L'Air du Bois est une plateforme Open Source de partage collaboratif ouverte à tous les amoureux du travail du bois. (En savoir plus)

Rejoindre l'Air du Bois Se connecter

3 commentaires
Jaimecomprendre
( Modifié )

Ah les articles du Figaro et leurs flots d’émotions...
Moi je trouve que ce post est à garder, ça reflète bien l'état d'esprit.

Il y a des personnes malhonnêtes et des acheteurs crédules, l'humain est ainsi.
Je n'ai pas pu lire entièrement l'article (il faut s'abonner), mais qui achète un bien à plus de 200 000 euros sans garanties?

En ce moment, de nombreux artisans de toute la France sont contactés pour discuter des chantiers participatifs, de l'organisation et des problèmes rencontrés (notamment assurantiel et financier), car un autoconstructeur est responsable pendant 10ans en cas de vente et plus si dommage corporel.
Une étude va être présentée prochainement, elle est commandée par une institution française spécialisée pour l'habitat et demande si la mise en place d'un label pour encadrer ces chantiers peut être envisagée. C'est intéressant que l'on se penche sur ces interrogations et ce label pourrais avoir un effet positif sur les banques et assurances qui restent frileuses dans ce genre de pratiques, mais à quel prix pour les artisans et sous quelles conditions ? Car il existe déjà des organismes spécialisés et des artisans consciencieux pour encadrer cette pratique aujourd'hui. La question que l'on pourrait ce poser est, qui va s'en mettre plein les poches? Ces articles informent des risques qui sont bien réels, mais alimentent aussi cette peur, la peur de l'autre. Ne soyons pas crédules, mais n’oublions pas que la confiance est la base d'une relation saine.

Un autre constat. En début d’activités, il y a foule d’artisans motivés et désireux de bien faire qui se heurte à une dure réalité. Leurs métiers sont réglementés, et une des premières choses qu'ils font est de prendre contact avec des assurances pour leurs RC PRO et décennales.
Vous faites quel métier ? Charpentier, ce sera vers les 2000 euros / an. Vous êtes constructeur bois ?
Ce sera minimum 5000 euros/an. Ah ! Vous faites aussi la pose placo, menuiseries et un peu d'agencement intérieur c'est ça? Un supplément de 2000 euros est à prévoir, merci de me tenir informer de tous les travaux que vous réaliserais... Vous n'avez pas d'expérience en entreprise justifiable ? Aïe...
(J'avance ici des chiffres non exacts, mais ça se rapproche fortement de la réalité). Mes premiers devis que j'ai pu recevoir étaient aberrants.
Moralité de l'histoire, beaucoup d'artisans du bâtiment et d'entreprises non pas de décennale en début de carrière. Pourtant ils font l'effort d'aller vers les assureurs et disent ouvertement qu'ils n'ont pas de décennale à leurs clients (pas tous) et ça ne les empêche pas de faire du très bon travail en comparaison à des entreprises couvertes par des assurances qui réalisent des prestations dégueulasses.
En construction bois les malfaçons sont nombreuses et c'est principalement dû à un manque de qualification et de maîtrise des différents acteurs d'une construction (assurée ou non). Les primes d'assurance explosent et deviennent inaccessibles aux artisans en devenir.

« C'était mieux avant ».
Ça se discute, l'évolution galope et les pratiques changent. On apprend aussi des erreurs du passé, ou pas... Beaucoup de jeunes sont très motivés d'aller toucher la matière et faire des choses de leurs mains aujourd'hui. Ils apprécient des gestes forts de sens et de donner vie à la matière permet d'en tirer une grande satisfaction. Pour moi la construction d'un habitat reste passionnante, car elle est un besoin primaire à l'homme, un savoir précieux. La culture de l'artisanat n'est pas morte et se retrouve à tous les niveaux.
Malheureusement pour apprendre, il est nécessaire d'avoir des centres de formation qui ne manquent pas de moyen humain et financier. De formateur qualifié et motivé. D'un programme qui permet de sortir de là avec des bases solides pour débuter un métier. Que cette formation puisse être accessible (financièrement et humainement). Quelles permettent une diversité plutôt que d'être réservé à une élite, ou de se retrouver en ''centre de formation de la dernière chance'' , dans des locaux délabrés, avec des personnes qui sont là par défaut avec une ambiance générale en berne...

