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bazaretdetours

Lien de contreventement en croix Saint-André sur poteau/panne

Bonjour,
Je réalise un bâtiment couvert pour caravane où je suis limité en largeur et où je dois avoir une circulation un poil facilitée quand même.

Afin de contreventer poteaux et pannes efficacement, et sans trop figer l'espace, je me voyais bien réaliser une sorte de croix Saint-André entre ces deux pièces afin de "rencreuser" un peu, comme le montre la photo ci-dessous. J'imagine également dupliquer ce modèle pour d'autres implantations.

Mais je n'ai que rarement vu ce genre d'assemblage pour cet emplacement et m'interroge sur sa réelle pertinence. Auriez vous un retour d'expérience ou des infos complémentaires?

Bien le merci

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sylvainlefrancomtois
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tout est possible en charpente ! réflexion et assemblages, on peut aussi moiser ! Chez les compagnons, j'en ai vu de toutes sortes !

lairdubois.fr/...s/830/creations

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spherve2
( Modifié )

Ce montage garde effectivement tout dans le plan ;)

Mais... à tord ou a raison je suis gêné par le manque de frein au glissement du coté de la contrefiche avec l'angle plus aigu. La contrefiche coupée ne me semble pas faire ce travail. Un embrèvement me paraîtrait une mesure raisonnable (en plus de tenon/mortaise).

J'ai trouvé les bases de calculs des embrèvements et chevilles dans un traîté l'autre jour, donc si je le retrouve et si ça peut être utile, je peux envoyer les photos des quelques pages.

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dneis
( Modifié )

Le problème que je vois de cette configuration à deux contrefiches est qu'elles seront assemblées à mi-bois, ce qui a pour effet de réduire leur section en leur milieu. Pour des pièces travaillant en compression -et donc avec risque de flambement, ou flambage, ce qui est la même chose- cela me paraît inadapté.

C'est peut-être la raison pour laquelle cela est peu usité.
A confirmer par des plus expérimentés...

[J'ai réfléchi sous la douche...]

A moins de boulonner au niveau du mi-bois, ce qui permet de diviser la longueur de flambement par deux, ce qui dans ce cas est très favorable pour la résistance en compression.

Mais cela nécessite de la quincaillerie, et c'est au prix d'assemblages plus complexe et ne va pas dans le sens d'une utilisation rationnelle du bois.

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sylvainlefrancomtois

on a le droit de moiser aussi ! 😉

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spherve2

Bonjour,

Comme l'écrit Kentaro, une seule contrefiche suffit. Il suffit qu'elle soit correctement dimensionnée par rapport aux autres éléments.

Je présume que vous n'êtes pas emballé par un angle à 45º si l'abri doit être aussi étroit que possible tout en étant aussi bas que possible.

C'est probablement ce qui motive votre idée d'utiliser deux contrefiches. Le problème qu'il faut anticiper c'est que ces deux contrefiches vont créer une torsion qui peut rapidement devenir ingérable, même avec du bois vraiment sec.

Pour en revenir à une contrefiche simple, son dimensionnement dépend de la portée de la pièce de bois supérieure, de la forme et de la charge de la toiture à supporter (couverture + structure), de la manière dont la pièce supérieure est supportée à l'autre bout (mur ? poteau ?), des charges accessoires liées à la couverture...

Les charpentes à entrait retroussé ont été l'évolution de la ferme latine pour permettre de libérer l'espace sous la couverture. C'est un système simple qui pourrait potentiellement répondre à vos contraintes.

dneis

Le problème qu'il faut anticiper c'est que ces deux contrefiches vont créer une torsion qui peut rapidement devenir ingérable, même avec du bois vraiment sec.

Je n'ai pas compris, peux-tu détailler ?

spherve2

Bien sûr. J'ai fait des croquis.

Soyons clairs sur trois points :

  • je ne suis pas charpentier de métier, je ne suis pas expert en menuiserie ou en charpente, mais j'essaie d'apporter un point de vue constructif avec ce que je crois savoir ;)
  • pour le moment on discute "en l'air". Ton système peut fonctionner très très bien dans le temps si toutes les conditions sont requises (exemples: faibles charges de couverture, bois sec et utilisé dans le sens contraire aux blagues attendues, sections dimensionnées au plus juste par rapport aux charges),
  • en revanche je suis un ingé et d'expérience (parfois acquise dans la douleur) les choses conçues le plus simplement sont celles qui résistent le mieux à l'épreuve du temps et aux impondérables (clients, tremblements de terre, etc).

(1) et (2) sont le système de contrefiche standard.
(3) à (6) sont relatifs à ton idée.

(1) AB et AC sont liés en A à angle droit par tenon mortaise ou de la quincaillerie.
BC sert à "fermer" le triangle au sens des charpentiers, c'est à dire créer un triangle indéformable dans son plan de travail : ici c'est le plan défini par les points A, B et C.
Le triangle ABC est donc rectangle et isocèle, par construction.
Dans le temps, il y a très peu de marge de manoeuvre pour des rétractations car toutes les pièces de bois et les liaisons s'empêchent mutuellement de bouger. La construction va rester géométriquement cohérente.

(2) Tout fonctionne dans le plan ABC. Si une force latérale est appliquée en B, alors le sytème (ABC) va tourner autour de AD. Si c'est un système à symétrie plane alors la poutre AB va prendre un effort de torsion latérale (comme une panne sous trop de charge). Si c'est un système à symétrie axiale, alors c'est un S que la poutre voudra faire. Il faut donc éviter ça : les charpentes incluent des dispositifs qui préviennent des mouvements latéraux (des triangulations dans des plans orthogonaux aux fermes).

(3) et (4) : Il y a maintenant 2 plans à considérer, créés par les deux triangulations, non isocèles et non parallèles : ABC et AEF.
(6) est une vue selon la bissectrice de l'angle ABC (ou AEF) considéré sous son côté aigu (dessous / dedans).
Quand le bois va sécher, BC et EF vont vouloir raccourcir.
Hors nous devons maintenant considérer un espace qui ne peut pas être réduit à un plan puisque nous avons un système qui fonctionne dans 2 plans non parallèles. Effectivement il faut penser "3D" plus le temps.
Donc dès lors que BC et EF vont se raccourcir, le système va aussi raccourcir la distance entre B et E d'une part, et F et C d'autre part. Donc il y aura une torsion globale du système.
En fonction de la symétrie ou non du montage dans sa globalité, le tout peut vriller joyeusement ou s'écrouler.

Je n'ai pas de Légo technics sous la main, mais si tu en as tu devrais essayer. Loi de Murphy : si ça peut se tordre, ça se tordra. Loi de Smith : Murphy est un optimiste.

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Kentaro
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Il me semble qu'un simple contreventement à 45° ne sera pas moins efficace. Il vaut mieux soigner les assemblages, afin que cela ne se déforme pas, plutôt que de compliquer...

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bazaretdetours

Oui spontanément c'est la meilleure chose à faire les liens avec angles à 45. La pression est idéalement redistribuée. Mais est ce forcément la seule voie à suivre?

Kentaro

bazaretdetours Rechercher la complexité peut être une occupation distrayante... 🙃

bazaretdetours

La diversité c'est distrayant aussi!

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denisjl

Bonjour.

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