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Airdrien

Connaissez-vous ce type de rabot en bois, fabricant ou artisan ?

Hello,

voici un rabot de 60 cm avec fer de 40 mm, acheté 15€ dans une brocante permanente.

Il n'est pas en très bon état mais je n'ai pas résisté à la curiosité !

C'est la première fois que j'ne vois un de ce genre. Le fut est un sandwich qui d'ailleurs a perdu de sa "cohésion".

Le contrefer est ajustable avec une vis, plutôt classique...

Les mécanismes de réglage de l'avancée du fer et de serrage du fer me semblent eux assez inhabituels et a priori bien pratiques.

Le seul marquage est sur le fer, un numéro "15" frappé par dessus la marque Peugeot et Frères Acier fondu xxxxx (pas très lisible sans un bon nettoyage).

Plusieurs questions en une :

  • Connaissez-vous ce rabot, est-ce un rabot fabricant ou une modif artisan ? Quel essence de bois ? Quelle époque ?

  • Pensez-vous qu'il soit possible de le remettre en état ? Je pense à supprimer les flancs du fut (coupe ou rabotage) et les refaire ou les réemployer si pas trop fins et assez propres.

Edit première étape de restauration : séparation

Sur les conseils de Chaluthier j'ai pu séparer les deux flancs du rabot et les deux morceaux du fût à l'aide de petits coins en hêtre, de l'alcool dénaturé à 98 dans une seringue, et de un peu de délicatesse.

Un ancien propriétaire a tenté de recoller un des flanc, en coulant ce qui ressemble à une colle époxy blanc mat. Pas terrible car cette colle a rempli le jeu. Je tenterai de recoller les flancs à la colle d'os et de nerf dans un prochain épisode.

Je tenterai certainement d'insérer une pièce proprement pour refermer un peu la lumière, qui a été franchement malmenée.

Les parties métalliques, à l'exception des tiges filetées des mécanismes sont nettoyées à la brosse métallique en rotation pour retirer un maximum de rouille et crasse en altérant un minimum le peu de marquage encore visible, à savoir principalement, sur le fer : "PEUGEOT FRERES" "ACIER FONDU ANGLAIS" "GARANTI", ainsi que le nombre "15" frappé par dessus.

Sur l'avant du fût sur le dessus on distingue encore la marque des "Forges de Vulcain Paris".

Pas de marque d'un propriétaire.

Deuxième étape de la reastauration : nettoyage des 4 pièces du fût

Avec minutie et patience, j'ai nettoyé les assemblages des 4 pièces du fût. Il m'a fallu retirer toute la colle "coulée" pour espérer assembler à nouveau le rabot sans jeu.

J'ai utilisé des ciseaux comme racloirs et parcouru toutes les rainures et languettes. Le résultat est prometteur après un réassemblage à blanc qui nécessite des serre-joints.

cela m'a permis d'évaluer la situation de la lumière et j'hésite encore à l'empiécer, ou pas...

En fonction de ma décision, le collage pourrait intervenir bientôt. Je me (vous) pose donc la question de quelle colle privilégier ? Je vais certainement oublier la colle forte chaude vue la difficulté que représente le chauffage des pièces, le temps de prise et le risque de ne pas réussir à refermer parfaitement tous les joints ...

Des suggestions ?

Mis à jour
Airdrien

Empiècement de la lumière

Grâce aux bons conseils et à un petit cadeau d'etiennedesthuilliers, j'ai inséré une petite pièce d'amourette dans l'avant du fût, pour retrouver une lumière propre, plus fine si besoin et en bois très dur.

Après collage, il faudra prolonger la première rainure d'assemblage des flancs et du fût, avec délicatesse...

Airdrien

Restauration quasiment terminée !

Collage effectué avec de la Bostik R22.
Nettoyage au racloir.
Rectification de la semelle.
Affutage du fer, plutôt droit pour l'instant.
Reprise du contre-fer.

Airdrien
( Modifié )

Fonctionnel

Je vais certainement publier une création.

