
Pas simple, surtout si tu veux pouvoir utiliser le même principe sur des diamètres variables. Je tenterais un prototype comme ça :
1 : cylindrer ma pièce, préparer mes prises de mandrin et séparer boîte/couvercle (si je veux un alignement du grain entre boîte et couvercle, je trace un axe du bloc capable au crayon fin en prenant appui sur mon porte outil).
2 : monter un mandrin de perçage sur la contre pointe ; puis faire un perçage centré en diamètre 8mm dans ma boîte, puis dans mon couvercle.
3 : utiliser mes deux trous de centrage pour fixer un gabarit de perçage pour mes aimants : une rondelle de CP, un tourillon de 8 au centre (dépassant de chaque côté pour ne pas avoir à le retourner entre boîte et couvercle), et deux trous de 4mm percés à la colonne à une distance voulue du centre. Je perce un premier trou de 4mm, j'utilise un clou de 4mm pour fixer l'orientation de mon gabarit et je perce le second trou. Si je veux aligner le grain, je fais un repère sur la tranche de ma rondelle de CP et je l'aligne avec les repères d'axe précédemment tracés sur mon bloc capable avant de percer le premier trou.
4 : je mets une goutte d'eau dans mes deux trous de centrage, et je reforme mon bloc capable avec un tourillon en alignant bien mes repères d'axe (l'eau devrait faire gonfler le tourillon et assurer un assemblage assez fort pour tourner le bloc, sur certains bois ce ne sera pas nécessaire)
5 : tourner la forme externe de la boîte ; séparer boîte et couvercle pour les creuser.
6 : Installer les aimants.
Si le processus fonctionne et qu'il y a une volonté de série, je chercherais comment rendre le gabarit plus durable/adaptable à différents diamètres, mais je ne me prendrais pas la tête sur le prototype sans avoir testé le concept.
Il faudra aussi ajuster les tolérances (peut être que pour ton aimant de 4mm il faudra percer à 4,2 ou à 3,8)
Mon inquiétude sur ce concept serait le collage de l'aimant. Le néodyme ça tient fort, j'aurais peur que le magnétisme soit plus fort qu'un collage bois/métal. Avec aimant d'un côté et insert métallique de l'autre tu aurais peut être déjà une tenue assez forte tout en économisant deux aimants...
Si tu gardes le concept aimant/aimant ; attention à tes orientations. Sur une boîte ça va, mais sur une série de 20 il devient facile de faire une inversion de pôles et de jeter à la poubelle quelques heures de travail car une fois collé, difficile de récupérer l'aimant sans casser la boîte.
Bon prototypage.

Désolé, c'est un frêne commun... ce qui ne l'empêche pas d'être olivier. L'appellation frêne olivier ne désigne pas une espèce spécifique d'arbre mais une qualité visuelle du bois issu d'un frêne. Ca peut arriver pour plein de raisons (arbre taillé en têtard, maladie, caractéristiques du sol...)
Si le transport est facile, tentes le coup.
Si le transport te coute un bras... passes ton chemin.
Tu n'auras probablement pas de beau plateau bien droit et utile pour un agencement ; mais tu peux avoir de magnifiques dessins et des pièces intéressantes à exploiter sur de petits projets (tournage, boîte, planche à découper, plateau de service, voir une table basse si tu as de la chance...)

Hello,
je vends à peu près le même type de produits, sur marchés.
Un point important : le prix "juste" pour vendre suffisamment tout en ne cassant pas trop le taux horaire de rémunération pour toi sera variable géographiquement... Je ne change pas mes tarifs d'un marché à l'autre, mais je sais que quand je vais faire un marché en ile de France je n'ai jamais de réflexion sur un prix trop élevé ; qu'en Bretagne je vais entendre "je comprends le prix mais je ne peux pas le payer" et qu'en haute Vienne "c'est trop cher".
Je caricature bien sûr, mais je vais tout de même sélectionner le type de pièce que j'emmène selon la région, les grosses pièces d'art à 300€ se vendent n'importe où ; de même que les toupies ou les pendentifs à moins de 15€ ; par contre les pièces du quotidien à 20-30€ se vendent mieux dans les régions "périurbaines jeunes classe moyenne" et les pièces utilitaires moyen format (saladier, corbeille à fruit 50-100€) dans les région "rurales tertiarisées CSP+ en fin de carrière". En région touristique, pas la peine de prendre de grosses pièces, y'a pas de place dans la voiture pour les ramener à la maison.
