Chariot à bûches de débutant, pour débutant

Contexte et méta-contexte

Un matin de début novembre, le lendemain du premier remplissage de la saison du bûcher à côté du poêle (0,7x1,2x0,9 , j'aime traiter en gros, avoir de l'avance, ne pas rentrer par petites quantités ), je me suis levé en me disant : mais au fait, pourquoi charger puis décharger? On pourrait amener une grosse quantité sur roues, il n'y aurait que le chargement à faire.

Mieux encore : quand je coupe le bois en morceaux assez petits pour entrer dans le poêle (33 cm, jusqu'à 40 en diagonal si petit diamètre), il irait dans un casier qu'on ramène dès qu'il y en a besoin. Avec plusieurs casiers, on fait du stock. On réduit 3 (ou 2) manipulations en 1. Après la coupe du bois, il peut y avoir rangement de séchage (première manipulation), puis quand c'est c'est bien sec chargement de brouettée (2ème manipulation) et enfin déchargement dans la maison (3ème manipulation).

Je ne trouve pas d'objet qui me convienne sur le marché malgré profusion d'offres sur internet. Alors je me lance dans le chantier, je découvre la vidéo de Boris Beaulant, puis ce site que je trouve très intéressant et auquel je me permet alors de contribuer.

Certes, avec chariot, le bois réchauffe moins ! car il est bien connu que cette matière chauffe en brûlant, mais aussi parce qu'elle nécessite de nombreuses manipulations. A ce stade, je n'ai pas de solution à ce problème : il est clair que je ferai moins activité physiquement, alors que c'est bon pour la santé et que les sports ne m'amusent pas.

Car, permettez une longue digression même si ce n'est pas le sujet du site : je dis de maintenir de l'activité, mais je suis partisan du moindre effort. Et en même temps, je ne me doterais pas de machines dépendantes massivement d'énergies fossiles pour parvenir à cet objectif, finalement assez partagé, de faire le "moindre effort".
Au niveau domestique/individuel, les principales machines consommatrices d'énergie fossile pour effectuer le "moindre effort" sont la voiture utilisée au quotidien et le chauffage (gaz ou électrique). Comme les quantités d'énergie en jeu avec ces machines sont importantes et non soutenables, je refuse d'y avoir recours. Alors pour ma part, c'est chauffage bois (en partie, surtout les jours les plus froids et pour le reste l'électricité est admissible, en quantité raisonnable) et pas de possession de voiture, déplacement à vélo (habitant en ville, avec assez de centre d'intérêts et ressource dans un rayon de 5 km), avec occasionnellement usage de remorque présentée par ailleurs sur ce sitepour les transports. Remorque de capacité limitée.

Début de l'aventure

Ainsi selon ce paramètre, une des premières phase du chantier commence au magasin de bricolage, avec découpe de chevrons (120cm pour le poteau suivant le plan), pour que ça tienne dans la remorque (en dépassant à peine), avant même de payer le bois, avec l'accord du magasinier.

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Comment trouver les infos et les outils?

Permettez aussi une autre longue digression sur les moyens d'avancer pour le débutant.
Comment mener ce chantier alors que les habitués ont dit avoir employé une "mortaiseuse à bédane carrée" [?? pour le débutant], une toupie[? fraiseuse], une scie à onglet[?]...?

Sans multiplier les dépenses d'investissement...
Pour ce qui est de la location, je ne sais même pas s'il y en a proposé, je sais que c'est cher de la journée , qu'il faut faire 2 aller-retour, avec une machine peut-être trop lourde pour la remorque à vélo, qu'il faut se dépêcher de travailler pour la rendre, or je veux prendre le temps, et je ne sais pas bien comment travailler...

Par ailleurs, j'ai trouvé une association d'un atelier coopératif avec des outils : très bien. Mais c'est relativement loin (il faut traverser la ville), seulement quelques heures par semaine, et le mardi soir j'ai amap, et je suis fatiguable. Je préfère avancer plus le week-end.
Il me semble que le coût de l'adhésion, 200 euros par an, s'amortit si on veut faire plein de chantiers et je n'en n'ai qu'un.

