Bonjour à tous,
Je m'appelle Cyril et je suis arrivé depuis peu sur L'air du bois ! A 34 ans, et après 10 ans à travailler comme graphiste dans l'audiovisuel, je souhaite me reconvertir et le travail du bois est la piste que je suis depuis maintenant plusieurs mois. Je tiens à préciser avant toute chose que j'ai beaucoup lu déjà sur ce site, notamment le Pas à pas de Trente six seb (merci pour ça). Je précise car ma requête a déjà été posée plusieurs fois, j'en suis bien conscient, mais chaque cas étant unique j'aurais beaucoup aimé avoir vos lumières et avis sur le miens si vous êtes d'accord. Je me lance :
Comme tous le monde ici, j'aime beaucoup travailler le bois. Je suis très amateur, ce qui ne m'empêche pas de prendre du plaisir sur mes petites réalisations. Je me suis mis en tête de m'inscrire à un CAP Ebénisterie à la rentrée 2023-2024. Je viens tout juste d'effectuer un stage d'observation d'une semaine au sein d'une petite entreprise d'ébénisterie, et ça a un peu été la douche froide. L'équipe a été géniale, accueillante, aimable etc. mais il s'avère que j'ai monté du caisson mélaminé toute la semaine. Après avoir discuté avec le gérant, il semblerait que cela soit comme ça la plus part du temps, "le travail du massif devenant de plus en plus rare".
Je me suis alors posé cette question : qu'est ce que je veux faire exactement ?
Il s'avère que ce qui m'intéresse, va être de créer par exemple des tables, plans de travail, bibliothèque, bureaux etc, sur mesure et en massif. J'aime le côté artistique de cela. Le côté "Pose" n'est pas ce qui m'attire le plus.
Mais voilà, de tout ce que je vois jusqu'ici, des avis lus et des personnes interrogées, j'ai l'impression que je me berce d'illusions, que faire cela devient de plus en plus compliqué et que seuls quelques uns y "auront accès". Plus qu'une reconversion, c'est aussi (surtout) un projet de vie car avec ma compagne, nous souhaitons d'ici quelques années quitter la ville (Lyon) pour nous installer à la campagne. L'idée d'y ouvrir mon atelier me fait rêver. Cela va peut-être vous faire sourire, mais lorsque je vois les vidéos d'Olivier Verdier, je me dis que cela est très proche de ce que j'aimerais faire.
Mais cette reconversion, en plus de demander du temps, va également monopoliser de l'argent que je vais devoir trouver pour la formation, et je ne souhaite pas découvrir après coup, que je me faisais des illusions. Le but est d'être plus heureux avec un métier qui fait sens pour moi et non pas l'inverse.
C'est pourquoi je m'adresse à vous aujourd'hui, ayant eu tellement d'informations, parfois contradictoire, que je ne sais plus vraiment quoi penser.
J'espère avoir été clair dans ce que j'ai écris, et je vous remercie par avance pour vos avis :)
Cyril
10 réponses
Salut et bienvenu dans le mal du siècle : la recherche de sens !
C'est plutôt un mal bien qui prouve qu'on est à la fin de quelque-chose (et au début d'autre chose !).
Ta question est légitime et tu as une partie de ta réponse. Tous les cas sont différents donc tu es la seule personne à pouvoir y répondre.
De plus tout est en train de changer un peu partout (climat, énergie, transport, matière première....) Donc personne ne peut savoir de quoi demain est fait.
Mon petit conseil, pose toi les bonnes questions : comment vis tu , comment veux tu vivre , quels sont tes besoins (financier et confort) les tiens et ceux de ta famille, de quoi tu es prêt à te passer et de quoi les tiens sont prêt à se passer.
Tu veux partir à la campagne mais à tu testé avant car tout le monde ne s'y habitue pas.
Faire du bois massif et faire un boulot éthique tout en gagnant ce qu'il te faudra demande des sacrifices (de départ, après on ce rend compte que les vrais sacrifices s'était avant).
La législation va bien souvent à l'encontre de la simplicité donc la aussi ça demande parfois à danser sur le fil.
Bref comme tu dis c'est plus un choix de vie qu'un simple changement de métier.
