Salut tout le monde
J'ai été formé dans l'atelier bois de beaux arts de Paris, où les élèves pratiquent aussi bien la taille que des projets de menuiserie voire de charpente, les plus divers, et à tou.te.s les élèves, le prof interdisait de poncer avant l'étape de la finition (surtout en taille de bois), il ne fallait pas revenir avec un outil de coupe sur une pièce qui avait été poncée car selon lui, la silice du papier abrasif, qui se dépose dans le bois, abîmerait plus rapidement les outils.
Je me demande maintenant si ce n'était pas surtout un artifice pédagogique pour les pousser à apprendre une méthode plus technique plutôt que d'utiliser ce qui tombe sous la main pour finir son projet directement.
Vous avez déjà entendu parler de ce phénomène, vous avez une politique dans l'atelier à ce sujet ? Ou bien ça rentre naturellement dans votre processus, une peu comme pour moi, à quelques exceptions près (dues parfois à un équipement incomplet)
2 réponses
On utilise encore le "papier de verre" ?
La vieille feuille avec les grains qui se décollent et viennent "pourrir" la matière, c'est fini, les abrasifs modernes de qualité forment un film uni qui voit moins ce phénomène se produire…
Dans l'absolu oui, les grains (de corindon, carbure, céramique) rayent l'acier, après de là à détériorer un ciseau, faudrait qu'il y ait bcp de grains, ça serait du ponçage de cochon !
Pour abîmer notablement un outil il faudrait le frotter un certain temps sur du bois poncé il y a qu'à voir les surfaces d'affûtage et le travail que ça demande.
À ça s'ajoute le fait que les aciers d'aujourd'hui (pour les outils de qualité) sont dans des nuances plus résistantes.
Je vois, je vais moins culpabiliser, même si je trouve que cette contrainte m'aide à penser les étapes dans le bon ordre sur mes projets.
Je trouve un peu "moyen" de donner des raisons un peu "limites" pour inculquer le bonne façon de travailler… (presque en faisant "peur" d'abimer son précieux outil)
Il pouvait juste dire que le bon ordre et la bonne manière (selon les standards de ton école) c'est comme ça, et que les abrasifs sont réservés à la finition.
entre l'amélioration des abrasifs et les abrasifs perforés qui assurent une bonne qualité d'aspiration lors du ponçage ; le risque est surement moins grand qu'il y a 50 ans.
En revanche ne pas faire d'usinage après ponçage a beaucoup d'autres intérets : par exemple ne pas marquer une surface poncée avec la presse, limiter les manipulations et donc les traces de doigts/graisse avant la finition ; ne pas recréer de marquage (crayon ou tranchet) après le ponçage...
Pour autant il faut bien poncer avant assemblage pour certains éléments qui deviendront inaccessibles ; et il est parfois indispensable de retailler après assemblage.
Et puis il y a les petites exceptions qu'on s'autorise : perso je tire souvent des petits chanfreins au rabot de paume après ponçage car je trouve que dans l'autre sens le ponçage casse les aretes du chanfrein et le font ressembler à un quart de rond mal fait.
bonjour
lorsque je travaille la finition a lieu en dernier de ce fait je n 'abime pas mes outils
à l école le papier abrasif était interdit non devions livrer nos pièces finies au rabot et au racloir
dans notre entreprise de menuiserie le papier de verre était rarement utilisé
le papier de verre n'était pas utilisé dans les menuiseries dans les année 1900 parfois un compagnon avait une peau de chien dans sa caisse mais chose rare
dans les études d ébénisterie les abrasifs divers étaient utilisés que lors de la mise en teinte et avant le vernissage
maintenant les façons de travailler change et les abrasifs sont souvent utilisés à tort pour masquer des défaut d' usinage
etienne desthuilliers maitre menuisier entre autre
Le prof en question a du avoir un enseignement similaire au tien (saint Luc il y a plus de quarante ans), je vois donc d'où vient cette habitude !
par compte personne n'a abordé le travail des bois siliceux qui eux abiment rapidement les outils
le sujet est plus intéressant , et est rarement traité
etienne desthuilliers
Licence
