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Enseignement du bois

  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.

Enseignement du bois
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Ce pas-à-pas a pour vocation de vous apporter une connaissance générale sur la science du bois ... Mais avant tout c'est la naissance d'une demande de votre part (Wil, zeloko, ...) où comme vous allez le voir c'est un contenu qui n'est pas parfait mais les informations sont présentes.

Je vous demande pour que ce contenu soit pour vous, votre contribution : par un commentaire sur vos besoins ou vos attentes ou les deux ^^

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"Le bois est une matière vivante, donnes lui le même amour qu'un être chère !"

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Les familles du bois : Feuillus, Résineux et autres, pour savoir choisir la bonne essence.

Commençons par une vidéo :

La première question que les débutants me posent, c'est souvent : "Quel est le bois le plus dur ?".

Et je leur réponds toujours : "La bonne question, ce n'est pas de savoir s'il est dur, mais d'où il vient !".

La première distinction à connaître, la mère de toutes les autres, ce n'est pas la dureté, mais l'origine botanique de l'arbre. Cela nous permet de mieux choisir nos bois lors de la conception d'un ouvrage.

Cette classification fondamentale sépare les arbres en deux grands groupes : d'un côté, les angiospermes, qui nous donnent les bois feuillus, et de l'autre, les gymnospermes, qui nous donnent les bois résineux. Cette différence, qui peut sembler un peu scientifique au premier abord, a des conséquences directes et profondes sur les propriétés du bois, son apparence, la façon dont on va le travailler et, bien sûr, le prix que vous allez le payer.

Les Feuillus (Les Bois Durs)

Ce sont les bois qui proviennent des arbres à feuilles larges, celles qui nous offrent de belles couleurs en automne avant de tomber (on dit qu'elles sont "caduques"). Pensez au chêne, au hêtre, au noyer... Leur structure cellulaire est complexe. Pour faire simple, leurs tissus sont parcourus de larges pores, un peu comme des autoroutes pour la sève. C'est ce qui leur donne en général une densité et une dureté plus élevées que celles de leurs cousins résineux.

Leurs Caractéristiques Clés :
Les feuillus, ce sont les aristocrates de la forêt. Ils se distinguent par un grain souvent plus complexe et varié, des couleurs riches et profondes, et une excellente résistance à l'usure et aux chocs. Mais cette densité a un revers : ils sont plus exigeants à travailler. Ils demandent des outils parfaitement affûtés (on en reparlera, de ça !) et ils ont tendance à les fatiguer plus vite.

Leurs Usages Privilégiés :
Leur robustesse et leur beauté en font le choix numéro un pour tout ce qui doit être à la fois solide et élégant. On les retrouve dans le mobilier de haute qualité, les parquets qui traversent les âges, les escaliers, les plans de travail, mais aussi les objets d'art et les instruments de musique.





Les Résineux (Les Bois Tendres)

Les résineux, eux, viennent des conifères, ces arbres qui portent des aiguilles et des cônes, et qui sentent si bon en forêt. Le pin, le sapin, l'épicéa... Leur structure cellulaire est plus simple, plus homogène que celle des feuillus. Et comme leur nom l'indique, ils produisent cette sève odorante et un peu collante : la résine.

Leurs Caractéristiques Clés :
Les résineux sont les "poids plume" de la forêt. Leur densité plus faible les rend plus légers et plus tendres. Leur grand atout, c'est qu'ils poussent vite, ce qui les rend plus abondants et donc plus économiques. Leur grain est généralement droit et simple, ce qui les rend aussi plus faciles à travailler. Par contre, qui dit "tendre" dit aussi plus sensible aux coups et aux rayures.

Leurs Usages Privilégiés :
Leur facilité de mise en œuvre et leur coût modéré en font les rois de la construction et de la charpente moderne (les ossatures de maison, les poutres...). On les utilise aussi beaucoup en menuiserie intérieure pour faire des lambris, des moulures, et pour tous les projets où le portefeuille a son mot à dire.




Les Bois Exotiques

Cette catégorie n'est pas vraiment botanique, elle est plutôt géographique. Elle regroupe une immense famille d'essences, surtout des feuillus, qui nous viennent des régions tropicales d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique du Sud (provenance extérieure de votre pays).

Leurs Caractéristiques Clés :
Les bois exotiques, ce sont les super-héros du bois. Ils sont réputés pour leur très haute densité et leur dureté exceptionnelle. Leur principal super-pouvoir, c'est une résistance naturelle incroyable à l'humidité, à la pourriture et aux attaques des petites bêtes. On dit qu'ils sont imputrescibles. C'est pour ça qu'on les utilise dehors sans même avoir besoin de les traiter. Leurs couleurs sont souvent spectaculaires, du rouge vif du Padouk au noir profond du Wengé.

Leurs Considérations Éthiques :
Attention, ce succès a un coût pour notre planète. L'engouement pour ces bois a des conséquences environnementales. Pour nous, les amoureux du bois, il est impératif de s'assurer d'où ils viennent. On doit privilégier des bois qui ont un "certificat de bonne conduite", des labels comme FSC ou PEFC. Ils garantissent que la forêt d'où vient notre planche est gérée de manière durable et responsable. C'est notre devoir.




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La composition du bois : comprendre sa nature pour mieux le travailler.

Pour travailler le bois comme un chef, il faut jouer les détectives et le comprendre de l'intérieur.

Un tronc d'arbre, ce n'est pas une masse uniforme, mais une structure complexe et merveilleusement organisée, le résultat de dizaines d'années de croissance. Chaque partie a son rôle, chaque fibre a sa direction, et sa grande histoire d'amour (ou de haine) avec l'eau va dicter tout son comportement.

Anatomie d'un Tronc : De l'Écorce au Cœur

Si on coupait un tronc en rondelle, on verrait plusieurs couches, un peu comme un oignon.

Chacune a eu une fonction précise pour l'arbre vivant, et chacune a des propriétés bien différentes pour nous, les menuisiers

  • Le Cambium : Juste sous l'écorce, il y a cette fine couche de cellules. C'est l'usine de l'arbre, son moteur de croissance. C'est elle qui fabrique le bois vers l'intérieur

  • L'Aubier : C'est la partie la plus jeune et la plus claire du bois, juste sous le cambium. C'est le bois "vivant", là où la sève brute circule des racines jusqu'aux feuilles. Comme il est riche en sucres, c'est un festin pour les insectes et les champignons. Il est tendre, poreux, et donc très vulnérable. En menuiserie, l'aubier est souvent vu comme un défaut de qualité. On le purge (on l'enlève), car il n'est pas durable.

  • Le Duramen (Le Bois Parfait) : Au centre du tronc, il y a le duramen, le cœur de l'arbre. C'est de l'ancien aubier dont les cellules sont mortes et se sont imprégnées de produits chimiques naturels comme les tanins et les résines. Ce processus rend le bois plus foncé, plus dense, et surtout naturellement résistant aux attaques. Le duramen, c'est le squelette de l'arbre, ce qui lui donne sa force. C'est la partie la plus recherchée en menuiserie pour sa stabilité, sa durabilité et sa belle couleur.

  • La Moelle : Tout au centre, on trouve la moelle, le vestige de la toute première pousse de l'arbre. C'est une zone faible et instable qui a tendance à se fendre quand le bois sèche. On l'élimine toujours lors du sciage.

Pensez à l'aubier et au duramen comme à deux générations dans une même famille. L'aubier, c'est le jeune, tendre et un peu fou, qu'il faut encadrer. Le duramen, c'est l'ancien, solide, plein d'expérience et sur qui on peut compter. Quand on fabrique un meuble, on veut s'appuyer sur la sagesse des anciens ! Un meuble bas de gamme inclura de l'aubier pour économiser du bois. Un meuble d'ébéniste sera fait exclusivement de duramen. Ce choix, c'est une signature de la qualité du travail.

