Hello,
Question de curiosité
Sous les Tropiques, on a souvent affaire à des bois très durs, adaptés à des conditions de vie difficiles, météo et parasites.
Localement, à la Réunion, le bois de jaque, le letchi ou le filao sont des exemples de bois abondants et de belle teinte mais qui ne sont pas utilisés parce qu'il y a de la perte, pour les raisons évoquées ci-dessus, et parce qu'ils sont durs à travailler. Ainsi, le jaque est un bois siliceux qui désaffûte rapidement les outils.
En tournage, on peut s'arranger avec cela en tournant une ébauche en bois vert puis en finissant le travail une fois le bois sec. En menuiserie, c'est pas pareil ! Les "anciens" travaillaient ces bois parce qu'ils n'avaient pas le choix ; les menuisiers actuels ne les utilisent pas et préfèrent des essences exotiques, africaines essentiellement.
Et en Europe, y-a-t-il des beaux bois qui sont négligés ou écartés parce que trop pénibles à travailler ?
Mis à jour3 réponses

En métropole (comme ailleurs je suppose) la sylviculture et les réseaux de transformation/distribution jouent énormément sur ce qui est trouvable commercialement : l'aulne, le tilleul, le marronnier, le platane, le robinier, le charme, les cèdres, le thuya... sont présents principalement comme arbres d'ornement ou de haie ; et donc peu rentables à exploiter en sciage (récupérer une grume par ci par là n'est pas très efficace en terme de transport, et les arbres isolés ont généralement un fût moins long et plus de branches que leurs homologues en forêt qui doivent lutter pour aller chercher la lumière en hauteur).
Certaines essences sont "monopolisées" pour un usage qui demande une transformation moins couteuse : le peuplier en cagettes/papier ; le robinier ou le châtaigner en piquets de clôture (donc taillé en cépée plutôt qu'en fût).
Les essences à fruit pourraient faire de beaux bois ; mais souvent taillés bas et à cycle de vie raccourci pour la production fruitière plutôt que de bois (on trouve rarement du poirier ou du pommier de belle taille).
On a aussi certains bois très recherchés pour certains usages mais "rares" : buis, houx, chêne vert, cormier, micocoulier, olivier, genévrier... Généralement pour se les procurer il faut soit passer par des revendeurs qui les ont déjà transformé (carrelets de tournage, plaquettes de couteaux...) soit trouver directement une grume et se débrouiller pour le transport et le sciage.
Il y a bien sur des exceptions régionales : l'olivier, le buis ou le chêne vert sont beaucoup moins rares en Occitanie qu'en Picardie ; on trouve des pommiers en haute tige là où on fait du cidre, dans le Limousin le châtaigner est tellement abondant qu'on ne le cantonne pas aux piquets...
Et bien sur il y a les modes : ma frangine avait un hectare de merisier ; mais les scieries locales n'en voulaient pas faute de débouché commercial, alors que quand la parcelle a été plantée dans les années 50 c'était le must. Les bardages grisés n'ont pas la côté, donc rares seront les débouchés pour du bardage en châtaigner...

Bonjour,
Comme essences endémiques je pense que ce sera plutôt les qualités mécaniques qui les écartent.
Je pense notamment au saule ou au marronnier qui ont des fûts suffisamment larges et droit pour le sciage mais sont de piètre qualité pour du bois d’œuvre.
Il y a egalement le platane, qui possède un très beau veinage (question de goût ) à un grain fin et est classé dans les mi-durs mais qui a une tendance au gauchissement.
Personnellement je l’ai peu croisé.
L’aulne également, il a un veinage très banal, une résistance assez faible. Il est utilisé pour des parties non visibles dans des meubles par exemple mais on le croise rarement.

Eh bien je pense au robinier qu’on voit peu alors que c’est un bois de cl.4.
Les risques élevés de déformations et de fentes sont sûrement à l’origine de cette « sous » utilisation., et conduisent aussi à un prix conséquent (pour du bardage, des lames de terrasse) pour un bois pourtant local et très commun.
bonjour aujourd'hui il n existe que très peu de bois difficile a travailler , cela dépend de la qualité d votre outillage
en général je cale un peu sur le palmier qui lui n' est pas un arbre
etienne desthuilliers l' homme qui a des grande dents
Bonjour,
OK mais quels sont ces " très peu de bois difficile a travailler", c'est le sens de ma question... des noms !
Les palmiers locaux ne sont pas exploitables ni leurs noix. Hélas, pas de corozo ici.
Nicolas
L'homme qui a des gouges en HSS de qualité réputée et très bien affûtées
Nicoel bonjour
hss c'est très bien mais il y a beaucoup mieux, mais je n ai jamais calé sur des bois Français il suffit simplement d'avoir l outillage approprié
, Étienne desthuilliers