En face de ces considérations côté client, de mon côté producteur/vendeur j'ai réduit les dépenses : je suis dans une région où je trouve facilement du bois varié à tarif hyper abordable (10€/m3 pour du bois à couper soi même à 500m de chez moi, 400€/m3 pour du bois d'oeuvre sec toutes essences en plateaux à 20min de route) ; j'ai conçu mon espace d'expo (barnum et tables) pour être transporté dans un véhicule qui ne coûte pas cher ; et je ne fais que des marchés où la patente est peu élevée.
Si la boutique prend une commission de 30% ; que tu travailles avec du bois au vrai tarif commercial etc... il faut le répercuter sinon tu ne t'en sortiras pas.
Partant de là ; mes tarifs pour des pièces équivalentes sont à
-10/20€ pour les bougeoires (10 pour un "simple" comme présenté, 15 pour le même en loupe ou autre bois figuré, 20 si on rajoute des profils/incrustations)
-18-30€ pour les assiettes plates (18€ pour 15cm de diamètre, 20 pour 18, 23 pour 21, 25 pour 25, 30 pour 30) mais avec une finition huile/cire plutôt que gomme laque.
-mortier/pilon entre 30 et 60€ suivant la taille et le bois (pour ce qui semble être un 10cm de diamètre avec profils et bois simple comme sur la photo je serais à 40€, 35 en supprimant les profils et 45 avec un bois plus figuré).
Pour la planche à découper et le porte bougie double, si j'en faisais je tenterais à 15-20€
Une petite remarque pour l'assiette plate : j'en ai fait avec une finition gomme laque à mes débuts, mais je suis revenu à l'huile/cire. Ce type de format est propice à découper dedans, et les finitions gomme laque vivent plus mal que les autres les coups de couteau/fourchette. Maintenant je réserve la gomme laque à des pièces comme les pendentifs, les corbeilles à fruit, bougeoires...

avec du mélèze de pays ou du douglas purgé d'aubier et une bonne mise en oeuvre cela fera l'affaire.
Tu peux ajouter des bandeaux haut et bas insérés en rainure languette (rainure en partie haute pour ne pas créer de cuvette) pour protéger les abouts.
Il faut bien dégraisser ton bois avant application de la peinture, et utiliser une peinture microporeuse pour laisser le bois respirer et éviter un phénomène de rétention d'eau (il y aura toujours une zone d'infiltration, mais si tu utilises une peinture "étanche" l'eau infiltrée ne s'évaporera pas, il vaut mieux utiliser une peinture respirante).
La pousse plus rapide du mélèze de pays n'aura pas un impact crucial sur ce type d'ouvrage, pour une fenêtre ou autre ouvrage où avoir un droit fil et un bois homogène sont important oui, mais pour un volet "simple" tu peux t'accommoder d'un bois moins parfait.


Pour la première question : l'huile de finition ne rendra jamais ta planche parfaitement étanche, résistante aux coups de couteaux etc... l'idée est donc de trouver un produit qui va donner un aspect visuel appréciable tout en n'étant pas toxique (contact alimentaire) et qui ne dénaturera pas le goût/odorat.
Pour l'aspect visuel, c'est une question de goûts et de couleurs, entre mat avec une huile pure et satiné avec un mélange huile/cire ; plus ou moins jaune selon l'huile utilisée, et des contrastes plus ou moins accentués sur le bois.
Par exemple une huile de paraffine ne va pas jaunir le bois, une huile de tung ou de lin va fortement jaunir ; entre les deux il y a un panel de teintes.
Les huiles siccatives (tung, lin, noix...) vont perdre leur aspect gras en polymérisant, donc la finition sera plus matte qu'avec une huile stable (paraffine, pépin de raisin, camélia)
Pour l'aspect toxique... c'est le bordel. L'huile de paraffine par exemple fait peur parce qu'elle est utilisée pour déboucher les intestins... pour autant elle est en réalité non toxique. L'huile de noix ou l'huile de lin alimentaire à l'inverse sont très bonnes si consommées fraiches, mais elles s'oxydent rapidement à l'air en formant alors des polymères plus ou moins toxiques.
Un indicateur empirique c'est de regarder la DLC d'une huile alimentaire : s'il y a moins d'un an de DLC après la mise en bouteille, on évite de la laisser à l'air sur une planche qui va servir dix ans.
