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Mon tour de la France

  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.

Mon tour de la France
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Wéééé ! Ça claque comme titre, non ?

Comme je l'expliquais dans l'autre pas à pas (Mon projet de reconversion, qui n'est plus un projet 🙂), cela n'a rien à voir avec un tour de France des compagnons, mais ce sera un tour de France de la famille, des amis, connaissances... Le but étant de faire les travaux qu'on voudra bien me confier (élec, plomberie, menuiserie, et plus si affinités !), voir les gens que je ne vois jamais ou rarement (dont certains que je n'ai jamais vus, cf. L'Air du Bois !), et en profiter aussi pour faire du tourisme...

Après appel général, je suis parti pour 15 chantiers en 3 mois, le planning est blindé ! Plus de 5000 km de prévus, que je vais parcourir dans le sens trigonométrique : Alsace, Manche, Bretagne (Nantes), Centre, un crochet par Paris pour repartir vers Niort en passant par Poitiers (où se trouve une forge rayonnante...), le Tarn bien sûr (comment faire un tour de France sans passer par Saint Juéry ?), les Pyrénées, la Provence, les Alpes, le Jura, la Bourgogne et home sweet home !

Je pars mi-mars et je reviens mi-juin.

J'avais prévu de faire 80% d'électricité, 10% de menuiserie et 10% de plomberie, mais je me suis rendu compte que ce n'était pas moi qui choisissais ce que veulent les clients 🤔 et il y a bien plus menuiserie que je ne pensais... Dont acte.

Crédit image : éditions 123soleil

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Chantier n°0 (Strasbourg)

Oui parce que 15 chantiers en 3 mois, c'est beaucoup, et que partir 3 mois sans préavis, c'est raide ! Donc le premier chantier du tour s'est fait un mois avant le départ, ce qui m'a permis de tester mon dispositif, savoir ce qui me manque, tout ce que j'ai oublié, et recadrer le tir avant le vrai départ.

Cela commence donc par une très belle maison, enfin "belle" de fin des années 40. Construite par des gens qui avaient du goût et de l'argent, mais vu d'aujourd'hui ça donne dans le kitsch !

Par exemple la salle de bain (Kentaro va adorer 😋) avec sa baignoire accessible par une marche d'escalier sur toute la largeur...

Cuisine intégrée en mélaminé "noyer naturel" et pas de place pour un lave vaisselle.

La commande : enlever le frigo intégré qui ne sert plus et y mettre un lave vaisselle, avec bien sûr son alimentation en eau et son évacuation.

Et chantier n°2 : remplacer le tableau électrique.

Cette maison appartient à une ancienne collègue qui vit à l'autre bout de la France, je m'y installe pendant le temps des travaux.

Premier jour, je vais chercher le lave-vaisselle que la collègue a commandé, et de retour at home, à l'évidence il ne passe pas dans l'emplacement prévu !

En fait les caissons font 600 de large, parois comprises, donc 562 intérieur, et le LVSL fait 598, no way. À noter que c'est un lave vaisselle non intégrable car il n'y aurait pas de panneau à mettre sur la porte.

Plan B : installer le lave vaisselle à la place du caisson à tiroirs qui jouxte le frigo. Donc le démonter et l'enlever (car il fait également 600 de large, parois comprises).

Indice : vous avez vu les plinthes ?

La cuisine date de 1974 et à l'époque, ce n'était pas comme aujourd'hui !

Les caissons sont faits de deux parois qui viennent jusqu'au sol, et la plinthe est agrafée dessus. Pas de pied réglable (des cales uniquement).

Premièrement, détruire la plinthe (pas le choix)...

Et pour corser le tout, la cuisine avait été posée sur le sol nu, puis un lino de 4 mm a été mis devant. Donc pour enlever le caisson qui bute contre le lino, sachant qu'il n'y a pas de jeu vertical...

Eh bien deuxièmement détruire les galets des pieds (en plastique et sans clou heureusement).

Et pour enlever les plinthes d'origine : scie à dos. Heureusement que j'avais déménagé mon atelier dans mon camion, ça m'a bien servi.

Alors quand on en est là (et qu'on a vérifié que le lave vaisselle passe en largeur et en hauteur), on est content !

(mais ce n'est pas fini...)

Oui, car ensuite il va falloir passer les tuyaux jusqu'à l'évier... et les cuisines des années 70 avec leur flanc qui descend jusqu'au sol, plus un angle à négocier (car l'évier est sur le mur adjacent), ça va être coton, croyez-moi !

(surtout que j'avais oublié de prendre mes scies à cloche...)

Donc étape 1 : détruire les plinthes des caissons adjacents, et percer à la scie cloche (que j'ai rachetée exprès) pour passer les deux premières parois. Jusque là, pas de problème.

Ça se corse quand il faut négocier le virage, car le caisson de l'évier est construit sur le même principe...

Et là, il faut aller percer tout au fond. Et j'ai beau avoir le bras long : les 60 cm de profondeur + environ 50 cm de longueur de perceuse + scie cloche (à 90°, donc), selon Maître Pythagore, il faut avoir un bras d'environ 78 cm et ça, je n'ai pas ! Et même si j'avais, il faudrait encore trouver un endroit pour stocker sa tête parce que les 78 cm partent de l'épaule, et juste à côté de l'épaule il y a un truc qui gêne !

Percer en travers : pas possible, donc trouver une bonne idée...

(Des fois je me demande pourquoi je me mets dans des galères pareilles, mais là j'ai la réponse : ça tombe bien je suis payé pour !)

Alors ok, ça manque d'élégance, mais à la guerre comme à la guerre, j'ai "travaillé" l'ouverture par l'intérieur du caisson, à la "petit Poucet" avec un forêt de 12.

C'est le fond de l'évier, ça ne se voit pas, fin de l'histoire.

Donc à ce stade là nous sommes contents, nous avons un lave vaisselle intégré et fonctionnel (et pas de fuite, bon point). Deux jours de passés (suis-je lent ?).

En tout cas j'avais prévu 1,5 jours + 0,5 de marge, je suis dans les temps et je peux justifier l'utilisation de la marge car rappelons-nous que j'étais juste censé enlever un frigo et mettre un lave vaisselle à la place...

NB : j'ai décidé de faire un contrat innovant. J'indique sur le devis une liste assez détaillée des travaux à réaliser, le temps prévu, et une marge pour aléa. Le client paiera au minimum la durée sans marge, et au maximum la durée avec marge. Le montant total du devis est le prix avec marge, et je présente les choses en disant que si ça se passe bien et que je ne consomme pas la marge, le client paiera moins cher que le montant du devis.

Reste donc à refaire des plinthes, avec les moyens du bord (j'ai un vieux caisson qui ne demande qu'à être valorisé).

Mais je propose à la cliente une prestation supplémentaire par rapport au devis initial : virer le frigo inutile et remettre les tiroirs à la place. Proposition acceptée.

Bien sûr, le frigo était plus haut que les 3 tiroirs, donc j'envisage de faire un box au-dessus des tiroirs, avec les restes du caisson d'origine (j'utilise un flanc pour les plinthes, et l'autre pour le box).

Bon alors je me suis fait une petite nocturne, hein...

Et ce fameux box, en installant une étagère qui doit tenir... sans clous ni vis, ni colle, ni équerre ni tasseaux, et sans faire de trous dans la paroi.

(et fixation invisible, s'il vous plaît, et démontable en prime, j'hésite à breveter le truc...)

Tiens si vous voulez jouer, ne regardez pas la suite, allez dans les commentaires et dites comment vous auriez fait. Pas pour se tirer la bourre, hein, mais je suis sûr qu'il y aura plein d'idées bonnes à se partager.

Ma méthode : donner un coup de lamelleuse le long de la planche (rainure arrêtée à l'avant et débouchante à l'arrière), et de mettre deux lamellos de chaque côté du caisson, puis d'enfiler l'étagère.

Alors pour les réglages, c'est vraiment un cas d'école de menuiserie d'agencement. Je donne le détail pour ceux qui débutent dans le domaine.

1) Choisir la surface de référence. Pour cela il faut déjà réfléchir à comment on usinera les rainures dans le caisson, en pleine paroi.

2) Usiner dans le caisson en posant la lamelleuse sur des réglettes (des chutes bien droites) qu'on peut tenir par serre-joint ou mieux, en les vissant temporairement.