Lire le langage du bois :

Les Cernes de Croissance (cernes annuels) : Chaque cerne que vous voyez sur la coupe d'un tronc représente une année de vie de l'arbre (bois de printemps + bois d’été). Il y a une partie claire et tendre, le bois d’été qui pousse vite, et une partie foncée et dense, le bois de printemps qui pousse plus lentement (période hivernale). Des cernes serrés et réguliers racontent l'histoire d'une croissance lente et paisible, et donnent souvent un bois de meilleure qualité.

Le Fil du Bois (ou Grain) : C'est la direction des fibres du bois. C'est LA caractéristique la plus importante quand on travaille une planche. Un fil bien droit est un bonheur à raboter. Un fil irrégulier, comme autour d'un nœud, peut provoquer des arrachements (contre-fil) mais aussi créer des motifs magnifiques. La règle d'or, que je ne répéterai jamais assez, c'est de toujours travailler "dans le sens du fil" pour obtenir une surface lisse. C'est comme caresser un chat : dans un sens c'est tout doux, dans l'autre, ça hérisse le poil !

Les Trois Visages du Bois : Plan Transversal, Radial et Tangentiel

Chaque fois que l'on coupe une bûche ou une planche, on la coupe selon l'un de ces trois plans. Et chacun d'eux nous raconte une histoire différente sur le bois :

1. Le Plan Transversal (ou "de Bout") : La Carte d'Identité de l'Arbre

  • Où le trouve-t-on ? C'est la coupe que l'on voit au bout d'une bûche ou d'une planche. Imaginez couper l'arbre en travers, comme pour faire des rondins.

  • Ce qu'il nous montre : Sur ce plan, vous distinguez très clairement les cernes de croissance de l'arbre (les fameux anneaux !). Chaque cerne représente une année de vie. C'est ici que l'on peut voir l'âge de l'arbre et sa croissance.

  • Pourquoi c'est important pour vous : Ce plan absorbe et libère l'humidité beaucoup plus vite que les autres. C'est pour cela qu'il faut toujours protéger les bouts de vos planches, sinon elles se fissurent !

2. Le Plan Radial (ou "sur Quartier") : Le Côté Stable et Élégant

  • Où le trouve-t-on ? C'est une coupe qui passe par le cœur de l'arbre, perpendiculairement aux cernes de croissance. Imaginez une tranche de gâteau coupée pile au milieu.

  • Ce qu'il nous montre : Sur ce plan, les cernes de croissance apparaissent comme des lignes presque parallèles et droites. L'aspect est souvent très régulier et élégant. C'est souvent la face la plus prisée pour sa stabilité et sa beauté.

  • Pourquoi c'est important pour vous : Les planches coupées sur quartier sont beaucoup plus stables. Elles se déforment et gonflent moins que les autres. Si vous faites un plateau de table ou une porte, c'est le plan que vous rechercherez pour limiter les surprises dues à l'humidité ! C'est aussi plus difficile à travailler à la main car le fil du bois est très droit.

3. Le Plan Tangentiel (ou "sur Dosse") : Le Côté Animé mais Capricieux

  • Où le trouve-t-on ? C'est une coupe parallèle aux cernes de croissance, loin du cœur de l'arbre. C'est la façon de débiter les planches en contre-dosse dans une scierie.

  • Ce qu'il nous montre : Ici, les cernes de croissance dessinent des motifs plus larges, des courbes, des arabesques (comme des flammes ou des arches). C'est souvent très décoratif et ça donne du caractère au bois.

  • Pourquoi c'est important pour vous : Ces planches sont moins stables que les coupes sur quartier. Elles ont tendance à plus se déformer et à "tuiler" (se creuser en cuillère) en fonction des variations d'humidité. C'est crucial à savoir pour l'orientation de vos pièces lors de l'assemblage !

Comprendre ces trois plans, ce n'est pas juste de la théorie. C'est une information pratique qui vous sauvera des déceptions et vous permettra de choisir vos planches intelligemment, de les débiter correctement, et d'assembler vos meubles en toute connaissance de cause. C'est ça, la première étape pour "débloquer" votre menuisier intérieur et fabriquer des pièces qui durent !

Le bois et l'eau : L'Hygroscopicité et ses Conséquences

Retenez bien ce mot barbare, car il est la clé de presque tous les "problèmes" en menuiserie : le bois est hygroscopique. Cela veut tout simplement dire qu'il se comporte comme une éponge : il absorbe l'humidité de l'air quand il fait humide (et il gonfle), et il la relâche quand l'air est sec (et il se rétracte). Ce phénomène, c'est ce qu'on appelle le "jeu" du bois.

D'où l'importance de travailler dans un atelier avec une température stable. A savoir que cela à une importance surtout dans les zones avec des variations de fortes humidité dans l'air (voir la partie des calculs des retraits dimensionnels).

  • L'eau dans le bois : Il y a deux types d'eau. L'eau "libre", qui est dans les cavités des cellules, et l'eau "liée", qui est dans les parois mêmes des cellules. Le bois ne commence à bouger (gonfler ou se rétracter) que lorsque la quantité d'eau liée change.

  • Le Point de Saturation des Fibres (PSF) : C'est un taux d'humidité (environ 30%) en dessous duquel le bois commence à se rétracter en séchant.

  • Le "Jeu" du Bois : Et pour compliquer les choses, le bois ne bouge pas de la même façon dans toutes les directions. Ce phénomène s'appelle l'anisotropie. Le mouvement est maximal dans le sens tangentiel (parallèle aux cernes de croissance), environ deux fois moins important dans le sens radial (perpendiculaire aux cernes), et presque nul dans le sens axial (le long du fil). C'est cette différence qui est la cause principale des déformations, comme le tuilage (la planche qui se creuse comme une tuile).

La Destination de Vos Ouvrages : selon son Environnement ?

Avant même de choisir votre essence de bois ou de songer à vos outils, la première question à vous poser est simple : "Où va vivre mon futur meuble ou ma construction en bois ?" C'est une étape cruciale qui va dicter tous vos choix suivants, de l'essence du bois à son traitement. Ignorer cette question, c'est risquer de voir votre travail se dégrader prématurément.

Voici un graphique selon la destination de votre création :

Si devrais classer en 5 grandes "familles", chacune avec ses propres contraintes :

Famille 1 : Au Chaud et Au Sec (Vos Meubles d'Intérieur Chouchoutés)

  • Description Détaillée : C'est l'environnement le plus clément pour le bois. Il s'agit de nos maisons et appartements chauffés, où le bois est toujours à l'abri de l'eau directe et où l'humidité de l'air est généralement faible et stable. Il n'y a pas de risque de pluie, de neige ou de contact prolongé avec des sources d'humidité.

  • Le Bon Bois : Pour cette famille, il est essentiel d'utiliser du bois qui a été séché de manière optimale, idéalement en séchoir, pour atteindre un taux d'humidité très bas (entre 8% et 12%). Toutes les essences de bois sont théoriquement adaptées si leur taux d'humidité est correct. La stabilité dimensionnelle est primordiale ici pour éviter les déformations visibles sur des pièces fines ou larges. C'est là que le choix du débit (sur quartier) prend toute son importance.

  • Exemples Concrets : Pensez à votre table de salon, vos chaises de salle à manger, l'armoire de votre chambre, une bibliothèque murale, un cadre de lit ou même de simples étagères décoratives.

Famille 2 : Sous un Abri (Vos Structures Protégées mais Exposées)

  • Description Détaillée : Dans cette famille, le bois est protégé de la pluie directe (sous une toiture, un abri, un porche), mais il peut être exposé à des variations d'humidité ambiante, au froid ou à la condensation. Il n'y a pas de contact direct et permanent avec le sol ou l'eau. Le bois peut devenir humide par l'air, mais a le temps de sécher rapidement.

  • Le Bon Bois : Un bois séché naturellement à l'air (atteignant entre 15% et 20% d'humidité) est souvent suffisant. Des essences comme le Sapin, l'Épicéa, le Pin, le Douglas ou le Mélèze conviennent très bien. Une protection de surface (lasure, peinture) est souvent recommandée pour prolonger sa durée de vie et le protéger des UV.