« les charlatans et l'apprentissage »
On va pas se mentir.
Le partage est important, mais a ces limites je trouve.
Tu t'offusques devant ce genre de pratique ? Pourtant tu réponds à de parfait inconnu sur des questions de gros œuvre (soumis à décennale). En te basant uniquement sur les éléments que te fournit cette personne et en restant assis dans ton fauteuil...

Un exemple ici :
avec cette question

Pourquoi ne pas recommander un ouvrage comme la charpente en bois d'EMERY et ne pas évoquer des points importants ?
Comme :

  • L'étude des fermes à 2 et 3 pannes présente dans ce livre.
    • Les nœuds d'assemblages (nœuds canoniques) garants d'une bonne triangulation de la demi-ferme et la problématique des nœuds avec excentricité (p 180 et 181).
    • Éviter la flexion de l'arba' en plaçant des pièces sous chaque descente de charges des pannes.
    • L'entrait peut être chargé si la ferme est correctement triangulée...
    • Réaliser une épure de crémonat pour comprendre et quantifier les efforts dans chaque barre. Ce qui permet de dimensionner en conséquence la demi-ferme par rapport à la bande de chargement qu’elle devra supporter.
    • Dire que les calculs sont exposés dans ce livre.
    • Faire tous simplement appel à BE ou un charpentier. De manière à valider la conception.

Bref, autant de points qui me font penser que tous n'est pas maîtrisés.

Peux être serait-il judicieux d'orienter les gens vers de vrais pros (en chair et en os), les inviter à lire un traiter spécialisé, les informer des risques qu'ils prennent, de ne rien répondre, ou simplement de dire, je ne sais pas ? Car les réponses qu'ils récolteront seront souvent incomplètes et lacunaires pour des questions aussi techniques.

Sérieusement,
Que ferras-tu le jour ou une de ces personnes viendra vers toi sur ce forum et te dira : « bonjour, je reviens vers vous, car mon hangar c'est écroulé suite à la dernière tempête, et vous m'aviez conseillez, etc., etc. » Tu lui diras qu'il est le seul responsable ? Trouves-tu normal qu'un ''pro'' puisse s'engager virtuellement sur ce genre de questions?

Sur un forum public, n'importe qui peut utiliser les informations que tu communiques pour l'adapter à son chantier (pro, comme parfait novice). En d'autres termes, tu disposes d'un statut ''d’influenceur'' (on voit ce que ça peut donner sur d'autres réseaux...), sauf que les chantiers sont uniques et les réflexions plus complexes parfois, il ne faut jamais l'oublier.

Ton pas-à-pas sur la charpente est utile à de nombreuses personnes pour appréhender le métier, apprendre les termes, etc. Mais à mon sens il manque de consistance et de maîtrise quand il faut rentrer dans les détails. C'est pour cela que les ouvrages spécialisés existent et sur lequel tout le monde s'appuie. Toi, y compris.

Les médecins roumains font aussi de l'excellent travail.
Demanderais-tu a un Russe ou un Ukrainien pourquoi ils viennent chercher du travail en France ?
Je n'aime pas trop ce genre de discours qui pour moi frôle le chauvinisme et le discourt bleu marine.

Ça ne vaut même pas un coup de cœur, juste un pavé dans la mare, quitte à revenir un peu sur terre.

Jaimecomprendre

Je suis un artisan passionné par son métier comme beaucoup d'entre vous. Je suis aussi une personne qui ne peut rester sans rien dire à la vue d'un discourt un peu facile, ponctué de point d'exclamation et de majuscule. Quelqu'un qui milite aussi à son échelle. Mon intervention reste passagère et ne vise pas à discréditer, mais plutôt à créer un électrochoc. Peut t'on encore tenir ce discourt aujourd'hui? Il faut avancer maintenant.