Donc je reviens à (1) : si la lamelleuse est posée sur les réglettes, la surface de référence est la réglette donc le bas de l'étagère. Je pose donc l'étagère sur mon plan de travail (voir la photo précédente) et la lamelleuse sur le plan de travail pour lui faire sa rainure débouchante.

3) Avant de faire (2), il faut faire le réglage en hauteur des réglettes. Aucune mesure évidemment ! Enfin si, on mesure la hauteur du caisson à tiroirs d'origine, la hauteur du caisson du frigo, et ça donne la hauteur du box (en mettant correctement l'épaisseur de l'étagère dans l'équation). Donc on taille la planche verticale qui fera le fond du box.

Et donc pour le réglage, on utilise cette planche de fond (qu'on plaque en haut du caisson), on place une chute en-dessous et on trace.

Ou même, si on a 4 mains, on peut faire encore mieux : on place les deux planches comme ci-dessus, on place la réglette en-dessous et on la visse directement. Je n'avais que deux mains, j'ai tracé.

Et enfin on revient à (2), on pose la lamelleuse et on fait nos deux entailles.

4) Si besoin, admettons qu'on se soit planté et que l'étagère soit trop haute ou trop basse, genre de 1 ou 2 mm (impossible de faire un lamellage au même endroit car les lamellos ne tiendraient plus dans des entailles > 4mm). Alors on refait un lamellage en décalant les entailles (un peu plus derrière ou devant celles d'origine). Cette méthode est donc assez pardonnante.

Et les trous des flancs du caisson rebouchés avec les bouchons-vis plastiques d'origine, ce n'est pas très élégant mais c'est "dans son jus" !

Ensuite eh bien... yapuka remettre les coulisses et puis voilà !

Et plus d'une demi-journée pour ça... (suis-je lent ?)

Bon, ce que l'histoire ne dit pas, c'est que pour remettre les coulisses, c'est juste l'enfer ! Mais par chance je n'ai fait aucune erreur. Je m'y suis parfois pris à deux fois mais par exemple j'ai tout de suite contrôlé que le tiroir du bas ne touche pas la porte de placard de dessous (nouvelle contrainte par rapport à la situation d'origine). Et en effet les coulisses devait être mises pratiquement 10 mm plus haut que dans le box d'origine.

Donc en toute logique, l'étagère du haut aurait dû être remontée de 10 mm, mais je n'avais pas du tout envie de le faire ! Donc j'ai joué sur l'espacement inter-tiroirs.

Poser chaque jeu de coulisses en calculant la hauteur des parement + l'interstice - l'écart entre le bas du parement et le bas du tiroir, quelles sont les chances de faire un calcul sans se planter ? Objectivement zéro. Donc toujours assurer le coup en présentant le tiroir pour être sûr d'être à la bonne hauteur. J'ai peut-être fait 50 ou 60 manœuvres de tiroirs... mais c'est le prix à payer parce que si l'on se plante, il faudra défaire et refaire en s'emmerdant la vie. J'ai pris un parti : pas de raccourci. Je suis lent, j'assume.

Et les plinthes, bah... celle de droite : 20 secondes, celle de gauche : 5400 secondes (1h30). C'est la vie petit biscuit !

Partie élec

Nous sommes sur L'Air du Bois, pas du cuivre, donc juste un mot...

Déjà, je me suis rendu compte que le tableau en bakélite était encore alimenté !

D'autre part, si vous n'êtes pas daltoniens, vous remarquerez :

  • qu'il n'y a que des fils bleus qui sortent du disjoncteur (ça ne se fait pas, le bleu est pour le neutre, et la phase est noire ou rouge)
  • qu'il y a du jaune-vert sur une phase (ça ne se fait pas du tout, jaune-vert c'est pour la terre, et uniquement la terre)
  • qu'il y a du bleu sur une phase (ça ne se fait pas du tout, le bleu est pour le neutre et uniquement le neutre)
  • qu'il y a du rouge sur la terre (ça ne se fait pas du tout, etc etc.)
  • qu'il y a des fils avec isolant tissu (mon dieu mon dieu !)

Et ce qui ne se voit pas, c'est qu'il y a un mic-mac de mélange de neutre entre le four et la plaque de cuisson (fort dangereux, ma foi : 1 seul fil de neutre pour potentiellement 10 kW, ça craint !).

Alors ce qui est bien, c'est que je pensais avoir tout vu dans ce domaine, eh bien pas du tout !

Et ce qui est bien aussi, c'est que je note systématiquement dans mes devis que si je tombe sur un élément présentant un danger pour les personnes ou les biens, je le débrancherai définitivement en attendant son remplacement (hors devis, en principe).

Et là, un vieux câble qui desquame complètement, hors de question de le remettre.

NB : le rouge pour la terre, le noir pour le neutre (on se demande si le gars qui a installé ça l'a fait exprès...)

Manque de bol, ce câble alimente le lave-linge. Et dans une maison, le lave-linge, c'est difficile de s'en passer... du coup si je laisse le câble débranché, je sais très bien que la cliente branchera sa machine sur une rallonge, et ça, c'est vraiment dangereux.

Donc là aussi j'avais prévu 1,5 jours + 0,5 de marge, j'ai utilisé la marge pour détricoter le mic-mac du four et pour changer ce fameux câble.

J'en ai profité aussi pour remettre la prise droite (elle était couchée à 90°... comment peut-on avoir assez de mauvais goût pour faire une chose pareille ? non mais vraiment !).

Et au final, une installation belle et saine.

(enfin "saine" autant que possible : il y a des rallonges dans toute la maison parce que pas assez de prises, la terre pratiquement nulle part... il y aurait tout à refaire mais au moins ce que j'ai touché est propre).

Bilan

Au final, c'était un chantier idéal : de l'électricité, de la menuiserie, de la plomberie... un chantier taillé sur mesure pour ma nouvelle activité !

Et idéal au niveau des conditions : investir une maison pendant 5 jours et y travailler seul, il n'y a pas mieux ! Le soir j'avais tout loisir de réfléchir aux travaux du lendemain, de prendre des mesures, préparer le chantier... Conditions idéales !

Et j'ai fait la liste de ce qui me manquait pour le tour de France, j'espère être paré quand je partirai mi-mars.

Et puis surtout, c'est un chantier au nord de Strasbourg, et il y a des gens bien qui habitent dans ce coin-là (comme partout en France d'ailleurs). J'ai bien l'intention, lors de ce tour de France, d'en profiter pour voir les gens qu'on voit rarement (voire jamais), et ça n'a pas loupé pour ce chantier. Si j'ai fait une nocturne, c'était pour rattraper les deux heures passées chez lamalleencoin et ça, c'est top !

🙂

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Étape n°1 (Troyes)

Ceci n'est pas un blog de voyage (nous sommes sur L'Air du Bois, pas L'Air du Large...), je ne vais donc pas vous faire un récit détaillé avec les coordonnées GPS, les pannes sèches, les pneus crevés et les belles photos de mon assiette quand je vais au restau. Pour autant certaines étapes méritent un petit détour.

Je vous montre quand même l'état de la camionnette le matin du départ...

Et donc première étape à Troyes, où se trouve la MOPO : Maison de l'Outil et de la Pensée Ouvrière. 12000 outils exposés, et je n'avais que 45 minutes pour tout parcourir avant la fermeture... ce qui fait une moyenne de 267 outils à la minute, soit 4,444444 outils par seconde, belle perf, non ?

Ce qui m'a un peu déçu, c'est que j'ai vu beaucoup d'outils mais peu de pensée ouvrière, et peu d'explications (par exemple, on vous dit que le compas sert à tracer des cercles, mais certains visiteurs le savent déjà, par contre vu qu'il y a de très belles inscriptions sur ce compas, j'aurais préféré qu'on me raconte son histoire...).

Mais en tout cas, beaucoup de très beaux outils qui auraient fait un tabac chez certains habitués de L'AdB, et quelques chef d’œuvre dignes d'intérêt.

Petite pensée pour Maître Débillardus kaj :

(à noter que cette maquette n'est pas conique !)

Tiens vous savez d'où vient le pseudo "KAJ" ? Allez-y, réfléchissez, je vous donne la réponse en bas !