  • Exemples Concrets : Il s'agit des charpentes intérieures non exposées aux intempéries, des ossatures de murs intérieurs (non isolées ou non soumises à condensation), de certains meubles d'extérieur sous un auvent (un banc sous un porche), ou des éléments structurels d'un garage ou d'un abri de jardin simple.

Famille 3 : Face aux Éléments, mais sans contact direct (Vos Extérieurs Abrités mais Résistants)

  • Description Détaillée : Ici, le bois est en plein air, exposé aux intempéries (pluie, neige, soleil, vent). Cependant, il n'est jamais en contact permanent avec le sol ou l'eau stagnante. Il doit pouvoir sécher entre deux périodes humides. Le risque principal est la pourriture due à l'humidité et les attaques d'insectes xylophages.

  • Le Bon Bois : Vous devez privilégier des essences naturellement durables et résistantes à l'humidité et aux insectes, comme le Chêne, le Châtaignier, le Robinier (Faux-Acacia) ou certains résineux comme le Douglas et le Mélèze (mais ces derniers nécessitent souvent une protection supplémentaire). Les bois traités (traitement autoclave de classe 3) sont également une option viable. Une finition régulière (lasure, huile) est essentielle.

  • Exemples Concrets : Pensez aux bardages de façades, aux fenêtres et portes extérieures (avec une bonne finition), au mobilier de jardin qui peut être déplacé ou couvert, aux clôtures aériennes (sans contact avec le sol) ou aux pergolas.

Famille 4 : Les Pieds dans l'Eau ou la Terre (Vos Constructions Robustes en Milieu Humide)

  • Description Détaillée : C'est un environnement très exigeant. Le bois est en contact permanent et prolongé avec l'humidité, la terre ou l'eau douce. Il est constamment saturé ou presque, ce qui favorise la pourriture rapide et les attaques d'insectes.

  • Le Bon Bois : Il est impératif d'utiliser des essences de bois extrêmement durables naturellement (comme le Robinier, qui est exceptionnel) ou des bois qui ont subi un traitement très spécifique pour les rendre résistants à ces conditions extrêmes (traitement autoclave de classe 4). Ce traitement imprègne le bois en profondeur.

  • Exemples Concrets : Il s'agit des poteaux de clôture directement plantés dans le sol, des structures de terrasses en bois (les lambourdes et les lames si elles sont en contact permanent avec l'humidité), des supports de portail, des traverses paysagères, ou de structures de jeux pour enfants en extérieur.

Famille 5 : Le Milieu Marin (Pour les Aventuriers de la Mer)

  • Description Détaillée : C'est l'environnement le plus hostile pour le bois. Il est en contact permanent avec l'eau salée ou saumâtre. L'eau salée est très corrosive et favorise des organismes spécifiques qui peuvent attaquer le bois.

  • Le Bon Bois : Seules quelques essences exotiques très spécifiques et extrêmement durables (comme l'Azobé, l'Iroko) ou des bois ayant subi des traitements très poussés pour le milieu marin peuvent résister. Ce domaine relève généralement des professionnels spécialisés.

  • Exemples Concrets : Pensez aux pontons marins, aux pilotis en bord de mer, aux ouvrages portuaires ou à certaines constructions navales.

"Avant de choisir ta planche, ferme les yeux et imagine ton meuble. Où va-t-il passer sa vie ? Au chaud, à l'abri, à braver les éléments, ou carrément les pieds dans l'eau ? La réponse à cette question est la première clé pour un projet réussi et durable. Ne force pas la nature, le bois te le rendra au centuple en restant beau et solide !"

Classe d'Emploi Naturelle

Définie par la norme européenne NF EN 335, cette classification décrit l'aptitude d'une essence de bois à résister aux risques biologiques (champignons, insectes) selon la situation dans laquelle elle est utilisée.

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Le débit en plot : ce qu'il faut savoir sur la manière dont le bois est préparé

Une fois l'arbre abattu, on amène le tronc (la "grume") à la scierie pour le découper en planches. La façon de le scier, le "débit", va avoir une influence énorme sur l'aspect, la stabilité et le prix des planches. La méthode la plus courante pour les bois de menuiserie, c'est le débit en plot.

Voici une petite vidéo explicative

Le Processus de Sciage en Plot

C'est la technique la plus simple. Imaginez qu'on prend la grume et qu'on la coupe en tranches sur toute sa longueur, comme un pain de mie ou un gros saucisson. Une fois le sciage fini, on ré-empile toutes les planches (les "plateaux") exactement dans le même ordre, en glissant des petites lattes entre chaque pour que l'air puisse circuler et que le bois sèche. Cet ensemble, cette pile de planches reconstituée, c'est ce qu'on appelle une "boule" ou un "plot".

Cette méthode est rapide, économique et elle gaspille très peu de bois. Pour nous, les artisans, acheter un plot complet, c'est la garantie d'avoir un ensemble de planches qui viennent du même arbre, ce qui assure une parfaite harmonie de couleur, de texture et de grain pour un même projet.

Anatomie d'un Plot : Identifier les Différents Débits

L'un des aspects les plus importants à comprendre, c'est que dans un même plot, on trouve des planches aux propriétés très différentes. Savoir les reconnaître, c'est une compétence essentielle.

1 – La dosse

C'est la première et la dernière planche coupée dans la bille, comportant une face plane et une face bombée avec l'écorce. Elle est riche en aubier et de faible qualité. En menuiserie, on ne l'utilise pas pour des ouvrages finis, mais elle est valorisée pour des usages secondaires comme les palettes, le bois de coffrage ou le bois de chauffage.

2 – La contre-dosse (à compléter)

Situées juste après les dosses, ces planches sont coupées tangentiellement aux cernes de l'arbre.

  • Apparence : C'est dans la contre-dosse que l'on trouve les plus beaux dessins du bois, appelés "flammèches" ou "flammes". Ce veinage très décoratif est très recherché pour les panneaux de meubles, les façades de tiroirs ou les placages.

  • Composition : Elle contient encore une part importante d'aubier (la partie la plus jeune et tendre du bois sous l'écorce), qui est souvent retiré (déligné).

  • Stabilité : C'est sa principale faiblesse. En raison de la manière dont elle est coupée, la contre-dosse est la partie qui réagit le plus à l'humidité. Elle a une forte tendance à se déformer, à "tuiler" (se courber dans la largeur) ou à gauchir. Son utilisation demande donc une grande maîtrise technique (stabilisation, assemblage) pour les ouvrages de qualité.

3 – Le faux-quartier

Ces planches sont coupées entre la contre-dosse et le quartier. Le fil du bois est plus ou moins oblique par rapport aux cernes. C'est le compromis idéal entre l'aspect décoratif et la stabilité. Ce bois est fiable et polyvalent, ce qui en fait le plus utilisé pour la majorité des ouvrages de menuiserie courante : traverses, panneaux, cadres, etc.

  • 4 – Le quartier et le quartier sur mailles

C'est la partie la plus proche du cœur, coupée perpendiculairement (radialement) aux cernes de l'arbre.

  • Stabilité : C'est la partie la plus stable du bois, avec très peu de déformation.

  • Apparence : Le veinage est très droit et régulier. Pour certaines essences comme le chêne, ce débit révèle des motifs argentés très appréciés, appelés "maille" ou "maillure".

  • Utilisation : En raison de sa grande stabilité, le quartier est réservé aux pièces maîtresses d'un ouvrage qui exigent une tenue parfaite dans le temps : montants de portes ou de fenêtres, pieds de table, poteaux d'escalier, et en lutherie. Le cœur lui-même est souvent retiré car il est instable et a tendance à se fendre.