Alors, tant pis pour l'asso et les outils. Je ne suis pas très ouvrage collectif (le bucheronnage est solitaire aussi)
Donc le chantier m'a occupé quelques dizaines d'heure par ci par là, certains soir et le week-end, au garage, à la maison.
(Combien? J'ai pas noté. Et rédiger cet article : 4 heures)

J'ai vu aussi un menuisier dans sont atelier professionnel, car je ne me sentais pas capable de creuser ne serait-ce que une mortaise rectangulaires, ça ne me semblait pas possible sans outil électrique (la mortaiseuse à bédane carrée!).
Il me dit que le réglage des machines prend 1 heure à 60€/h , mais qu'on peut creuser avec couteau à bois à la main, ça marche aussi.

Il m'a fait peur aussi en montrant que le chevron, qui semble être un rectangle, ne l'est pas vraiment, vu à l'équerre ; disant qu'il faut dégauchir, etc.
Au final, pas d'achat de prestation, j'ai pas dégauchi (j'ai envisagé d'acheter l'outil, mais non ça va bien), j'ai réussi les 2 mortaises , après un échec patent. Il fallait y aller doucement pour ne pas casser les fibres.

Pour évoquer rapidement le bilan économique, je cumule, sur les 6 semaines de chantier, environ 170 euros d'achats de consommables et outils (je n'ai fait pas le détail, et je ne sais pas dans quelle mesure j'amortirai les outils sur d'autres chantiers) , dont 11 € de commande en ligne, le reste réparti sur 5 passages dans 2 magasins de bricolage de la ville. Il faudrait ajouter 40 euros de perceuse à colonne acheté sur leboncoin et peu utilisée. Je sais ne pas être très efficace, pour une première.

J'ai aussi utilisé des outils déjà présent dans mes stocks, bien sûr.

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à gauche, la première mortaise de ma vie : échec, pièce perdue. Pas grave, c'est juste un peu de bois.
à droite, la seconde. ça semble mieux. En plus d'y aller plus doucement, j'ai eu l'idée de creuser d'abord, couper après à la bonne longueur, pour que les fibres ne cassent pas près du bord

Enfin, c'est pas très droit. D'ailleurs, mon chariot est terminé mais il n'a pas encore été éprouvé avec un chargement, ni des dizaines, je ne sais pas ce qu'il donnera sur le long terme. Bref!

Et au final, comment faire le chariot sans gros outils?
Peut-être aurai-je pu tailler plein de mortaises à la main, mais j'imagine que ça m'aurait pris bien du temps. Je me suis contenté de scie+boite à onglet, et surtout de remplacer les tenons/mortaises par des duos de tourillons 12mm. Sauf en bas près des roues, on ne peut pas avoir les tourillons qui se croisent, il a fallu faire 2 tenons/mortaises (Pas droits, corrigés par plein de petits bout de contreplaqués.)
J'ai produit un guide de perçage à la perceuse à colonne, pour avoir toujours le même écartement des trous. J'en ai acheté une de perceuse à colonne, mais elle m'a peu servi (110 volts, pas d'étau pour tenir pièces en bas, pas de variateur de vitesse, ça me fait peur), finalement j'ai percé bien des trous à la perceuse simple, dans le guide, même si ce n'est pas le plus précis question perpendicularité.
Sur les conseils d'un ami ,j'ai renforcé le contreventement avec du contreplaqué latéral mais je ne sais pas si ça fait quelque chose, à côté des grosse vis sur section de chevron obliques.

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Ci-dessus, l'objet fini. Je ne raconte pas bien dans l'ordre. Je vais plutôt donner quelques photos. Finalement, je ne détaille pas trop le côté technique. Si des débutants ont vraiment des questions, ils pourront les poser. L'ordre de montage que j'ai effectué n'était peut-être pas le bon, enfin j'y suis arrivé quand même mais étant débutant je ne donnerai pas de leçon.
J'ai commencé par 3 pièces du bas, puis assemblé 2 cadres latéraux, que j'ai relié entre eux

J'ai mis les petits bouts sous la base, pour les roues et les pieds

Collage de cette base et des 4 poteaux hauts.

Le plus dur était passé

Après, vissage de contreventement, de la poignée, ça va de soi.

J'ai passé de l'huile de lin après.

Notez que je me suis rendu compte qu'avec des buches de 33 cm, mais parfois plus, parfois moins, je me suis dit que ça risquait de passer au travers des 30 cm. J'ai réduit l'écartement à 27 cm. J'ai ajouté une barre au milieu, en bois, avec des "demi-tenons" et "demi-mortaises" (bien plus facile à faire), sans collage. J'ai laissé des emplacement pour en mettre aussi des barres au milieu, avant et arrière (à voir s'il y a besoin).

