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Reconversion vers la menuiserie : vos retours d’expérience ?

Bonjour à toutes et tous,

Je me permets de poster ici car je suis en pleine réflexion de reconversion vers la menuiserie, et j’aimerais avoir vos retours d’expérience pour éviter de me faire de fausses idées sur le métier, moi qui viens d'une activité de bureau. J'ai consulté de nombreux témoignages sur ce forum et ailleurs, je sais que la question a été posée maintes fois, mais je me dis que poster peut quand même être utile.

Quelques mots sur moi :

  • J'ai 28 ans, je suis ingénieur, formation en mécanique/programmation, avec 5 ans d'expérience dans le nucléaire.
  • Depuis 3 ans je cherche une alternative professionnelle. Après de nombreux essais, beaucoup de réflexion et de recherche, j'ai compris que je souhaite travailler de mes mains, au contact de la matière, du bois.
  • J’aime construire, planifier puis exécuter, voir un ouvrage se concrétiser. Je suis naturellement bricoleur.
  • Après avoir hésité entre ébénisterie et menuiserie, j’ai choisi de préparer un CAP menuisier fabricant. L'idée est de démarrer en septembre 2026 chez les Compagnons du Devoir à Marseille (CAP en alternance sur 1 an pour les personnes dans mon cas).
  • Mon projet à terme : après mon alternance je souhaite être employé dans une menuiserie de petite/moyenne taille, et plus tard m’installer plutôt en zone rurale/semi-rurale, à terme développer ma propre activité.
  • J’ai conscience que ce métier comporte des contraintes (bruit, poussière, deadlines, clients, fatigue...), mais je mise sur la satisfaction qu'il peut apporter.

Je cherche à recueillir vos témoignages pour confronter ma vision à la réalité.

Quelques questions pour guider l’échange (mais n’hésitez pas à répondre librement, même à une seule) :

  • Quelle est votre situation actuelle et vos activités principales ?
  • Quelles satisfactions trouvez-vous dans ce métier ?
  • Quelles sont les principales difficultés/contraintes ?
  • Votre métier correspond-il à l’idée que vous en aviez avant de commencer ?
  • Quelles qualités ou compétences vous semblent indispensables ?
  • Quelles erreurs de débutants/reconvertis voyez-vous souvent ?
  • Qu’est-ce qui surprend le plus lorsqu’on découvre ce métier de l’intérieur ?
  • Comment voyez-vous l’avenir de la menuiserie (stabilité, perspectives) ?
  • Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui se lance en reconversion ?

Un grand merci d’avance à toutes celles et ceux qui prendront le temps de partager leur expérience !

Même quelques lignes seront très utiles.

Bonne journée à vous !

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7 réponses

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Agrominot

Je suis légèrement plus avancé que toi alors je ne peux pas vraiment te répondre. Par contre, si j'ai un seul conseil à te donner c'est de faire le plus de stage possibles et dans des structures différentes. C'est un des seul moyens efficace et pertinent que tu as pour voir la réalité du terrain. Et évidemment dans boîtes de tailles différentes.
J'ai pu rencontrer comme ça et discuter en travaillant avec des jeunes de 16ans e' alternance, des vieux presque à l'age de la retraite, des reconverti de 30/35ans, des menuisiers avec 15 ans d'expériences, etc.

Alors effectivement, la vie d'indépendant est dure et très difficile de se payer au début. J'ai rencontré de nombreux jeune menuisier (entre 30&40ans) qui venait de se lancer en solo et qui ne se payait pas ou presque pas. Il faut une solution pour manger (partenaire, chômage, etc.).

Maintenant, comme certains le disent avec leurs propres mots, la menuiserie a beaucoup de contraintes et d'inconvénients. Mais c'est le cas pour chaque métier. Et nous ne connaissons pas ta situation personnelle, c'est à toi de juger quels inconvénients tu préfères avoir.

Bon courage pour la suite !

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AnneLise

Bonjour,
et si avant de changer complètement d'orientation alors que tu n'as travaillé que 5 ans après tes 5 ans d'études, tu cherchais un sens à ce que tu fais (et perso, je comprends que le nucléaire tu ne puisses plus), mais qui te permette de davantage concilier tes acquis et tes envies? Ce n'est pas si simple de passer de cadre à manœuvre, ce que tu vas être au début... Ta formation en mécanique/programmation peut être un super atout, pour travailler dans le bois et pourquoi pas faire évoluer des choses. Il y a plein d'innovations super intéressantes, quelques exemples :
france-industr...bois-en-france/
lemonde.fr/ent...176880_362.html
connox.fr/kart...2KxKdM6v_VgSWA-
lemonde.fr/cul...e_click_rank=28
Il y en plein d'autres, c'est juste un aperçu.
Bonnes réflexions!

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Rob1dbois

Bonjour

Actuellement je ne travaille plus dans les métiers du bois. J’y ai travaillé un certain temps et j’ai ressenti le besoin de faire une reconversion.
J’étais ébéniste et j’aimais profondément ce métier. C’est précisément pour cela que j’ai arrêté je pense.

