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BeauLeRabot

Rabot en bois et copeau en accordéon

Bonjour,

J'aime le sifflement et la musicalité que procure un rabot bien affûté lorsqu'il est utilisé, mais moins les copeaux en accordéon, qui tendent à s'agglomérer et bloquer leur évacuation 🙃

Je possède un petit rabot en bois que j'utilise (ou souhaite utiliser) pour la finition, donc en prenant un copeau très fin. Le fer est bien affûté, et le contre-fer (à vis longue) bien ajusté et bien réglé. Ce dernier est placé très proche du tranchant, moins d'un dixième de millimètre. La lumière quant à elle est assez grande, mais c'est presque inévitable sur un rabot en bois à terme, et d'expérience l'affûtage et le réglage du contre-fer influent bien plus sur le résultat final : j'obtiens d'ailleurs un très bon état de surface sans arrachement. Au passage le rabot tel quel avec une lumière faible ne marchait pas (le copeau bloquait au niveau de la lumière), je l'ai volontairement agrandi en retouchant l'empiècement.

Le problème est qu'en rabotant des longueurs qui deviennent importantes (plus de 20-30 cm) le copeau que j'obtiens est en forme d'accordéon et tend à s'agglomérer et boucher la mortaise du rabot, sans s'évacuer, et l'effort pour pousser le rabot augmente fortement. Attention, ça n'est pas un bourrage au sens où il viendrait se coincer entre le fer et contre-fer et qu'il faudrait tout démonter pour débourrer, je peux dégager le copeau avec un petit bout de bois, mais il faut le faire après chaque passe.
Je pense que cet effet est dû au réglage fin du contre-fer, qui tend à fortement enrouler le copeau sur lui-même et qui vient se bloquer dans la mortaise. Deux solutions pour moi:

  • Reculer le contre-fer pour que le copeau s'enroule moins, mais quel intérêt car il ne jouera plus son rôle et on risque d'avoir des éclats ? D'ailleurs j'ai essayé et ça fonctionne (on obtient un copeau qui monte à la verticale), mais il faut raboter dans le sens du fil.
  • Retailler la mortaise, en particulier le guide copeau, pour faire une mortaise plus ouverte. Ça me semble être la solution. D'ailleurs sur les rabots métalliques, rien ne vient gêner l'évacuation du copeau qui peut tranquillement s'enrouler jusque sur la poignée avant.
  • On pourrait éventuellement discuter d'aspérités sur le coin qui viendraient accrocher le copeau, mais ça semble bon.

Quelques photos d'illustration ci-dessous, le rabotage est effectué dans le sens du fil, pas de contre-fil.

Je pense avoir les pistes de réponses concernant la façon d'améliorer le copeau obtenu et son évacuation, et ma question ne porte donc pas vraiment sur ça, quoi que si vous avez des éléments complémentaires je suis preneur 😇

Mes questions portent plutôt sur l'aspect historique :

  • Sur ce type de rabot, le contre-fer était il destiné à être réglé aussi finement ? Si non, quel intérêt d'un contre-fer s'il est réglé 1-2 mm derrière le tranchant, il n'a plus d'effet ? Je possède également des rabots à contre-fer simple, donc plus difficiles à régler, on se retrouve donc facilement avec le contre-fer 0,5-1 mm derrière le tranchant, pas de problème d'évacuation mais risque d'éclat à contre-fil.
  • Ce type de contre-fer à vis longue était il très répandu ? C'est ce que l'on trouve le moins en achat d'occasion à ma connaissance. Ça me semble être la Rolls du contre-fer (par rapport au contre-fer simple ou à vis courte), donc peut-être pas accessible à toutes les bourses de l'époque ?
  • Pourquoi garder le design traditionnel de ces rabots (mortaise relativement "fermée") si l'évacuation des copeaux est mauvaise avec un contre-fer réglé finement ?
  • Comme évoqué plus haut, les rabots métalliques résolvent ce problème. N'y a-t'il pas un "anachronisme" à vouloir un réglage fin pour le contre-fer sur un rabot à fût en bois ?

Merci

Erebor

Je vais suivre les réponses avec attention ! Je suis en train de fabriquer un rabot et les premiers copeaux sont sacrément en accordéon !

Guilh63
( Modifié )

Pas sûr d'avoir compris la question. Pour moi, le copeau en accordéon est typique d'un rabot de finition (exemple ici:

). Il n'y a qu'un seul rabot en bois que je règle ainsi. Je fais des passes courtes pour éviter le bourrage.

