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Agrominot

Du power-point à la scie

  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.

Du power-point à la scie
+

Pour préciser le titre, j'aurais pu mettre "Projet de reconversion en cours" pour paraphraser le titre de certains.

Ce qui est sur c’est que mon job à faire des réunions en visio toute la journée pour participer à une industrie et avec une direction/ambiance avec lesquelle je ne suis pas aligné, je n’y retournerais pas.

Maintenant, parmi (une infinité) de portes qui s’ouvrent à moi, plein de choses m’ont plus ou moins montré la porte de la menuiserie.

Donc la question que je me pose est : puis-je devenir un boiseu ?
Ou plutôt est ce que ca m'intéresse suffisement pour en faire un job à temps plein ?

Bref, avant même de parler ici de CAP menuiserie (ce qui est quand même un de mes premier objectif à 2-3ans si jamais mon projet de reconversion ne foire pas (i.e. que je n’aime pas)). Je vais essayer ici de tracer mes différentes expériences en lien avec la menuiserie, quelles qu’elles soient.

Je n’ai aucune idée du résultat final. J’essaye de me convaincre que le plus important c’est le chemin.

Maintenant, je mets ici mes reflexions et mes avancées principalement pour deux raisons:

  • pour qu’elles soient challenger par des natifs, boiseux: vous, des passionnées (pro ou non)
  • pour avoir un effet d'engagement auprès de vous pour écrire au fur et à mesure mes avancées.

C'est parti !

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Mon parcours jusque là

Bientôt 32 ans, 1 femme et 2 jeunes enfants, dans l'Ain, originaire de l'ile de france.

J'ai été assez bon à l'école et toujours très curieux d'apprendre, j'ai donc beaucoup de diplomes: ingénieur, un doctorat en physique, et un MBA.

Cadre dans différents types d'entreprises et secteurs industriel à faire de la gestion de projet "d'innovation". Mon job a essentiellement consisté à faire des réunions derrière un écran pour des projets pas forcément transcendants et à encadrer des équipes qui avancaient à reculons.

J'aimais bien le concept du projet et participer activement à son avancement. Mais la réalité des jeux politiques en entreprises et des relations humaines dans des cadres nocifs m'ont dégouté. La course à monter de poste/responsabilités ne m'interressait pas non plus.
Et enfin, mon évolution de carrière "toute tracée" allez m'amener directement à Paris, ce qui n'était pas non plus compatible avec ma vie perso désirée.

J'ai donc fait le choix de quitter mon job, profiter des premières années de mes enfants et de prendre du temps pour réfléchir à ce que je voulais.

Bon après, c'est mon expérience personnelle et je pense sincérement qu'il y a des entreprises où j'aurais trouvé de meilleurs ambiances.

Je suis aussi conscient que la vie d'un menuisier, indépendant ou salarié, n'est pas tout rose non plus, mais je sais ce que je quitte et je pars pour l'aventure!

Donc au final, j'essaye de me dire que ces diplomes ne m'ont pas servi à rien: au minimum à faire des rencontres humaines et assouvir ma curiosité et soif d'apprendre. Et rien que pour le plaisir, je suis reparti pour passer des nouveaux diplômes, mais je reviendrais la dessus dans un prochain article.

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Mes objectifs

Depuis aout 2024 je suis papa au foyer et ça jusqu'en août 2026.

Ainsi à partir de septembre 2026, si tout va bien, je commencerais une formation de type CAP Menuiserie Fabricant en alternance.

Mais avant ça, il faut:

  1. Valider que je sois fait pour la menuiserie et toucher du doigt du bois la réalité du métier au jour le jour,
  2. Trouver un lieu pour la formation,
  3. Trouver une entreprise pour faire l'alternance.

Pour le point 2: J'habite dans l'Ain, il y a des formations aux métiers du bois un peu partout, notamment du CAP (j'ai vérifié).
Pour le point 3: Il parait que le secteur est en recherche constante de main d'oeuvre. Ca sera à vérifier.