Le métier est en pleine évolution et cela me déplaisais, que ce soit la numérisation des machines qui nous transforment en pousse- bouton alors qu’on passe 10ans au pieds d’un établis à apprendre le métier ou les projets de moins en moins passionnants étant donné que la mode du massif c’est du passé. Rester derrière la scie à format à débiter du mélanine toute la journée non merci.

Il faut voir quelle vision tu as du métier, mais si tu est ouvert aux nouvelles technologies il y a moyen de se faire très plaisir dans ce métier, avec ton expérience appréhender une CN ce sera du gâteau, et ce genre de compétences c’est recherché.

Pdt mes diverses formations j’ai bougé dans plusieurs cfa,lycées, entreprises…
Et j’y ai rencontré pas mal d’adultes en reconversion (genre GRETA). À mon sens leur principales erreurs était de vouloir se mettre à leur compte trop vite sans avoir conscience de la réalité de l’offre et la demande.
Si ton projet est bien réfléchi et mûri, que tu as passé du temps en tant que salarié dans des entreprises, il n’y a pas de raison que tu n’arrives pas à monter ta boîte.
Attention par contre, une fois patron ce n’est plus vraiment le même métier. Il faut s’improviser secrétaire, comptable,dessinateur industriel… et savoir s’entourer et parfois déléguer ou sous-traiter. Avoir un réseau.

J’ai fait ma reconversion il y a peu, et si je peux partager ce qui me paraît le plus important ce serait que toutes tes questions n’auront pas forcément de réponse claire et qu’il faut se lancer, essayer et si cela ne marche pas, tu as déjà un métier qui recrute entre les mains alors quels risques prends tu ?
On a la chance d’être dans une époque où les reconversions même tardives sont possibles si l’on s’en donne les moyens.

Bonne route à toi 😁

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Corentintin

Quelle est votre situation actuelle et vos activités principales ?
38ans, CAP ébéniste en apprentissage obtenu en juin 2025 (version condensée en 1an), CDI depuis depuis 2 semaines dans la petite menuiserie qui m’a accueilli pour l’alternance.

Quelles satisfactions trouvez-vous dans ce métier ?
Mise en œuvre de bois massif en majeure partie, travail varié (fabrication en atelier, pose), projets diversifiés (volets, bibliothèques, terrasse, meuble sous pente, bureau, table basse, devanture de magasin …), travail en équipe, accomplissement de mener un ouvrage de A à Z, travail soigné, recherche de solutions, gratification des clients et des collègues.

Quelles sont les principales difficultés/contraintes ?
Port de charges, fluctuations d’activité (coup de bourre très physique), très chaud l’été/froid l’hiver, poussière, bruit, concentration sur machine dangereuses, travail en équipe. Affirmer ses besoins légitimes dans l’environnement construction du bâtiment encore un peu bourrin (mise à dispo d’EPI, conditions de travail, communication, considération …). Salaire pas ouf.

Votre métier correspond-il à l’idée que vous en aviez avant de commencer ?
À peu près, même mieux pour quelques trucs, mais je réalise et apprécie ma situation très chouette sur certains points.

Quelles qualités ou compétences vous semblent indispensables ?
Nécessite une grosse adaptation si tu ne baignes pas dans un métier manuel où tu bouges beaucoup ton corps.
Appétence pour la géométrie et les maths.

Qu’est-ce qui surprend le plus lorsqu’on découvre ce métier de l’intérieur ?
Nombreuses et parfois laborieuses étapes précises pour obtenir pile le résultat souhaité. Effort cérébral pour suivre et appliquer tout le déroulé logique pour ce résultat. Effort supplémentaire pour envisager les multiples chemins pour atteindre l’objectif, réussir à communiquer avec les collègues. S’entendre sur la méthode la plus appropriée (ratio temps, conso matière, outillage dispo…). Oui, on fait souvent le bureau d’étude sur un coin d’établi juste avant d’attaquer.
Mise à distance du touché bois fantasmé : port de gants, grosses machines outils qui fait le travail, emplois récurrents de dérivés du bois.

Comment voyez-vous l’avenir de la menuiserie (stabilité, perspectives) ?
Métier en évolution permanente, garder une veille et échanger avec les confrères de ton secteur sur ce qu’il se passe dans le monde, comme au bout de ta rue : tensions politique et marché du bois, entreprises qui marchent bien dans ta région, boîtes qui ferment. Pour quelles raisons ? Pour quelles conséquences ?

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui se lance en reconversion ?
Se former sérieusement, en alternance c’est mieux. Se documenter sur les métiers. Faire l’inventaire des opportunités d’emploi autour de toi. Et comme c’est ton premier changement de job : connaître ses envies VS contraintes (temps de trajet quotidien, manger en dehors de chez soi/sur chantier, toilettes pas toujours à dispo, horaires et vie de famille, tous les trucs annexes à ce changement). Passer à l’action (PMSMP, stages informels, …), éteindre YouTube et bricoler un max.

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bmoulin639

Je ne serai peut être pas aussi catégorique que l'ami Kentaro, mais il faut bien réfléchir avant de se lancer dans un truc pareil.

Comme toi, je suis ingénieur, ça fait 10 ans que je bosse, mon boulot me casse les c** tous les jours, et pourtant, je continue de bosser...

