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3 réponses
Michel76

Bonjour,
N'oublie pas dans tes calculs de prendre en compte non seulement les dimensions de ta machine, mais aussi l'espace nécessaire dont tu as besoin pour travailler facilement et sans danger.
A titre d'exemple, j'ai moi-même une petite combinée Lurem 260. Dans mon cas, la longueur du châssis au niveau de la table de rabotage fait 0,70 m. Si tu veux raboter une pièce de 2 m de long, il te faut donc un espace libre de 2 m devant et derrière ta machine, plus un peu de débattement (disons 0,80 m au minimum) devant et derrière ta pièce pour l'introduire dans la raboteuse et la récupérer derrière. On est déjà à 6,30 m de long. Si tu veux installer un aspirateur à copeaux, il te faudra aussi de la place pour le positionner à côté de ta machine. Si tu ajoutes un peu de place pour tourner autour de ta machine, mettre ton établi et travailler autour, tu risques vite d'être à l'étroit dans 10 m2.
En achetant du bois raboté (que tu vas évidemment payer plus cher que du bois brut), et avec de l'électroportatif et des outils à main, tu peux déjà réaliser beaucoup de projets.

Michel76

J'ai fait moi aussi une reconversion, mais tardive. J'ai travaillé pendant plus de 30 ans comme ingénieur responsable d'affaire dans une grosse entreprise. J'ai beaucoup apprécié ce travail pendant les 25 premières années, puis introduction en bourse, actionnaires gourmands, et profits, profits, profits. J'en ai eu ma claque de ne plus avoir les moyens de faire mon boulot correctement et je suis parti à 58 ans en apprentissage pour préparer un cap de menuisier. J'ai bénéficié d'un dispositif qui s'appellait le FONGECIF en 2018 mais qui a changé de nom depuis. Les entreprises cotisent, et cet organisme prend en charge tout ou partie de la formation de ses salariés. J'ai fait une formation en alternance avec les Compagnons du devoir, qui m'a permis de voir aussi les contraintes de l'entreprise. C'est un gros atout par rapport à une formation en centre de formation à 100 pour 100.
J'ai été embauché en fin de formation par l'entreprise dans laquelle j'ai effectué mon apprentissage.
Un CAP, ça se faisait en 3 ans dans les années 60,maintenant c'est 2 ans et en reconversion c'est 1 an seulement, alors avec un cap, on ne sait vraiment pas grand chose.
J'ai travaillé 3 ans en entreprise et je suis très loin d'avoir appris tout ce que j'aurais souhaité . Mon patron disait : il faut 10 ans pour faire un bon menuisier.
J'ai eu la chance de travailler pendant 4 ans dans une entreprise EPV qui fabriquait des portes et fenêtres pour des châteaux, manoirs, églises et bâtiments classés ainsi que des boiseries et un peu de mobilier. J'ai côtoyé de très bons menuisiers, auprès de qui j'ai beaucoup appris. Démarrer seul après un cap, je l'aurais fait si je n'avais pas eu le choix, mais ça aurait été beaucoup plus compliqué.
Côté financier, j'ai divisé mon salaire par 3 en changeant de travail. Heureusement, mes enfants avaient fini leurs études. Des revenus plus faibles ça impacte aussi beaucoup la famille. Deux de mes enfants ont fait des études supérieures en même temps à Paris. Avec un smic, je pense que ça aurait été impossible. Ce n'est pas pour rien que la proportion d'enfants d'ouvriers est aussi faible en études supérieures. Et enfin, comme d'autres l'ont déjà dit, il est nécessaire d'avoir le soutien inconditionnel de son conjoint, comme ça a été le cas pour moi.

Michel76

Bonjour,
C'est une question de statique et de résistance des matériaux.
Plus ta paumelle se situe en haut de la porte, plus l'effort dans la paumelle est faible, pour avoir une meilleure résistance de tes paumelles (et de leurs vis de fixation), tu as donc intérêt à placer tes paumelles le plus haut possible. C'est pour ça que la 3éme paumelle est plus efficace si elle est placée aussi en partie haute de la porte.

Explication :
Sur le croquis joint, j'ai dessiné ta porte avec 2 paumelles A et B. Imagine que je retire la paumelle du haut (B). Ta porte tient par la seule paumelle du bas (A). Si rien ne la retient, elle va avoir tendance à tourner (piquer du nez) autour de cette paumelle A, sous l'effet de son poids P. On peut dire qu'elle est soumise à un moment M1 qui est égal au poids de la porte multiplié par la distance entre la paumelle et le centre de gravité de la porte, dans notre cas, la moitié de la largeur de la porte.
Pour éviter que cette porte ne pique du nez, on place une paumelle B qui va reprendre l'effort d'arrachement T de façon à équilibrer le moment M1 dû au poids de la porte par un moment M2. Ce moment est égal à l'effort d'arrachement multiplié par la distance entre les deux paumelles.
La porte reste en place si les deux moments sont égaux, c'est à dire si P x l/2 = T x h
Mettons que ta porte fasse 1 m de largeur pour un poids de 20 kg.
Ton moment M1 sera égal à 20 x 1/2 soit 10 kg.m
Pour équilibrer ce moment, si tu places ta paumelle B à 1 m au-dessus de ta paumelle A, elle sera soumis à un effort T de : 10 / 1 = 10 kg,
Et si tu la places à 1,5 m au-dessus de ta paumelle A, elle sera soumise à un effort T de 10 /1,5 soit seulement 6,67 kg.
Tu peux aussi constater que plus ta porte est large, plus le moment à reprendre est important, donc plus l'effort dans ta paumelle supérieure sera important.
Par exemple, avec une porte de 2 m de largeur, le moment M1 serait de 20 x 1 = 20 kg.m
Bon, je ne sais pas si j'ai été clair...