Le plus important est évidement le point 1: ca va être ma tache à valider sur l'année 2025.

Il parait qu'on peut faire des stages avec FranceTravail. Youpi !

Mais (spoiler alert) la tâche s'annonce plus difficile que prévu.. Affaire à suivre !

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- Mais monsieur, vous n'avez rien à faire ici !

  • Mais monsieur, vous n'avez rien à faire ici !
  • Mais madame, je suis sans emploi et je cherche à faire une reconversion, je ne suis pas au bon endroit ?

Voici l'extrait d'une discussion hors-sol avec ma conseillère France Travail en novembre 2024. La raison de son refus de m'accompagner ? Car je suis en congé parental et du coup pas disponible pour reprendre le travail à tout moment si j'ai une proposition d'embauche.
Sauf que je cherche à faire une reconversion et que je ne touche aucune indemnisation de leur part.

Au final, elle m'a transféré à une collègue qui s'occupe des reconversions me disant "vous verrez avec ma collègue, mais je n'y crois pas".

Début février 2025, bis repetita : "- Mais monsieur, vous n'avez rien à faire ici !"
Nouvelle conseillère (la fameuse spécialisé des reconversions) et la même remarque. Ca (re-)commence mal.

Au final, elle accepte de m'accompagner après un échange négociation de 20minutes.

Je vais pouvoir faire des stages d'immersions, youpi !! 🤩

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Février 2025, 1er stage : menuisier poseur de cuisine - J1&2

Il faut rendre à César ce qui appartient à César: Merci FranceTravail et sa plateforme pour faire les immersions facilitées, c'est ainsi que j'ai trouvé à côté de chez moi un menuisier indépendant qui a déjà acceuilli des personnes via ce système. Ce qui facilite et accélère énormément les démarches (tout se fait en ligne).

Petit stress: on est le 14 février, j'ai la possibilité de me libérer la semaine du 24-28 février pour faire le stage. Est ce que ca va être aussi rapide ?
Le site donne relativement peu d'info sur les activités du menuisier. Alors j'appelle:
C'est un cuisiniste indépendant et solo, il travaille essentiellement pour une chaine de fabricant de cuisine et d'ameublement français, il réalise les poses chez les clients.

Ce n'est pas forcément ce que j'avais imaginé du menuisier, mais ne connaissant pas non plus le métier, je me dis que ca se tente !

Et finalement ca s'est fait! Les démarches administratives sont courtes et simples.

Voici maintenant le périple du stage

Jour 1: SAV
J'arrive sur le point de rdv pour partir chez le 1er client: et ca commence sur les chapeaux de roues ou plus exactement ca commence avec une roue crevé de son camion.

La journée est supposée de faire des SAV chez des clients (soit des pièces manquantes ou des changements d'avis du client de dernière minute).
Magasin pour récupérer pieces de SAV
1er SAV: pieces manquantes
2e SAV 2km plus loin: pieces manquantes
Bilan: journée fini à 10h00.
Direction maison !

Ah oui, mais non, bien évidement!
Direction magasin pour faire travaux dedans: supprimer une cloison, déplacer une porte

1ere journée: défaire du placo, faire des trous dans du placo, déplacer des prises et intérupteur (forcément, ta porte n'est plus au même endroit...), déplacer la porte
A finir au 2e jours

Bilan: Finalement, pas de cuisine ni vraiment ameublement de fait, mais quand même du travail de cuisiniste (tout à tout: cloison, petite electricité, porte)
J'ai vécu cette journée comme une journée de bricolage, avec juste du matos de pro ultra pratique et bien mieux fait que mon matériel de bricoleur du dimanche (beaucoup plus cher aussi 😅 )

J2:
Fin du chantier au magasin puis comme on a finit à midi au lieu de nous prendre toute la journée, on part pour un chantier l'après-midi où on finit de poser de la faïence chez un client dans sa cuisine. On finit à 16h (passage à la décheterie inclue)