Comme toi, je suis bricoleur, avec ma compagne on a retapé notre maison (on a quasiment tout fait nous même), aujourd'hui j'ai un atelier de 100m² avec un équipement à rendre jaloux certains menuisiers, mais cela ne fait pas tout!

Alors c'est vrai que nos "amis" youtuber, instagrameur, tiktokeur (et j'en oublie d'autres) nous font rêver avec les belles images de beaux meuble, mais ils oublient de montrer tout le reste.. Faire un beau meuble bien droit, sans défaut, ça ne s'improvise pas du jour au lendemain. Et avec le recul de plusieurs meubles, des cuisines, deux escaliers, je considère que je serai incapable de vendre un meuble à un client, parce que jusqu'à maintenant tout ce que j'ai fait était loin d'être nickel. Etre précis et efficace, cela ne s'improvise pas du jour au lendemain, et ce n'est pas une petite formation (qu'elle que soit la formation) qui changera le problème.

En plus, il ne faut pas oublier que dans ce metier il y a la partie qui fait rêver, et la partie qui fait moins rêver:

  • faire des devis pour les client, facturer les clients
  • gérer les clients mécontents (parce que même avec un boulot parfait certains trouveront à redire)
  • gérer l'admministratif d'une entreprise
  • gérer les approvisionnements etc...
    Cela représente au moins 20% de ton temps (pour en avoir discuté avec plusieurs personnes)

Tu veux partir la dedans, je ne connais pas ton salaire actuel, mais j'imagine qu'il doit être entre 2000€ et 3000€ par mois. Demain, si tu trouves un boulot de menuisier ce sera le smic ou un peu plus (surtout si tu viens d'avoir ton diplôme) et si tu te mets à ton compte, n'espère pas plus. Est-tu prêt à baisser ton salaire? généralement dans ce sens c'est plus compliqué que dans l'autre.

Autre chose, le boulot d'ingénieur est un boulot qui fait beaucoup appel à ton cerveau. Est-tu sur qu'en faisant un boulot purement manuel, cela ne va pas te manquer de faire travailler ton cerveau un peu?

Enfin bref, tout ça pour dire que faire ce choix, ce n'est pas à prendre à la légère, et que finalement, peut-être qu'un boulot de bureau qui te plait à moitié n'est pas si mal. En tout cas, aujourd'hui c'est mon choix. J'ai des collègues sympas, dans une boite cool, un bon salaire, et quand je rentre le soir je pense à autre chose. Le bricolage et le bois ont aussi une grande place dans ma vie, et j'en fais très souvent. Peut-être qu'un jour je changerai d'avis et je ferai le grand pas, on verra...

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GB83

Bonjour
Je pense un peu comme Kentaro. Avant de sauter le pas il faut bien réfléchir car l'ébénisterie est devenue un marché de niche:
Les clients veulent soit du sur-mesure qu'ils ne trouveront pas dans le commerce soit du meuble pas cher (la faute à Ikea ou aux sites de vente sur internet qui importent des meubles vietnamiens ou indonésiens).
Ce qui se vend le mieux ce sont les prestations (terrasses) qui demandent peu de qualifications mais beaucoup de temps.
Je ne connais pas votre situation réelle mais pour vivre décemment en France il faut un salaire annuel de 24000 à 30000€. Il suffit de faire un business plan simple pour comprendre que ce n'est pas gagné.
Si vous fabriquez une table basse en bois massif (en moyenne vendue 300€), elle va vous couter

  • 50€ de matériau et environ
  • 20h de travail
    soit une rémunération de 12€50 nette de l'heure alors qu'une femme de ménage est rémunérée 20€ de l'heure).
    Pour en vivre il va falloir en fabriquer et en vendre grosso modo 120 par an soit 2400h de travail répartis sur 220 jours soit 10h/jour.

Et je n'ai pas compté l'investissement initial en machine qu'il faut compter en amortissement, les charges de l'entreprise (impôts, consommables, énergie, assurances) et les charges salariales (si vous voulez vous payer une couverture sociale et une retraite)

donc c'est plutôt 200 tables à créer et à vendre soit 4000 heures de travail par an.

A coté de ça il y a des ébénistes capables de vendre des tables basses à 2000€ mais ils n'en font pas 200 par an.

GB83

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Kentaro
( Modifié )

Attention, ce texte peut choquer les zâmes sensibles. Une version plus édulcorée est lisible un peu plus loin.

Ce qui est étonnant dans ta présentation, c'est que tu ne mentionnes pas que tu as déjà coupé un bout de bois, que tu bricoles dans ton garage, que tu as fait les meubles de ta maison, que tu as des antécédents familiaux, que tu as évolué dans le milieu, bref, que tu connais.

Si ce n'est pas le cas, si tu n'as jamais coupé un bout d'bois, alors la, y a un problème.

C'est bien joli d'avoir des états d'âme dans la vie. Mais tu as un métier d'avenir, le nucléaire est en train de repartir, alors profites-en. Si tu n'est pas content de ton patron ou de ta boite, changes en!
Mais faut pas chier dans la soupe... Y a des milliers de types qui bossent à s'emmerder à nourrir une machine dans le bruit et la poussière, pour même pas le smic (parce que c'est ça, menuisier...), qui aimeraient bien avoir ta chance, avoir fait des études, avoir ton salaire et tout et tout.
Alors, mon conseil: Donnes toi une bonne baffe, sois adulte, profite de ta situation et prends le fric qui vient. Rembourse ta maison avec la pelouse et la tondeuse, fait des mioches, et à 50 ans, tu auras le droit de profiter de la vie, et d'aller faire semblant de couper des bouts d'bois.