Partant de là, j'aime bien un mélange huile de pépin de raisin/cire d'abeille/cire de carnauba ; ça donne une teinte assez neutre et un visuel satiné tout en réhaussant un peu les contrastes ; en ayant une bonne durée de vie et une application facile. Mais chacun peut faire ses choix (si tu préfère une teinte plus jaune, un fini plus mat, estime que le transfert de goût rance et la toxicité d'un polymère d'huile de lin sont négligeables aucun problème).
Et la question des tanins... c'est encore plus compliqué !!!
Déjà "les tanins" c'est un problème ; puisqu'il s'agit d'une famille de molécules hyper variée, produites par les plantes pour se défendre face à certaines contraintes environnementales.
Ces tanins, on en bouffe tout le temps ; vraiment tout le temps. Les fameux "anti-oxydants" des fruits et légumes = tanins ; les propriétés antisceptiques du thé, des plantes à infusion et des épices = tanins ; la toxicité aigüe de certaines plantes = (parfois) tanins.
D'un point de vue sanitaire, la question devient donc de savoir si le chêne contient des tanins à toxicité aigüe et/ou s'il son usage va causer un surdosage de tanins "bénins". Pour ça il faudrait savoir si c'est du chêne pédonculé, vert, rouge ou à pois blancs. Il faudrait aussi savoir s'il a du faire face à des contraintes environnementales qui l'ont poussé à une surproduction de tanins (arbre de haies, attaques de ravageurs, broutage...) mais ça ce n'est que de la théorie, en vrai tu ne pourras jamais garantir que ton chêne est sain même avec toute la bonne volonté du monde.
Du coup il te reste la bonne vieille méthode empirique : le chêne rouvre ou pédonculé est utilisé pour faire des fûts dans lesquels on fait vieillir diverses boissons ; et si ces boissons sont généralement toxiques c'est plus à cause de l'éthanol qu'à cause des tanins ; on nous vend même le fait que les bénéfices des tanins pour la santé seraient un prétexte pour accepter la toxicité de l'éthanol (alors que tout le monde sait que la meilleure raison pour accepter la toxicité de l'éthanol c'est de supporter tonton lors du réveillon de noël parce qu'on sait qu'on aura tout oublié demain).
Et de toute façon les transferts de tanins de ta planche vers les aliments qui y seront coupés est par défaut négligeable si on la compare au vieillissement en fût sur 15 ans d'un bon scotch.
Une fois évacuée la question de toxicité, reste l'esthétique : certains tanins du chêne réagissent avec certains acide en devenant noir. Si tu coupes des agrumes, des viandes marinées, des tomates, des pickles... sur ta planche, il va y avoir des tâches grises/noires. C'est purement esthétique, ça ne la rendra pas plus toxique que la bouteille de st émilion qui trône dans la cave, mais il faut apprendre à vivre avec ces tâches.


Pas d'idée particulières sur le plan, mais j'ai encadré récemment un chantier comparable (aménagement d'un jardin partagé).
Le plus compliqué est de prévoir un planning sans connaitre le niveau d'autonomie et de "performance" (capacité physique, logique géométrique etc...) des participants.
Perso j'ai plutôt découpé le chantier en ateliers en centrant chaque atelier sur un profil de compétences :
-atelier débit nécessitant de l'investissement physique et une organisation "industrielle".
-atelier agencement (intérieur d'un cabanon) nécessitant une bonne visualisation géométrique et un travail plus délicat
-atelier charpente (montage d'une pergola) nécessitant du physique et de l'agilité
-atelier bardage (du cabanon) nécessitant du travail d'équipe.
Ensuite dans le planning, j'ai compté la première journée comme non productive : l'idée était de passer du temps à bien partager les objectifs de chaque atelier, de présenter les tâches à effectuer pour chacun et ainsi laisser à chacun le loisir de trouver celui qui correspond le mieux à ses compétences ; et enfin de laisser chaque "équipe" ainsi formée s'emparer de l'espace de travail et les orienter sur une organisation efficace mais plutôt en les laissant découvrir cette organisation plutôt qu'en leur imposant une organisation prévue par avance.
Pour moi ça a été l'occasion de prendre du temps avec chaque participant, de commencer à percevoir qui sera plus à l'aise/efficace pour telle ou telle tâche...
