre, des queues d'arondes à tire larigot et pas mal de plaisir à agencer tout ça.

Pour que cela reste un plaisir de les réaliser en rentrant le soir chez moi j'ai investi une section de vacances dans le parking souterrain de ma boite à réaliser comme un kit :

Plateaux déjà découpés à la taille, rainures en queue d'aronde femelle et encoches pour les pieds effectués à la défonceuse en série.
Traverses hautes déjà usinées en queue d'aronde et épaulements de l'assemblage en enfourchement avec les pieds réalisés en série à la défonceuse.
Traverses basses corroyées en losange et découpées en avance avec une légère surcote pour pouvoir tracer facilement, épaulement arrière des queues d'aronde également usinées à l'avance
Pieds découpés aux bonnes cotes et usinage de la gargouille qui reçoit la traverse haute.

Comme cela il me reste un travail alors plus léger à effectuer chez moi ou ailleurs, moins de bruit pour les voisins (la découverte du racloir aide pas mal aussi).
En gros traçage des assemblages, découpe des queues d'aronde males puis femelles.
Collage de l'ensemble, affleurage avant de creuser le logement des calles, perçage des chevilles.
Incrustation des calles et des chevilles puis finition.

Je publie en même temps un modèle ou je me suis bien amusé avec des petits couteaux de sculpture , car je casse les arêtes une fois le montage effectué. J'avais trouvé ça comme méthode pour aller facilement dans les coins et bon bah parfois ça dérape un peu, puis quitte à prendre son temps pour fabriquer je trouve sympa de pas courir pour les finitions, même si en tant que charpentier ce n'est pas forcément la partie qui m'amuse le plus , quoique parfois...

Il y a quelques photos post assemblage sur mon ancien post et j'ai ajouté quelques photos bonus.

Merci de m'avoir lu et à bientôt.

Vincent