Et si tu veux vraiment ça... Ben fonce !!!!! Ça fait peur ! Très peur!!! Parce que c'est l'inconnu !!!
Mais l'inconnu n'est pas forcément mauvais. C'est même souvent l'inverse!!! Quand tu quittes une situation inconfortable (mentalement j'entends) tu vas souvent bien mieux, après c'est le côté matériel qui peut baisser (ça va même de paire bien souvent) mais ça on s'adapte.
Donc si tu as moyen de faire le cap fais le , tu auras des bases de formation et un diplôme qui te permettront de travailler (ensuite il faudra continuer de te former tous les jours mais ça quand on aime ce qu'on fait...).
Bref c'est ta vie donc tes choix et du coup tes conséquences (elles sont imprévues et quoiqu'on dise on ne prévoit pas l'imprévu).
En dessous mon texte fétiche, je le met à chaque fois dans ce genre de questionnement, juste parce-que tout est dit!
Bon courage !
Bonjour
Evidement rien n'est impossible et mon propos n'est pas de décourager les vocations.
Je suis d'accords sur le fait que la réussite passe surement par trouver une niche qui soit porteuse et qui convienne à votre épanouissement.
Ceci dit Menuisier et Ebéniste sont des Métiers
Un métier n'est pas un ensemble de gestes répétitifs à reproduire mais un ensemble de techniques que seul le temps permet de maitriser.
Je sais que notre époque on veut former un menuisier à cout de stage plus ou moins long, je devrai dire de plus en plus court.
En apprentissage vous êtes là pour apprendre et donc assez peu pour produire.
S'installer ou se faire embaucher implique de produire dans un cadre économiquement viable.
Le Cap est simplement une vue d'ensemble du métier pour pouvoir mettre le pied à l'étrier mais sans pratique complémentaire le risque d'être désarçonné est grand.
Il y a donc un temps il faut acquérir son métier , qui est fatalement plus difficile quand on a des responsabilités de famille et pécuniaire.
Alors peut être avant de larguer les amarres peut on lisser la transition en assurant des revenus tout en apprenant son métier ?
Salut Cyril.
Je vais être franc. C'est impossible à dire.
As tu du talent ? Des contacts ? De la trésorerie ? De la détermination ?
Un échantillon minime des multiples critères qui rendront ton histoire possible ou non.
Et quand bien même tu saurais chiffrer ces différents éléments, il n'existe aucune formule capable de te donner un résultat fiable à ta question.
Par contre ce que je peux te dire, c'est qu'en tentant le coup tu découvriras à coup sûr si c'était fait pour toi ou non.
Et peut-être que tu t'épargnera des regrets toute une vie.
A vaincre sans péril tousSa.
A mon sens ça se passe dans le fond de nos têtes, à l'endroit ou les rêves rencontrent la rage de vivre. De nos frustrations et de nos espoirs jaillissent ces projets d'émancipation de soi. Et ça ça ne répond à aucune règle, ça ne dépend d'aucun prévisionnel, on ne saurais l'anticiper.
Il faut le vivre...
Ps : je n'ai jamais touché un panneau de Mélaminé à mon compte. Si tu demandes à des menuisiers modernes c'est une hérésie. A chacun son histoire.
Moi je pense qu’il faut vivre ses rêves même si le chemin pour y arriver es difficile , en faite si tout étais si simple je pense que l’on s’ennuierait…
Il y a 3 ans je travaillais à la fonction publique, beau salaire, des avantages, des congés à profusion ,etc
Mais en faite sa ne me convenais pas du tout, en plus il y avait de la route enfin.. j’ai changer et maintenant je travail dans un garage agricole à 2km de la maison , bien sûr j’avais des base en mécanique (formation à l’école ) mais en agricole !? Rien du tout !
Et au finale j’ai moins d’avantage mais je suis heureux et mieux dans ma peau !!
Mais franchement fonce tu verra si c’est fait pour toi comme dit dependancesbois
Bienvenue sur L'Air du Bois, Cyril !
En effet tu as très bien fait de poser la question, puisque l'expérience des autres n'est souvent pas très utile (il n'y a pas deux cas pareils). Pour autant elle peut enrichir ta réflexion et te donner du grain à moudre pour prendre la bonne décision (ta décision).
