Tout dépend de l'usage. Si c'est pour faire du tout main, on adapte son trusquin à la largeur de son ciseau. Si c'est en complément de machine, il faut évidemment s'aligner sur ses outils. N'ayant pas de mortaiseuse, je n'ai jamais pris la peine de mesurer la largeur exacte de mes ciseaux/bédanes. J'affûte mes trusquins à double pointe en présentant directement le bédane correspondant.
Pour répondre plus synthétiquement à la question initiale: pour découvrir le travail du bois aux outils à mains, nul besoin d'investir si on a hérité de quelques bons outils anciens. On peut se faire plaisir et/ou sauter quelques étapes de restauration/compréhension de l'outil en s'offrant de beaux outils manuels plus modernes. Il se trouve que les anglo-américains ont une offre commerciale assez large et qualitative.
belle restauration. Mine de rien, je suis sûr qu'elle va te servir plus souvent que tu ne le penses: redresser ou émousser la pointe des clous avant clouage dans du résineux, aplatir des paumelles, réduire l'avoyage d'une scie, retourner un clou, riveter la sangle d'une caisse à outils...
Il y a l'option varlope pour dégauchir (c'est assez rapide quand on a chopé le coup de main) et dresser le chant + raboteuse de chantier pour tirer d'épaisseur. Perso, après avoir corroyé mon bois à la main pendant un certain temps dans mon petit atelier, j'ai fini par acheter une R/D, mais je continue très régulièrement à dresser à la varlope: pour une pièce unique, pour dresser un chant rapido lorsque le guide est déréglé et que je suis pressé... Par contre, la raboteuse sert tout le temps (je laisse la R/D tables ouvertes). En plus, avec une raboteuse de chantier, tu as une plus grande largeur de travail! Quand tu trouveras un bonne affaire ,tu pourras revendre la raboteuse et entre temps tu auras appris à raboter, ce qui est toujours un plus ;)
La calebasse se cultive bien dans le sud de la France (sous l'appellation cougourde ou cougourdon). esgourde.com/p...ail-cougourdes/
Pas de version française non. Mais il est à noter que certaines revues françaises compilent en fait des articles traduits. L'Atelier bois par exemple, avec des articles de l'anlais John Bullar et d'autres, parfois dans une traduction pas très fine.
Pour info, je me suis finalement tourné vers Furniture and Cabinet making, qui est plus tourné ébénisterie et design, et moins "tutos".
Chouette topo, merci!
Je ne comprends pas la phrase "Et d'une manière générale, plus le bois est dense, moins il travaille.", ou alors par "travail" tu entends autre chose que "retrait". Si on suit les valeurs données dans le tableau Dunod (ou ailleurs), le coefficient est bien moins important pour le pin que pour le chêne. Ou j'ai rien compris?
Ara Ça me rassure un peu, j'ai pas tout compris de travers! Pour info, ce qui m'a mis la puce à l'oreille c'est que j'ai lu des relevés similaires dans un bouquin de Becksvort (un ébéniste américain qui a fait des études de bio et a la même approche que toi: étudier le fonctionnement cellulaire du bois pour comprendre à quoi serve les différentes techniques de menuiserie). Une de ses remarques était que les résineux étaient "mal compris".
Une rapide recherche sur google Scholar permet de trouver la thèse d'Iris Brémaud (2006) (chercheuse/luthière dont, d'ailleurs on peut lire une belle interview dans le journal du CNRS)
+1 Il y a plein de solutions élégantes au problème: traverse en queue d'aronde gainée comme dans le schéma de racmterrof, ou alors tu caches deux traverses dans une mortaise + un parement rapporté. La queue d'aronde gainée, je ne l'ai fait qu'une fois, c'est pas si compliqué que ça en a l'air.