Si tu veux une réponse à tes zinterrogations, passe 3 jours dans un atelier, et tu comprendras très vite.

Quand on veut changer de vie, on change. C'est un besoin irrésistible. Si on en est encore à poser une liste de questions, comme si c'était un problème de Gestion de Projet, alors, là, c'est très mal parti.

Mis à jour
Corentintin

Depuis 3 ans je cherche une alternative professionnelle. Après de nombreux essais, beaucoup de réflexion et de recherche, j'ai compris que je souhaite travailler de mes mains, au contact de la matière, du bois.
J’aime construire, planifier puis exécuter, voir un ouvrage se concrétiser. Je suis naturellement bricoleur.

Il semblerait qu’il n’y ait pas qu’une liste de questions mais bien un investissement personnel et une amorce d’appréhension du métier dans le profil de cette personne.
Chacun envisage les changement à sa manière. Certains foncent, testent grandeur nature sans se poser de questions, d’autres prennent le temps, observent, anticipent … chacun sa voie.

Sur une plateforme de partage c’est dommage d’être d’emblée désagréable.

Kentaro
( Modifié )

Corentintin Cela fait des années que sur cette plateforme, je donne des conseils à tous ceux qui cherchent à se reconvertir.

Parce que moi aussi, je l'ai fait, et parce que je trouve que c'est une formidable aventure.

Mais cette fois-ci, j'en ai eu marre, et j'ai poussé mon coup de gueule.

C'est tombé aujourd'hui, cela aurait pu tomber sur un autre.

Je ne suis pas d'"emblée désagréable". Je dis simplement ce que je pense, et comme je le pense et j'ai mon franc parler. Je ne pratique pas la "net attitude", ni la pensée marschmallow de notre temps.

On a toujours le même profil de jeunes trentenaires surdiplômés qui sont dans l'"investissement personnel", qui "ne savent pas", qui "se demandent", qui "s'inquiètent" sur leur "future satisfaction", si leurs "attentes seront comblées" ou non, si "leur avenir sera assuré", s'il y aura de la "stabilité", etc, etc, etc...

Bref, qui veulent le beurre et l'argent du beurre.

Tout ça avec l'idée romantique du type qui fait des copeaux avec son rabot et fait des queues d'arondes avec ses beaux ciseaux au milieu des pots de vernis.

Faut arrêter le romantisme, et faut arrêter de se poser des questions de gosses, et de gosses de riches.

Les menuisiers, les vrais, ils se sont pas demandés s'il y avait des perspectives, de la satisfaction, de la stabilité.

On les a mis à 14 ans dans une classe professionnelle, dans une formation à 16 ou 17, et ils se sont retrouvés comme apprenti qui se faisait botter le cul par un petit chef, à faire tourner une machine dans le bruit d'un atelier empoussièré.

Alors, l'avenir, les perspectives, la satisfaction, ils n'y ont pas vraiment pensé. Ils n'ont pas eu ce privilège...

Certes, la satisfaction est venue avec l'âge, l'expérience, le savoir faire. Mais quand il a fallu prendre la décision (qu'on leur a plus ou moins imposé à l'origine), ils n'ont pas vraiment pensé à tout ça.

Alors, à tous les jeunes trentenaires privilégiés qui ont le vague à l'âme, sachez que la satisfaction, la stabilité, les perspectives, elles ne tombent pas du ciel, et cela ne dépend pas du métier, quel qu'il soit, mais de soi-même et soi-même seul.

Rob1dbois

Dire ce que l’on pense avec « un franc parler » n’est pas une excuse pour juger quelqu’un qu’on ne connaît absolument pas.
Qui plus est si il est dans une démarche de se renseigner.

Quant aux vrais menuisiers qui se sont fait botter le cul et qui ont subi leur métier, d’une je dirais que c’est illusoire de croire que c’est une majorité, surtout dans des métier de passion que sont ceux du bois. De deux heureusement que ça ne fonctionne pas comme ça, j’ai jamais vu quelqu’un apprendre correctement quelque chose qu’il n’aime pas en se faisant molester.

Personnellement je préfère me poser des questions de gosse plutôt que des questions de vieux rétrograde. Au moins les réponses en valent le coup.

D’ailleurs ta vision de la menuiserie est tout aussi romancée, « nourrir une machine dans le bruit et la poussière » 🤦🏼‍♂️ Qu’est ce qu’il ne faut pas lire comme ânerie. C’est bien réducteur comme definition pour un métier qui demande 10ans au pied de l’établi pour l’apprivoiser et une vie entière à continuer d’apprendre.

Chacun sa vision des choses j’imagine. Tu t’es reconverti comme un vrai dur de dur ! Bravo à toi mais les autre aussi ont le droit à leur reconversion.
Alors pas la peine de nous tartiner tes états d’âmes, ça ne fait pas avancer la question.

michel22440

Le donneur de leçons est de nouveau sorti de sa boite ! Persuadé qu'il est que ses idées sont "La Vérité"
Avec le temps, je n'arrive toujours pas à m'habituer au discours de ce genre ...