Je me suis posé à peu près la même question à peu près au même âge que toi (je me voyais ébéniste). Et deux choses m'y on fait renoncer : il y avait un ébéniste dans mon patelin, à qui j'ai acheté une armoire ancienne qu'il avait rénovée (et dont il m'avait dit combien de temps il y avait passé), et j'ai calculé assez facilement que pour maintenir mon niveau de revenu, ça allait être très compliqué. Certains acceptent de baisser leur niveau de vie et baisser un peu leur confort matériel parce que leur nouvelle vie leur apporte beaucoup plus que le confort matériel, je le comprends mais je ne suis pas capable de faire le pas.
L'autre raison : à cette époque j'ai eu la possibilité de faire de la menuiserie pendant une semaine non-stop (un petit projet pour mes beaux-parents), dans des conditions idéales (j'étais en congés, personne ne me reprochait de passer mes journées dans le garage, je commençais mes journées quand je voulais et je les terminais quand je voulais, et aux repas je me mettais les pieds sous la table). Et finalement après une semaine à ce régime, j'ai trouvé que c'était un boulot "comme les autres" : en quelque sorte remplacer des journées de graphisme dans l'audiovisuel à des journées de menuisier, je n'aimais pas assez cette activité pour en faire mon métier.
Conclusion : cette semaine "test" + l'idée qu'après avoir fabriqué ou restauré un meuble, il faut encore un filière pour l'écouler (ouvrir un magasin ? revendre à un distributeur ? mettre des annonces dans LBC ? vendre sur une plateforme de vente de créations artisanales ?) + les revenus que je n'étais pas prêt à réduire, je me suis dit qu'il valait mieux continuer à faire ce que je sais faire, et garder la menuiserie pour les loisirs (parmi tant d'autres loisirs).
Attention je ne dis pas tout cela pour te refroidir (chaque projet / personnalité est différente), et ce n'est même pas une mise en garde, c'est juste pour donner un éclairage complémentaire à tous les projets de reconversion réussis sur L'Air du Bois (et qui montrent que c'est possible). D'autant que si vingt ans plus tard je suis très content d'avoir fait ce choix (j'ai eu une très belle carrière), eh bien finalement j'ai entamé un processus de reconversion dans lequel je vais faire un peu de menuiserie, comme quoi les choses ne sont pas figées.
Quoi que tu fasses, je te souhaite de belles réussites !
Salut,
J'étais dans le même cas de figure que toi (et que beaucoup d'autres souhaitant ce reconvertir) donc je vais répondre par ma réflexion.
Donc comme toi au départ:
-Passionné par les réalisation en bois
-Pas super fan des dérivées du bois (mélaminé et autre)
-Pas attiré par la pose (ok pour poser mes réalisation mais ça s'arrête la)
J'ai donc dans un premier temps rencontré d'autre menuisier et participé à des observations pour voir la réalité:
-La pose de les agencement en méla regroupent 90% du chiffre d'affaire
-Les projets stylés comme des tables, bars, bibliothèque etc en massif est un secteur très convoité il y a énormément de concurrence (ne serait-ce que les amateurs qui te font de la concurrence déloyale car ne déclarent rien)
-Il y a un peu plus de place dans tout ce qui est escalier quart tournant et autre
-Le covid a rendu la discussion avec les fournisseurs très difficile pour obtenir des prix. Les quincailleries sont hors de prix pareil pour le bois.
Voilà maintenant que le cadre est posé, j'ai rencontré l'Apec. J'étais hyper enthousiaste mais ce qui m'a le plus freiné comme beaucoup c'est l'aspect financier. Et c'est ta situation qui rendra la décision plus ou moins facile. Me concernant, j'exerce en tant qu'ingénieur dans une entreprise, comme beaucoup la paperasse être derrière un PC toute la journée ne m'excite pas mais je gagne ma vie correctement. Nous avons acheté une maison début 2022, les taux étaient encore très bas mais les maisons encore très cher! Du coup un prêt important à payer tous les mois. Ma femme travail en tant que kiné, elle gagne bien également, mais ceux que beaucoup ne voient pas c'est le travail à fournir. pour rentrer un bon salaire elle doit bosser 45h au cabinet + 20h à la maison pour faire planning, compta et autre. Nous n'avons pas encore d'enfants mais souhaitons en avoir et l'un de mes premiers souhaits c'est que madame puisse travailler un peu moins car se lever à 7h rentrer à 20h tous les jours et devoir s'occuper d'un enfant n'est pas viable (et nos parents ne sont pas encore à la retraite pour nous aider sur ce point et ne le seront pas avant 7-8 ans).