Petite pensée pour Maître Picus FSJAuriou :

Petite pensée pour notre conscience anarchiste, Maître dependancesbois :

Petite pensée pour Maître Scientificus Kentaro :

Petite pensée pour Maître Raboticus dneis :

(à noter que la grosse varlope a l'air d'être faite dans une traverse de chemin de fer)

Petite pensée pour les Maîtres marqueteurs, avec un tableau que je n'ai pas réussi à prendre en photo d'assez près pour voir le point où toutes les pointes se touchent... mais à l’œil nu je vous garantit qu'on ne voit rien : zéro défaut, zéro décalage, zéro méplat. Placage et marqueterie ce n'est pas mon truc, mais j'admire le chef d’œuvre.

Enfin petite pensée pour le meilleur d'entre nous : Maître sylvainlefrancomtois.

Alors, pour KAJ, vous avez trouvé ? C'est parce que KAJ d'escaliers (HA HA je suis sûr qu'on ne lui avait jamais faite, celle-là !)

Et petite pensée pour glaude, qui est le seul qui saurait faire s'il fallait prendre les 12000 outils un à un, les nettoyer, restaurer, affûter, et écouler à raison de deux ou trois annonces par semaine !

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Les chantiers du nord

Nord avec une minuscule, je ne parle pas du département mais de la direction, en l'occurrence le nord de Paris. Cela commence par un chantier pur électrique dans le Vexin : ajouter un dispositif dans le tableau électrique pour que le chauffe-eau se mette en marche tout seul en heures creuses (c'est une demande récurrente en ce moment), et ajouter des prises de courant et de l'éclairage au sous-sol.

Tableau électrique sympa des années 80, qui sent le "home made" fait par un électricien industriel (on ne trouve pas cela chez les gens normaux !).

J'en ai profité pour assainir deux ou trois petites choses, le tableau est désormais plus léger et plus sûr !

Et comme c'est un chantier "non payant" (il s'agit de ma famille choisie), mes hôtes m'ont remercié en m'offrant une très belle enclume, petite mais idéale pour moi, pas trop lourde, très vieille, apparemment fabriquée à Firminy en 1898. Elle fait 50 cm et 23 kg, un beau bébé. Je l'adore ! 💕

Si quelqu'un sait à quoi servent les trous (le rond est borgne et le carré débouche sur le côté), merci de m'éclairer !

Chantier n°2

Encore plus au nord, au-dessus de Rouen, un chantier d'aménagement d'une pièce en bureau / chambre d'amis.

Nous partons d'une pièce vide qui finira aménagée avec moult étagères pour les livres et les BD, un canapé convertible, une table basse qui peut se monter à hauteur d'une table normale, et un bureau.

J'ai été clair sur une chose : si l'on trouve des meubles à étagères adaptés dans le commerce, il n'y a aucun intérêt à ce que je les fasse moi-même. Je me retrouve donc avec 3 étagères du commerce à monter et installer, et une alcôve + un recoin à aménager sur mesure.

Bien sûr, l'alcôve fait 4 cm de plus en haut qu'en bas, il y a des tuyaux à cacher, un sol et un plafond pourris, et pour le "recoin" à droite de la cheminée, c'est un espace de 33 cm de profondeur sur 26 cm de large. Eh bien pour aller mettre des étagères dans cette colonne, il va falloir être inventif !

D'autre part, cette pièce n'a pratiquement pas d'éclairage, les appliques étaient à remplacer par des spots suspendus.

À noter l'interrupteur situé à moitié dans le couvre-joint de la porte... voilà le genre de choses que ma religion m'interdit de laisser en l'état !

C'est quand même mieux comme ça, non ? D'autre part le placo a été posé sur des lambourdes et non sur des rails métalliques, si bien que pour passer le câble jusqu'en haut, il a fallu jouer du ciseau à bois. L'électricité et la menuiserie se marient bien, on dirait !

Et comme je suis le Messie, il y a moult petits travaux à réaliser : un bout de plinthe à remettre dans le couloir, des luminaires à installer dans les chambres, des seuils de porte à recoller, des prises déboîtées, un interrupteur cassé, une porte de garage qui claque à tous les vents, une boîte à clés de sécurité à installer sur la porte de la voisine Alzheimer, et j'en passe... (mais moi j'adore ça !).

Tiens, première utilisation de mon bébé, pour recoller un seuil de porte.

Alors maintenant, le moment que vous attendez tous :

Les déboires

Déboire n°1 : Sketchup qui ne marche plus sur mon PC portable. La plaie ! Il marchait la veille, il ne marche plus le lendemain, avec soi-disant une dll manquante.

Je regarde sur le web si quelqu'un a eu le même problème, mais sans trop y croire... je tombe sur un forum informatique, où quelqu'un a eu le même problème (je n'y crois toujours pas), et quelqu'un lui répond "ben va sur internet chercher la dll manquante et mets-la dans le répertoire" !

Je le savais bien : à part perdre du temps avec des incapables, aucun intérêt à aller sur des forums informatiques. Il y a bien des forums spécifiques comme Stack-machin-chose mais il faut savoir bien parler anglais, et bien respecter leur Code de la route, au risque de se faire jeter parce qu'on n'a pas posé la question de la bonne manière.

Bref, désinstallation et réinstallation, et là, la plaie surinfectée :

"Contactez votre support technique", ça c'est de l'humour de geek !

Bon, heureusement mon hôte m'a permis d'installer Sketchup sur son PC et de l'utiliser quand j'en ai besoin. Parce que depuis que j'ai adopté OpenCutList, je ne peux plus m'en passer ! Et là j'en ai eu grand besoin pour...

Déboire n°2

...ma plaque de 3 plis à décharger du camion !

Oui, la plaque faisant 5 m sur 2, pesant environ 150 kg, et dépassant de tous les côtés, je me trouvai fort dépourvu ! Et on ne le voit pas trop sur la photo, mais la galerie est à 2,70m de haut, et j'étais seul.

Pour ceux qui veulent des idées pour descendre une telle plaque, il y en a plusieurs fort bonnes en réponse à la question que j'ai posée.

Autre difficulté supplémentaire, je suis dans le Nord (enfin pas le Nord, mais en Normandie, là où il pleut, ce détail est important !). Oui passke voilà, je ne sais pas si c'est comme en Bretagne où il ne pleut que sur les cons, mais de ce côté là je suis plutôt arrangé donc j'ai été bien servi !

En tout cas le temps de trouver la bonne idée, j'ai mis une bâche sur la plaque pour passer la nuit. Le lendemain il y avait quand même des coulures. 🙁

Première étape : glisser des chevrons dessous...

Bien sûr j'ai fait cela pendant une éclaircie, qui a duré à peu près 2 minutes...

Inutile de dire que mes "coulures" de la nuit ont vite été oubliées !

Ensuite je m'y suis repris à 4 ou 5 fois entre deux averses de 5 minutes pour monter, tracer, essuyer autant que possible avec une serpillère, poser la règle magique et couper à la plongeante.

(sauf sur les 10 cm du centre, je n'avais pas les bras assez longs)

C'est là que j'ai compris pourquoi les scies japonaises ont un si long manche !

La plaque ainsi coupée en 3 morceaux, j'ai pu la descendre et faire sécher sous abri.

Bon, et ces étagères alors ?

J'ai mis longtemps avant de savoir comment les faire tenir... dans du placo, sachant qu'elle recevront des livres et des BD, donc pas mal de poids. Ajoutez à cela une petite journée de retard sur mon planning contraint, et la nécessité de trouver une méthode rapide et fiable.

J'ai tenté une nouvelle méthode de fixations (quasi-)invisibles.

Tout d'abord, un socle, avec deux renforts dessous et un cache misère petitement cloué (pour pouvoir être enlevé si un jour on veut manœuvrer les vannes).

Ensuite, des montants, juste posés et tenus par des tourillons : deux en bas pour la perpendicularité, et un seul en haut pour la verticalité (c'est plus isostatique qu'avec deux).

Ce type de construction a un défaut majeur : les erreurs de dimensions s'accumulent et la dernière planche n'est jamais parallèle à la première. J'ai donc volontairement coupé les montants à des longueurs différentes : pour chaque étage, l'un fait 1mm de plus que l'autre.