BeauLeRabot

Le copeau en accordéon semble quand même être un défaut, pas forcément typique de la finition, même s'il doit se manifester plus facilement avec un copeau fin.
L'idée est de ne pas avoir à faire des passes courtes pour éviter les défaut de raccordement entre les passes, c'est quand même mieux de faire toute la longueur d'une seule passe, en plus de la satisfaction d'avoir un copeau de 2 m de long.

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etiennedesthuilliers

bonjour
pour moi votre rabot ressemble a une charrue
, je ne sais qui la bricolé
il y a une pièce mal disposée, et qui ne remplie pas sa fonction, l affutage est mauvais une rectitude du fer qui ne favorise pas la formation du copeau, un contre fer qui ne rempli pas sa fonction du fait du réglage et de sa forme
le mythe du rabot en métal qui serait plus apte a faire une jolie finition
je ne sais qui a rectifier la semelle il est bon de regarder la forme des rabots japonais et leur préparation
pour moi l idéal avant de faire des essais non concluant est de regardé un rabot en bois efficace et d' essayer de copier sa géométrie et de même pour la géométrie de l ensemble fer contre fer
et il y a des geste pour le maniement du rabot pour éviter que le copeau coince dans l' embouchure
et de la façon de paraffiner son rabot, et cela s apprend en regardant un autre menuisier qui lui n'a pas tous ces problèmes

un résumé regarder autour de soi et penser qu' un rabot est la entre autre fait pour obtenir une une belle surface et non faire des copeaux extra ordinaire et chanter la Traviata
un maitre menuisier qui pense savoir comment on rabote
il y a un livre Français sur les rabots écrit par des gens compétents Publié par Vial et si a sa lecture vous avez des difficultés vous pouvez me contacter car je connais parfaitement cet ouvrage et son contenu
bien amicalement

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Wolfie

Bonjour,
À mon avis c’est l’angle que fait la planche du contre-fer avec la planche du fer qui est trop proche de 90 degrés qui est la cause d’un copeau de ce type. Ou éventuellement un affûtage déficient du contre-fer.🐺

BeauLeRabot

Oui c'est clairement une bonne explication, mais je fais ça aussi sur mes rabots métalliques (mettre un "biseau secondaire") sur le contre-fer pour augmenter l'angle vu par le copeau (se rapprocher des 90°, disons que j'arrive à 45° pour l'angle du fer + 35° pour l'angle du contre-fer = 80°) et je n'observe pas ce copeau en accordéon. Peut-être que le contre-fer n'est pas bien affûté sur ce rabot en particulier. Faudra que je retouche ça.

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glaude

je pense que le rabot soit en bois ou en métal ne fait pas de différence dans la qualité de la finition.
Le réglage au plus fin est déterminé par la qualité de finition recherchée, la nature du bois travaillé et le bon sens de l'utilisateur. Entre un rabot de charron et un ébéniste, la recherche de perfection n'est pas du même ordre.
Après bois ou métal il y a des rabots qui sont parfaits alors que d'autres ne serviront que pour des travaux plus grossiers. Tous les rabots métalliques ne sont pas à lumière réglage, en revanche certains rabots en bois possède cette avantage. Avant les rabots métalliques, ils étaient tous en bois mais la production des ébénistes n'étaient pas pour autant de moindre qualité.

BeauLeRabot

Merci.
Pour la qualité de finition, j'obtiens un très bon état de surface. Mais il est vrai que le rabot que je présente est une occasion assez usée, probablement plus assez bon pour faire de la finition sur des bois difficiles. Sur des bois faciles (châtaignier par exemple), en reculant le contre-fer, j'obtiens quand même de bons résultats, sans "accordéonnage" du copeau même avec un léger contre-fil.

etiennedesthuilliers

bonjour
je pense que certain ne connaissent pas bien le métier de charron car souvent on emploi le terme travailler comme un charron
je me suis intéressé a ce métier malheureusement mal connu sauf pour le ferrage des roues
c'est un métier d' une véritable complexité qui allie le travail du bois et du métal et qui sur le plan de la résistance des matériaux et des est très technique aller voir les collection de voitures de carrosses et autres ensembles roulant et vous serez surpris par la complexité tant sur le plan des formes des finition et autres
les charrons ont travaillé sur les carrosseries des voitures automobiles
puis sur du modèle de fonderie et j' en retrouve a la samaritaine sur la fabrication des mains courantes
et pour la petite histoire je connais peu de menuisier capable de réalisé certaines pièces de carrosserie bois compte tenu de leur forme et de la mouluration manuelle
il y a de très bon ouvrages écrits sur le sujet
etienne desthuilliers maitre menuisier entre autre

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