Du coup j'en suis arrivé au bilan suivant:
J'adore la menuiserie mais pas au point de devoir travailler plus de 70heures toutes les semaines, rogner sur les vacances pour espérer avoir un peu plus de 2000€ ce dont j'ai besoin pour vivre sereinement en payant mon prêt.
-Je ne veux pas réduire ma femme en esclavage à devoir faire plus d'heures pour subvenir à nos besoin (elle travaille déjà énormément et j'ai plutôt envi de la soulager financièrement plutôt que de lui rajouter un poids)
-Je veux voir mes enfants grandir et profiter avec eux
-J'ai essayé de vivre avec un smic, mais quand t'as un peu plus de 1500€ de prêt à payer (sans compter les factures) c'est juste impossible. Et pourtant nous avons une petite maison, un petit terrain, pas de grosse voiture, nous sommes juste dans une régions cher et ne voulions pas faire 1h de route pour aller travailler et garder une proximité avec la famille.
Tu l'auras compris se lancer dans la menuiserie est tout à fait possible mais il faut savoir vivre avec peu et ne pas avoir de gros prêts derrière sinon tu te construit une prison dorée. Certains se sont lancés et sont épanouis c'est un super métier! je regrette juste que cela ne soit pas aussi rémunérateur que plombier par exemple
J'ai malgré tout une microentreprise à coté de mon activité principale pour m'éclater. Cela me donne le luxe de ne pas accepter tous les projets "pour manger" et de pouvoir sélectionner ceux que j'aime car je n'ai pas la pression financière derrière.
Après avoir suivi une formation sur le positivisme, j'ai appris à prendre le problème d'une autre façon (cela fait 2 ans que mon boulot me gavait et que je voulais me reconvertir). J'ai listé ce que j'aime dans mon job actuel. Et il y a quand même des choses c'est top. J'avais fait une demande de mutation vers un poste plus tranquille qui m'avait été refusée car "c'est du gâchis". Malheureusement au bout d'un moment quand tu te débrouilles bien on te pousse vers le haut et quand tu dis " je voudrais ce poste là pour me stabiliser et ne pas avoir trop de responsabilités" bah t'es face à l'incompréhension. Donc j'ai changé mon fusil d'épaule car malheureusement les postes "planqués" on les donnes pas aux jeunes bien diplômés. Mais bon quelque part j'arriverais peut-être un jour à gagner suffisamment pour que mes enfants ne soient pas dans le besoin et tâcherais de bien leur expliquer les choix professionnelles possibles pour les aider à trouver au mieux leur chemin (j'ai fait mes choix pro en 2007 et c'était un sacré bordel de désinformation en gros les bon vont en seconde générale et les autres en apprentissage ou autre (à la corbeille quoi) vivement l'éducation nationale avec leur système d'enseignement pourris où l'on cherche plus à te formater au système plutôt que de développer ton potentiel)
Le plus important c'est de trouvé l'équilibre. En faisant ainsi j'ai la stabilité financière et je peux m'éclater à coté ce qui me convient. Discute en bien avec ta femme, autant les parents tu peux aller à contre-courant, mais ta femme son soutient est important car ça ne sera pas facile, et les sous c'est la source n°1 des problèmes de couples et de familles ne pas l'oublier.
PS: il y a des jobs de menuiserie qui payent bien, la pose de cuisine fenêtre par exemple tu fais minimum 1800 à 2000+ par mois. Mais quitte à ne faire que de la pose pour nourrir la famille je préfère encore mon job actuel.
Voilà je ne sais pas si cela va t'aider, mais te souhaite une belle réussite dans ton projet si tu décides de te lancer
Bonjour dit toi que dans tout les cas ton choix sera le bon.