Donc à chaque étape, je regarde de quel côté ça penche et je compense à l'étage suivant. Dans l'hypothèse où il y aurait un écart plus important, avec 6 étages j'ai en théorie une marge de réglage possible de 6mm.

Et arrivé en haut je suis assez content !

D'autre part, ce type de construction n'est pas très stable, mais là, si l'on enlève un montant, ça tient quand même (ça tient même si l'on enlève les deux montants d'un étage).

Pour cela, j'ai mis deux vis dans le placo de chaque côté, que je laisse dépasser, et qui viennent se loger dans une ouverture.

Donc dans l'ordre :

1) Mettre les montants
2) Poser l'étagère
3) Marquer les abouts
4) Enlever l'étagère et pointer 8 mm plus haut (avec une cale, hein, sans mesurer)
5) Percer le placo et mettre les chevilles Molly
6) Percer avec un forêt de 8, au ras de la planche (avec butée de profondeur), et donner un petit coup de ciseau à bois si besoin.

Cela a le mérite d'être simple, rapide, pardonnant (si une encoche est un peu à côté, on l'élargit au ciseau à bois, si elle est trop près du bord, on fera un peu moins sortir la vis du mur...), et réglable.

Parce que pour le coup ce montage est très très hyperstatique : 2 arêtes des montant et 4 vis doivent être coplanaires. Mais si les montants sont trop hauts, on peut les recouper d'un ou deux millimètres, et s'ils sont trop bas, on peut percer l'encoche un poil plus loin. N'oublions pas qu'il y a aussi l'élasticité de l'ensemble, et puis ce n'est pas une mécanique d'horlogerie ou un moteur de voiture. Je n'ai rien eu à retoucher.

Le résultat est très costaud, très bien maintenu d'avant en arrière, et avec les deux montants, empêche les étagères de flamber sous le poids.

Et c'est quasiment invisible.

Sauf quand on se plante et qu'on coupe trop court...

Mais cela m'a donné l'occasion de sortir le rabot de mon grand-père pour tailler une baguette cache misère !

Résultat :

Et pour le recoin à droite, même principe de vis qui dépasse et de logement, mais c'était trop étroit pour percer le mur, donc j'ai juste mis des vis directement dans le placo, et les étagères dessus. Vu la surface, il y aura forcément peu de poids.

Voilà un chantier qui se termine sur un petit rayon de soleil, sachant qu'ici, ce n'est jamais acquis !

Et encore une fois, un chantier idéal : de la menuiserie, de l'électricité, un peu de plomberie, plein de petits trucs tous simples mais qui enlèvent des graviers dans les chaussures, et zéro contrainte : open bar sur la durée, je prends le temps de faire ce qu'il y a à faire et tout le monde est content.

Ce ne sera sans doute pas toujours comme ça, mais je crois que je peux le dire : j'ai trouvé ma voie.

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Étape n°2 (la Bretagne)

Vint ensuite l'expérience trépidante de la ferme micro bio punk de l'ami dependancesbois, un grand moment ! Je me demandais à quelle sauce j'allais être mangé :

  • attaché en pleine forêt à un totem pour être scalpé (ce qui, compte tenu de mon volume capillaire, eut été d'une atroce ironie),
  • harassé au travail aux outils à main et mort d'épuisement,
  • empoisonné aux légumes et autres plantations écolo-bio,
  • abattu lors d'une chasse à l'homme, et pendu tout nu dans la forêt (mort de honte...),
  • attaqué par le lapin tueur de la grotte de Caerbannog (ah, c'est que j'ai des références culturelles de haute volée)...

Eh bien ce fut infiniment plus sournois : une mort à petit feu (enfin, petit feu, façon de parler) ! Sous prétexte de me fournir un peu plus de confort qu'avec ma petite tente, Fred m'a prêté son ancien camping-car. Me voilà donc, de nuit, dans un camping car sans eau courante, sans électricité et sans éclairage. Et sans chauffage. Et le matin il me dit fièrement qu'il faisait 11°C dans sa tiny, j'en déduis qu'il devait faire trois degrés de moins dans ma glacière... il a essayé de me congeler !

Mais je m'en suis sorti vivant. Pour cette première nuit, du moins, parce que la seconde...

Enfin nous y reviendrons. Déjà voilà la vision d'horreur lorsque j'ai émergé :

Un chat noir - mauvais présage - m'attendait devant le camping car, et il était perché sur une sorte d'échafaud, un appareil d’écartèlement ou de je ne sais quelle torture. Le chat en descend d'un pas souple et en le suivant du regard je vois ceci...

C'est bien une cage pour les pauvres hères qu'on promène dans le village en leur crachant dessus avant leur supplice, non ? Mais ce n'est pas fini, le chat continue sur un sentier et s'arrête, l'air de me dire de le suivre...

Je me suis bien gardé de m'approcher, il me menait vers une toilette sèche, probablement infestée de précédents voyageurs en train de macérer ! Je fais vivement demi-tour et là...

...là ça ne peut pas être un camp d'entraînement para-militaire, cette corde, c'est un message ! Un mouvement de recul involontaire me fait trébucher, et au dessus de ma tête je vois mon destin...

Bon alors il y a plein de scénarios possible après cela :

  • je cours dans mon camion, le moteur ne démarre pas et Fred armé de ses haches s'approche, sourire aux lèvres,
  • je cours sur la route, la voiture qui me poursuit s'approche à toute vitesse et quand elle est sur le point de m'écraser, on me voit en train de courir comme un fou, ensuite on voit la voiture s'approcher à toute vitesse, puis moi en train de courir, puis la voiture (on sait que dès le premier plan elle aurait dû m'écraser mais le monteur fait des miracles),
  • variante : je cours sur la route (la voiture s'approche à toute vitesse), comme j'ai des talons aiguilles, je tombe (la voiture s'approche à toute vitesse), mais j'ai le temps de me relever (la voiture s'approche à toute vitesse), je finis par me dire que ce sera plus facile de courir sans les chaussures, je les enlève (la voiture s'approche à toute vitesse), je cours donc pieds nus sur le goudron (la voiture est sur le point de m'atteindre), il ne me vient pas à l'idée de me jeter sur le côté, je préfère courir pieds nus sur la route pour servir de cible parfaite à la voiture...
  • je me glisse dans une poubelle propice, le camarade de Fred fume sa clope à côté, soulève le couvercle pour y glisser son mégot, j'étouffe un "aïe" et malheureusement il m'entend... [quizz : qui a la ref ?]
  • ce n'est pas une voiture mais un énorme road truck qui me fonce dessus, je lui fais signe de s'arrêter pour ne pas m'écraser, il s'approche, je suis terrifié, il s'approche, etc. et finit pas s'arrêter à 2 cm de mon nez [plus facile cette ref !]

Bon, peu importe, perdu en zone déserte et hostile, sous l'emprise de mes hôtes, je reste en espérant trouver une échappatoire. La seconde nuit, le camarade de Fred m'offre l'hospitalité dans sa maison, une maison avec eau courante, électricité, éclairage... ça sent le piège à plein nez ! Mais pas de chauffage non plus, et nous sommes en plein hiver par un temps sibérien (j’exagère un poil, nous sommes fin mars, mais faites l'expérience vous-mêmes et on en reparlera !).

Donc, surgelé dans mon duvet, je finis par m'endormir et au petit matin... dans mes rêves... un bruit de plastique froissé. J'émerge de mes songes et le bruit continue, à l'autre bout de la pièce (qui est une chambre, dont la porte est fermée, et dans laquelle je pensais être seul...).

J'allume la lumière et je vois un plastique, je m'approche, héroïque, prêt à affronter une nouvelle créature (lapin tueur, chat noir, alien...), je ne vois rien dans le plastique mais j'entends la chose courir à l'autre bout de la pièce (or, rien n'est passé devant moi). Donc là mon esprit embrumé conçoit deux possibilités : la chose a le don d'ubiquité, ou on m'a fait respirer ou ingérer des produits psychotropes à mon insu. Mais compte tenu de l'incroyable clairvoyance dont je fais preuve malgré mon esprit embrumé, j'en déduis que la chose est beaucoup plus puissante et dangereuse que je n'imaginais. J'entends le bruit vers mon lit, puis de l'autre côté de la pièce, puis dans le plafond... et là je vois des crottes de souris sur le rebord de la fenêtre... enfin je comprends : ils m'ont envoyé une souris de Caerbannog, cette fois c'est sûr, je vais y passer !