Kentaro
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michel22440 Je ne suis pas donneur de leçons... Je dis simplement ce que je pense. Ce n'est pas "mainstream" ? ce n'est pas "oui, peut-être mais quand même..." ? Cela n'a rien à voir avec la pensée "marshmallow" ? Ce n'est pas "gentilloux, bien poli? " C'est trop "direct" et pas assez "nuancé"? C'est pas assez "faux cul" ?

Ben oui, et c'est fait exprès, pour faire bouger les lignes, faire réfléchir.

J'aurais pu dire exactement la même chose en étant faux cul, et mettant cinquante sous entendus, en faisant semblant d'être gentil et poli, mais cela n'aurait pas eu le même impact.

Voila voila...

Corentintin

Non, tu ne dis pas simplement ce que tu penses, ton discours dégage une agressivité. Tu ne le perçois peut-être pas ainsi, mais tes interlocuteurs peut-être, et quand on communique c’est ça qui compte.
Alors sous couvert de franc parler et de faire bouger les lignes, effectivement tu n’es pas mainstream mais plutôt dans le manspreading, et ça n’a plus sa place dans notre société. Les lignes bougent oui, et celles-là tu devrait te pencher dessus.

Kentaro
( Modifié )

michel22440 Version chatgpt plus "faux cul". C'est mieux ?

Ce qui m’interpelle dans ta présentation, c’est que tu ne mentionnes pas vraiment d’expérience pratique : avoir déjà travaillé le bois, bricolé dans ton garage, fabriqué tes meubles, ou encore un environnement familial ou professionnel lié à ce domaine. Ces éléments seraient intéressants à partager, car ils montreraient que tu as déjà un premier contact avec cette réalité.

Si tu n’as jamais eu l’occasion de le faire, cela ne veut pas dire que c’est impossible, mais il est normal de se poser davantage de questions avant de se lancer.

Il ne faut pas oublier non plus que tu exerces actuellement dans un secteur porteur : le nucléaire connaît un nouvel essor, et c’est une chance à considérer. Si l’entreprise où tu es ne te convient pas, tu peux toujours envisager de changer de structure. Mais il est aussi important de garder à l’esprit les avantages de ta situation actuelle : tu as une formation, une stabilité et une rémunération qui sont loin d’être négligeables. Beaucoup de personnes qui travaillent dans des métiers manuels, comme la menuiserie par exemple, connaissent des conditions difficiles pour un salaire modeste.

C’est pourquoi mon conseil serait de profiter des atouts dont tu disposes aujourd’hui, afin de construire sereinement ton avenir (logement, famille, projets personnels). Rien ne t’empêche, en parallèle, de cultiver ta passion du bois comme un loisir. Et le moment venu, tu pourras toujours envisager d’en faire plus si tu en ressens encore le besoin.

Si tu veux vraiment clarifier tes doutes, je t’invite à passer quelques jours dans un atelier : tu verras rapidement si c’est un appel profond ou plutôt une envie ponctuelle.

Changer de vie est un choix qui s’impose souvent comme une évidence intérieure. Si tu en es encore à chercher à rationaliser la décision par une longue liste de questions, c’est peut-être simplement le signe que ce n’est pas encore le bon moment — et ce n’est pas grave.

.../...

Cela fait plusieurs années que je partage ici des conseils à celles et ceux qui souhaitent se reconvertir.
Je l’ai moi-même vécu, et je considère que c’est une aventure enrichissante et pleine de sens.

Aujourd’hui, j’ai eu besoin d’exprimer un ressenti plus direct. Ce n’est pas dirigé contre une personne en particulier : cela aurait pu concerner n’importe quelle discussion du même type.

Je ne cherche pas à être désagréable. J’ai simplement tendance à dire les choses telles que je les perçois, sans forcément arrondir les angles. Je ne pratique pas toujours la « net attitude » au sens strict, mais mon intention reste de partager un point de vue sincère.

Ce que je remarque souvent, c’est un profil récurrent : des jeunes trentenaires très diplômés, en pleine réflexion personnelle, qui hésitent, qui doutent, qui s’interrogent beaucoup sur leur avenir, leur satisfaction, la stabilité, ou encore leurs attentes.
C’est une démarche compréhensible, mais parfois elle semble alimentée par une vision un peu idéalisée du métier manuel — celle de l’artisan qui rabote, qui sculpte des assemblages parfaits, dans une ambiance presque romantique d’atelier.

Or, la réalité est plus rude. Les menuisiers, ceux qui ont appris ce métier tôt, n’ont souvent pas eu l’occasion de se poser toutes ces questions existentielles. Beaucoup ont été orientés jeunes vers une formation professionnelle, parfois dès 14 ans, et se sont retrouvés apprentis dans des ateliers exigeants, avec leur lot de bruit, de poussière et de hiérarchie stricte.
La « satisfaction » n’était pas le moteur initial. Elle est venue plus tard, avec l’expérience, la maîtrise et le savoir-faire.