Dernière question : est-il souhaitable d'appliquer une couche d'huile de lin cuite ? Une encaustique ?

etiennedesthuilliers
( Modifié )

bonjour je ne suis pas un fan d 'huile de lin car je n'en voit pas l utilité un coup d encaustique fera l affaire et évitera les taches et protège de la rouille si il y a de la cire
l abeille de service

Airdrien
( Modifié )

Il y a un peu (un tiers) d'huile de lin dans mon encaustique maison, mais aussi de l'essence de térébenthine (un autre tiers) et bien sûr de la cire d'abeille locales !

J'avoue, j'ai passé une fine couche d'huile de tung avant ça.

Le mauvais élève 🤓

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5 réponses

1
dneis
Meilleure réponse

La réponse est effectivement dans

Il s'agit d'un rabot de Jean-Baptise Fremy à Dijon.

Airdrien
( Modifié )

Merci dneis ! C'est tout a fait ça, au format varlope près.
Je vais finir par acquérir ce bel ouvrage.

Airdrien

En complément, voici un autre exemplaire décrit et restauré, sur un autre forum.

Airdrien

dneis en nettoyant un peu les différents composants de ce rabot, voici les marquages plus ou moins visibles :

  • sur le dessus du fût à l'avant : "forges de Vulcain Paris"
  • sur le haut du fer, face visible : "Peugeot Frères ACIER FONDU ANGLAIS GARANTI", numéro "15" par dessus, qu'on retrouve aussi sur le fût.
Airdrien
( Modifié )

dneis et etiennedesthuilliers j'ai commandé le fameux ouvrage chez Vial 🤓

etiennedesthuilliers

cela me fait plaisir de voir que je n ai pas perdu mon temps en travaillant sur cet ouvrage bonne lecture Etienne desthuilliers

Airdrien

etiennedesthuilliers, cerise sur le gâteau, Pierre Bouillot vient de m'envoyer son article sur les rabots de Jean-Baptiste Fremy !

Alors merci à vous !

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0
Chaluthier

Bonjour à tous,
jolie trouvaille, la valeur de l'objet tient aussi à son intégrité, je ne me hasarderais pas à éliminer les flancs...
Pour le décollage, j'éviterais l'eau, beaucoup trop de déformations.
Il est possible voire probable qu'il ait été collé avec de la colle d'os/de peau, auquel cas, de l'alcool à 90° injecté à la seringue en petite quantité devrait faire cristalliser la colle. S'aider de petits coins de bois mi-dur, et d'une réserve de patience infinie. Un peu de chaleur (décapeur thermique) peut éventuellement aider à limiter les apports en humidité, dry january oblige !
En espérant que cette proposition puisse être la bonne...
Bon courage.
Jean

Airdrien

Merci Chaluthier !
J'utilise la colle d'os/nerf de plus en plus mais pour l'instant je n'ai pas eu besoin de décoller, ce sera donc l'occasion, d'autant plus que je dispose déjà des produits et outils nécessaires.
Quand j'attaquerai la restauration je reviendrai ici pour la partager.

Airdrien
( Modifié )

Chaluthier merci encore !

Je n'ai pas résisté et les flancs sont déjà séparés du corps, sans problèmes. Petit à petit, en utilisant des petits coins en hêtre faufilés dans les espaces déjà ouverts, en infiltrant de l'alcool dénaturé à 98%, pratiquement pas de dégâts, juste quelques échardes dans les rainures.

Il y a déjà eu une tentative de collage par des mains peu délicates, on dirait de l'époxy, c'est blanc et dur. Je vais devoir nettoyer ça soigneusement avant d'envisager de recoller, à la colle d'os et de nerf.

La lumière ayant déjà pas mal reçu, j'hésite à mettre une pièce. J'ai dans ma petite collection de vieux rabots quelques causes perdues à qui prélever du bon bois...

Qu'en penses-tu ?

Aussi, quel serait le meilleur usage pour cette varlope ?