Pour la suite du chantier, chaque demi journée commençait par donner un objectif à atteindre pour chaque atelier (adapté en fonction du niveau constaté le premier jour). De mon côté je choisissait l'atelier le plus crucial pour ne pas bloquer le reste du chantier et je venais y apporter un "boost" de productivité/organisation par demi journée :
-premier matin : booster l'atelier débit pour créer un stock d'avance pour les autres ateliers, assurer le respect des règles de sécurité sur l'atelier le plus risqué et peaufiner l'organisation.
-premier après midi : atelier agencement pour peaufiner les plans, pointer les difficultés potentielles et partager quelques petits trucs de chantier (comment visser en biais sans foirer les vis, faire bon usage des serre joints comme troisième main...)
-deuxième matin : atelier charpente (qui n'avait pas commencé avant) pour tracer les assemblages, donner la marche à suivre pour autonomiser...
-deuxième après midi : atelier bardage (qui commence juste) pour aider l'équipe à se coordonner et partager des trucs d'atelier (clouer efficacement, choisir où clouer pour que le collègue puisse rapidement lâcher sa planche...)
et ainsi de suite, je suis retourné à la charpente au moment du levage pour assurer la sécurité, puis pour le travail en hauteur ; au bardage pour les finitions, à l'aménagement pour les ajustements précis ... Je pouvais intervenir sur chaque atelier librement puisqu'ils étaient globalement autonomes, je mettais la priorité sur celui qui était le plus crucial pour ne pas bloquer les autres, le plus dangereux ou le plus technique en fonction des besoins ; mais je pouvais "quitter" chaque atelier pendant 10/15 min pour débloquer une situation ailleurs.
J'avais aussi prévu des horaires de chantier réduites (9h/12h puis 13h/16h et rangement de 16 à 17). Pendant le rangement, je checkais chaque outil pour prévoir les affutages, charges de batteries etc... J'arrivais le matin à 8h30 pour installer le chantier, faire le bilan de la veille avec un oeil frais et réadapter mon programme de la journée. Le soir, je gardais un peu plus de deux heures de temps de travail bonus (17-19) tout seul au cas où (ça permet de rattraper un retard sur le débit, prendre du temps pour réfléchir à un problème imprévu, aller chercher un outil qui manque cruellement, faire en atelier une découpe qui aurait été longue et mal faite sur chantier...). Au final je n'ai utilisé ces deux heures que le premier soir (après avoir découvert que le bois de récup avec lequel je devais travailler était trop épais pour la scie de chantier mais ok pour ma scie d'atelier) ; le reste du temps je restais peut être 30 min pour faire de la résolution de problème (un coup de rabot pour que la porte ne frotte plus, couper les vis qui dépassent...)
Au final je dirais que ce sont les mêmes compétences qu'un chef d'atelier/chantier : savoir garder une vision d'ensemble pour placer les bonnes personnes au bon endroit au bon moment. La grande différence c'est que tu n'es pas face à des professionnels, et qu'ils sont bénévoles. Il faut réussir à trouver un levier pour "motiver les troupes" sachant qu'il n'y a pas la carotte du salaire.
Dans mon cas le levier c'était la curiosité des jeunes et leur soif d'autonomie. J'ai passé beaucoup de temps à discuter de sujets "annexes" : cour improvisé d'anatomie du bois, de physique et géométrie adaptée à la charpente, d'affutage ; bavardage sur l'exploitation du bois, la politique locale etc...
J'ai aussi accepté de laisser certains faire des tâches à contre emploi : j'ai fais la charpente avec le geek du village qui est plus à l'aise avec les algorithmes qu'une visseuse, et un jeune en surpoids avec le vertige ; mais du simple fait qu'on leur laisse la chance de faire par eux même quelque chose pour lequel les à-priori les disqualifie ; la motivation et la jeunesse ont compensé.
Le commanditaire a un rôle primordial pour créer cet élan de travail collectif non rémunéré ; il faut être clair avec lui sur ce point avant : à lui de s'assurer qu'il y aura de quoi créer une ambiance qui plaira à ses bénévoles : que ce soit la buvette (sans alcool) et la restauration, la musique, peu importe. Il doit aussi être capable de te donner quelques pistes à l'avance sur l'ambiance à laquelle t'attendre (pour rebondir sur la buvette sans alcool, si le lien social c'est la picole et que vous êtes censés travailler avec des outils coupants... y'a quelque chose à revoir dans le contrat).