Utilisation Stratégique d'un Plot

Le débit en plot, ce n'est pas juste une technique de sciage, c'est une véritable philosophie d'achat. Ça nous met, nous les artisans, en contrôle total de la qualité et de l'aspect de notre matériau. Acheter un plot, c'est acheter un "vocabulaire" de bois. On n'est plus limité à la "phrase" que nous vend le marchand (une planche toute seule, sortie de son contexte). On a accès à tout l'alphabet (toutes les planches du plot) pour composer notre propre discours.

Appariement :

L'un des plus grands plaisirs du plot, c'est de pouvoir "apparier" les planches. On prend deux plateaux qui se suivaient dans le tronc et on les ouvre comme un livre. On obtient alors un motif en miroir spectaculaire. C'est une technique magnifique pour créer des portes d'armoire, des têtes de lit ou des plateaux de table uniques.

Sélection pour la Stabilité : La connaissance des débits permet une utilisation intelligente du plot. Pour un grand plateau de table, on va choisir les planches les plus stables, celles sur quartier et faux-quartier du centre du plot. Si on doit utiliser des planches sur dosse, on va le faire intelligemment : on va alterner le sens de leurs cernes (la face "cœur" d'une planche à côté de la face "écorce" de la suivante). De cette façon, leurs tendances à se déformer vont se contrarier et se compenser, et le plateau restera plat.

# Les épaisseurs commerciales

Quand vous irez chez le marchand de bois, vous n'allez pas demander "une planche de bois", ce serait comme entrer dans une boulangerie et demander "du pain" ! Pour se comprendre, tout le monde utilise les mêmes références, ce qu'on appelle les épaisseurs commerciales.

Pensez à ça comme aux tailles de vêtements : il y a le S, le M, le L et les XL/XXL. Eh bien pour le bois, c'est pareil, on a trois grandes familles pour s'y retrouver.

Voyons ça ensemble :

  • Les Feuillets (les poids plumes) : Ce sont les plus fines; 7, 10, 15, 18 et 20 mm d'épaisseur. Elles sont parfaites pour les travaux délicats : le fond d'un tiroir, des petites séparations dans une boîte, ou un panneau léger qui ne supportera pas de charge. C'est la finesse et la discrétion au service de vos projets.

  • Les Planches (la troupe de choc) : Avec leurs 27, 34, 41 ou 54 mm, ce sont elles, les stars de l'atelier ! Elles représentent les trois quarts de ce qu'on utilise pour fabriquer un meuble standard. L'étagère de votre bibliothèque, les montants d'une petite table, le caisson d'un bureau... il y a de fortes chances qu'ils aient été taillés dans l'une de ces planches. Ce sont vos alliées de tous les jours.

  • Les Plateaux (les forceurs) : Là, on entre dans la cour des costauds : 65, 80, 100 et 120 mm ! Autrefois, on les utilisait beaucoup. Aujourd'hui, on réserve le 65 mm pour des ouvrages qui demandent du répondant, comme des portes d'entrée bien épaisses. Pour les épaisseurs au-dessus, honnêtement, vous n'en verrez pas souvent la couleur dans un atelier de menuisier amateur. C'est du lourd, pour des chantiers bien spécifiques !

"Cette approche change tout. On ne subit plus les caprices d'une planche isolée ; on orchestre les propriétés de tout un ensemble. On passe d'une menuiserie d'assemblage à une menuiserie de composition, où le choix et l'orientation de chaque pièce sont des décisions de conception aussi importantes que la forme du meuble lui-même."

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Le Caractère du Bois – Pourquoi ma planche se tord ? Les Secrets de la Déformation

Vous avez déjà vécu ça ? Vous achetez une magnifique planche, bien droite, vous la laissez une semaine dans l'atelier, et quand vous revenez... c't'une catastrophe ! Elle s'est creusée (on dit qu'elle "tuile"), elle s'est tordue comme une hélice (elle "gauchit"), ou elle ressemble à une banane.

Rassurez-vous, le bois n'est pas contre vous ! Il a juste du caractère. Il réagit à son environnement (l'humidité) et il a une "mémoire" de sa vie d'arbre.

Comme on l'a vu, le bois ne bouge pas pareil dans toutes les directions. Le retrait tangentiel (le long des cernes) est maximal (environ le double du retrait radial), et le retrait radial (perpendiculaire aux cernes) est moyen. C'est cette différence fondamentale qui est le moteur de toutes les déformations !

Mais ce qui est passionnant, c'est que la façon dont votre planche va se déformer dépend entièrement de son emplacement dans la bille de bois.

Le Cas "Capricieux" : Le Débit sur Dosse (La Planche qui Tuile)

Rappelez-vous, la planche sur dosse est la plus courante, celle avec les belles "flammes" ou paraboles. Elle est coupée loin du cœur, parallèlement aux cernes.

- Le Problème : Sur cette planche, la face supérieure est presque entièrement "tangentielle", tandis que son épaisseur est "radiale".

- La Conséquence (Le Tuilage) : Lorsque le bois sèche (par exemple, en passant de votre fournisseur à votre atelier plus sec), la face supérieure (tangentielle) va se rétracter beaucoup plus que la face inférieure (plus proche du radial, ou du cœur). Imaginez un élastique qui tire plus fort sur le dessus que sur le dessous : la planche n'a pas le choix, elle se creuse !

- La Règle d'Or du Tuilage : Une planche sur dosse tuile toujours en s'opposant au cœur de l'arbre. Elle se creuse du côté de l'écorce (le côté où les cernes sont ouverts). Regardez le "sourire" des cernes sur le bois de bout : la planche se creusera dans le sens du sourire !

Le Cas "Stable" : Le Débit sur Quartier (La Planche qui Reste Droite)

La planche sur quartier est celle qui est coupée en passant par le cœur, perpendiculairement aux cernes. C'est celle qui a des lignes droites et parallèles.

- La Solution : Sur cette planche, c'est l'inverse ! La face large (celle que vous voyez) est "radiale". Le gros retrait (tangentiel) se produit dans... l'épaisseur de la planche !

- La Conséquence (La Stabilité) : Lorsque cette planche sèche, elle va très peu bouger en largeur (puisque le retrait radial est faible). Elle va surtout devenir un peu moins épaisse. Et franchement, entre une planche qui perd un demi-millimètre d'épaisseur et une planche qui se transforme en gouttière, le choix est vite fait, pas vrai ?

- La Règle d'Or de la Stabilité : Le débit sur quartier offre une stabilité dimensionnelle imbattable en largeur. C'est pourquoi on le réserve pour les projets les plus nobles où la planéité est reine (plateaux de table, montants de porte, façades de meubles haut de gamme).

Le Cas "Tordu" : Le Gauchissement (L'Hélice)

Parfois, votre planche ne se contente pas de tuiler, elle part en "hélice". C'est ce qu'on appelle le gauchissement.

- La Cause : Cela arrive quand le fil du bois n'est pas droit. Souvent, c'est du bois qui vient d'un arbre qui a poussé un peu "tordu" (on parle de "fil tors").

- La Conséquence : Les fibres ne sont pas parallèles aux bords de la planche. En séchant, elles tirent de manière inégale, et votre planche se vrille. C'est très difficile à rattraper !

Le Défi de la Stabilité – Calculer le Jeu du Bois et l'Importance de la Coupe

Maintenant que vous avez compris comment le bois se déforme, il est temps de savoir combien il peut bouger ! C'est la partie où on devient un véritable "détective du bois", capable d'anticiper le "jeu" que vos assemblages devront supporter.

Le bois n'est pas un matériau uniforme. En réalité, il est anisotrope, ce qui signifie que ses propriétés (y compris la rétractabilité) sont différentes selon la direction dans laquelle on le mesure. Cette anisotropie est la raison principale pour laquelle, sur un même meuble, une planche reste stable tandis que sa voisine se tord ou se fend.

Les Trois Directions du Retrait

Les trois plans fondamentaux du bois sont le transversal (bois de bout), le radial (perpendiculaire aux cernes, coupe sur quartier) et le tangentiel (parallèle aux cernes, coupe sur dosse).