Bon, je pense que je m'en suis sorti parce qu'ils avaient besoin de main d’œuvre humaine pour le montage du stand sur le festival skullbok (encore un nom évocateur !).

La journée s'est passée sans encombre, entre le petit marché paysan du village et le festival l'après-midi.

Pour remercier Fred de son accueil, et connaissant son aversion pour l'électricité et tout ce qui est électrique, je lui ai offert une géniale invention issue de mon puissant cerveau, que j'ai appelé sobrement "SOS renouvelables" (oui parce qu'il a quand même un panneau solaire, le bougre).

Voilà à quoi cela ressemble :

(c'est le nouveau copain de Punky, le rocket stove)

Le principe : ce dispositif, qui se branche sur le réseau électrique (j'ai mis le plus gros câble et la plus grosse prise que j'ai trouvée), est muni d'un énorme projecteur halogène de 1000W et d'une hélice. Quand la nuit tombe, les panneaux solaires ne fonctionnent plus (c'est un problème des panneaux solaires, qui n'avait pas été détecté lorsqu'ils ont été inventés). Eh bien grâce à mon invention, on peut les éclairer avec le projecteur et ils continuent à produire ! Génial, non ?

Et vous l'aurez compris, lorsque les éoliennes ne marchent pas (oui car leurs inventeurs n'avaient pas vu venir qu'elles ne fonctionneraient qu'un jour sur cinq, léger inconvénient), alors on actionne le ventilateur de ma géniale invention, ce qui fait un peu de vent, ce qui fait tourner les éoliennes, ce qui remet du courant sur le réseau.

À noter plusieurs éléments importants. Déjà, mon appareil n'est fait qu'avec des matériaux de récup. (seconde vie, éco-responsable, toussa toussa). Ensuite, c'est du local et circulaire (ben oui, on prend du courant sur le réseau, on allume une lumière qui éclaire un panneau solaire qui remet du courant sur le réseau, c'est circulaire à fond).

Alors bien sûr, les petits malins objecteront que ça ne marche pas, que le mouvement perpétuel gna gna gna etc. Et là je dis non ! Je n'ai jamais prétendu avoir inventé le mouvement perpétuel et je n'ai jamais dit que mon invention allait sauver le monde ! Elle n'est, certes, pas très efficace (puisqu'à chaque étape du circuit court circulaire, on perd de l'énergie), elle est même plutôt stupide et ne va certainement pas sauver le monde (vous voyez, je suis honnête, en plus je ne l'ai pas peinte en vert, je ne fais pas du green washing, moi). Mais bon, quand il s'agit d'être pas très efficace, plutôt stupide et qui ne sauvera pas le monde, c'est un peu le principe des énergies dites renouvelables, non ? Mon invention est donc complètement raccord et même assez clairvoyante sur l'avenir...

Nous avons en tout cas beaucoup ri, dit plein de gros mots, refait le monde, fait de belles rencontres au marché du village et au festival éco-machin-truc du coin, où Fred et son camarade avaient leurs stands, eu l'occasion de croiser avec plaisir Corentintin, bref, passé de très bon moments.

Bien sûr, le mode de vie de Fred nous pose question (dans une orientation que bien sûr je ne prends pas car personnellement je ne suis pas prêt à renoncer à mon confort actuel), mais ce que j'ai vu dans ce "campunk", ce sont des gens qui assument leurs choix, qui vivent de ce qu'ils ont et qui ne cherchent pas à avoir toujours plus, des gens qui ne sont pour autant pas en marge de la société (même s'ils y mettent une distance), qui ne sont absolument pas des ermites. Beaucoup d'entraide, de ce que j'appellerais "d'économie alternative" (troc, prix libre et conscient...), sans naïveté, et sans extrémisme. Et avec qui l'on peut discuter, sans jugement de part et d'autre, sans chercher à convaincre de faire pareil. Chacun sa voie, ses responsabilités, son mode de vie. Des chats, quoi !

Ce que j'ai vu dans ce campunk, ce sont des gens qui ont trouvé leur voie, et qui n'ont pas lâché leur utilité sociale. Et cela, personnellement, ça me touche.

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Les chantiers de l'ouest

Alors mes compétences en géographie étant assez limitées (je n'ai pas fait le CAP géographe), l'ouest, c'est l'ouest de la France (Nantes), et l'ouest de Paris (Versailles).

Après l'expérience survivaliste de Kerforn, je me suis retrouvé chez une ancienne collègue, qui me dit désolée "excuse-moi, c'est un peu le bazar, tu vas dormir dans la salle de jeux". Combles aménagées, 40m² pour moi, un lit double avec couette tout-confort et chauffage, alors que je reviens du Mordor, elle n'a pas idée !

Là, c'est un chantier électrique qui commence par du dézingage de lambris (la cloison va être déplacée) et diverses difficultés d'ordre électrique.

Notamment un vieux tableau électrique tout pourri qui serait mieux dans une poubelle que dans cette pièce (c'est fait !), mais bien sûr il faut tout réalimenter par ailleurs. Bon, nous ne sommes pas là pour parler de cela mais sachez que pour réalimenter une prise de courant, un plafonnier, un radiateur et deux boutons poussoirs pour l'éclairage, dans la nouvelle goulotte qui passe là-haut, il y a 15 fils !

Nous avions aussi une perle (je croyais avoir tout vu mais non !), car vous savez, je dis souvent que l'électricité et la menuiserie se marient bien, et je ne croyais pas si bien dire ! Le poseur de fenêtre avait pris un modèle sans chatière à câble, donc il a bien fallu que l'électricien prenne les mesures adéquates !

Notons toutefois que le mur fait 80 cm d'épaisseur, donc à ceux qui se diraient "yaka faire un trou pour y passer le câble", je dis "eh bien venez vous-mêmes faire le trou, on en reparlera". Et à ceux qui se disent "oui ben l'électricien aurait au moins pu passer dans le dormant", sachez que celui-ci est en saillie sur 40cm d'épaisseur du mur, donc retour à la case départ.

Et sur ce chantier, un peu d'agencement avec un meuble de salle de bain à installer (vu le temps qu'il me restait, je n'ai fait que poser les caissons et le plan de travail, le "client" norapuka mettre la vasque et s'occuper de la plomberie, mais au moins le plus dur est fait).

Et une estrade pour la machine à laver (+ les prises à déplacer car avec l'estrade, le fil est désormais trop court). Quinze centimètres de moins à se baisser, leurs lombaires me remercient.

Et alors comme c'était près de Nantes, j'en ai profité pour aller voir la mer. Tenez, elle est là, derrière le bosquet !

Alors on peut dire ce qu'on veut, hein, sur les poncifs et les caricatures sur la météo dans cette région, mais après 15 jours passés entre la Normandie et la Bretagne, je dois dire que les idées reçues sont assez proches de la réalité !

Ensuite direction Château de Goulaine, pour y rencontrer l'artisane qui m'a fait mon tablier de soudeur. Une vingtaine d'artisans d'art étaient présents dans le cadre des journées européennes des métiers d'art : sculpteurs, mosaïste, enlumineure, relieure, corsetière, teinturière... et même en n'y connaissant rien, on palpe le talent de ces gens-là.

Puis une pause dans un hameau invraisemblable des bois d'Anjou, situé au milieu de nulle part, pour y récupérer un moteur de Lurem 2200W chiné sur LBC...

Enfin "chiné", pas vraiment. Les détails méritent le détour...

Il y a deux mois je reçois une notification de message sur le forum Usinages (que je ne fréquente plus depuis très longtemps), et un type me demande si je cherche toujours un moteur de Lurem 2200W (j'avais oublié en avoir parlé, mais il faut croire que oui...). Je réponds que oui (encore que je m'en passe depuis 20 ans, et que j'ai renoncé vu que ça n'a pas l'air d'exister, mais en effet en théorie j'en cherche un).

Et là il me dit qu'il en a vu un sur LBC, qu'il s'est mis en contact avec le vendeur en lui disant qu'il connaissait peut-être quelqu'un qui en cherchait un, et il nous a mis en contact pour qu'on fasse affaire. Comme quoi cela peut tomber du ciel, parfois !