C’est pourquoi je veux rappeler que la stabilité, la satisfaction ou les perspectives ne dépendent pas uniquement d’un métier, quel qu’il soit, mais surtout de la manière dont chacun choisit de s’y investir.

Kentaro
( Modifié )

Retour au style direct...

Au fait, si tu as l'intention d'aller chez les Compagnons à Marseille (à Marseille!), ne leur parle pas de tes vagues à l'âme, et, surtout, ne dis pas que tu es ingénieur dans le nucléaire...

Parce que les Compagnons, c'est des gens polis, gentils et bienveillants et tout et tout, mais ils ont leurs limites...

Rob1dbois
( Modifié )

Et qu’est ce que tu en sais ?!
Les compagnons c’est un reflet de la société, il y a de tout. Surtout que cette personne est intéressée par le CFA, il a pas l’intention de partir sur le tour.
Il faut arrêter de raconter n’importe quoi.

Xime

Donnes toi une bonne baffe, sois adulte, profite de ta situation et prends le fric qui vient. Rembourse ta maison avec la pelouse et la tondeuse, fait des mioches, et à 50 ans, tu auras le droit de profiter de la vie, et d'aller faire semblant de couper des bouts d'bois.

C'est un peu triste de proposer ça à quelqu'un qui est en plein questionnement. Et c'est mal connaître le métier d'ingénieur actuel aussi que de penser que c'est "une chance". Le métier d'ingénieur, c'est comme le métier d'ébéniste, avant il demandait beaucoup de technique et de compétences, désormais ils subissent des problématiques administratives, de décomposition des tâches et il s'agit bien souvent de "pousse-papier" pour reprendre l'expression "pousse-bouton". Ce n'est donc pas que les métiers manuels qui évoluent, et si tant d'ingénieurs se posent ces questions, c'est que le contexte les pousse à aller dans cette direction. à la base c'est des personnes qui aiment la technique, qui aiment réaliser des choses et concevoir des solutions concrètes, comme les boiseux finalement. Bien souvent, le chemin de l'éducation nationale a fait d'eux des ingénieurs parce qu'ils avaient des bonnes notes, mais ils ont un profil très proches de ceux qui sont partis vers des métiers manuels de fabrication. C'est donc pas étonnant de voir des bifurcations comme cela.

Rob1dbois
Je ne suis pas d'accord

La réponse est dans le jugement et n’apporte pas de solutions concrètes.
De plus la façon de s’exprimer est un peu trop cavalière.
Cordialement

Kentaro
( Modifié )

Rob1dbois Ah Ah!! Et la version Chatgpt, tu ne l'aimes pas non plus ?

Xime Oui, bien sur, chacun sait que les ingénieurs, ce sont les OS de ce monde moderne... 😛 Va donc dire ça à un vrai OS..

Plus généralement, le type ingénieur qui se présente comme apprenti dans un atelier, il va se faire accueillir comme un extra terrestre ou un rigolo. On ne le dira peut-être pas, parce que les gens sont polis, mais on le pensera...

JPLegno

Xime Il faut arrêter de dire et de penser que l'Education nationale détermine tout dans la vie des gens.
La famille, la société, l'entourage proche sont autrement déterminants.

Xime

JPLegno : je suis d'accord avec toi, l'Eductation Nationale ne détermine pas tout dans la vie des gens. Ce que je voulais dire, c'est plutôt le "parcours d'éducation", qui prend en compte également la famille, la société, etc. J'ai probablement utilisé le mauvais terme.

Kentaro : j'ai été ingénieur, j'ai également été apprenti dans un atelier, j'ai également été apprenti sur des chantiers, et les gens ne jugent pas autant que tu ne l'imagines. La plupart sont curieux du parcours des uns et des autres, ils posent des questions, ils essayent de comprendre, et pourvu que les apprentis fassent l'effort de s'intégrer et de s'adapter, ils sont accueillis dans les équipes sans aucun soucis, qu'ils soient ingénieurs ou pas.

Je pense que mnu n'avait pas envisagé que sa question soit aussi épicée que ça :-p

Roanlucas
( Modifié )

👍🏻 Xime
Je pense en plus qu’on est pas près de revoir mnu

A sa place nouvellement inscrit depuis « 1 jour » A la premier question je me fait ramassé comme ça …
Je remettrai plus mon clavier et mon mulot ici.

Ça devient de plus en plus la distribution systématique de baffes ce site. Discutions digne du café du commerce aussi.

Xime

Oui c'est un peu dommage, la plupart des échanges du site sont constructifs quand même !

Kentaro
( Modifié )

Excusez moi encore, le café du commerce revient, mais je reprends une réflexion de Xime . Il ne s'agit pas de distribuer des baffes, mais j'ai du mal à laisser passer ce genre de réflexion.

Les ingénieurs seraient victimes du système d'orientation de l'Education Nationale?

Ils seraient ingénieurs à l'"insu de leur plein gré" ? Salaire de sortie à tout juste 23 ans entre 30 000 et 50 000 brut, et ce serait à l'insu de leur plein gré ?

Le coût de formation d'un ingénieur, c'est au minimum 50 000 € sur les 5 ans, payé par l'Etat, donc les impôts de tout le monde.