Si je comprends bien le mécanisme, il n'y a pas de moyen d'ajuster le fer latéralement, ce qui imposerait d'affuter parfaitement le biseau pour espérer des copeaux fins et homogènes. Je tendrais donc vers un usage plus "grossier" avec un fer cambré.

Ou bien j'opte pour une rénovation de type décorative...

Chaluthier

Bonsoir à tous,
Airdrien , bravo pour ce chouette commencement de restauration et son partage.
Premier point, mais peut-être y as-tu déjà pensé, maintenir sous presse les deux joues pendant la restauration du fût et autres pièces. Deux cales en bois dur bien dressées et quelques serre-joints...
Là, en cas de déformations, un peu d'eau stratégiquement localisée, puis un peu de chaleur devrait aider à redresser. Attention de protéger les cales en les filmant (scotch d'emballage ou film étirable) et disposer du papier pour aider au séchage
Sinon, je profiterais du démontage du fût pour régler cette histoire de lumière, soit en resserrant les deux morceaux au remontage, soit en greffant une portée sous le fer pour le ravancer un peu (sous réserve que cela soit possible.) voire une combinaison des deux
Vu la largeur du fer, 40 mm si je ne me trompe pas, on serait plutôt en présence d'un riflard que d'une varlope. L'état de surface de la semelle est moins important dans ce cas.
Concernant le nettoyage des filetages, pourquoi ne pas essayer sans démonter, avec une petite longueur de drisse (tressée) du diamètre idoine ? Un abrasif en pâte pourrait aider, genre pâte à roder.
S'il s'avérait nécessaire de démonter l'ensemble, j'essaierais de démater en martelant doucement avec un petit burin sans biseau. La vis ayant été matée, l'acier n'est pas trempé, ou du moins à son extrémité.
Pour le réglage latéral, pas trop important pour un riflard, attention tout de même de prévoir un peu de jeu autour du fer, ne serait-ce que pour éviter un forçage sur les joues.
Pour le recollage, ça va être plus complexe, je ne me hasarerais pas à le faire à la colle animale, sauf si cales chauffées en métal, ou alors en ajoutant de l'urée (en poudre, chez les bons pharmaciens ou vendeurs de produits de laboratoire) à la colle pour la faire prendre à froid, ce qui est vraiment confort...
Je vais rechercher les proportions correctes, mais on n'y est pas encore, rassure-moi...
D'ici là, bonne nuit à tous et à tous bientôt.
Jean

Airdrien

Chaluthier waouh, oh non je suis pas encore au collage et il me faut digérer toutes ces infos, merci beaucoup !

dneis

si les vis ne sont pas trop oxydée, faire plusieurs aller-retour avec de la graisse pourrait suffire. Pas besoin que ça brille non plus !
Je préfère les restaurations fonctionnelles aux restaurations esthétiques !

Airdrien

dneis elles ne sont pas très oxydées,surtout sales, mais suffisamment fonctionnelles. Je ne pense de toute façon pas les retirer et risquer de les abîmer...
J'hésite encore aussi à empiécer la lumière dans la mesure où j'envisage la fonction riflard, qui ne nécessite pas qu'elle soit fine et régulière. A décider avant de coller à nouveau les flancs au fût.

Airdrien

Chaluthier finalement je vais bientôt envisager le recollage... après empiècement d'une petite portée pour refaire la lumière.

J'aimerais bien tenter la colle animale et en profiter pour faire quelques essais avec l'urée, ça me servira sûrement pour d'autres projets.

As-tu retrouvé des dosages d'urée ?

Sinon, quelle autre colle recommanderais-tu ? Une vinylique fluide à prise lente ?

Vue la surface de collage importante je présume qu'il me faudra limiter les excès pour permettre leur fuite...