Et apparemment il semble s'adapter, ce qui était loin d'être acquis car le moteur d'origine est fixé par sa boîte à bornes (c'est du sur-mesure de chez Lurem). Je publierai la chose dans le pas à pas des adaptations des C260N.

Vous le reconnaissez celui-là ? Oui oui, c'est l'avatar de Maître Dreo que j'ai rencontré avec grand plaisir sur le chemin. Sachez qu'il a plein de hérissons dans toute sa maison - et dehors aussi - et parfois des vrais.

Enfin direction Versailles, pour une chambre à isoler du bruit avant que son occupante ne défenestre les gamins braillards des voisins.

Là, c'est un chantier un peu élec (plinthes électriques à déplacer) et beaucoup placo, donc rien de particulièrement boiseux. Sachez juste, pour ceux que cela intéresse, que la mousse isolante (45mm) se colle très bien au mur avec la colle contact à base d'eau, mais ensuite le placo se colle très mal à la mousse. J'ai dû mettre des "attelles" horizontales pour affleurer les plaques et faire les joints. Au final ce n'est pas pratique (il faut dire aussi que je n'ai pas le CAP de plaquiste), mais le résultat sonore semble très bon.

Et ensuite eh bien... retour back home !

Ce n'était pas prévu mais je me suis rendu compte - tardivement - que partir trois mois en laissant veuve et orphelin, c'était un peu n'importe quoi... Je me prends donc une semaine de relâche à la maison pour recharger les batteries, et le tour de la France se fera par étapes de 3 semaines, ce qui me semble plus raisonnable...

(à suivre)

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Étape n°3 (le Centre)

Après cette petite semaine de "ressourcement", nous voilà parti vers ce que j'appelle "le centre", à comprendre "milieu entre le haut et le bas de la France", qui commence en Bourgogne et finit dans les Deux-sèvres.

Première étape chez notre référence scientifique, l'inévitable Kentaro, qui m'avait donné rendez-vous devant la statue d'Eugène Schneider à côté du château de la verrerie du Creusot, qui abrite le musée de l'homme et de l'industrie. Cela laissait augurer une visite prometteuse...

Manque de bol, le mardi est jour de fermeture des musées en France, donc de visite il n'y a point eu. J'ai quand même pu voir de près le marteau pilon de 545T qui trône à l'entrée de la ville : impressionnant !

Nous avons bien sûr passé une très bonne soirée à l'occasion de laquelle j'ai pu jouer avec les machines à billes de Kentaro, et découvrir les trésors, décorations et autres objets de la vie courante des années 50 de sa maison (oui, la maison de Kentaro, ça mérite le détour !). Je ne ferai aucune déclaration sur l'installation électrique des années 50, bien sûr...

Pour le remercier de son accueil, je lui ai offert une invention diaboliquement géniale issue de mon puissant cerveau, que j'ai nommé sobrement Le mouvement perpétuel quantique™, et qui fait l'objet d'une publication à part entière :

Ensuite départ vers le centre de l'univers (un trou noir dont rien ne peut ressortir), j'ai nommé : Issoudun, sur les terres de l'inévitable trente six seb.

(oui, j'ai pris l'habitude de prendre mon camion en photo devant les ateliers des gens que je vais voir)

Seb qui m'avait trouvé un "petit boulot" à faire (à mon avis il a voulu m'occuper pour avoir la paix pendant qu'il bossait, lui, parce qu'il n'est pas en vacances !).

Branchement de sa mortaiseuse [avant] :

Branchement de sa mortaiseuse + dégau [après] :
(dégau qui jusque là était branchée sur une rallonge alimentée par la prise de la toupie, et qui a désormais sa propre prise)

Au moins j'ai été utile à quelque chose !

Étape suivante chez Pimpin en passant par Ligugé (c'est à côté de Poitiers). Ligugé qui abrite l'atelier de Léo LaForgeRayonnante, atelier situé dans l'un des bâtiments d'une ancienne filature pleine de charme. Certaines parties n'ont pas été restaurées (pas de toiture et des arbres qui poussent à l'intérieur), d'autres parties servent d'atelier à d'autres artisans de métiers très variés.

Je ne mets pas de photo de son atelier car ne je ne sais pas s'il serait d'accord pour le publier, mais je vous montre quand même les toilettes, dont j'ai adoré l'installation sanitaire...

Et j'ai bien sûr passé un excellent moment avec lui, à discuter métal, soudage, forgeage... Il m'a montré comment il trempe ses ciseaux, il m'a montré une très belle bisaiguë gravée pour un client, que de belles choses dans cet atelier.

Et puis, bah... du coup, heu... enfin voilà quoi... il ne faut pas le dire à mon épouse mais j'ai un peu dépensé les sous que j'avais gagné sur le chantier précédent (ben oui mais d'aussi beaux ciseaux à bois, ça ne se refuse pas !).

Chantier suivant chez Pimpin, un chantier pur élec. Pimpin a voulu me prendre en photo, donc pour ceux qui ne m'ont jamais vu, voilà ma tronche :

L'objet était de remplacer ces deux tableaux électriques, qui étaient avantageusement situés sous des vannes et des pompes (bien pratique pour les arroser), par un nouveau tableau électrique.

Pendant ce temps, Pimpin continuait l'isolation de son futur atelier, qui j'espère fera l'objet d'une publication à part entière.

Ainsi se termine l'étape "grand centre", pour un départ prometteur vers le Sud-Ouest.

(à suivre)

Publié

  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.

Publications associées


Discussions

Ara  a publié le pas à pas "Mon tour de la France".
il y a 2 mois
Malijaï
( Modifié )

Quel travail! Faudra pas oublier le savon hein! Est-ce normal que ce soit si gris, on dirait des traces de moisissures derrière les placards. Si c'est le cas j'espère que tu portes un masque.
Aussi, tu vas avoir bientôt l'arrivée d'eau chaude de l'évier à refaire, elle semble en bien piteux état. Et tu as eu de la chance, ici pour un lave vaisselle on a deux entrée d'eau la chaude et la froide...

Ara

Les traces noires derrière le frigo, c'est de la poussière incrustée par 50 ans de convection derrière le radiateur du frigo. Dans le meuble bas par contre tu as sans doute raison. Et non je n'avais pas de masque... c'est grave Docteur ? Tu crois que je vais mourir du coup ?

Le tuyau d'eau chaude tu as l’œil (et c'est même pire en vrai !). Je ne sais pas trop ce que c'est ce dépôt dessus. Mais je vais y retourner à l'automne pour remplacer la chaudière et mettre un chauffe eau, que je compte connecter au sous-sol juste au-dessous de la cuisine. J'en profiterai pour changer les tuyaux.

Malijaï

Avoir un masque à cartouches ou des N95 dans ton camion serait une bonne idée, tu peux tomber sur des endroits pas mal plus dégeux que ça.
J'ai trouvé assez drole l'idée de remplacer un frigo par un lave vaisselle, chacun ses priorités ;) Il doit bien être quelque part le frigo quand même ;)

Ara

Malijaï 😀 bien sûr, il y a un frigo de l'autre côté de la pièce...

Midwo
( Modifié )

Rapport aux 2 mains en plus: Un défi va être de bien estimer ce que ton dos et tes deux bras sont en mesure de réaliser ou pas.
(moi je sais pas encore bien faire ça 😔)

J’admire tout ton travail.
Et merci de tout partager ainsi, ça aussi ça coûte du temps !

Ara

Je saisis l'allusion, et je me rends compte, en faisant mes premiers devis, que j'ai bien du mal à savoir ce que je gagne comme argent sur mes chantiers. Et que le temps a vraiment une autre conception que dans l'activité salariée. Si je passe une journée à raconter ma vie sur L'AdB au lieu de faire un chantier, je "perds" de l'argent. Si je considère que cette journée était une journée de vacances, je ne perds rien. Si je rédige mon article de minuit à 2h du mat, a priori c'est neutre, mais si j'avais utilisé cette période pour faire ma déclaration de TVA et rédiger ma facture, ça aurait été du travail. Et si en me couchant à 2h du mat je me lève plus tard, un dimanche, que j'avais prévu de passer à aménager mon camion... ben là c'est du temps perdu ? De l'argent perdu ? Difficile à dire...

Du coup j'ai arrêté de trop réfléchir !