"Retenir la Règle : Le retrait tangentiel est typiquement le double du retrait radial. Le retrait longitudinal (axial) est quant à lui négligé dans la majorité des documents et calculs. C'est la base de tout !"

L'Impact de la Coupe : Dosse contre-dosse

C'est l'orientation de ces trois sens sur les faces de votre planche, déterminée par la méthode de coupe (ou débit), qui va définir si votre pièce sera stable ou non. La méthode de débit influence radicalement la stabilité des planches obtenues.

Scénario 1 : Le Débit sur Dosse (Planche "Flammée")

  • Le débit sur dosse (ou plainsawn) produit des planches dont les cernes de croissance apparaissent comme des courbes ou des paraboles (motif dit "flamme").

  • Dans ce cas, le mouvement le plus fort (tangentiel) est dans la largeur :

    • Largeur : Exposée au retrait Tangentiel. C'est la dimension qui subit le plus grand changement.
    • Épaisseur : Exposée au retrait Radial. Le mouvement est plus faible.
  • Conséquence : La planche sur dosse est la moins stable et a une forte tendance à se déformer en tuile (tuilage) lors du séchage. La pièce gauchit, tirant dans la direction opposée au cœur de l'arbre.

Scénario 2 : Le Débit sur Quartier

  • Le débit sur quartier produit des planches où le grain apparaît sous forme de lignes droites et parallèles. Ce sont les planches les plus stables dimensionnellement.

  • Dans ce cas, les rôles sont inversés :

    • Largeur : Exposée au retrait Radial. C'est la dimension qui varie le moins, offrant une excellente stabilité latérale.
    • Épaisseur : Exposée au retrait Tangentiel. C'est la dimension qui subit le mouvement maximal.
  • Conséquence : Le débit sur quartier est privilégié pour les ouvrages exigeant une grande stabilité, comme les montants de porte et les plateaux de table, car leur largeur reste très plane.

Anticiper la Déformation de la Porte en Chêne (Le Test du Retrait !)

Prenons un exemple pour que la théorie devienne concrète. Imaginons que vous fabriquez les montants d'une porte intérieure en Chêne, qui va vivre dans votre salon chauffé (Famille 1). Chaque montant fait 70 mm de large sur 24 mm d'épaisseur.

Votre bois a été acheté en séchoir (autour de 12% d'humidité). Mais en hiver, votre intérieur est plus sec (9% d'humidité). On anticipe donc une perte d'humidité de 3 %

Pour le Chêne, on connaît les "caractères" du mouvement (ces coefficients peuvent varier légèrement, mais nous utiliserons des valeurs courantes) :

  • Coefficient tangentiel maximal = 0,35 %
  • Coefficient radial minimal = 0,15 %

Voyons les conséquences si vous choisissez la mauvaise coupe pour vos montants :

Verdict : Un retrait de 0,735 mm sur 70 mm de large, c'est énorme pour une porte ! Votre montant va se creuser ou se bomber (le fameux tuilage), vos assemblages (montant/traverse) vont souffrir et votre porte ne fermera plus correctement ou frottera. C'est la garantie de frustrations !

Verdict : Regardez la différence ! Le retrait de la largeur est divisé par plus de deux (0,315 mm au lieu de 0,735 mm). Votre montant reste presque parfaitement plan sur sa face principale. Le mouvement dans l'épaisseur (0,252 mm) est plus important, mais c'est généralement beaucoup plus gérable et moins visible sur le chant de la porte. Votre porte restera droite et fière, et fermera sans accroc !

"Ce petit calcul, c'est ton bouclier ! Il te montre que le choix de la coupe n'est pas un détail, surtout pour les pièces importantes. C'est aussi important que la qualité de ton bois ou de tes assemblages. Un bon artisan, il anticipe les caprices de son bois, il ne les subit pas !"

Conclusion de cette Section : L'Anticipation, votre Meilleure Amie !

Vous l'avez compris : la stabilité et la durabilité d'un ouvrage en bois ne sont pas dues au hasard. Elles sont le fruit de choix éclairés dès le début du projet. En comprenant la future destination de votre ouvrage, le taux d'humidité de votre bois, les secrets de son retrait dimensionnel selon sa coupe et comment il se déforme, vous avez entre les mains les clés pour éviter les mauvaises surprises. Vous passez du simple "bricoleur" à l'artisan averti qui anticipe, choisit intelligemment et fabrique des meubles qui durent. C'est ça, la magie de la menuiserie quand on a les bonnes bases !

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Les panneaux dérivés : explorez les alternatives pratiques et économiques

Jusqu'à présent, on a beaucoup parlé du bois massif, le noble et vivant. Mais dans nos ateliers modernes, il y a une autre famille de matériaux tout aussi essentielle, qui a révolutionné la menuiserie et l'ébénisterie : les panneaux dérivés du bois.

Ces panneaux, vous les connaissez : contreplaqué, aggloméré, MDF... Mais avouons-le, ils ont souvent mauvaise réputation ! On entend parfois dire qu'ils sont remplis de colle, que c'est du "mauvais bois", voire qu'il y a plus de colle que de bois dedans..

"Stop aux idées reçues ! Oui, il y a de la colle dans les panneaux, c'est ce qui les tient ! Mais on est très loin des 50% ou plus que certains imaginent. En général, la proportion de colle dans un panneau dérivé est comprise entre 5% et 15% du volume total. Le reste, c'est du bois, de la vraie fibre, de la vraie particule !" "Les fabricants ont fait des pas de géant pour utiliser des colles de plus en plus saines et performantes. Aujourd'hui, avec les normes en vigueur, ce sont des matériaux sûrs et respectueux de la santé."

Révolution Silencieuse dans l'Atelier : L'Héritage

Mon grand-père, avant l'arrivée massive de ces matériaux, il ne jurait que par le bois massif, forcément ! Les premiers contreplaqués ont commencé à se répandre dans les ateliers dans les années 1930-1940, mais c'est après la Seconde Guerre Mondiale, et surtout dans les années 1950-1960 avec l'essor de l'aggloméré et du MDF, que ces panneaux ont vraiment révolutionné notre métier. Il me racontait souvent comment ces nouveaux matériaux lui ont changé la vie de menuisier :

Gain de Temps Préciseux : Fini les heures passées à corroyer, raboter, dégauchir des planches massives pour obtenir une surface parfaitement plane et stable. Les panneaux, eux, arrivent d'usine déjà calibrés, prêts à l'emploi. Un gain de temps incroyable pour la mise en forme des grandes surfaces !

Stabilité Inégalée : Le plus grand avantage, c'est la stabilité dimensionnelle. Contrairement au bois massif qui "bouge" avec l'humidité (on l'a bien vu avec le retrait et le tuilage !), les panneaux sont fabriqués de manière à annuler ou minimiser ces mouvements. Fini les portes qui se voilent, les fonds de meubles qui gondolent !

Optimisation des Ressources : Les panneaux permettent de valoriser des sous-produits du bois (copeaux, sciures, fines lamelles) qui seraient autrement perdus. C'est une gestion plus intelligente de nos forêts, une optimisation incroyable de la matière première.

Des Possibilités Nouvelles : Des grandes surfaces homogènes, des épaisseurs constantes, des prix plus abordables... tout cela a ouvert la porte à de nouveaux types de meubles, de nouvelles architectures intérieures, rendant la menuiserie plus accessible et plus créative."

En bref : Les panneaux dérivés du bois sont des alliés précieux, des outils modernes qui, lorsqu'ils sont bien choisis et utilisés à bon escient, nous permettent de créer des ouvrages solides, stables et durables, tout en étant plus efficaces. Ils ne remplacent pas le bois massif, ils le complètent !

Les Grandes Familles de Panneaux Dérivés : Votre Guide pour Bien Choisir

Il existe plusieurs types de panneaux, chacun ayant ses propres caractéristiques, ses forces et ses faiblesses. Connaître les principaux, c'est savoir quel panneau choisir pour quel projet.