Chaluthier

Bonjour Airdrien et bonjour à tous.
Le pourcentage en poids pour obtenir une colle de peau liquide à froid commence vers 18/20%, maximum 30%.
Commencer par faire gonfler la colle, puis mettre au bain-marie (max 60°C, un chauffe-biberon fait parfaitement l'affaire pour des petites quantités)
Quand la colle est liquéfiée, ajouter l'urée, puis corriger la viscosité en ajoutant de l'eau petit à petit.
Pour une colle à chaud, je vise une viscosité correspondant à une huile fluide, pour une colle à froid, ça peut être un peu plus visqueux.
Je t'invite à tester ce type de colle en effectuant quelques collages tests, ça te permettra de mieux comprendre la manipulation, les réactions et les effets secondaires...
Pour passer au rabot à proprement parler, un montage à blanc, progressif et méthodique sera précieux, avec cales, butées, dispositifs anti-glissement...
Si tu peux trouver une ampoule infra-rouge 150W à monter sur une lampe architecte, ça permettra de climatiser les pièces à coller ainsi que l'environnement de travail (disponible en animalerie)
Je préconiserais un collage en trois étapes, mais avec toutes les pièces positionnées pour éviter les déconvenues.
1/ collage du fût arrière sur la joue droite (serrage avec fût avant et joue gauche positionnés)
2/collage du fût avant sur la joue droite (joue gauche positionné)
3/ collage de la joue gauche.
Peut-être d'autres proposeront des suggestions inspirées, c'est la force de l'intelligence collective.
Ah, dernier point, il est possible de trouver de la colle de peau liquide, Titebond commercialise sa "liquid hide glue",rien de caché la dedans, hide signifie peau en anglais ;-)
Voilà, ça semble simple comme ça, et ça peut l'être... De toutes façon, comme tu as pu le constater, ça reste parfaitement réversible.
Bon courage, et n'hésite pas pour toute info complémentaire...
Et quelques photos pour documenter...
Bonne journée à tous.
Jean
PS, bien sûr, double encollage, mais rapide et mesuré, un pinceau large (mais qui rentre dans le pot à colle) en fibres naturelles, mis à gonfler au préalable pour éviter de perdre des poils...

Airdrien

Chaluthier merci.
Je vais certainement faire des essais mais ça me refroidit un peu pour le collage du fût et etiennedesthuilliers me le déconseille.
Et puis en ce moment il ne fait pas chaud à l'atelier, le petit soufflant ne suffira pas à y créer une atmosphère tropicale !

Chaluthier

Airdrien
Tropical est quelque peu excessif, une vingtaine de degrés est parfait, surtout pour la colle de peau liquide à froid, plus agréable à utiliser que la vinylique.
Autant je considère le conseil d'Étienne, le Roy du rabot, pertinent en ce qui concerne la colle à chaud, autant je persiste sur l'alternative à froid, pour des raisons de performance et de réversibilité. La colle de peau ne flue pas, ce qui n'est pas le cas de la vinylique.
En ce qui concerne la proposition de choix du bois pour reprendre la lumière, là c'est vraiment royal, mais je me demande pourquoi ne pas utiliser un bois local. Après tout, ce rabot a plus d'un siècle, et son origine, son histoire et sa conception méritent d'être respectées. Il reste un outil utilitaire, modeste et efficace, et je me méfie toujours de notre propension -très humaine en vérité - de vouloir mettre notre marque de manière quelque peu ostentatoire, même avec de beaux arguments.
Mes choix incluraient cormier, charme, chêne vert (j'utilise quasi quotidiennement une paire varlope/riflard en chêne vert, vraiment top ) voire buis si l'on veut vraiment de la dureté.
Maintenant, le choix que tu feras sera le bon, indépendamment de mon avis, les conseilleurs n'étant pas les payeurs...
Bonne nuit à tous, il parait qu'elle porte conseil...
Jean

Airdrien

Chaluthier merci encore.

Finalement j'ai opté pour une petite pièce de charme (issu du bois de chauffe de mes parents, ce sera là ma contribution affective!). C'est la première fois que je passe le ciseau et la guimbarde dans du cormier, quel régal ! La sensation la plus proche que je connais est avec le poirier, tendre...

