Voici le pas à pas détaillant la réalisation de ma petite serre.
Pas si simple cette histoire finalement, ça méritait d’être partagé de mon point de vue de débutant.
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Fabrication du moule
La fabrication des trois arches en lamellé-collé, une première pour moi, est un gros morceau.
Je commence donc par ça, ça sera fait. De plus ce seront elles qui détermineront tout le reste.
Pour ça il me faut un moule. Simple face, trop compliqué dans mon espace et avec mon matériel d'envisager un male-femelle.
Il est réalisé en méla de récup.
J'assemble quelques morceaux et "trace" la portion de cercle externe avec la défonceuse montée sur compas.
Je rajoute une couche et taille le diamètre interne de la mème manière.
J'en profite pour prévoir l'emplacement des serres joint.
Après il suffit de rajouter couche par couche, de dégrossir à la scie sauteuse et de finir avec une fraise à affleurer.
Un bon coup de ponçage et le moule est prêt.
il va dormir quelques semaines avant d’être testé
Fabrication des arches
On enchaine sur le lamellé-collé proprement dit.
Calcul et essais pratiques me donnent une épaisseur de lamelle de l'ordre de 7mm.
Soit 9 couches avec la colle pour obtenir les 70mm d’épais.
Y'a plus qu'a, taillage des lamelles à la 85 de coupe.
Un p'tit coup de raboteuse et j'ai de quoi faire un collage
C'est parti! Collage à la PU Gel classe 4. Grosse galère sur le premier, je tombe en rade de colle, je m'en fout partout. Ça jure pas mal, un vrai combat. Bref un collage.
Verdict le lendemain... ça marche!
(oui à ce moment le bonhomme est plutôt fier)
Plus qu'a faire les deux autres, un peu moins galère heureusement.
Grattage de la colle, dégauchissage, rabotage, ponçage et c'est tout bon.
J'avais par contre très clairement sous estimé la quantité de colle, près d'un kilo par arche. aie.
Epure dans le sens des pignons
Maintenant que mes arches sont bonnes, ont attaque la fabrication à proprement parlé.
Refente des 7x7 ou réutilisation des demi chevrons restants après taillage des lamelles. Corroyage, hum de compromis on va dire, établissement et coupe à sur-cote, du classique.
Ont peut alors tracer l’épure dans le sens des pignions.
L'idée est alors de recouper les arches à longueur puis de réaliser le tenon mortaise qui les lient au poteaux
Mèche de 20, bédane, ciseau, délicatesse.
C'est aussi à ce moment là que je marque les poteaux pour la fausse épure dans le sens des façades.
Ont fait une pause pour l'atelier cheville. Une grosse centaine, en chêne.
Puis je peut "remplir" les pignons.
Deux types d'assemblages, un tenon mortaise sur les pièces de même épaisseur, un mi bois sur les raccords avec poteaux.
Les mortaises sont réalisées avec le K5, les tenons avec la 613.
Tout est ensuite démonté, pour travailler sur un autre plan de coupe.
Fausse epure dans le sens des facades et de la voute
N'ayant pas la place de tracer une épure dans le sens des façades, il as fallu ruser un peu.
Lors des épures pignons, J'ai soigneusement reportés des points de repères sur les poteaux en prévision de cette étape. J'ai de cette manière, pu tracer touts les assemblage femelles sur les poteaux.
je peut alors disposer tout mes éléments dehors, mesurer longueurs et diagos et tailler les assemblages males.
Je fonctionne exactement de la même manière pour le toit
Je n'ait pas encore évoqué les méthodes utilisées pour les assemblages.
Les mi-bois des pignons sont taillés à la défonceuse avec bague à copier et gabarit puis équarris au ciseau.
Les mi-bois de l'arche centrale sont taillés avec la plongeante, méthode des coupes multiples puis finies au ciseau/râpe/rabot.
Finitions et montage de l'ossature
Toute mon ossature ayant été monté à blanc, je fait un petit quart de rond sur les parties ou la bâches sera tendue, de manière à casser l'arrête.