Finalement, pour un stage de menuisier-cuisiniste, j'ai pas encore poser un seul meuble. Par contre, ce n'est pas non plus rien du tout: j'ai découvert plein de concepts et de situation que je ne connaissais pas, la plus importante et nouvelle pour moi est celle de faire un chantier chez un client :

  • donc problématique de propreté sur toute la journée et en fin de journée,
  • faire attention à l'environnement (traverser des pieces avec du matos sale/tranchant/dur/etc.),
  • et surtout le matériel que l'on manipule est un produit fini et une fois posé que le client le verra tout les jours chez lui pendant quelques années

Il me propose quand même de revenir pour faire un autre stage et sur une semaine où il a de la vraie pose de cuisine. Ca fait plaisir 👍

Programme de jeudi et vendredi (il ne travaille pas le mercredi, du moins il ne fait pas de pose): poser une cuisine !

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1er stage- J3&4

Cette fois ci, c'est une cuisine qu'on installe !

Et c'est moi qui fait un éclat sur le plan de travail tout neuf !

Accident bête mais qui fait un joli éclat: je déplace un tuyaux sur le lave-vaisselle, une barre en métal de je-ne-sais-quoi tenait à la verticale dessus. Le tuyaux fait bouger la-dite barre qui glisse jusqu'à tomber sur le plan de travail à peine installé.

Bon, avec ses années d'expériences mon maitre de stage a réussi à rendre invisible ma bétise, merci à lui ! Je me suis bien excusé et ca m'a bien refroidi. (J'ai oublié de prendre une photo une fois rendu "invisible").

Sinon le reste de la pose s'est bien passé. Très bonne expérience avec mon maître de stage !

Je suis hyper content de l'avoir fait et impatient de continuer à découvrir d'autres facettes du métier.

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2e stage - Les prémices

Lors de ma visite d’un lieu de formation en janvier j’essaye d’avoir des infos sur des reconvertis, on me donne le nom d’une personne qui a repris une entreprise de menuiserie. Parfait, je vais le contacter.

Après avoir eu de mal au téléphone à passer sa secrétaire, j’ai réussi à avoir un rdv avec lui.

Je souhaite vous partager ici son point de vue et son histoire, car je la trouve particulière et intéressante (au vue de ce que je vois sur l’ADB):
D’un parcours industriel très éloigné de la menuiserie, après avoir grimpé dans son entreprise à environ 40-45ans il est dans le top management d’une usine. Après une promesse jamais tenu par son dirigeant de lui donner accès à des parts de l’entreprise, il décide de quitter son job pour un rachat d’entreprise.
Il « tombe par hasard » sur un petit atelier de menuiserie dont le patron par en retraite: le chef + 2 employés. Il décide de l’acheter et se fait former rapidement pour connaitre les tenants et aboutissants du secteur du bois.
Aujourd’hui, presque 7-8 ans après, ils sont maintenant quasiment 15 employés (bureau d’étude + atelier).
Ils font quasi exclusivement de l’ameublement et de la cuisine en mélaminé pour majoritairement des entreprises.

Dans notre discussion, je lui parle de mon projet. Il a un discours assez pessimiste sur le secteur bois massif: « l’image du menuisier indépendant qui fait tout, tout seul dans son coin, ca n’existe plus. Aujourd’hui c’est surtout des poseurs: tu prends les côtes, tu te fais fournir ton escalier ou ta cuisine par des entreprises spécialisées et d’échelle nationale, et tu les pose chez le client. Un peu comme des marques blanches. » Hum, ok.
Bon, ce n’est pas forcément ce que je vois sur l’adb mais ca veut pas dire que l’adb représente la majorité de la réalité.

Et également un discours très positif à mon égar « j’en ai vu des gars comme toi qui veulent changer de vie et qui se prenne de face la réalité du salaire misérable et condition de travail difficile, ils reviennent vite à leur bureau d’ingénieur ». Merci, ca fait plaisir ^^

Il est quand même d’accord pour que je fasse un stage chez lui pour avril (notre discussion a eu lieu en mars)

Je n’en sors pas du tout déprimé, j’ai souvent entendu des discours pessimistes quels que soit mes choix où que je me trouves. Et merci pour les infos.