Ce n'est pas encore collé, je pense faire ça avec une bi-composant expoxy, pour ne pas trop virer dans le purisme de la restauration.

La colle de peau froide serait composée uniquement de colle de peau et d'urée, pas d'os ni nerf ?

etiennedesthuilliers

bonjour vous avez raison sur le plan affectif mais si vous aviez la culture de la restauration de l outillage il était toujours utilisé un bois plus dur pour mettre les pièces je n 'y puis rien j ai pu examiner des milliers de rabots et autres outils qui servaient dans les ateliers et moi même nous sommes la 4 eme générations a travailler dans le même atelier avec des outils qui date de 1860 et après
bien amicalement le raboteur

executionbois

Airdrien dommage j'aurais opté pour un bois plus exotique comme l'a dit Etienne c'est pièces sont toujours en bois très dure pour une question de couleur je serais partis sur de l'azobé.

Airdrien

etiennedesthuilliers executionbois , je n'ai pas encore collé la pièce de charme, qui me semblait être un bois assez dur.
Si vous pensez vraiment que c'est si dommage voire une bêtise, je peux encore 'changer d'essence comme vous le suggérez.
Comme le mentionnait Chaluthier, insérer de l'exotique me paraissait aussi dommage.
Me voilà donc embarrassé par le choix !
Il y a aussi cette question de collage ...
Vous l'avez compris, c'est une première pour moi qui ne suis qu'un simple amateur, heureusement bien accompagné, a distance certes, par des experts !

Chaluthier

Airdrien
Bonsoir à tous.
Difficile en effet de se faire un avis au vu de toutes ces propositions/suggestions.
Si je devais reprendre du début, j'essaierais tout d'abord de déterminer cette première notion : riflard ou varlope?
Au vu de la largeur du fer, 40mm, j'opterais pour un riflard.
J'ai l'impression, au vu de la photo, que le fer a été affûté droit, avec deux amorces de pente de chaque côtés. Mais cela peut être récent!
La lumière est usée d'une manière assez surprenante, comme si une matière /bois assez abrasif avait été raboté avec le réglage suivant: beaucoup de fer et contre fer très reculé ; de cette manière, le copeaux, très épais, ne brise pas immédiatement et donc use la lumière de manière accélérée.
Du coup je me questionne : et si la lumière n'était pas trop fine pour un tel réglage ?
Alors, varlope ?
Que donne la lumière si tu repositionnes le tout comme l'avait collé le fabricant ?
Et ensuite, quel est l'usage que tu prévois, riflard ou varlope ?
Dans le premier cas, une lumière un peu plus large se justifie, dans le second, elle pourra être franchement étroite, le réglage est plus exigeant, c'est l'écart entre le tranchant du fer et le contre fer qui déterminera ça.
Concernant le choix du bois pour la pièce de lumière, ça dépend aussi de l'usage, même si je défends le charme, moins dense mais plus dur et plus résistant à l'usure que le cormier. Les vis de serre joints en bois ( et des vis à tabler des luthiers) sont en charme et ce n'est pas un hasard.
Enfin, cette pièce "d'usure" peut toujours se changer, par définition. Si tu utilises ton rabot plusieurs heures par jour tous les jours de la semaine, rendez-vous dans quelques années...
Sinon, l'argument d'autorité " toutes les pièces de lumière... " "restauration d'outillage..." est intéressant mais pas définitif à mes yeux.
À trop "faire comme les anciens" en d'autres termes copier servilement, on en vient à perdre ce qui faisait l'essence du métier, "l'attention, toute la force de l'esprit".
Dit autrement, ma mère coupait toujours une extrémité du rôti dominical. Quand je l'ai interrogée sur cette façon de faire, elle m'a répondu qu'elle avait toujours vu sa mère faire ainsi.
En séjour chez ma grand-mère, je lui ai posé la question. Sa réponse : " je n'ai pas de plat assez grand " ;-)
Pas de souci pour l'epoxy, elle sera éliminée pour la prochaine pièce, si jamais...
En attendant, bons collages.
Bonne soirée
Jean

