Le 380 ça permet par exemple (mais pas seulement)
-d'avoir une aspiration performante ; elle sera forcément allumée en même temps que le reste et en 220v elle restera un peu faiblarde.
-d'acheter des "vieilles" machine beaucoup moins cher que leur équivalents en 220 (dans mon cas R/D à 400€, scie/toupie à 500€, SAR à 100€... pour les même performances en 220v rien à moins de 1500€/machine)
-de monter en performance sur les machines qui te servent le plus (par ex en rabo/dégau tu auras maximum du 310mm en 220v ; en 380 tu peux avoir beaucoup plus large). Quand j'ai démarré j'ai pris une 420mm par opportunité en pensant qu'une 310 m'aurait suffit ; en fait j'ai tout le temps eu besoin de la largeur maxi.
Pour les normes c'est surtout en cas de pépin, le passage d'un consuel sera sûrement obligatoire si c'est une ouverture de ligne.
Une visière plus fine (comme les visières médicales) suffit effectivement à protéger face aux projections les plus courantes ; mais pas face à la projection accidentelle qui n'arrive presque jamais mais qui fait très très mal (à la meuleuse par exemple ok pour les étincelles, mais pas pour le disque qui explose).
Une visière plus courte laisserait trop d'air entre les yeux et la visière donc ne protégerait même pas des projections les plus basiques (l'étincelle rebondit sur ton nez et fini dans tes yeux).
Pour quelque chose qu'on garde sur le nez tout le temps, une autre alternative (mais qui coûte un bras) c'est une paire de lunettes de protection en vrai verre (donc bien meilleure visibilité que sur les "classiques" en plastique) sur laquelle on vient coller un film qui se change régulièrement (un peu comme les protections pour les écrans de smartphone).
Le confort visuel devient le même qu'avec des lunettes, on peut les faire faire à sa vue si on a besoin... je n'ai jamais demandé à l'opticien si certaines mutuelles les prennent en charge mais c'est pas exclus.
comme les copains je ne pense pas qu'il soit intéressant de coucher la scie dans ta situation. Les scies à grumes horizontales sont conçues dans ce sens : position du moteur, guide lame, répartition des masses.
La conception d'un chariot capable de supporter le déplacement de ta scie donnera un chariot capable d'amener la grume sur la scie... Y'a plus qu'à creuser un trou pour abaisser la scie et éviter de lever les grumes ou bien trouver un palan.
Il faut qu'on sorte de ce réflex qui consiste à chauffer un volume complet pour le confort d'un "petit" être humain au milieu... A moins d'atteindre des températures fortement négatives qui peuvent poser problème à certains outils ; le seul qui "souffre" du froid c'est l'humain, si on le réchauffe l'objectif est rempli.
IL existe une grande liste de vêtements destinés à certains qui n'ont pas le choix que de travailler en extérieur ; des plus traditionnels comme les vêtements en laine aux derniers nés comme les vêtements chauffants à batterie. Bien sur on perd un peu de liberté de mouvements, et donc d'efficacité dans notre activité... mais pour un cout dérisoire (autant à l'achat qu'à l'usage) si on le compare à l'isolation/chauffage d'un atelier. Pas la foi de faire un calcul de rendement mais mon intime conviction est que l'investissement dans une isolation/chauffage d'atelier n'est "rentable" (tant financièrement qu'énergétiquement) que dans quelques situations professionnelles ; et jamais en amateur.
Pour les collages... s'il est possible de les rentrer à la maison c'est une bonne solution pour les amateurs. Pour des grosses pièces ou un atelier pro ; il vaut mieux isoler un petit volume dédié que chauffer l'intégralité d'une passoire thermique. Perso j'ai pendant quelques années installé une vieille tente qui fuie dans mon atelier, recouverte de plusieurs couches de couvertures récupérées chez emmaus et avec un tout petit radiateur électrique on atteint facilement les 15° nécessaires aux collages.
J'utilise régulièrement cette méthode pour des pièces tournées, bien souvent à la cyanoacrylate pour sa rapidité de prise.