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2e stage - Avril 2025

1er jour:

Déjà, ils ne travaillent pas avec un combi ou de l’electroportatif ^^ Il y a environ 4-5 postes différents avec des taches différentes:

  • Découpes des plaques de méla
  • Réalisation des trous
    Ces deux premières taches sont essentiellement faite par machines grâce aux plans réalisé par le BE. Avec un opérateur, évidement.
  • Pose des chants
  • Montage
    Il y a aussi deux postes pour du placage et de fabrication résine (pour les éviers notamment), mais pas forcément présent pour chaque projet.
    Après le montage des caissons, ils partent en camion pour la pose chez le client, réalisé par un poseur interne (aider, ou non, par un presta externe).

Je trouve qu’il y a une auto-organisation des équipes et différents postes dans l’atelier qui est très bonne. Le chef d’atelier n’est pas le plus présent et ça tourne bien.

D’ailleurs, c’est le chef d’atelier mon maitre de stage. Il me dit au matin du premier jour « je te laisser aller de poste en poste pour parler aux gens et découvrir un peu ce qu’ils font. Je te revois cette après-midi pour te donner des taches un peu plus spécifique. »
Je ne le reverrais que 2 jours plus tard 😂

Après un tour des différents postes pour comprendre les postes et les rôles des personnes, je reste au poste de pose des chants pour aider car il y en a beaucoup à faire. Je finis la journée sur un peu de montage.
J’ai passé une bonne journée. Je suis content, j’ai vu et pu discuter avec tous les postes de l’atelier.

2e jour:

Je passe la journée avec un alternant CAP pour un projet de marche d’escalier en massif !
Projet très rare de massif dans l’entreprise, en réalité c’est du lamellé collé et le projet est de faire un habillage d’escalier béton. Il y a 2 escaliers à recouvrir, juste les marches pas les contre-marches.

Il reste quelques marches à découper dans des planches de lamellé-collé, le reste a déjà été fait précédemment.
Il faut ensuite tous poncer puis faire la vitrification.

J’en profite pour discuter avec l’alternant car il est dans le lieu de formation qui m’intéresse.

J’apprend aussi beaucoup avec Bernard (prénom changé), son responsable car il a eu un parcours de menuiserie massif avant d’arriver ici.

Pour la finition des marches, il y a 2 couches de sous couches et 3 de finition. Sur une cinquantaine de marches, ca va être long!
Moi qui n’a jamais aimé à passer le pinceau… Heureusement Bernard m’apprend à « jouer » du pinceau. Ben quand on a la bonne technique c’est plus facile et ça fait moins de dégoulinures !

3e jour:

Pinceau, poncage pinceau, poncage, pinceau. Toujours sur l’habillage des 2 escaliers. Il y a beaucoup de marches.

4e jour:

Le matin: poncage et pinceau. Il y a vraiment beaucoup de marches.

Après-midi: J’accompagne le poseur pour du SAV pour des portes de placard de client pro. Les portes se dégondent, il faut remplacer la quincaillerie qui serait en cause (après enquête: c’est l’usage le problème. Ou plutôt que la quincaillerie choisie n’est pas adapté à l’usage/contexte).
Comme ça, j’ai pu voir leurs produits posés chez le client car c’était un bâtiment neuf et il avait faire quasiment la totalité de l’ameublement et menuiserie intérieures par l’entreprise de mon stage.

5e jour:

Poncage et Pinceau, dernière couche de vitrification.
Je donne les consignes à une jeune en job d'étudiant pour les vacances pour qu'elle puisse finir les finitions sur les quelques marches qu'il reste.