Il ne s'agit pas de monter les gens contre les autres, mais il faudrait peut-être avoir un peu de décence, non ?

Perso, j'ai moi aussi profité du système, mais je n'oserais jamais dire ce genre de choses.

Xime

Je n'ai pas dit que les ingénieurs étaient victime de quoi que ce soit.

Je vais éclaircir mon propos :

Quand on est jeunes avec des bonnes notes à l'école on est poussés à poursuivre les études parce que c'est ce qui est valorisé sur le marché du travail. Ensuite si en plus de ça on aime la technique, fabriquer des choses, imaginer, concevoir, eh bien on se dirige vers des études scientifiques, le plus souvent des études d'ingénieurs donc. Je ne dis pas que c'est bien, mais c'est comme ça que les choses fonctionnent et je préfèrerais que d'autres voies soient plus valorisées, notamment les métiers de l’artisanat parce que c'est de ça dont on parle.

La conclusion de tout ça c'est qu'un jeune qui "réussit à l'école" (au sens scolaire du terme) et qui n'a pas une idée précise de ce qu'il veut faire comme métier peut facilement se retrouver en poste en tant qu'ingénieur, et se rendre compte qu'il a suivi ce parcours un peu par défaut. Arrivé là, eh bien il a le choix de se remettre en question, ou de poursuivre et chercher du plaisir dans son poste. A priori notre ami se pose ce genre de question.

Ce chemin a été le mien, et c'est ce que j'ai pu voir chez de nombreux profils techniques diplômé. Je ne me sens pas victime, j'ai adoré apprendre ce que j'ai appris en tant qu'ingénieur, et aujourd'hui je suis heureux de "faire semblant de couper du bois". Et dans un monde où mes notes de collèges auraient été moins bonnes, j'aurais sans doute pris un chemin plus direct vers le CAP.

Après pour ce qui est de la formation d'ingénieur payée par l'état, je ne vais même pas rentrer dans ce débat politique. Mais avec les salaires que tu as présenté, nul doute que les ingénieurs remboursent leur dette tôt ou tard en payant leurs impôts.

Pimpin

Moi qui ai lu la version non édulcorée de Kentaro, elle m'a fait sourire.
Maintenant que je suis un peu vieux con aussi, que j'ai une famille, des enfants à nourrir et une maison dont il faut payer les traites, je comprends bien son point de vu.
Il y a aussi l'aspect investissement collectif dans la formation d'ingé dont nous avons besoin pour mettre du jus dans nos réseaux que je trouve assez pertinent.

Ceci dit, notre "forum" a été crée par un ingé qui a laissé tomber son gros salaire pour suivre sa passion et grand bien lui en a pris. Certes, il ne doit pas gagner sa vie comme avant. Il a brillamment réussi sa reconversion, c'est un peu notre gourou. Mais c'est un ovni, une exception. Il a publié y a 3 ans un vlog pour témoigner de sa reconversion. mnu je te recommande vivement de l'écouter et le ré-écouter.

Et puis il y aussi Ara qui était également ingé dans le nucléaire ... mais qui s'est trouvé à la porte à un moment ou les aléas politique ont bêtement conduit à la fermeture de Fessenheim. Et il y en a d'autres, des membres de l'AdB qui se sont reconvertis, et qui témoignent. Je te recommande chaudement la lecture de leurs témoignages.

Voila voila. Moi qui suis aussi ingé, je pense que si tu n'as pas encore de femme et de projet d'enfants, tu peux toujours tenter le coup, te donner 18 mois pour voir comment tu t'en sors et revenir dans le nucléaire si besoins dans un an ou deux.

Voila voila. Et bienvenue sur lAdB mnu :-D

Ara
( Modifié )

Attention mnu, il faut savoir lire le Kentaro dans le texte (parfois un logiciel de traduction serait bienvenu pour ne pas "prendre la mouche").

Alors par un hasard extraordinaire, j'étais hier au salon du bois à Épinal, et j'ai donné une conférence intitulée "Se reconvertir dans l'artisanat du bois", qui répondait à 80% de tes interrogations. La vidéo sera peut-être mise en ligne d'ici quelques mois.

Et donc, je suis 100% d'accord avec Kentaro (le style Kentaro en moins, le discours cash pareil, et les gros mots en plus, chacun son style).

La première question que je pose dans la conférence, c'est "pourquoi se reconvertir ?". Et ce n'est pas une question légère pour commencer une conférence en douceur, non, c'est une vraie question. J'ai vu que tu mettais des réponses à cette question dans ton texte, mais mon discours est qu'il faut être clair sur le sujet (au-delà de "j'aime l'odeur du bois"). Est-ce que tu ne supportes plus le monde merveilleux du nucléaire après 35 ans de désillusions ? Est-ce que tu as des choses à prouver (papa, aime-moi) ? Des revanches à prendre (j'ai jamais voulu faire des études, vous m'avez forcé !) ? Je n'ai pas mon CAP de psychothérapeute donc je ne vais pas plus loin que ces exemples caricaturaux, mais je crois qu'il faut être clair avec soi-même, et clair avec son entourage car un projet de reconversion n'est pas un projet personnel, c'est un projet de couple quand on est en couple et un projet de famille le cas échéant.