Le Contreplaqué : Le Panneau "Tout Terrain"

C'est quoi ? C'est une superposition de fines feuilles de bois (des "placages") collées entre elles, avec les fils du bois orientés alternativement à 90 degrés. C'est cette "orientation croisée" qui lui donne sa robustesse.

Ses Forces :

  • Extrêmement Stable : Grâce à ses plis croisés, il bouge très peu, et de manière homogène.
  • Très Résistant : Il est très difficile à casser, à la flexion comme à la torsion. Il est bien plus résistant qu'un panneau de particules de même épaisseur.
  • Léger (pour certains types) et Facile à Travailler : Se scie, se visse, se colle facilement.
  • Large Gamme d'Épaisseurs et d'Essences : Du fin au très épais, avec des parements (faces extérieures) en essences diverses (bouleau, peuplier, okoumé, hêtre...).

Ses Faiblesses :

  • Le Chant Visible : Le chant (la tranche) laisse apparaître les différentes couches, ce qui n'est pas toujours esthétique sans un placage de chant.
  • Prix : Généralement plus cher que l'aggloméré ou le MDF.

Où l'utiliser : "C'est mon couteau suisse ! Je l'utilise pour les fonds de tiroirs, les arrières de meubles, mais aussi pour des portes de cuisine robustes, des jouets en bois, ou même des gabarits d'atelier. Le contreplaqué Okoumé est génial pour les meubles de salle de bain ou l'extérieur protégé car il aime l'humidité (mais pas l'eau stagnante !)."

Le Panneau de Particules (Aggloméré) : L'Économique et Pratique

C'est quoi ? C'est un mélange de petites particules de bois (copeaux, sciures) collées et pressées ensemble pour former un panneau.

Ses Forces :

  • Prix Très Abordable : C'est l'un des panneaux les moins chers.

- Stabilité Correcte : Moins stable que le contreplaqué, mais bien plus que le bois massif pour des grandes surfaces.

  • Facile à Travailler (en surface) : Il est facile à scier et à visser sur les faces.

Ses Faiblesses :

  • Fragilité du Chant : Le chant est très friable et ne tient pas bien la vis. Il faut souvent le masquer avec des chants plaqués ou le traiter avec des tourillons.
  • Sensibilité à l'Humidité : Il n'aime pas l'eau du tout ! Il gonfle et se délite. Il existe des versions hydrofuges (souvent de couleur verte) pour les pièces humides, mais elles ne sont pas faites pour un contact direct avec l'eau.
  • Poids : Peut être assez lourd.

Où l'utiliser : "C'est la star des meubles en kit et des caissons intérieurs pas chers. Je l'utilise pour les corps de meubles de cuisine ou de salle de bain (en version hydrofuge), pour des étagères dans un placard, ou des plans de travail recouverts d'un stratifié. Mais attention à ne pas le laisser à nu près de l'eau !"

Le MDF (Medium Density Fiberboard) : Le Champion de la Finition

C'est quoi ? C'est un panneau fabriqué à partir de fibres de bois très fines (comme de la poussière) collées et pressées à haute densité. Sa surface est très lisse.

Ses Forces :

  • Surface Incroyablement Lisse : Idéale pour la peinture, le laquage, le placage, car il n'y a pas de grain de bois visible.
  • Usinage Fin : On peut y faire des gravures, des moulures, des profils très détaillés sans éclats. C'est le rêve pour des panneaux décoratifs.
  • Stabilité Dimensionnelle : Très bonne stabilité, même si moins résistant à la flexion que le contreplaqué.

Ses Faiblesses :

  • Poids Élevé : C'est un panneau lourd.
  • Sensibilité à l'Humidité : Comme l'aggloméré, il gonfle et se délite s'il prend l'eau. Il existe des versions hydrofuges (vertes ou bleues).
  • Poussière Fine : Lors de l'usinage, il dégage une poussière très fine qui nécessite une bonne aspiration et un masque adapté.

Où l'utiliser : "C'est le roi de la finition ! Je l'utilise pour des façades de meubles à peindre, des têtes de lit, des moulures, des fonds de caissons qui doivent être très lisses. Il est parfait pour des portes d'armoires laquées ou des décors intérieurs raffinés."

Le Lamellé-Collé et le Contrecollé : Le Massif Stabilisé

C'est quoi ? Ce sont des panneaux fabriqués à partir de lamelles (petites planches) de bois massif collées entre elles. Le lamellé-collé est pour des poutres, de très grandes dimensions, ou des plans de travail massifs. Le contrecollé est souvent des panneaux plus petits et fins (panneaux 3 plis par exemple), pensés pour des portes, des plateaux, ou des éléments qui doivent rester plats et stables.

Ses Forces :

- L'Aspect du Bois Massif : On conserve la beauté et le toucher du vrai bois.

  • Excellente Stabilité : En collant de petites lamelles, on annule les mouvements naturels du bois. C'est le compromis parfait entre l'esthétique du massif et la stabilité des panneaux.
  • Résistance : Très bonne résistance mécanique.

Ses Faiblesses :

  • Prix : Souvent plus cher que les autres panneaux, car c'est du bois massif valorisé.
  • Joints Visibles : Les joints de collage entre les lamelles peuvent être visibles.

Où l'utiliser : "Quand je veux la beauté du bois massif mais avec la garantie que ça ne bougera pas, c'est mon choix ! Pour un plan de travail en hêtre, une table de salle à manger solide, ou des élément stables. Ça allie le meilleur des deux mondes !"

L'OSB (Oriented Strand Board) : Le Robuste et Tendance

C'est quoi ? C'est un panneau fabriqué à partir de grandes lamelles de bois (les "strates") orientées et collées en plusieurs couches croisées. Ces lamelles sont longues et fines, et leur orientation lui confère une grande résistance. C'est un peu un "contreplaqué de lamelles".

Ses Forces :

  • Très Haute Résistance Mécanique : Il est extrêmement résistant à la flexion et à la compression, le rendant idéal pour les structures porteuses.
  • Stabilité Dimensionnelle : Sa fabrication en couches orientées lui confère une excellente stabilité.
  • Aspect Brute et Tendance : Son aspect très caractéristique (les copeaux apparents) est souvent recherché pour un style industriel ou contemporain, sans finition.
  • Économique et Écologique : Fabriqué à partir de bois d'éclaircie ou de petites grumes, il valorise des ressources forestières de manière efficace. Il existe des versions avec peu de COV (Composés Organiques Volatils).
  • Bonne Résistance à l'Humidité : Il existe différentes classes d'OSB (OSB/3 ou OSB/4) qui offrent une très bonne résistance à l'humidité, même en milieu humide (mais pas en contact direct et permanent avec l'eau).

Ses Faibesses :

  • Aspect "Brut" : Si on ne recherche pas ce style, il nécessite une préparation et une finition importantes (ponçage, sous-couche) pour être peint ou tapissé.
  • Chant : Le chant est moins lisse que le MDF et peut être plus difficile à finir parfaitement.
  • Poids : Peut être assez lourd.

Où l'utiliser : "C'est le costaud de la famille ! Je l'utilise beaucoup pour l'ossature bois des maisons, les planchers, les murs, les toitures. Avec un OSB/3 ou /4, tu peux même t'en servir pour des aménagements de camionnette ou de petites constructions extérieures protégées !"

Conclusion de cette Section : Des Alliés Préciseux pour Tous Vos Projets

Les panneaux dérivés du bois ne sont pas là pour remplacer le bois massif, mais pour le compléter et même, parfois, le surpasser sur des points de stabilité et de facilité de mise en œuvre. Ils vous offrent une palette de possibilités immense, que vous souhaitiez un meuble économique, une finition parfaite à peindre, ou un ouvrage d'une grande robustesse.

Apprenez à les connaître, à les choisir en fonction de la destination de votre ouvrage et de vos besoins de finition, et vous verrez que ces "faux amis" sont en réalité de merveilleux alliés pour tous vos projets de menuiserie !