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2e stage - Bilan général

Hyper content d’avoir fait le stage et d’avoir vu une nouvelle face du métier de menuiserie (après la pose du 1er stage, la fabrication des meubles).
Ici, c’était une entreprise qui faisait essentiellement du mélaminé, même si moi j'ai eu la chance de travailler vitrifier du massif. J’ai vu que les journées pouvaient être répétitive pour un employé d’atelier, moins aux postes de monteur et de poseur. Heureusement, tous les projets que j’ai vu étaient tous très différents les uns des autres, c’est le côté agréable du métier.
J’ai aussi eu un maitre de stage qui m’a donné beaucoup de liberté et autonomie, j’ai également bien aimé.
La quasi-totalité des employés étaient vachement ouverts, j’ai pu bien discuter de leur métier et parcours tout au long de la semaine, un grand merci à eux !

En toute honnêteté, je n’envisage pas de travailler dans un atelier de cette taille, maintenant je suis aussi conscient des difficultés de la vie et si je dois y passer, je le ferais. J’aurais toujours des choses à apprendre.

Mon objectif de prochain stage : un atelier avec moins de 5 employés qui fait idéalement du massif, pour voir une échelle d’entreprise plus petite et qui m’intéresse plus à terme pour mon projet.

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  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.


Discussions

Agrominot a publié le pas à pas "Du power-point à la scie".
il y a 1 mois
Ara
( Modifié )

Super projet ! Et courageux projet, j'ai hâte d'avoir la suite.

Pour le malheureux éclat sur le plan de travail, tu saurais nous en dire plus sur la méthode employée pour le rendre invisible ? C'est pas pour moi, hein heu, c'est pour un pote ! 😬

Agrominot
( Modifié )

Merci 😊

De ce que je m'en souviens pour ton pote 😅 :
Pour refaire la couleur du à l'éclat : Il avait tout une gamme de peinture en mini pot (qu'on avait aussi utilisé pour des chants de mela. Le pinceau était intégré au tube, de la taille d'un tube de colle scolaire), il en a trouvé un qui correspondait. Mais aucun souvenir de la marque.
Pour l'enfoncement du au choc : il a chauffé au pistolet thermique (est-ce le bon terme ?) pour faire regonfler notamment le chant.
Ensuite, il avait du poncer tout doucement pour egaliser la peinture avec la peinture.
Et après je n'ai plus de souvenir sur les détails exacts de ce qu'il a fait pour sauver le plan.

Ara

Aµh oui, j'ai déjà vu ça dans une GSB : des mini pots de peinture à quelques euros, pour faire des essais. Il y a aussi les sticks de retouches de carrosserie, mais dans les deux cas, il faut avoir la bonne couleur...

Agrominot

Je dirais qu'il en avait au moins une bonne vingtaine... Notamment dans la gamme du blanc/gris/noir

kaj
( Modifié )

Je trouve les reconversions très courageuses.
Entre la passion en amateur et l'activité professionnelle le pas est énorme. Il doit falloir être tenace et déterminé.
Être prêt à diviser ses revenus par deux ou par trois vu les diplômes et les formations. Mais je parle de choses qui me sont inconnues, je ne me suis jamais reconverti à 14 ans je voulais être menuisier et je le suis resté.
Bon courage et réussite dans ton projet.

Agrominot

Merci beaucoup 😊

Kentaro
( Modifié )

Ingénieur en reconversion... pourquoi pas...

Je suppose que tu as bien compris que tu ne vas plus avoir le même statut social, la même bagnole, la même maison, et que Madame ne va plus pouvoir dire: "ah, mon mari, il est ingénieur et docteur en physique!"...

Et que les revenus ne vont plus du tout être les mêmes...

On ne change pas par négation (j'aime pas ce que je fais), mais parce qu'on a une passion que l'on veut réaliser.

Tu envisages de te mettre à ton compte ? Avant cela, il faudra sans doute quelques années comme salarié à tout faire et à bien galérer.