Bon chantier en tout cas, tu verras c'est super gratifiant quand ça se passe bien.


En complément de la réponse d'etiennedesthuilliers , une petite technique de bricolage pour des trous à la scie cloche "propres" :
Le rôle de la mèche de centrage est de donner un point d'appui à la scie pour qu'elle coupe droit, si l'épaisseur de ton bois est supérieure à la longueur de la mèche de centrage avant que la scie n'attaque le bois, tu peux démarrer ton perçage sur la face cachée, arrêter dès que la scie a coupé un sillon d'un ou deux mm, puis retirer la mèche (généralement il suffit de dévisser une petite vis avec une clé allen à la base de la mèche, sur certaines marques tu peux même utiliser cette vis pour régler la longueur de mèche de centrage dépassant de la scie).
Ensuite à condition de bien fixer ta pièce de bois et de tenir ta perceuse avec la poignée amovible en place (pour ne pas te casser le poignet si jamais tu coinces la scie cloche) tu peux finir la coupe.
L'idéal est même de ne pas finir la coupe, mais de s'arrêter avant en laissant un ou deux mm de bois, pour ensuite finir la coupe au scalpel, au ciseau, etc... et finir par un petit coup de papier de verre pour ajuster au mieux ton morceau de bois.
A défaut, il faut utiliser une scie cloche d'un diamètre supérieur et ajuster ta pièce de bois pour qu'elle rentre en force.
Pour les coupes rectangulaires, coupe une pièce légèrement plus grand que le trou, et donne un biseau aux tranches, ainsi tu pourras renter ta greffe en force dans le trou, et poncer ce qui dépasse pour avoir un résultat le plus propre possible.
Pour les trous de petit diamètre, il existe des mèches à bouchonner spécialement dédiées à ce genre de rebouchages ; mais il sera bon de trouver un ami équipé d'une perceuse à colonne car il est difficile d'utiliser ces mèches à la volée.
Bon courage

Tout le monde l'a déjà fait mais je re re re précise : attention à ne pas utiliser cette technique sans une connaissance précise et des équipements appropriés.
Pour la question de base : le bois n'est pas chimiquement inerte, la solution saline va réagir avec certains composants : tanins, résines, etc... Selon l'essence, les différences locales de porosité du bois, la concentration de la solution et le temps de mise en oeuvre le bois va réagir et des tâches vont apparaître.
Pour vivre avec, faire des tests au préalable pour voir comment le bois réagit à la solution saline, modifier la concentration, mouiller le bois de manière homogène, voir faire tremper la planche de manière homogène 24h avant de faire l'application pour l'électrocuter. L'idée c'est de faire en sorte que l'ensemble de la planche réagisse de manière homogène et que ça ne fasse pas de tâche ; vouloir garder la teinte d'origine alors qu'on va appliquer une solution chimique est illusoire.

Avec le matériel disponible chez moi j'aurais commencé par approcher une poutre vraiment carré avec la rabo/dégau, des outils de contrôle adaptés (équerre de mécanicien, pied à coulisse...) et un rabot manuel pour peaufiner.
Puis tronçonnage à la scie à main, avec traçage des traits de coupe au tranchet plutôt qu'au crayon.
Si le tronçonnage à la main ne te donne pas les bons résultats, tu peux t'éloigner un peu de ton trait, et fignoler avec un ciseau large en appui sur une cale à recaler (toujours en ayant tracé au tranchet qui te donne un repère physique et pas seulement visuel) ; avec un rabot ; avec des abrasifs (collés sur un marbre ou sur un lapidaire, que tu peux par ailleurs fabriquer sur ton tour si tu n'es pas équipé).
Une chose me semble sûre : il vaut mieux avoir une poutre vraiment carré et tronçonner dedans que commencer à tronçonner avant d'avoir une base carré.

Un racloir col de cygne
ou si tu es un peu plus aventurier tailler toi même un tarabiscot à partir d'une vieille lame de scie égoïne.
Si tu n'as jamais utilisé de racloir l'apprentissage de la technique d'affilage est fastidieux, probablement plus accessible sur un racloir droit. Par contre une fois la technique maîtrisée c'est un bonheur.

Je fais régulièrement des débits de long pour préparer des pièces pour le tournage (donc avec une exigence de qualité de surface peu élevée) et je suis passé par pas mal de méthodes.