etiennedesthuilliers

executionbois je ne conseille pas l azobé qui est un bois peu homogène et à gros grain
faire une restauration c est améliorer l 'outils on ne l' améliore pas en mettant du charme car le charme était employé pour les outils premier prix ce rabot mérite mieux pour moi je mettrais de l amourette c est plus joli et plus dur que le charme et pour faire chanter son rabot il vaut mieux prendre un bois qui a longtemps servis a faire des archets d' instruments a cordes
j ai du en parler sur un livre sur les rabots et on peu voir aussi une collection de rabots qui me servent avec pièces
pour le travail des mains courantes

Airdrien

Merci à tous les deux Chaluthier etiennedesthuilliers !
Soyons fous, je veux bien un petit bout d'amourette pour améliorer la lumière de ce rabot !

Il a clairement été malmené, à en juger par les rayures sur la semelle, la lumière bousillée, le fer et surtout le contrefer pire encore, et le pompon : un des flancs ouvert et rebouché assez salement (finalement je pense avec de la colle blanche, qui en guise d'exemple ne comble pas bien les vides !).

Si j'arrive à redonner un usage à ce spécimen, en respectant un minimum son histoire et vu le mécanisme breveté de JB Fremy, j'envisage un usage de type riflard. Alors je serai content, surtout s'il fredonne !

Chaluthier

etiennedesthuilliers
Bonsoir,
vous avez raison, le charme était utilisé pour les outils d'entrée de gamme...
en France, pour des raisons qui nous appartiennent.
Roubo est plutôt succinct "La varlope est composée d'un fût qui est ordinairement de bois de cormier..."
En Allemagne,chez Ulmia, dont je ne me hasarderai pas a critiquer la qualité, c'est bien de charme dont sont faites les semelles des varlope et demi-varlopes. Certains rabots Ulmia contemporains ont une semelle de gaïac. Chez Primus, charme également , même si je ne connais pas leur pays de production, Suède ?
Attention à l'erreur, sur certains sites, Weissbuchholz est traduit bois de hêtre blanc, mais c'est bien de charme dont il s'agit.
Et au Japon, où les concours du copeau le plus fin peuvent nous étonner (quelques centièmes de mm quand même !), les rabots sont majoritairement en chêne !
m.youtube.com/...GNvbXBldGl0aW9u
Mais il est vrai que pour une amourette, certains feraient n'importe quoi...
Quoi qu'il en soit, merci pour vos contributions et au plaisir de vos explications.
Bonne soirée.
Jean

etiennedesthuilliers

Airdrien bonjour
pour vous envoyer quelque chose il me faut votre adresse et la mesure de la pièce
bien amicalement etienne

executionbois

etiennedesthuilliers Votre réponse est cohérente mais disposant d'azobé de plus de 30 ans de séchage dans les chutes de mon atelier chauffé, je pense qu'il n'y avais pas de grand risque ceci dit il est certain que l'amourette c'est surement plus adapté pour le livre sur les rabot je ne le possède pas et je n'ai pas réellement fait de recherche sur le sujet.

Airdrien

etiennedesthuilliers merci ! Vous avez mes coordonnées dans votre messagerie de l'Air du Bois.

Airdrien

Chaluthier, pour continuer la restauration :

Les mécanismes d'avancement du fer et de serrage sont faits d'une vis, terminée par une jolie clé d'un côté et de l'autre une rondelle bolquée par écrasement de la tige filetée.

Je n'ose pas tenter d'enlever ces rondelles mais sans cela, impossible de retirer les tiges filetées pour les nettoyer... Un peu frustrant. Un conseil ?

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Paco64

D'accord avec Étienne, modèle très intéressant, ne supprimez aucune pièce d'origine pour ne pas dévaluer l'objet. Et prenez contact avec les auteurs du livre "Les rabots" pour identification.

etiennedesthuilliers

je pense que j ai travaillé sur le livre les rabots de chez vial avec plusieurs amis
etienne desthuilliers

Airdrien

Paco64 je ferai mon possible mais ça semble difficile, l'outil a subit quelques outrages, la semelle est bien rayée, la lumière est bouffée et un flanc se décolle franchement. D'ailleurs, comment appelle-t'on ce type d'usinage, une sorte d'enture en créneaux ?