Ceci dit, comme je dis toujours, le bois, ce n'est pas que des cuisines... Il y a plein de domaines où, si on a des idées, on peut vivre dans sa niche bien spéciale. Par exemple, après avoir porté une belle cravate pendant 20 ans, j'ai tout lâché, parce que j'avais une passion, l'astronomie, et je fabrique depuis des années des télescopes en bois pour amateurs. C'est une niche, c'est très spécial, mais ça marche. Mais cela peut être par exemple, des mini caravanes tear drop, des bateaux en cp, des vélos en bois, etc, etc, etc...

Pendant tes stages, au delà de la technique, discute avec les gens, comprend ce qu'ils pensent, veulent, espèrent, ce dont ils doutent...

Agrominot
( Modifié )

Tu as oublié MBA dans mes diplômes dont ma femme peut se vanter, je me suis assez cassé les pieds à le faire c'est pas pour l'oublier ! 😁

Plus sérieusement, merci pour ton message, ce sont des choses que j'ai déjà bien pris en compte, surtout ce que j'allais perdre. Mais la bonne nouvelle est que je n'étais pas dans cette image consumérisme que tu décris.

Recommencer à zéro, j'en suis conscient.

AvecUnBoutDeBois
( Modifié )

Une belle aventure à suivre. Je trouve cette démarche très courageuse et te souhaite pleine réussite.

Agrominot

Merci beaucoup 😊

ecto1
( Modifié )

bravo et courage à toi.
Je suis aussi actuellement une formation mais pas dans le but de me reconvertir, c'est juste pour acquérir des bases plus solides.

Agrominot

Merci ! (désolé du délai de réponse)

Tu fais quoi comme formation ?

ecto1

Désolé moi aussi je met du temps 😅
Cela s’appelle l’atelier des chefs
Cela me permet d’avoir des infos et des bases

Agrominot a publié l'article "2e stage - Les prémices".
il y a 23 jours
Agrominot a publié l'article "2e stage - Avril 2025".
il y a 23 jours
Agrominot a publié l'article "2e stage - Bilan général".
il y a 23 jours
MonsieurBella
( Modifié )

Je suis désolé mais je peine à comprendre.
La quête de sens au travail est une chose, mais es tu prêt à épouser la réalité économique d'un statut ouvrier?
Il faut aussi penser à cela, c'est un fait.
Tu as sûrement du en parler et sûrement développer ce point mais je me suis arrêter assez rapidement, ça me fait bondir.

Je ne rêve que d'une chose, un peu comme tout le monde : que mon travail me rende libre.
Avec l'expérience la notion de liberté à évoluer de mon côté.
Mon capital passion à pris cher, mes belles idées se sont envolées, aujourd'hui je tend à me sentir libre par le fruit de mon travail, et ce n'est toujours pas gagné.
Si j'avais la chance d'avoir ton parcours, je ferais en sorte de trouver du sens autour du travail que j'ai déjà, avec un parcours et des études qui permettent bien plus de liberté que tout autre cap.
Désolé j'ai peut être répondu à chaud et sans avoir lu mais je ne comprendrai jamais ce besoin de passer de bac +8 à CAP
Bon courage dans ce projet

Ara

Je ne peux pas répondre pour Agrominot mais j'ai un profil similaire (avec 20 ans de plus que lui !). On appelle ça le "brown out" : la prise de conscience brutale que ton boulot est vain. Moi je m'occupais de virgules et de répondre à des questions débiles que posait une certaine autorité. J'étais ingénieur d'exploitation dans une grosse usine, avec plein de machines, de tuyaux, de moteurs, de pompes, de choses comme ça, je me suis éclaté pendant 30 ans, c'était un terrain de jeu formidable, et pendant le confinement de 2020, j'ai passé 3 mois à faire mon boulot depuis ma salle à manger sans aucun problème... il n'y aurait pas quelque chose qui cloche, là ? Et ce n'est qu'un élément de contexte, qu'un petit exemple.