_Coupe à main levée, en tapant un trait de cordex sur le tronc pour avoir une ligne, et en faisant de mon mieux pour le suivre.
Le gros avantage c'est qu'il faut très peu de matériel (un cordex et une tronçonneuse), et qu'on peut utiliser une tronçonneuse de faible puissance (on peut faire la coupe en de nombreux passages peu profonds).
La qualité de coupe est quelque part entre pas dégueu quand on a l'habitude du geste, et absolument horrible quand on s'y prend mal. Pas besoin d'affûtage de chaîne spécifique, mais il faut des limiteurs de passe assez hauts pour bien maîtriser la coupe et que ce ne soit pas la machine qui décide à quelle vitesse aller.
_Coupe avec gruminette.
Après quelques temps, je me suis dit qu'il fallait investir dans une gruminette : sur le papier il devient possible de tailler des plateaux d'épaisseur constante, ça a l'air chouette mais :
-il faut une tronçonneuse et un guide surdimensionnés (pour couper 40cm il faut un guide de 60cm, donc une tronço de 60cm cube mini...)
-le matériel à transporter est encombrant (gruminette en elle même, échelle pour faire la coupe de référence, visseuse pour fixer l'échelle et faire la première coupe, etc...)
-comme on coupe en bois de bout, les gouges prennent tarif, il faut passer à un affûtage spécifique avec angle vu du dessus plus proche de 90° pour limiter la longueur du plan de coupe ; un angle de coupe (biseau) plus aigu pour une coupe plus franche et un limiteur de passe très réduit pour ne pas trop forcer sur le biseau (comme il est aigu, il s'use plus vite). Affûter les chaînes sans démonter la gruminette est compliqué... Bref, on a l'impression de revenir au premiers jours où on a tenu un tronçonneuse entre les mains et on comprend que c'est un nouvel outil avec tout un tas de spécificités à comprendre.
-la position horizontale prolongée de la tronçonneuse et les copeaux très fins ont deux effets : mauvaise lubrification du guide chaîne (les copeaux très fins ont tendance à colmater l'huileur) et colmatage du filtre à air.
-le poids de la tronçonneuse, du guide et de la planche coupée viennent appuyer sur la chaîne, donc il faut soulager avec des coins et éviter les plateaux trop épais au risque de tout coincer.
-si on ne peut pas surélever le tronc, il faut travailler à genoux, tant en terme de confort de travail que de sécurité je n'y trouve pas mon compte.
_M'inspirer de cette vidéo
je n'ai pas poussé le vice à faire un truc auto tracté, mais simplement utilisé le principe de chevron fixé sur le tronc pour guider la tronço.
-c'est plus simple à installer qu'une gruminette, le chevron à transporter est moins encombrant, pas besoin d'affûtage spécifique puisqu'on attaque la coupe dans le sens des fibres plutôt qu'en bois de bout.
-la position de travail (debout du côté du tronc opposé à la coupe) est plus confortable et sécurisante.
-on peut s'accommoder d'une tronçonneuse peu puissante en faisant la coupe en plusieurs passages, et utiliser le même concept sur différents guide chaîne (donc pas besoin de sortir le guide de 60cm pour un tronc de 30cm). Et si on a une tronçonneuse lourde, elle est plus facile à tenir à la verticale qu'à l'horizontale.
-on peut faire des plateaux très épais, le poids de la chute n'étant pas sur le guide chaîne ça ne fait pas plus forcer le moteur.
Par contre, même si sur le papier c'est plus sécurisant, il n'y a pas de carter protégeant de la rupture de chaîne, et le risque de rebond n'est pas éliminé... il faut en tenir compte dans la position de travail et rester attentif. La qualité de coupe est moins bonne qu'avec une gruminette bien utilisée, mais en allant beaucoup plus vite (perso pour des plateaux de tournage aucun problème, et si je devais en faire de la menuiserie le temps "perdu" à la dégau pour rattraper les défauts de surface serait moins grand que le temps gagné au débit).