Wil

Ara , assez d'accord avec ça ! Tant que tu n'as pas de salariés c'est du temps que tu perds, pas de l'argent 🙂 !

Midwo

Ara no no, j’avais pas vraiment fait d’allusion, c’était vraiment un remerciement pour le temps pris pour partager et détailler l’expérience, de la même manière que je peux remercier un geek de faire une base de connaissance sur un sujet informatique ou un youtuber qui expliquerait bien comment tailler ses arbres fruitiers.
😊

Kentaro
( Modifié )

Tu aurais dû proposer de changer toute la cuisine...

Ara

Bah, je ne suis pas sûr que la cliente ait un budget illimité, et à vrai dire il y a toute la maison à changer... Et d'un autre côté, je trouve que le kitsch des années 70 a son charme : la salle de bain par exemple, est presque une œuvre d'art ! Alors pourquoi pas laisser la chose dans son jus (sans pour autant la sacraliser), avec des adjonctions pour la vie d'aujourd'hui ?

Kentaro

Ara Je plaisantais. La maison est superbe, et en effet, j'aime bien la salle de bain... 😉

Ara

Oups, j'oubliais dans mon récit le plus important ! Excusez, il était 2h du mat quand je l'ai terminé, je viens de mettre à jour le chapitre "bilan". Je suis allé à Haguenau faire admirer mon camion par Jean-Philippe, et j'ai passé deux bonnes heures avec lui et Marie dans son atelier (deux ans après mon passage pour le CAP plombier).

Ça c'est un tour de France qui commence bien !

racmterrof
( Modifié )

Ara

Le tour de France se fait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

Ara

racmterrof oui c'est ce que j'ai dit : dans le sens trigonométrique (je gagne 5 mots et 2 syllabes !)

racmterrof

Ara quelle classe! Bravo! et Merci.

trente six seb

Contrairement à une idée reçue, le tour de France ne suivait pas nécessairement le sens des aiguilles d’une montre, ni le sens contraire. Les compagnons voyageaient du sud au nord ou d’est en ouest, ou l’inverse. Cependant, en général, ils ne revenaient pas sur leurs pas. Depuis le XXe siècle, compte tenu de la dispersion des sièges compagnonniques et des possibilités d’embauche programmées avec les entreprises d’accueil, le parcours du tour de France n’est plus linéaire.
museecompagnon...-tour-de-france

Artanux

Merci pour le récit de tes aventures!

Ara  a publié l'article "Étape n°1 (Troyes)".
il y a 1 mois
glaude

12000 ce sont des petits joueurs!

kaj
( Modifié )

Merci pour l'explication, j'ai de la chance: cageot aurait pu être une réponse

Ara
( Modifié )

À mi-chemin de la kaj au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.

Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.

À tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement.

Francis Ponge - Le Parti pris des choses - 1942

Artanux

Ça doit être assez dingue à visiter la Maison de l'Outil et de la Pensée Ouvrière.😯

Bon voyage!

dependancesbois

une belle visite ! A bientôt !

FSJAuriou

Merci de la part de Maître Picus🤣

Ara  a publié l'article "Les chantiers du nord".
il y a 30 jours
Fabien R
( Modifié )

C’est donc une étagère dans une plaque de tripluie que tu nous préparais 🤔🤔. Bon tour à toi!

Ara

"tripluie" ? Fabien, tu sors !

Fabien R

Ara ben nan, ch peux pas, i pleut…!!! 😉😉
Sacré projet ton affaire de tour quand même.
Ça donne le sentiment de devoir y aller assez sérieusement au talent, en quoi je crois voir le copain dependancesbois qui lui y va à l’instinct (cf la chatière de la tiny) mais on est un peu dans la même démarche.
Rien de tel que de se mettre dans l’instant en fait.

Ara

"Au talent", comme disent les jeunes, = "les mains dans les poches", sans rien avoir préparé. Il y a un peu de ça, quoique j'aie préparé la chose depuis longtemps : le planning sous excel, les listes de trucs à emporter, de choses à faire, etc.

Mais je me faisais la réflexion tout à l'heure, que la vraie liberté, c'est quand on peut se permette de faire un détour pour aller voir un phare complètement improbable, juste parce qu'il y a un panneau indicateur sur la route, alors qu'on est déjà parti avec une demi-journée de retard.

Ara

(et il était fléché depuis tellement de km que je m'attendais à quelque chose de magistral !)
(mais il est fort mignon quand même)

dependancesbois
( Modifié )

Quelle aventure !
Viens te reposer à la maison , le temps breton est top!
On te prépare du Vivaldi ! (Les 4 saisons !).
La grosse journée de vent c'est aujourd'hui (90km/h) mais on t'en garde un peu ! 😜

Ara

Oui, ben tu crois qu'à Caen c'était le calme plat aujourd'hui ? Je suis tout décoiffé !

bynouze
( Modifié )

Bonjour !

Les trous dans l'enclume sont pour mettre des outils (tranchet, bigorne fine, etc...)

Ara

Ouh-lààà ! Tu aurais une légende pour les outils ?

AdrienC
( Modifié )

Jolie ton enclume! Mais seulement 23kg pour 50 cm?! C'est pas beaucoup je trouve... 🤔

Ara

Oui ça m'a surpris aussi, je m'attendais au moins au double. Mais elle ne fait que 10 cm de large, environ 15 de haut, et compte tenu de la densité de l'acier, environ 3 litres.

AdrienC

Effectivement. Bon rapport poids/surface de frappe pour une enclume de voyage! 😄

racmterrof
( Modifié )

Ara
A propos de ton enclume.
Les trous:
Le carré, sert à "poser " des dessous d'etampes. Pour voir à quoi ressemble ces derniers. Je t'invite à consulter le site Angèle.com.
( il y a maintenant 65 ans j'entrais en Apprentissage chez Alexandre le Forgeron)
Le rond, c'est selon.

Ara

Merci racmterrof.

Ara  a publié l'article "Étape n°2 (la Bretagne)".
il y a 27 jours
bmoulin639
( Modifié )

T'as pas l'impression d'exagérer un peu le truc non?

En tout cas c'est toujours vachement sympa de te lire, tu devrais écrire des livres (une nouvelle reconversion?...)

dependancesbois

Je plussoie ! Tu devrais écrire un livre !
Une idée comme ça , des chroniques !!!!
Je suis certain (et même complètement sûr et convaincu !), que ça serait très intéressant ! 😜

Ara

Merci pour le compliment, bmoulin639.

dependancesbois je ne peux pas écrire des livres, je dis trop de gros mots !

dependancesbois

Ara Justement ça manque dans les autres livres !

bmoulin639

je valide le commentaire de dependancesbois :D

Fabien R
( Modifié )

Ça y est tu as trouvé le petit village gaulois qui résiste encore et toujours 👍🏻👍🏻🏴‍☠️🏴‍☠️

dependancesbois

Fabien R toi qui en connait la direction, n'hésite pas à repasser ! 😉

dependancesbois
( Modifié )

Ah oui quand même !!!!! J'avais pas tout vu pareil ! Il a fallu que j'aille me prendre une douche chaude !!!
Oui parce que c'est vrai que le confort ... (Et puis ça ne demande qu'une dizaine de minute pour faire chauffer l'eau ! 😜).

Par contre je ne veux pas semer de polémique...
Mais ! ...

(T'as vu Ara , je retiens des leçons !)
Les chats noirs ne sont pas signe de mauvais présage ! Ce sont des petites boules d'amour mes loulouttes ! Et puis elle ramène le repas et la corde , c'est pour leur entraînement !

Bon la cage....
Ça restera un mystère.... !

Sinon Eugène (tel est le nom du nouveau copain de Punky) marche parfaitement ! Ce matin il pleuvait, je l'ai branché à la terre, il s'est mit à faire beau et , comble du comble, le soleil s'est couché une heure plus tard que d'habitude !!!!!!! 😮
C'est super puissant !

Blague à part, merci d'avoir traversé l'écran pour venir ici, très belle rencontre!
N'hésite pas à revenir en vacances!
Au plaisir !

Ara
( Modifié )

Bon alors, personne n'a la ref pour le gars qui se planque dans une poubelle, quand son assaillant qui fume sa clope jette son mégot et entend un "aïe" étouffé ?

Un film culte pourtant !