Donc quand j'ai pu quitter ce monde merveilleux pour m'installer à mon compte, j'ai sauté sur l'occasion. Maintenant quand j'installe un interrupteur chez quelqu'un, quand je change un joint qui fuit ou quand je pose une étagère dans des wc, je suis content pour le client parce que ça lui sert à quelque chose. Sur l'utilité de ce que je faisais avant, j'ai quelques doutes...

Et j'ai donc passé quelques CAP à bac + 5, ça m'a éclaté, ça m'est utile, mais je reconnais que c'est un loisir "de riche". Les gens se disent épatés par ce parcours, mais en réalité c'est bien plus facile pour un bac + 5 d'avoir un CAP que le contraire, il ne faut pas l'oublier et je ne l'oublie pas.

Après, sur le côté économique, chaque situation est différente et chacun voit midi à sa porte.

Agrominot

Merci sincèrement MonsieurBella pour ton message.
Pour reprendre tes interrogations point par point :

  • Oui, je suis consciens du salaire et de la situation financière dans laquelle je serais. De part mes longues etudes (donc sans salaire) et ma situation familiale, j'ai peu connu la réalité économique de l'ingénieur oisif. De plus le "maintenant/après" sera quasi invisible. Ma situation actuelle étant père au foyer (donc salaire=0€) avec ma femme qui travail dans un secteur peu reconnu et peu valorisé, donc salaire pas folichon non plus. Maintenant je ne me plains pas non plus, on arrive à boucler les fins de mois.
  • il est certain que mes 2 dernières expériences pro d'ingénieur n'était pas en cohérence avec ce que je voulais faire. Un des déclic a été des equipes pas intéressées par leur job, pas motivées, et particulièrement nocives.
  • J'ai essayé de trouver du sens dans mon métier, en me spécialisant dans un certain domaine et service. Mais une fois dedans je me suis aperçu que j'étais essentiellement de la fumée que le management d'entreprise vendait à leurs investisseurs. Bref, j'étais inutile, mes projets menaient à rien et ça m'a dégouté.
  • J'ai également un projet de vie perso qui n'est pas compatible avec une vie d'ingé à Paris, et contrairement aux générations précédentes (et je pense clairement à mon père et sa génération), je ne souhaite pas mettre ma vie pro au détriment de la vie perso. Je préfère avoir une vie de famille sans argent qu'une vie riche mais sans voir ma famille.
  • J'ai la chance de pouvoir faire ce trajet bac+8 à CAP, tout en me disant que j'ai la sécurité de revenir à un job d'ingé. Mais en réalité je me dis surtout que je suis capable de changer de carrière à nouveau si besoin selon les opportunités du moment plutôt que de retourner ingé.

Maintenant, si je peux ajouter un point: les menuisiers (ou autre artisan CAP) n'ont rien a envié de l'ingénieur. Je cotoie les deux mondes et il y a des inconvénients des deux côtés de la "frontiere". De plus, en toute honnêteté j'ai croisé des personnes profondément mauvaises et/ou totalement stupides de chaque côté. Quelque soit le diplôme ce n'est en rien une preuve d'intelligence ni de quoi que ce soit. C'est pour beaucoup une question de chance sociale: être né(e) dans le bon contexte familial (parent ingé généralement), être au bon endroit au bon moment, être bien entouré, etc. Même en France nous ne naissons pas tous égaux. Et j'ai eu beaucoup de chance, je le reconnais.
Au dessus il faut ajouter la société qui pousse au diplôme toujours plus élevé quand tu es bon à l'école et tu finis ingénieur à 23 ans, sans aucune expérience professionnelle, sans expérience de vie tout cours (à part boire de la bière en soirée) et sans savoir ce que tu veux faire dans la vie. Et tu finis en "brown out" comme l'explique si bien Ara .

MonsieurBella , je comprend tes interrogations car je vais dans le sens inverse que le monde idéalise. Mais je ne me sens pas à ma place alors je cherche ailleurs.

Je verrai bien ce qu'amenera la menuiserie dans ma vie !

Agrominot

Ara Merci du témoignage 👍

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