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etiennedesthuilliers

bonjour spécimen intéressant prenez du temps a le restaurer le jeux en vaut la chandelle le bois semble être du cormier je regarderai dans ma doc si je connais le nom du fabriquant
etiene desthuilliers maitre menuisier mais aussi spécialiste des rabots en général

Airdrien
( Modifié )

Merci etiennedesthuilliers pour vos investigations, je serai ravi d'avoir votre retour.
Pour ce qui concerne la restauration, j'avoue ne pas trop savoir comment l'aborder. Les parties métalliques ne poseront pas problème je pense car elles sont simplement un peu rouillées mais le fer est propre. Le contrefer a sérieusement besoin d'être repris, il a reçu des coups !
Pour les parties bois ça me semble plus délicat. Je vais tenter de mouiller et chauffer pour décoller le flanc qui se désolidarise déjà...
Des pistes pour la restauration ?

etiennedesthuilliers

eviter de mettre de l eau, grosse bêtise
etienne le spécialiste des rabots

Airdrien

etiennedesthuilliers ouf, je n'en ai pas mis. En revanche, j'ai suivi les conseils de Chaluthier et utilisé de l'alcool et des coins en hêtre pour finalement réussir à décoller les flancs sans dommages ! L'alcool s'est vite évaporé.

etiennedesthuilliers

Airdrien je mettrais une pièce pour refermer la lumière je peut vous fournir un bois rare pour l opération et je recollerais a l' époxy car ce collage n est pas fait pour être démonté et sera plus stable dans le temps je vous souhaite une bonne soirée
le Roy du rabot etienne desthuilliers

Airdrien

Merci etiennedesthuilliers ! A moins que vous y teniez vraiment, je pense opter pour un prélèvement sur un autre rabot dont la cause est perdue.

etiennedesthuilliers

en général on met un bois plus dur que le cormier
de plus oublier la colle chaude vous allez vous faire piéger car sont emploi n est pas évidente a un débutant surtout pour ce type de collage la colle prend très vite sur des bois qui non pas été réchauffé et le temps ouvert est court

etienne desthuiliers un des spécialistes des rabots

Airdrien

Merci etiennedesthuilliers.
Je dispose de :

  • charme,
  • hêtre,
  • robinier,
  • frêne,
  • chêne,
  • noyer,
  • iroko.
    L'un d'eux pourrait convenir ?
    Sinon pour une alternative à la colle chaude historique, que conseillez-vous pour le collage du fût ?
etiennedesthuilliers

Airdrien je peu vous offrir
de l amourette , du bois de serpent , du gaïac, du cocobolo , de l ivoire, du vrai, de l' ébène, du palissandre , etc etc

Airdrien

etiennedesthuilliers c'est fascinant ! Je vais tâcher de vous appeler 🙏

Airdrien

etiennedesthuilliers bien reçu votre courrier, merci beaucoup, tout est parfait !

J'ai pu refaire une pièce de lumière, collée et serrée, au chaud, dans une atmosphère sèche, avec de la colle vinylique à temps ouvert long (Bostik R22). Quelques photos plus dans la question.

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executionbois

Bonjour,

Belle objet, pour moi c'est une varlope classique avec une option de serrage du coin mécanique quand tu sert la vis la pression s'exerce sur le coin en U a voir avec les spécialiste du rabot.

Airdrien

Merci executionbois ! En effet, point de coin classique en bois sur le fer, mais ce U métallique à la place. Le support en bois à l'arrière du fer est également assez original, en rondeur, et accueille un mécanisme à vis pour avancer ou reculer le fer...

executionbois
( Modifié )

un lie Nielsen du siècle dernier.

Airdrien

ou du précédent, il a 160 ans !

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