Si la pièce a été huilée avant que je ne me rende compte de la fissure, je dégraisse au préalable avec de l'alcool à vernir. Pour faciliter le nettoyage des bavures, je fais un bouche pore à la gomme laque sur la zone susceptible d'être impactée, puis ponçage derrière pour retrouver le bois brut.
Le soucie ici c'est que ne sachant pas quelle huile a été utilisée, il sera peut être difficile de retrouver la même pour retoucher la finition si tu as dégraissé/poncé une zone.
Ici, il faut tourner du bois "péï" pour espérer vendre ses réalisations,
en métropole c'est quitte ou double : certains ne jurent que par l'olivier (la mode toussa toussa...) ; mais pour la plupart des gens la traçabilité de la filière est le plus important, peu importe que ce soit une essence autochtone ou acclimatée si je suis capable de leur dire où a été récupéré l'arbre et ce qui a justifié sa coupe.
Quelques petites notions de foresterie pour se rendre compte à quel point même si le bois est cher, il ne l'est pas vraiment :
-une forêt en bonne santé produit plus ou moins 10m3 de bois par hectare par an
-le prix au m3 du bois sur pied c'est en moyenne toutes essences confondues 90€/m3 (variant de 13€/m3 pour un bois de chauffe à 400-500€ pour des arbres remarquables qui donneront des bois exceptionnels)
-on récolte le bois sur une parcelle qui a été plantée par la génération précédente, voir il y a plusieurs générations.
Donc une forêt en bonne santé, ça produit 900€ de bois par an et par hectare... qu'on récoltera dans 100ans (ou pas dans une fûtaie jardinée... mais c'est tellement rare), avec un risque de voir la valeur descendre à 0 à n'importe quel moment en cas d'incendie, de tempête... par comparaison (qui n'est pas raison) un hectare en maraîchage c'est 55000€ (de CA brut) par an...
Ensuite le bois il faut le récolter ; à la hache et avec un âne pour débarder on dépense peu mais si on sort 1m3/jour ce sera beau ; une abatteuse neuve fera 50m3/jour mais c'est 500000€ d'investissement, de l'essence en quantité...
Une fois récolté il faut le transporter à la scierie... là encore l'investissement dans un PL avec grue pique ; et ce n'est généralement pas un chauffeur débutant qui va manoeuvrer sur des chemins gravillonnés (ou pas) avec un 40T.
A la scierie il te faudra des hectares pour stocker des grumes en attente de sciage, des hectares de hangar pour stocker du bois en cours de séchage, des engins de manutention coûteux, un banc de scie robotisé à 500K... ou alors un bon vieux moulin à eau qui demande deux temps pleins pour l'entretien, et qui va scier 3-4 grûmes par jour (6m3) avec 2 opérateurs aidés de quelques animaux de trait.
Après tout ça, on enlève au bas mot 50% de perte entre ce qui a poussé dans la forêt et ce qui sera commercialisable... et on se retrouve avec un bois à 1€ le L. Tous comptes faits c'est vraiment une bouchée de pain par rapport à ce qui a été mobilisé en amont. Merci les esclaves énergétiques ;)
Les 50% de pertes c'est en partie ce qui est laissé sur place en forêt (branches, bois mort sur pied...).
Le broyat et les pellets c'est une porte de sortie mais
-tous les broyats ne sont pas utilisables en agriculture
-toutes les essences ne sont pas utilisables en pellets
-les forêts française sont généralement loin des zones agricoles pouvant bénéficier du broyat.
C'est aussi ce qui va être rejeté une fois à la scierie : écorçage, sciures, bois gercé, échauffure, xylophages, changement de mode... bien souvent c'est quand même commercialisé, mais pas au même tarif.
Il y a des usages et des commercialisations possibles pour tout, mais la rentabilité économique/énergétique n'est pas forcément là.
Merci Kentaro pour la comparaison entre beurre et bois raboté, j'aime beaucoup.
Nicoel on n'utilise pas le litre pour mesurer le bois... c'est justement le but (machiavélique) de l'utilisation de cette unité dans mon post : ramener l'échelle à ce qui est "habituel" dans nos consommations quotidiennes : au marché ou en grande surface on achète au Litre et au Kg, pas à la tonne ou au mètre cube.