Jaimecomprendre
( Modifié )

sylvainlefrancomtois Merci pour ton retour,
Je ne suis que de passage, pas besoin de me souhaiter la bienvenue.
Pour rester honnête avec toi, je dois dire que ma bienveillance sans est allé quant le discourt des Roumains est arrivé, je ne comprends pas pourquoi prendre c'est exemple. Passons maintenant.

Pour répondre aussi Ara , je viens à la base d'un autre réseau spécialiser dans la construction bois. Et oui, mon intervention comme celle d'une personne qui à des centaines d'abonner n'est pas des plus élégante quant'il s'agit d'un coup de gueule. C'est ainsi.

sylvainlefrancomtois Je comprends ton agacement pour l'avoir vécu et le vivre encore aujourd'hui.
Je ne cherche pas à remettre en cause tes compétences, mais d’attirer ton attention et de questionner sur le simple fait que de donner des conseils publiquement sur des parties de gros œuvre repose à mon sens sur une fine couche entre la réussite et les ennuis. J'ai pris ta question comme exemple pour montrer qu'il pouvait y avoir :

  • une incompréhension d’un ou plusieurs partis,
  • Un manque d'éléments transmit par l'auteur.
  • Le niveau de celui-ci, même si l'on se doute que ce n'est pas le premier bricoleur venu (enfin je l'espère...).
  • La distance mise par internet, car on sait tous les deux que les artisans se trouvent sur leur chantier, avec son client.
  • En répondant à une question, est-ce que j'ai vraiment pris le temps de répondre le plus justement possible ? Car si je ne le fais pas, il peut y avoir incompréhension. En gardant en tête que la réponse sera vue par des milliers de personnes.
  • À qu'el moment dois-je m'abstenir ? (tu m'as déjà fourni une partie de la réponse en commentaire).

Je suis convaincu que tu es un passionné et via ton pas-à-pas tu transmets un savoir qui sera utile à beaucoup de monde. Mon intervention n'est pas non plus là pour dire qu'il ne faut rien communiquer sur internet. J'ai appris grâce aux autres (avec des pros et les livres qu'ils ont écrits), on serait quoi si tous devaient être monnayais ?

De par ce travail que tu donnes à la communauté, tu as aujourd'hui une certaine influence pour communiquer plus largement.

  • Est-ce que ce coup de gueule est positif pour une communauté ?
  • Qu’est-ce que je véhicule sur les réseaux ?
  • Comment utilises-tu cette influence ?
  • Est-ce que l’article du Figaro reflète la réalité ?
    C'est l’article et la manière de l'amener qui est l'élément déclencheur de mon commentaire. Cela permet d'en débattre aujourd'hui.

Dans mon métier j'ai été contacté pour le label RGE (d'ont je ne rentrais pas dans le détail ici au risque de mettre le feu). Pour des questions assurantielles (décennale, RC pro, garantie de parfait achèvement, etc, etc). Pour de la maîtrise d’œuvre. En ce moment pour l'autoconstruction, car l'état s'y intéresse davantage. Des journalistes, dont, pour garder le meilleur pour la fin, par une journaliste de TF1 d'on la seule question était, accroche-toi bien sur ton siège :

« Je vous contacte pour échanger avec vous de ce qui ne fonctionne pas dans l'autoconstruction. Avez-vous participé à des chantiers ou connaissez-vous des personnes qui on rencontré des problèmes ?

Mais ils cherchent à légitimer quoi ces gens-à !? (tu remarqueras que je viens de placer un point d'exclamation, là, ça m’énerve). L’appel téléphonique c'est très vitre abrégé...

Il s'est créé une économie parallèle, un très large réseau constitué de pro ou non pour accompagner les personnes qui souhaitent prendre en main la construction de leur habitat. Un habitat qui les respecte. C'est avec cette motivation que j'ai commencé mon métier, et aujourd'hui encore elle m’anime toujours autant. Si mes propos ont pu te blesser, je m'en excuse. Tu comprendras aussi que mes convictions sont fortes et que l'on ne peut pas rester là sans rien dire, ou faire.