Donc les deux arêtes externes des arches portes et fenêtre ainsi que les deux arêtes des percements portes et fenêtres
J'aurais du également le faire sur l'arête externe haute des traverses qui sont à la jonction entre murs et voute.
Je met également en place les pivots males de la fenêtre.
Vient alors le montage à proprement parlé.
J'en suis désolé mais j'ai pas trop prit de photos, j'étais concentré sur autre chose!
Chaque poteau est logé dans un ancrage pour 7x7, à enfoncer à la masse sur 70cm.
Les poteaux ayant été corroyés, il y'a quelques centimètres de jeux dans les ancrage, heureusement d'ailleurs. Une fois l'ossature totalement montée, les poteaux sont bloqués en place des par coins puis visés dans les ancrages.
Ca prend forme enfin!
On arase les chevilles qui nous gênent, un coup de ponçage au besoin, un bon coup de râpe sur tout ce qui pique et ont passe au bâchage.
Les bâches de pignons sont livrées en rouleau, à découper soit même.
Elles sont enterrées sur 30 cm environ, le bas de la bâche formant une "gouttière" remplie de terre.
Elle est avant cela, agrafée à l'agrafeuse pneumatique.
Les ouvertures sont découpés avec 20 cm de moins dans les deux directions, les angles sont taillés en biais de manière à pouvoir réagrafer proprement.
La bâche supérieure, sur mesure est elle aussi lestée par de la terre de la même manière.
Elle est tendue aux deux extrémités par une cordelette passant dans un ourlet thermo collé.
Comme préconisé par le fabriquant de la bâche, deux cordelettes viennent compléter la tension entre les arches.
Après quelques jours j'ai remarques que le fortement de ces cordelettes sur l'arête externe haute des traverses qui sont à la jonction entre murs et voute usait la bâche. J'ai donc placé des protections, c'est sous surveillance à cet endroit.
Porte et fenetre
Il ne reste plus qu'a s'occuper des ouvrants, rien de compliqué en soi.
Cadre en tenon mortaise, avec une traverse intermédiaire et deux diagonales embrevées pour la porte.
Et effectivement la fenêtre ca va tout seul.
Par contre la porte... une belle galère.
En fait, en mesurant mon cadre serre posée, par principe, je me suis rendu compte qu'il était trapézoïdal!
J'ai donc du faire une porte trapézoïdale aussi, le bonheur.
La dessus, bâchage, pose des ferrures diverse et mise en place.
La dernière tache sera la fabrication d'un système pour maintenir la fenêtre ouverte à base d'une chute de crémaillère et d'un support de meuble de cuisine.
La porte étant elle maintenue ouverte par une chaine et un pavé.
Voila quoi, tout cette histoire se termine par du bricolage...
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Discussions
Encore plus impressionnant avec le pas-à-pas!
Très belle serre ! J'ai vu il y a plusieurs jours sur l'adb une petite serre à semis avec un vérin qui permet d'ouvrir automatiquement selon la température (un truc à gaz sans électricité). Peut etre une solution pour ta fenêtre.
Par contre tu n'a pas peur de l'humidité entre la bâche et le bois ?
Merci, venant d'un pro, c'est un beau compliment pour un bouenou comme moi.
Oui je l'ait vu aussi ce vérin, j'ai étudié la question et même trouvé un fournisseur!
Mais c'est pas donné.
Mais la finition de cette serre s'est fait dans la précipitation. J’étais noyé dans le boulot, les tomates attendait dans leurs bacs de semis, il fallait aller vite, je ne pouvais pas attendre une pièce plusieurs jours puis passer du temps à fabriquer une pièce d’adaptation... donc j'ai été au plus simple.
Peur non, je n'ait pas de retour sur le sujet, ont verra!
J'ai remarqué dans la série que j'ai faite chez mes parents il y a 10 ans que le bois sous les plaques en plastique (j'ai oublie le nom technique) était très souvent mouillé.