La seconde question, c'est "pourquoi ne pas se reconvertir", et je donne quelques bonnes raisons de ne pas y aller. Et là je raconte un peu ma vie parce que justement à 30 ans je n'y suis pas allé (et 20 ans plus tard je me suis dis mille fois que j'avais fait le bon choix !).

Pour la suite tu regarderas la vidéo.

En tout cas pour mon cas personnel, je me suis reconverti parce qu'on avait fermé ma belle centrale, c'est vrai, mais aussi parce que je ne supportais plus le monde merveilleux du nucléaire. Et pourtant, je me suis éclaté pendant plus de 30 ans...

Corentintin
( Modifié )
Je ne suis pas d'accord

Vous êtes barbants les gars Kentaro Ara GB83.
Plutôt que répondre aux questions légitimes que mnu se pose pour envisager si son projet lui convient vraiment, vous faites le choix â sa place en lui disant de ne pas y aller et de se contenter de ce qu’il a. Et par dessus ça vous racontez votre vie comme des vieux blasés.
Vous êtes tous reconvertis, mais lui n’a pas le droit de faire ce choix, vous êtes vraiment tordus.

Ara

Ben non, moi je me suis éclaté pendant 30 ans, et je m'éclate encore ! Blasé ?

GB83
( Modifié )

Bonjour
Corentintin, je n'ai pas fait de reconversion (dans le sens où la mienne a été faite en toute fin de carrière) et pour rien au monde je n'aurais changé de métier même si je fais de l'ébénisterie depuis l'âge de 20 ans.
Faire croire à des personnes qu'on peut gagner sa vie décemment en prenant son pied à faire de l'ébénisterie créative c'est un peu de l'utopie compte tenu de contexte actuel.
Il y a un petit nombre de professionnels qui y arrive ce sont des artistes (il y en a ici et je les admire) mais ce sont souvent des tâches répétitives et peu valorisantes (terrasses, clôtures etc.) qui permettent de vivre correctement du travail du bois.
Lors de mon passage à l'ESEA j'ai rencontré plusieurs jeunes 25 à 35 ans (d'ouvriers à architectes) qui faisaient une vraie reconversion, ils ont depuis soit changé d'activité soit continué dans les prestations décrites ci dessus (ça ne les empêche pas de travailler le bois pour se faire plaisir).

Tant pis si vous trouvez que je suis un vieux con et suis tordu.

GB83

Rob1dbois

Il n’est nullement question d’ébénisterie dans la question d’origine. Et oui en menuiserie aujourd’hui il est tout à fait possible de s’éclater si on aime l’agencement et la fabrication de portes et fenêtres en massif. Tout en gagnant décemment sa vie qui plus est.

Kentaro
( Modifié )

Corentintin C'est intéressant, ta manière de voir les choses... Si on répond au Monsieur dans le cadre de ses interrogations, alors, c'est bien, par contre, si on commence à dire que ses interrogations sont mal posées, alors là, c'est pas bien, c'est pas constructif, cela ne répond pas à la question, etc...

Donc, si on reste dans le cadre, ok, c'est bien, c'est constructif. Mais si on sort du cadre, ça, c'est pas bien.

Cela me rappelle des choses...

Par contre, je suis très déçu, personne n'a réagi à la version édulcorée, par chatgpt... Cela dit la même chose, mais façon "faux cul". Si j'avais commencé par cette version, personne n'aurait trouvé à y redire... Comme quoi les gens réagissent seulement à la forme, et pas aux idées...

Rob1dbois
( Modifié )

Ou peut être qu’on a la flemme de répondre deux fois à un commentaire qui manque de pertinence ?

Kentaro
( Modifié )

Rob1dbois C'est bien ce que je disais... Quand quelqu'un sort du cadre, et qu'on n'est pas d'accord avec lui, on l'accuse de ne pas être "pertinent" ou de ne pas être "constructif"...

Toute personne qui n'est pas "mainstream" est qualifiée de "non constructif" et "non pertinent".

En fait, c'est la traduction sophistiquée à la mode 3.0 de "Tu nous emmerdes, ferme ta gueule"...

La censure du groupe social est devenu plus subtile, mais c'est toujours la même chose.

Rob1dbois

Victimise toi autant que tu veux, si tu avais dit quelque chose de constructif, même si je n’étais pas d’accord, je n’aurais rien dit. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait dans un premier temps. Mais raconter des choses fausses à quelqu’un qui cherche des réponses, ça ce n’est pas possible.
Et puis utilise la façon de parler que tu veux mais dans ce cas assume et ne t’étonnes pas de ne pas avoir l’aval de tous.

Kentaro
( Modifié )

Rob1dbois Ah, cela s'aggrave!... Quand on tape sur quelqu'un et que le quelqu'un essaie de répondre, on l'accuse de se "victimiser"... Bravo, tu maîtrises fort bien la dialectique de la censure moderne ! 😛

Rob1dbois

Au moins tout ça ! Mon seul but en venant sur ce forum c’était de cibler une personne vulnérable et dissidente genre che Che Guevara octogénaire de la menuiserie et m’acharner dessus ! 🤦🏼‍♂️
Je te laisse à tes mouchoirs.
Bonne soirée 😁

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