Pour moi rien d'interdit, il faut juste être rigoureux sur certains aspects pour que ça se passe bien :
_niveau assurance, il faudra surement créer une structure tierce pour couvrir le bâtiment : association, GIE, SCI si vous achetez ensemble ; ou alors séparer physiquement le bâtiment en différents blocs pour que chacun soit chez soi (les assurance voudront toujours pouvoir pointer du doigt une responsabilité)
_Le partage du matériel devra être clair : est-ce que l'atelier a un espace commun puis un coin pour chaque utilisateur ou est-ce que tout est mélangé ? Comme chacun est en micro-entreprise, en cas de dette/fraude/pas de bol il est redevable sur ses bien personnels (il n'y a pas de RL dans l'intitulé de l'entreprise), et donc si la propriété du matériel n'est pas claire, un huissier pourrait piquer la circulaire de Paul pour rembourser les dettes de Jean.
_bien être d'accord avant sur le partage des frais, du temps à passer en administratif lié au lieu etc... si vous vous retrouvez à partager une facture d'élec de 400€ parce que l'un a chauffé l'atelier alors que les deux autres préfèrent les pulls, ça se passera mieux si vous avez déjà réfléchi à ce cas de figure avant de recevoir la facture. De même si c'est toujours le même qui gère les courriers, les RDV avec l'assurance etc... il vaut mieux en avoir discuté avant qu'il se sente lésé.
Deux personnes clés à consulter : l'assureur et le propriétaire du bâtiment, leurs attentes seront à prendre en compte dans le choix du cadre juridique à mettre en place.

dans l'idée des gueuses ou des plombs, tu peux récupérer des poids de balance roberval en vide grenier, recyclerie etc... ça donne pas mal de tailles disponibles. Un trou avec un gros forstner dans un bloc de bois et le tout scellé à la colle chaude ou au sika.
Après reste à donner une forme adaptée au socle, et là c'est un travail de collaboration avec l'artiste qui nécessite un peu plus que le cahier des charges que tu nous as présenté : orientation de la pièce, type d'éclairage envisagé et interaction avec le socle, si tige métallique quel métal, quel diamètre etc...

A mon sens c'est un peu un trou noir et assez mal expliqué du statut de micro que ces métiers à double service... En effet c'est le n° APE, lié à l'intitulé de l'activité qui détermine si on peut ou non déclarer dans différentes catégories...
Avant de développer ; petite dose de poile à gratter : attention à ne pas confondre imposition, taxe et cotisations...
_La principale taxe dans une activité pro (EIRL, SARL, SASU...), c'est la TVA (y'en a d'autres mais elles sont moins marquantes) : on ne la paie pas sur ce qu'on achète pour l'entreprise, mais on l'ajoute à tout ce qu'on facture (avec un taux variable selon le type d'activité). En micro, on paye la TVA sur ce qu'on achète, et en contrepartie on n'en rajoute pas sur notre facture (sauf si on choisi de s'assujettir à la TVA ou qu'on dépasse un certain seuil d'activité, qui va généralement signifier qu'on ferait mieux de passer à un autre statut juridique)
_L'imposition, c'est calculé en fonction de nos revenus globaux, et on paye plus ou moins d'impôts en fonction de nos revenus (et de tout un tas d'autres critères)... Il existe plein de niches fiscales à toutes les échelles de revenus pour jouer sur cet impôt, c'est le sport national des français. En entreprise "classique" ton revenu se partage entre un salaire que tu te verses, et des dividendes que tu te verses. Les deux ont des taux de prise en compte dans le calcul de l'IR qui sont différents ; et ton entreprise en elle même va payer un autre impôt (l'impôt sur les sociétés ou IS) en fonction de ses bénéfices que tu vas pouvoir faire monter ou baisser en modifiant le montant de ton salaire/dividende. Ca s'appelle de l'optimisation fiscale, généralement tu vas payer un comptable pour jouer à ta place parce que c'est pas si simple.
_Et enfin il y a les cotisations : tu verses une partie de ton revenu à des caisses de prévoyance (publics ou privées) qui vont t'assurer contre la perte d'emploi, la maladie, te donner droit à une retraite... En entreprise classique ces cotisations vont varier en fonction de ton salaire et de tes dividendes ; en micro elles sont forfaitaires en fonction du chiffre d'affaire brut.