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Les Labels du Bois et des Panneaux : Choisir en Conscience pour un Avenir Durable

Dans le monde du bois, faire le bon choix, ce n'est pas seulement une question de technique ou de prix. C'est aussi un acte citoyen, qui a un impact sur nos forêts, notre environnement et même sur notre santé ! C'est là que les labels entrent en jeu, comme des balises pour nous guider.

Aujourd'hui, on a la chance de pouvoir choisir, et même le devoir de faire des choix éclairés. Un label, c'est comme une promesse : ça te dit d'où vient le bois, comment il a été géré, et s'il est bon pour la planète. C'est ta garantie de bien faire !

Il existe plusieurs types de labels, mais les plus importants à connaître pour un menuisier amateur concernent principalement la gestion forestière durable et la qualité de l'air intérieur.

Comme dans la tradition une petite vidéo ^^

1. Les Labels de Gestion Forestière Durable : Protéger Nos Forêts

Ces labels vous garantissent que le bois (massif ou utilisé dans les panneaux) provient de forêts gérées de manière responsable. C'est-à-dire que l'on ne coupe pas plus d'arbres que ce que la forêt peut produire, que l'on respecte la biodiversité, les droits des travailleurs et des communautés locales.

FSC® (Forest Stewardship Council) : Le Pionnier de la Gestion Responsable

C'est quoi ? C'est un label international (représenté par un logo avec un arbre et un V stylisé) qui garantit une gestion des forêts respectueuse de l'environnement, socialement bénéfique et économiquement viable.

Le Message de Papy Serge : "Quand tu vois ce label, tu sais que ton bois a une histoire propre. On ne l'a pas pillé, on l'a cultivé. C'est le label 'bonne conscience' qui te permet de bricoler en paix avec Mère Nature."

PEFC™ (Programme for the Endorsement of Forest Certification) : L'Alliance Européenne pour la Forêt

C'est quoi ? C'est un autre label international (logo avec deux arbres qui s'entrecroisent) qui promeut la gestion durable des forêts, avec une forte présence en Europe. Il fonctionne sur un principe de reconnaissance mutuelle des systèmes de certification nationaux.

"Un peu comme FSC, mais avec des racines plus profondes chez nous. C'est aussi une super garantie que le bois que tu utilises contribue à garder nos forêts en bonne santé pour les générations futures."

2. Les Labels de Qualité de l'Air Intérieur : Pour Votre Santé à la Maison

Ces labels sont particulièrement importants pour les panneaux dérivés (aggloméré, MDF, contreplaqué) car ils garantissent de faibles émissions de substances nocives (comme le formaldéhyde) dans l'air de votre maison. Puisque ces panneaux contiennent de la colle, il est essentiel de s'assurer qu'ils ne relarguent pas de produits chimiques qui pourraient affecter votre santé sur le long terme.

Le Label "E1" : La Base pour le Formaldéhyde

C'est quoi ? Ce label (ou norme) indique que le panneau respecte un seuil maximal d'émission de formaldéhyde, une substance potentiellement irritante. E1 est la classe la plus courante et la plus sûre pour un usage intérieur. Il existe aussi E0 pour des émissions quasi nulles, mais c'est plus rare et plus cher.

"Le E1, c'est le minimum pour un panneau qui va vivre chez toi. Ça te garantit que tu ne vas pas respirer de 'mauvaises vapeurs'. Demande toujours ça à ton fournisseur, c'est la base !"

Le Mystère du Bois de Lune : Quand la Tradition Rencontre la Science

Vous avez peut-être déjà entendu parler, dans la bouche d'anciens charpentiers ou de menuisiers attachés aux traditions, du "bois de lune" ? L'idée est simple : couper les arbres à des périodes spécifiques du cycle lunaire (souvent en lune descendante ou pendant les mois d'hiver) rendrait le bois plus durable, plus stable, moins sensible aux parasites, et meilleur à travailler.

"Ah, le bois de lune ! Mon grand-père y croyait dur comme fer. Il avait ses almanachs, ses jours 'propices' pour la coupe. Et il faut dire que ses charpentes tenaient bon des siècles ! Il y a un peu de magie là-dedans, mais surtout beaucoup d'observation et de sagesse paysanne."

Que nous dit la Science à ce sujet ?

Le Fond de Vérité Scientifique :

Saison de Coupe : Il est scientifiquement prouvé que couper le bois en hiver (lorsque la sève est redescendue et que l'arbre est en dormance) est bénéfique. Pourquoi ? Car le bois contient moins de sève, et donc moins d'eau. Moins d'eau au départ, c'est un séchage plus rapide, plus homogène et moins de risques de fentes ou de déformations importantes. Moins de sève signifie aussi moins de sucre, et donc un bois moins appétissant pour certains insectes et champignons.

Densité et Stabilité : Le bois coupé en hiver a une structure interne plus dense et régulière, ce qui contribue à sa stabilité et à sa résistance.

L'Influence Lunaire : Mythe ou Réalité ?

L'influence directe de la lune sur la sève d'un arbre coupé est encore un sujet de débat scientifique. Il n'y a pas de consensus absolu sur un lien direct et mesurable.

L'Explication : "La lune, elle ne va pas changer le bois comme par magie, mais elle a toujours rythmé la vie des paysans et des bûcherons. En respectant le calendrier lunaire, nos aînés, sans le savoir, respectaient surtout les bonnes périodes saisonnières (l'hiver !) pour la coupe. C'était une sagesse populaire qui menait aux bonnes pratiques. Et puis, la nature est pleine de mystères, n'est-ce pas ?"

Conclusion de cette Section : Un Menuisier Averti Fait les Bons Choix

Comprendre ces labels, c'est ajouter une corde précieuse à votre arc de menuisier. Vous n'êtes plus juste un assembleur de planches, vous devenez un artisan conscient de l'impact de ses choix. Vous pouvez non seulement créer des meubles beaux et durables, mais aussi sains pour vous et votre famille, et respectueux de notre planète. C'est ça, la vraie menuiserie moderne !

Aujourd'hui, avec les techniques de séchage modernes (séchoirs), l'impact du "bois de lune" est moins critique qu'il ne l'était. Cependant, la sagesse de couper le bois en hiver reste une pratique excellente pour obtenir un bois de meilleure qualité, plus stable et plus durable. Si vous avez la chance de pouvoir choisir l'origine de votre bois et sa saison de coupe, le "bois d'hiver" est toujours un excellent choix, et si la lune était là pour vous guider, tant mieux ! C'est une belle tradition qui nous rappelle l'importance d'observer et de respecter la nature.

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Où et comment se fournir en bois ?

Beaucoup de personne trouve des excuses pour se fournir en bois, mais la vérité c'est qu'aujourd'hui il est très simple de se fournir.

Je t'invite à regarder la vidéo pour te donner des pistes pour des futur achat de bois, qui est aussi valable pour le reste (quincaillerie)

Maintenant que tu as vue la vidéo, tu te rends compte que c'est pas si compliqué de se fournir en bois ^^

Voici les 5 façon d'avoir du bois:

  • L'artisan, il aura à cœur de te conseillé et de partager son savoir voir même, pourquoi pas, son atelier le weekend. Spécialement je le recommande fortement c'est une source de connaissance à porté de main. Il est rare qu'il refuse de débiter du bois contre rémunération.

  • Les scieries, permet de choisir son bois parmi un large panel. Et sous différente forme, débit en plot ou avivé. Le gros inconvénient c'est que tu doit disposer d'un véhicule.

  • L'atelier participatif, tu retrouveras le même avantage mais se sont des lieux ou il faut payer la location d'un établi sous forme de cotisation. Souvent il faut s'inscrire sur liste d'attente. Cependant celui qui ne tend à rien n'a rien ... L'avantage s'est de se retrouver entre passionner avec tout les niveaux pour partager les connaissances.