Certains pourraient crier à la manipulation... c'est pas faux 
Une autre piste que je ne pense pas avoir vue : l'état du pignon sur la tronçonneuse ?
Stihl 066 c'est pas jeune, ça fait quelques années qu'elle a été remplacée par la ms660... si le pignon est en fin de vie il peut forcer sur les maillons aidé par les fortes sollicitations du débit à la gruminette alors que sur une utilisation classique tout va bien.
Ca peut aussi être un pignon adapté à des guides courts mais qui n'aime pas un guide long.
Kentaro et pourtant...
j'avoue que depuis mon petit microcosme local j'ai du mal à comprendre comment c'est possible .
Je suis dans les pays de la Loire... si on cherche sur cette page on est vraiment pas du tout bien dotés en superficie boisée... Conséquence : y'a pas de scierie puisqu'il n'y a pas de forêt... ou plutôt y'a pas de grosse scierie qui fait des économies d'échelle, et celles qui existent vont chercher leur bois relativement loin. Malgré cet état de fait, du bois, j'en trouve facilement gratuitement pour le tournage, et hyper diversifié. Pour l'aménagement d'une mezzanine dans mon atelier, j'ai fais le plancher en massif 30mm plutôt qu'OSB 18 parce que ça me revenait à moins cher ; et j'ai fais l'abri de jardin de mes parents en chêne pour moitié prix par rapport à la même surface en pin classe 4 chez leroy...
Certes si je valorise un minimum mon temps de travail le calcul ne tient plus, mais en dépense brute l'achat de bois brut reste très souvent plus intéressant.
Même évolution de l'équipement pour ma part, un touret avec meule blanche 20mm pendant des années, puis un touret avec meule CBN depuis un peu plus d'un an... principalement pour ne plus avoir à dresser la pierre et avoir une platine plus stable.
Autre effet bénéfique que je n'avais pas anticipé de la meule CBN + touret vitesse lente c'est qu'il n'y a plus d'étincelles... Entre ça et l'arrêt de la clope je suis moins parano des départs de feu dans l'atelier;
Tu peux chercher les écrits et conférences de Ernst Zücker pour des infos plutôt intéressantes sur le sujet. Il a une vision que je trouve assez équilibrée entre la vision d'écologue pure et l'exploitation humaine...
Pour les histoires de fûtaie jardinée etc... le principe (fortement résumé) est assez simple. Tu vas placer ta forêt sur deux gradients :
-gradient de diversité avec d'un côté une monoculture (une seule essence) et de l'autre une forêt avec plusieurs centaines d'espèces ligneuses.
-gradient de "maturité" avec d'un côté des arbres qui ont tous été plantés en même temps et de l'autre des arbres centenaires qui côtoient des jeunes pousses.
En fonction de là où tu es situé sur chacun des gradients, ta forêt sera plus ou moins autonome.
Sur une monoculture avec tous les arbres plantés en même temps, tu vas avoir une grande sensibilité aux ravageurs, un sol dont certains éléments sont absents et une forte pression sur un certain type de nutriments... conséquence il faut traiter les jeunes aux pesticides et leur donner de l'engrais pour les aider à s'implanter.
Sur une forêt primaire (qui est à l'opposé sur les deux gradients) la diversité d'âge et d'essences fait que le sol est en abondance de tous les nutriments, que les ravageurs restent peu actifs car ils devraient faire beaucoup de distance pour trouver à nouveau un milieu propice, et en plus comme les arbres en place ont beaucoup plus de nutriments et d'interactions avec champignons et autres ils résistent mieux. Donc aucun traitement.
Entre ces deux extrêmes, il y a différentes formes de sylviculture utilisées par l'homme pour tirer le meilleur des deux mondes : la possibilité d'utiliser des grosses machines pour exploiter le bois sans se casser le dos, tout en ayant une forêt autonome et productive. Malheureusement les sylviculteurs européens (ou du moins les français) sont comme tous les agriculteurs : ils ont investi dans des grosses machines adaptées à la monoculture et ne peuvent plus faire machine arrière tant que la finance gouverne le monde.

ça dépend de la cause de la mort... noyé il doit pouvoir prendre 20kg de plus.