Nicoel
( Modifié )

Délicatessen, un film bruitiste 😉

Ara
( Modifié )

Bravo Nicoel !

Corentintin

Chouette récit avec quelques aventures déjà marquantes il semblerai. On s'est croisé rapidement, mais c'était plaisant. Bonne route !

Olivier80
( Modifié )

Très belle reconversion Ara bravo et bon courage pour ta nouvelle vie. Juste une petite question touchant l’électricité, as tu passé une certification quelconque? Car si tu te déclares artisan ta responsabilité est engagée, et tes travaux doivent être aux normes (et certifiés). Non pas que je remette en cause tes compétences, au contraire, mais j’avais lu qqchose là-dessus il y a qq temps et que s’il y a un pb ultérieur les assurances vont venir te chercher…

Ara

Olivier80 j'ai passé mon CAP car en effet cette profession est réglementée, comme la plupart dans le bâtiment. Du coup je suis déclaré auto-entrepreneur avec le bon code NAF (j'ai dû montrer le diplôme à la CMA), et je suis assuré RC Pro + Décennale.

Mais tu as tout à fait raison, et si tu savais le nombre d'artisans qui ont leur CAP + le code NAF correspondant + la RC Pro + la décennale, mais qui font des travaux hors spécialité... par exemple le menuisier qui va te faire ta salle de bain clés en main (avec la plomberie + l'élec), c'est très souvent hors des clous. J'ai peut-être été un peu psychorigide à passer mes 3 CAP, mais ça me donne la légitimité de faire les 3 spécialités.

Olivier80

Vraiment bravo, j’aimerai bien que tous les artisans soient à ton exemple. Le pb c’est que c’est difficile de l’afficher pour avoir des clients.

Ara
( Modifié )

Olivier80 cas d'école sur le dernier chantier : je démonte la plinthe (creuse), et elle contient... un câble (bizarre de ne pas avoir mis des fils, mais enfin ce n'est pas très important).

Et je démonte une prise pour donner du mou au câble de la plinthe, et je vois que c'est un câble de 3 x 2,5 mm². Bizarre de mettre cela alors que depuis 2005 on peut mettre du 3 x 1,5, moins cher et trois fois plus pratique à mettre en œuvre.

Et je vois qu'il y a du 3 x 2,5 partout, y compris dans les interrupteurs. À part s'emmerder la vie, quel intérêt ? Enfin bon, admettons.

Et je vois que l'interrupteur est alimenté par la prise. Pour une installation qui date de moins de 5 ans, c'est moche, très moche ! Pas dramatique, mais enfin 20 ans au moins que ce n'est plus aux normes.

Et pas de contacteur jour / nuit pour le chauffe-eau... oubli ? Pourtant il y a bien deux fils pilotes qui sortent du compteur Linky, mais qui n'arrivent pas au tableau électrique. Ils vont où ces deux fils ? (impossible de les suivre en tout cas)

Donc pour couper le chauffe-eau le jour et le mettre en marche la nuit, eh bien tous les jours Madame actionne le disjoncteur. Bravo l'électricien, dira-t-on, mais il y a encore plus fort : sur le circuit du chauffe-eau, il y a la lumière de la salle de bain ! Donc quand Madame coupe le chauffe-eau le jour, il n'y a plus de lumière dans la salle de bain !

"Bravo l'électricien", non, car soyons clairs : le crétin qui a fait cela n'était pas électricien, il était je-ne-sais-quoi et a vendu une prestation "clés-en-main" avec beaucoup de placo, portes, fenêtres ET tableau électrique + toute l'installation électrique.

Et quel recours pour quel préjudice ? Rien du tout. Un beau jour Madame va payer un électricien pour refaire le boulot proprement, en ouvrant des trémies un peu partout dans le plafond et les murs pour trouver les jonctions, car évidemment il n'y a aucune boîte de dérivation. Madame paiera donc ensuite un plaquiste et un peintre pour finir le boulot...

FSJAuriou
( Modifié )

Je viens enfin de parcourir (trop rapidement) le récit de tes aventures.
Tu penses passer vers la deuxième quinzaine d'avril à Saint-Juéry.
Je crois qu'il est juste temps de commencer à te préparer : Ici, on dit "chocolatine" !

à très bientôt et bravo pour cette initiative !

Midwo

Vous allez me le casser avec vos gros-mots là 😭.

Il a toujours pas totalement acquis certaines prononciations alsaciennes, faut pas le sortir du droit chemin ! 😄

Ara

FSJAuriou j'ai vécu cinq ans en Gironde, alors les chocolatines, les coupe-vents (ce que j'appelle "volets"), et les "adieu" pour dire "bonjour", je connais un petit peu !

Fabien R

Ara ils mettent des kways aux fenêtres ?

Ara  a publié l'article "Les chantiers de l'ouest".
il y a 16 jours
Ara  a publié l'article "Étape n°3 (le Centre)".
il y a 5 jours
Kentaro
( Modifié )

Merci à Maitre Ara d'avoir bien voulu faire halte dans notre humble chaumière bien vintage! En deux temps trois mouvements, il a réparé deux prises bien dans leur jus, et a sauvé mes parents d'un accident qui eût pu être atroce...
(A noter quand même que l'installation électrique des deux maisons a été réalisée entièrement par mon Papa dans les années 60, et que c'est une merveille!)

Maître Ara n'est pas simplement un menuisier, plombier, électricien et même ingénieur de talent. Nous avons avons passé une très belle soirée à discuter de plein de choses, refaire le monde, parlé des abérations de l'esprit humain quand il tourne en boucle, bref, ce fut un moment mémorable!

Et il nous a laissé son Oeuvre, une merveille!

Merci à toi!

Ara

(A noter quand même que l'installation électrique des deux maisons a été réalisée entièrement par mon Papa dans les années 60, et que c'est une merveille!)

Hum... je n'ai pas osé prendre de photo !

Anecdote :

-- Si tu veux on peut couper le jus, ça ne gênera personne dans la maison.
-- Non, pas dans toute la maison, on coupe juste le circuit sur lequel je dois intervenir.
-- Tiens regarde, les disjoncteurs sont là !
-- Heu, ça c'est le disjoncteur EDF, mais où est le tableau électrique avec tous les fusibles ?
-- Il n'y en a pas, tout est là...
-- Heu... tu es sûr ?
-- Oui, puisque chaque prise et chaque interrupteur a son petit fusible intégré !

Eh oui, moi qui m'attendais à trouver un tableau avec les gros fusibles des années 60, là il n'y en avait même pas ! Ce qui est bien dans ce métier, c'est que chaque fois on découvre de nouvelles atrocité !

Tout le plaisir était partagé, cher Kentaro, et je me demande si tu n'as pas fait exprès de laisser un truc qui ne marche pas, juste pour m'obliger à repasser sur le chemin du retour... 😋

Kentaro

Ara L'electricité a été réalisée en 1964 par mon Papa conseillé par un professionel qui était considéré à l'époque comme un électricien de génie, avec le nec plus ultra du matériel disponible à l'époque.
A noter que tout a parfaitement fonctionné pendant 60 ans.
Le fusible qui ne marchait pas a fait fort bien son travail puisqu'il a sauté après 60 ans au moment opportun. Ce n'est pas de sa faute si on en trouve plus des pareils...
Quand à l'interrupteur cassé, songe qu'il a fonctionné sans doute 60x365x4= 43800 fois avant de rendre l'âme. C'est quand même pas mal... Quelle est la durée de vie garantie d'un interrupteur moderne ?

Ara

Kentaro je ne sais plus comment s'appelle ce biais cognitif (le fait de croire que tout va continuer comme avant). Une oie est nourrie pendant 1000 jours par un éleveur... elle le trouve super sympa ce gars, il a toujours été aux petits soins pour elle, et n'a jamais manqué de la nourrir !

Fabien R
( Modifié )

Ben dis, elle est aussi vachement brutaliste cette tour Eiffel qu'ils ont au Creusot!

Ara

Le marteau en lui-même fait 100T et tombe de 5m, ce qui fait, selon la relation E = m.g.h, environ 5 MJ à chaque coup. L'engin était mû par la vapeur et retombait sous son propre poids. Il parait qu'il était capable de boucher une bouteille sans la casser... donc pas si brutal que ça !

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