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La poignée est un bout de vieille tringle à rideau retrouvée par le chat au fond du garage. La diamètre de la tringle était légèrement supérieur à celui du trou préparé, ça a été massacre à la scie-cloche sur la tringle pour qu'elle rentre...complété par des coups de ciseaux à bois. C'est pas cylindrique, mais ça a l'air de bien tenir.

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J'ai dit avoir fait un guide de perçage, mais je ne suis pas sûr de l'avoir mis dans le bon sens pour chaque duo de trous. Je pensais pas que ça poserai problème, en même temps je visualise pas bien les questions à 3 dimensions. Alors mes pièces partent un peu de travers.

Avant un assemblage, stress : faut-il coller ou pas?

J'ai découvert la mèche plate (ici 20mm), beaucoup moins chère que l'hélicoïde, et ça perce vite.

En arrière plan, le bûcher actuel, il se servira plus et sera démantelé, bien qu'il soit apprécié pour contenir 4 fois plus de bois que le chariot, mais je prépare quelque chose dont je reparlerai.
Ce bûcher fixe, produit vers 2022 je crois, boulonné (à cette époque, je ne savais pas ce qu'était un tenon), est surtout conçu pour se replier et ne pas prendre d'épaisseur en été, la place est limité au garage. Là aussi, je n'avais rien trouvé sur le marché qui réponde à mon cahier des charge, me poussant à me mettre eu bricolage.

Le "chariot à bûche" peut aussi se nommer "bûcher mobile".
Il prend quand même un peu de place , même si on peut le remplir avant de passer l'été, car la largeur des roues est de l'espace perdu.

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Collage principal de la base au reste déjà assemblé. Où trouver des serre-joints de 1,3 mètre de long pour mettre la pression de quelques centaines de newtons requis pour le collage, alors qu'il n'y a pas de prise courte à l'avant?
Compliqué. Tant pis, pas de serre-joint, quelques dizaines de BD ont mis une force du même ordre de grandeur.

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Les bûches sont précieuses. Pour un premier essai de n'importe quel chariot à bûche, on expérimentera d'abord la machine avec des animaux, humains de préférence.

Comment avancer avec toutes les questions que se pose un débutant?

Je voulais surtout en venir à la question des moyen d'apprendre.
J'ai eu diverses sources :
-lire des articles de ce site et d'autres
-interroger des gens que je connaissais, parfois en montrant la photo du modèle, des plans imprimé sur papier, parfois en montrant des pièces
-un contact avec un professionnel, comme conté
-bien regardé le plan, merci Boris de l'avoir produit, sans quoi je n'aurai pas su comment faire! Et le logiciel sketchup avec accès amateur gratuit
-regarder des vidéos youtube. Notamment pour creuser une mortaise.
-Mais c'est surtout ChatGPT à qui j'ai posé des dizaines de questions. Il était là pour répondre, en quelques secondes, à tout ce que je me demandais : solidité des tourillons selon nombre, séchage de colle, correction de tas d'erreurs (venant surtout du fait qu'on a loin d'avoir des vrais rectangles et pièces droites) etc. Cependant, avec le langage seul, pas d'image. Il se propose de produire des images (très important pour apprendre), mais on ne peut pas s'y fier : restons sur du texte. On m'a dit que Gemini gère bien les images, j'ai pas testé.

Je le prend ça comme un outil, comme l'est un forum, c'est la suite...
Il faut bien voir que ces outils se nourrissent des connaissances apportées sur le sites comme "l'air du bois", en digérant et assimilant les connaissances accumulées. Je pense aussi contribuer à cet apprentissage par le présent écrit, qui sera lu lors de futurs entrainement.
Et suivant cet article, il est suggéré que les échanges sur forum aient été divisés par 2 avec chatgpt, qu'on lui pose plus de question qu'à des humains.
Si cela intéresse du monde, ou qu'on doute de la pertinence de ses réponses, je peux envoyer les questions que j'ai posté à Chatgpt, des réponses sont proposées par les boiseux , et on compare avec celles données par ce robot.

Il semble Les personnes qui partagent leur travaux, comme on le fait ici, ne seront plus les premiers passeurs d'expériences, notamment pour répondre. Les robots de conversation le feront. Qu'en pensez-vous?