Si tu regardes dans le détail des versements à l'URSSAF en tant que micro-entrepreneur, tu ne paie que des cotisations (retraite, maladie, formation) et en option un peu d'impôt (prélèvement libératoire de l'IR). Donc au delà du taux de prélèvement sur ton CA brut, le choix de déclarer dans une catégorie ou une autre va avoir un impact sur les droits que tu ouvres en échange (pour valider un trimestre pour ta retraite il faut faire 3500€ de chiffre en presta, et 6000€ en vente ; en cas d'arrêt maladie tu ne toucheras pas grand chose si tu fais un CA moyen de 10000€ en vente, un peu mieux si tu fais 10000€ en presta).
Au delà de ce que tu vas payer dans l'immédiat, il faut donc aussi réfléchir aux conséquences : si c'est une activité complémentaire et que tu as un salaire qui assure déjà la retraite, la maladie etc... l'optimisation te pousseras à avoir un maximum en vente ; mais si c'est ta seule activité il ne faudra pas pleurer si à 65 ans tu n'as validé que 80 trimestres alors que tu bosses 70h/semaines, ou si tu ne touches que 300€/mois en cas d'arrêt.
Ensuite il y a la question de l'IR... quand tu fais ta déclaration de revenus, les impôts vont considérer que ton revenu "réel" est de 29% de ton CA en vente (abattement de 71%) et 50% en presta (abattement de 50%). Si on reprend les 10000€ de chiffre, en presta ton RFR (pour une personne seule) va augmenter de 5000€ ; en vente il va augmenter de 2900€. Est-ce que cette augmentation de ton RFR va te faire changer de tranche ? Combien ce changement de tranche te coûte en terme d'IR et de perte éventuelle de droits aux aides (APL, LEP etc...) pour savoir si tu as quelque chose à gagner à jouer à l'optimisation fiscale ou si tu vas juste jouer pour jouer ?
Et enfin, il faut surveiller tes plafonds de déclaration : si tu dépasses un certain montant déclaré en micro-entreprise, tu deviens assujetti à la TVA (de manière rétroactive pour l'année civile en cours si je ne m'abuse) voir tu es obligé de passer en EIRL ou autre. Ce changement de "classe" va avoir des impacts : obligations comptables, administratif supplémentaire etc... Est-ce que le fait de dépasser le plafond peut mettre en péril ton activité ? (financièrement pour la TVA si mal anticipée, moralement si l'administratif te dépasses et que tu n'as pas les moyens de te faire accompagner correctement).
Passées toutes ces questions "personnelles" pour juger de la pertinence ou non de jouer avec les deux cases ; il y a la question légale. La vente doit concerner un objet physique (un escalier, un meuble, un objet déco...) transformé ou non (donc pas seulement l'achat/revente comme on le croit parfois : scier soi même une grume et la vendre sous forme d'escalier c'est de la vente, même si on rien acheté au départ). La prestation doit concerner tout ce qu'on fait apparaître sur la facture et qui ne comporte pas de transfert de bien matériel : la pose, le transport, le temps de conception.
Il existe quand même des cas qui me semblent litigieux : un client paye un BE pour me fournir un plan, me fourni le bois et me demande de faire les usinages et l'assemblage... est-ce que c'est de la prestation ou de la vente ? Pour moi c'est de la prestation, mais d'après les définitions de l'URSSAF , on pourrait considérer que quand le client me donne son bois et son plan il m'en donne la propriété, et que je lui revend le bien matériel sous forme d'objet fini...
Les règles de facturation impliquent une dénomination précise de tous les articles et prestations... dans les faits je ne sais pas à quel point cette règle est surveillée en cas de contrôle URSSAF ou impôts ; mais dans le doute si tu vends un escalier posé, ta facture devrait à minima faire apparaître une ligne pour l'escalier et une ligne pour la pose (si tu choisis de ne pas en parler comme le dit la comptable, en cas de litige avec un client qui peut prouver que tu as effectué la pose mais que tu ne l'as pas précisé sur la facture tu risques gros). Par contre pour la fabrication de l'escalier, distinguer le bois (vente) et l'usinage (prestation) ne me semble pas utile si ce n'est pour t'aider à formuler ton prix...
En revanche tu restes libre de fixer ton prix de vente et le prix de ta prestation (qui peut être forfaitaire et ne pas faire apparaître de taux horaire), ce qui te laisse de la marge pour jouer à l'optimisation fiscale. Au pire cela pourrait être considéré comme une méthode de concurrence déloyale face un concurrent si tu utilises cette optimisation fiscale pour systématiquement vendre moins cher... mais vu la définition restrictive de la concurrence déloyale bon courage à lui pour te faire tomber là dessus.