Perso je suis peintre décorateur je sais faire du polish , tendu , faux bois , faux marbre , faux granit etc etc Mais malheureusement malgré tout mon savoir faire ce qui me fait manger c’est de faire de l’enduit et de peindre en blanc 95% du temps pourtant je suis même coloriste et les gens on peur de la couleur .
Je pense que l'ébénisterie c'est la même chose tu sais faire de grande chose mais pour avoir de l’argent sa sera le Basic medium avec la pose car aujourd’hui les gens modeste recherche le prix la simplicité après il y a aussi le fait que aujourd’hui les gens on perdu la culture du patrimoine des vrais artisant . Mon métier pour les gens c’est peindre au rouleaux alors qu'il y a enormement de finition, de patine etc mais ils ne savent même pas que ça existe.La menuiserie , staffer etc
Donc en gros tu aime une partis du métier ( apparemment la plus artistique je suis pareil ^^) mais aujourd’hui il n y ' a pas beaucoup de gens qui vivent que avec la belle partis du métier. Moi je pense que investire dans ton atelier fabriquer apprendre et te faire un nom et faire des commande pour faire que ce que veut vraiment faire serais plus sage .
Quand tu va annoncer un meuble a 1500 euros les gens vont principalement retourné chez ikea :(
Salut, j'étais dans la meme situation que toi à mes debuts. Apprentissage à faire du mela en agencement, je revais de massif et de beau design... Après pas mal de boite finalement je suis revenu à ça, le mela le stratifié!
Ce qu'il faut surtout voir c'est si tu es fait pour bosser avec tes mains et surtout quoi que tu fasses c'est de se sentir bien dans ta mission avec une belle ambiance autour de toi.
Franchement, faut pas se bloquer parce que c'est pas du vrai bois. Dans tout les cas tu vas bosser sur quasi les memes machines, tu vas être amené à bosser d'une façon relativement proche. Si à coté du boulot tu te trouve des creneaux pour apprendre le massif tout seul ou avec un collegue du boulot c'est le top.
de toute façon même dans le travail du massif, parfois, c'est barbant (faut pas le dire trop fort!).
et vu la difficulté pour trouver de la main d'oeuvre dans le secteur il ne faut pas se bloquer sur la premiere entreprise trouvée. Tu peux même tester plusieurs domaines dans le bois. Surtout si tu veux monter ta structure, il te faut de l'experience. Il faut aller recolter le maximum de conseil possible!
bon courage!
Bonjour, je ne suis pas "pro" même si j'ai eu des contacts avec des pros et que j'ai travaillé pour quelqu'un quelque temps.
Pourquoi ne pas continuer ton métier de graphiste ou te faire engager dans une menuiserie/agencement et faire ta passion sur le côté en indépendant complémentaire ? Tu verras très vite s'il y a de la demande ou bien si ca te correspond sans prendre trop de risque.
Mais de mon œil d'amateur, l'ébénisterie (la vraie, a mon sens O. Verdier est un menuisier) est un métier difficile qui demande des années d'apprentissage, pour un marché qui ne cesse de se restreindre, ou seul une poignée d'artisan peuvent se permettre d'en vivre. C'est un peu cynique, et je tiens à préciser que c'est mon avis d'amateur !
Néanmoins, je pense qu'en changeant un peu son point de vue, on peut trouver un épanouissement même dans le mélaminé, et exprimer sa créativité.
Soyons simple...
Le quotidien de la plupart des menuisiers et même des ébénistes, c'est de faire et poser des caissons ou des étagères, la plupart du temps en mélaminé...
C'est le seul truc qui permet de gagner sa vie pour la plupart, et même Verdier pose des caissons...
Par contre, si tu es un génie du design, si tu fais la "différence", si ton travail est remarquable et original, et surtout, si tu as des contacts, dans le milieu des acheteurs potentiels, décorateurs, etc, si tu es très bon en "marketing", tu peux arriver à faire ton trou en ne faisant que des beaux meubles, massif ou pas, originaux, qu'on a jamais vus pour une clientèle très avertie... Regarde les magasines de déco haut de gamme, y a plein de beaux meubles design en bois...
Sinon, il y a plein de choses que l'on peut faire en travaillant le bois... Perso, je fais des télescopes en bois, on peut faire des bateaux, des canoes, des caravanes tear drop, plein de choses... IL y a plein de niches à exploiter.