  • Ton voisin, celle-ci est souvent délaissais pour des versions plus simple. Cependant il se peut que tu as un voisin à deux pas de chez toi et qui voudra bien partagé son garage. Surtout que cela peut-être un bon moyen d'avoir de l'aide pour le serrage des ouvrages.

  • Le fournisseur pro, il est rare de voir des particulier là bas mais ils ont comme avantage de pouvoir fournir en bois, panneaux dérivés, et quincaillerie avec en prime une livraison à domicile comme en scierie. Cependant se sont des revendeur donc il y a leur marge à rajouter, normal. Déplus ICI sur l'AIR DU BOIS, il y a un onglet fournisseur

Pour finir il est intéressant pour toi de voir et tester toute ces versions pour t'enrichir de savoir faire et de trouver ta version qui te conviens le mieux

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Le stockage

En cours ...

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  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.


Discussions

Jérémy Lipreau  a publié le pas à pas "Enseignement du bois".
il y a 9 ans
Wil
( Modifié )

C'est très intéressant que tu ouvres un pas à pas comme celui-ci. Ta vidéo répond parfaitement à ma question, mais pour que l'information soit encore plus facile à trouver il serait peut-être nécessaire de compléter celle-ci par des photos, des croquis,etc...

Je pense par exemple à un croquis du plot comme celui que tu as sur la vidéo, mais avec en plus toutes les utilisations possibles selon la place dans le plot. Une seule image qui réunirait toutes les infos.

gibetb
( Modifié )

Comme je l'ai écrit en commentaire sur YT, ta vidéo est très intéressante, mais les remarques de Wil sont judicieuses. J'espère que tu as de nouvelles vidéos en préparation ! Il y a peu de contenu sur la « théorie » du bois, ce serait appréciable.

logo le secret du bois
( Modifié )

Merci à vous deux

Je suis en écriture d'un ebook sur tout l'essentiel de la menuiserie donc cela arrive prochainement sur le pas-à-pas ...

Niouniou
( Modifié )

j'apprécie également! Par contre, fais gaffe à l'orthographe, si tu veux, je peux te corriger... Je ne suis pas une star en orthographe, mais je peux en corriger une majorité, je pense...

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( Modifié )

Niouniou merci pour ta proposition ^^

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

projet de pas à pas très intéressant ,si tu as besoin d aide ,pas d hésitations !! aux gens qui ne sont pas des métiers du bois ,il faudra distinguer le genre d ouvrage (charpente ,menuiserie ,ébénisterie ) l approche par rapport à la déformation et vices des bois ,s utilise de différentes manières suivant les ouvrages , par exemple ,les ébénistes gardent les bois de quartier pour les panneaux !!!

Jean46
( Modifié )

Merci de cette initiative. Je suis preneur de tous les tutos concernant les méthodes de dessin, notamment la géométrie descriptive appliquée au travail du bois.
Bravo et merci encore

trente six seb
( Modifié )

Comme les autres, j'ai bien aimé parce que j'ai appris des choses.
Et pourtant cette vidéo est courte avec assez peu de contenu du fait de l'introduction et de la conclusion pour expliquer ta démarche. Donc sur des vidéos plus longues il y aura plein de choses intéressantes.
Si tu dois faire une série, peut être pourrais tu améliorer le décor avec un tissus derrière toi.
L'élément qui le plait le plus est l'utilisation du vocabulaire professionnel employé simplement et du coup on comprend des nouveaux mots sans être du métier et sans avoir besoin de définition (ce qui sera sûrement utile dans certains cas).
Bref, merci de la démarche, je m'abonne.
Le quartier est aussi beaucoup utilisé en lutherie pour sa stabilité là où d'autres parties plus visuelles du bois seront utilisées en tables de guitares électrique par exemple.

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( Modifié )

trente six seb je suis en préparation d'une série et de plus je suis en création de blog traitant le sujet et par la suite proposer des formations

Francisco
( Modifié )

Cette video est intéressante de par son contenu et son format:
Pour le contenu: le sujet est bien choisi. Au moins tu commences par le début, les déformations du bois ...
-le schéma et le lexique qui lui est joint résument le cours et ainsi permettent de parfaitement mémoriser;
-la durée d'environ 5 minutes est parfaite. Cela permet de présenter l'essentiel, donc de très bien assimiler les informations. Au-delà de 10 minutes le cerveau risquerait de décrocher un peu. Mieux vaut plusieurs videos courtes qu'une seule trop longue.

par la suite d'autres sujets pourraient être abordés, comme le choix des essences, la notion de fil (j'entends souvent parler de fil, mais sans savoir vraiment de quoi il s'agit)...

Merci pour ce cours.

jeanalvitre

Merci,

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de rien

Florianvillar

très instructif, merci
pour ma part tout apport technique sur le bois m'intéresse clairement

Jérémy Lipreau  a publié l'article "Le débit en plot : ce qu'il faut savoir sur la manière dont le bois est préparé".
il y a 8 ans
Jérémy Lipreau  a publié l'article "Les Labels du Bois et des Panneaux : Choisir en Conscience pour un Avenir Durable".
il y a 8 ans
Jérémy Lipreau  a publié l'article "Où et comment se fournir en bois ?".
il y a 8 ans
Jérémy Lipreau  a publié l'article "Le stockage".
il y a 8 ans
Boris Beaulant

Héhé, tu as étoffé la collection ! Merc !

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J'ai tout repris depuis le début ^^ dis moi si tu vois des choses à ajouter

Florianvillar

merci tres intéressant

Jérémy Lipreau  a publié l'article "La composition du bois : comprendre sa nature pour mieux le travailler.".
il y a 4 jours
BernardVilla
( Modifié )

Merci pour ce pas à pas ; en tant qu'amateur j'ai un peu de mal à m'y retrouver et pourtant je suis assez bien documenté ; je pense qu'il faut du temps et surtout de la pratique pour pouvoir bien assimiler toutes les complexités du bois que l'on veut utiliser . 👍

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BernardVilla le but est vraiment de faire comprendre ces notions.

Peux-tu me dire quels sont tes points que tu ne comprends pas trop ?

Effectivement il y a certain point que nous comprenons avec le temps de la pratique

BernardVilla

Jérémy Lipreau Bonjour, pour moi (ma pomme) c'est surtout un problème de mémoire, comment bien assimiler tout ce savoir de base indispensable et qui fera la différence entre, au final, un simple amateur passionné et un professionnel consciencieux .
Pour l'instant, en ce qui me concerne, c'est comme un gigantesque puzzle d'informations que je dois construire dans ma cervelle .
Et donc il me faut pratiquer, pratiquer ; et encore ; mais en acceptant d'assimiler toutes ces bases .
Quand on fait de l'aquarelle, on apprend en faisant des erreurs, ce n'est pas grave, on déchire la feuille et on recommence .
Dans le travail du bois c'est moins simple et recommencer une pièce parce que je n'ai pas respecté certaines règles et logiques du bois, après des heures passées dessus est plus contraignant . C'est l'apprentissage qui est long et je le comprends bien .

C'est la raison pour laquelle je suis ici ; merci encore pour toute cette pédagogie .👍

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La solution est simple la connaissance joint à la pratique sur des petits ouvrages pour commencer puis de plus en plus complexe.

Tu peux aussi te former sur le domaine dans des ateliers participatifs, une vraie mine d'or quand nous commençons.

N'hésites pas si tu as besoin de me contacté en messagerie privée, cela est un vrai plaisir de retransmettre mon savoir ...

BernardVilla

J'ajouterais que le cerveau, surtout le miens 😅, à besoin de temps pour assimiler toutes ces informations .
Trop d'informations à la fois n'est peut être pas bon et j'ai tendance à "dévorer" tout ce partage de connaissances .

Jérémy Lipreau  a publié l'article "Le Caractère du Bois – Pourquoi ma planche se tord ? Les Secrets de la Déformation".
il y a 1 jour
Jérémy Lipreau  a publié l'article "Les panneaux dérivés : explorez les alternatives pratiques et économiques".
il y a 1 jour
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