Bonjour à tous,
N'ayant pas la place du tout pour une rabotteuse dégauchisseuse, je prend la voie lente du travail 100% manuel.
Jusqu'à présent j'ai beaucoup repoussé le problème du dégauchissage/corroyage en travaillant avec du bois déjà préparé.
Mais pour des soucis de budget et de progression technique, j'aimerais m'équiper et m'attaquer à la préparation complête à la main d'un bois brut.
Aujourd'hui je possède un seul rabot fonctionnel qui doit être l'équivalent d'un numéro 4 ou 5. J'ai également un ou deux vieux rabots en bois, mais je ne me suis pas atelé à leur remise en état et j'ai plus de mal à estimer leur potentiel/utilité.
Du coup je souhaiterais savoir en quoi je dois m'équiper pour continuer dans cette voie du travail à la main.
De ce que j'ai vu en recherchant un peu, la plupart des gens ont l'air de s'entendre sur cette liste :
- Une varlope
- Un numéro 4-5 polyvalent
- Un
guillaume pour les finitionsrabot de paume pardon - Une guimbarde, un peu plus optionnel mais qui a l'air d'être assez utile tout de même pour qui n'a pas d'outils électriques.
Est ce que cette liste parait cohérente? Est ce que vous auriez des recommandations de marques/modèles pour un amateur débutant ne souhaitant pas non plus investir une fortune dans du veritas ou du lie niesen?
Je suis également totalement preneur de tout conseil/tutoriel qui pourraient m'aider dans cette voie du travail à la main !
Merci à tous
Edit : PS je vois souvent des "vieux" rabots en bois à vendre sur le bon coin mais j'ai toujours beaucoup de mal à estimer leur potentiel, si vous avez des conseils sur aller ou pas vers ce genre de rabot et comment les appréhender je suis aussi bien sur preneur !
Mis à jour8 réponses

j'opterai pour un riflard, une varlope et un N°4, qu'il soit bois ou métal c'est sans importance. L'essentiel étant que tes outils soient opérationnels.
Les marques c'est souvent en fonction des moyens de chacun, mais on peut très travailler avec des outils d'occasion.
En deuxième degré j'ajouterai un rabot de paume, un guillaume, et une guimbarde.
Si tu continues de monter en puissance, il te faudra des rabots d'assemblage, bouvet à approfondir, feuillerets mais on est déjà loin du début, sachant qu'en parallèle il te faut également quelques scies.

Je dirais que la réponse on la connais déjà, il suffit de regarder les outils que l'on trouve dans les catalogues d'outillage:
- rabot;
- riflard;
- varlope;
- guillaume.
Bien entendu, je parle d'outils montés en bois. Parce que traditionnellement c'est ça qui était utilisé.
Ce sont d'ailleurs ces outils qui sont présentés dans les ouvrages consacrés au travail du bois:
lairdubois.fr/.../?q=heurtematte
Voici des ressouces au sujet des outils montés:
Seulement, l'internet globalisé et rempli de contenu anglo-saxons nous fait croire qu'il faut avoir des rabots métalliques pour travailler le bois.
Moi je préfère mes rabots en bois, qui glissent mieux, et sont rapides à régler avec un petit maillet en bois (la molette des outils métalliques me fatigue). Il y en a plein d'occasion, ça coûte une bouchée de pain, et ça fait la même chose qu'un truc métallique (c'est à dure que ça lève des copeaux).

Tu vas avoir autant de réponses différentes que de personnes inscrites sur l’Air du Bois.
Pour le corroyage :
- méthode française : un riflard (assez léger, fer au tranchant arrondi, grande lumière) et une varlope (plus lourd, fer droit aux angles légèrement arrondis, lumière réduite)
- on peut remplacer le riflard par un rabot à dégrossir, plus court, plus étroit.
- si tu ne fait pas de longue pièces la varlope peut être remplacée par un rabot plus court, comme un n5.
- le riflard ou rabot à dégrossir en bois, ça marche vraiment très bien, ça glisse sur le bois.
Pour replannir : un rabot court, un n4 par exemple, et des racloirs.
La varlope, avec son fer large est aussi très bien pour dresser un joint, en serrant les deux planches ensembles ce qui fait un angle complémentaire sur les deux pièces.
Le guillaume, c’est pas pour les finitions, c’est plus pour faire des mi-bois, épaulements ou des feuillures. Moi je ne l’utilise pratiquement que pour les feuillures.
La guimbarde, je la trouve essentielle, pour les entailles, et les joues de tenons.
Un bouvet aussi pour les rainures. J’aime bien le Record 044, plus facile à manier que les versions à tout faire.
Pour faire court et par ordre de priorité, pour quelqu’un qui fait le corroyage à la main :
- un n5 polyvalent,
- un riflard ou rabot à dégrossir, en bois,
- une guimbarde,
- un n4 ou équivalent,
- un bouvet,
- une varlope si on fait des pièces longues,
- un guillaume, ou feuilleret pour les feuillures.

Le marché de l'occasion sera ton meilleur ami, pour ne pas dépenser une fortune. Les rabot en métal darex sont généralement faciles à trouver et peu côtés comparé aux Stanley qui se revendent à des prix délirants aujourd'hui. Les rabots bois c'est la loterie mais c'est clairement le plus économique !
Pour la liste, je réduirais drastiquement : une varlope pour moi c'est très circonstanciel et pas impératif du tout. Un numéro 4 ou 5 ou équivalent bois, c'est ce qu'il faut pour commencer (ce sera selon tes préférences j'ai envie de dire, pour débuter l'un ou l'autre convient, plus tard tu pourras en avoir un de chaque). Le guillaume, pareil, c'est circonstanciel et optionnel. La guimbarde aussi.
Pour préparer un bois, je te suggère un rabot avec un fer courbe pour le de gauchissage et le rabotage, et un rabot avec fer droit pour aplanir. Tu pourras aller déjà très loin avec juste ça.
Une de tes premières réalisations sera une paire de règles à bornoyer pour degauchir tes bois. Aussi il te faudra faire ou acheter un trusquin. Une bonne équerre, un tranchet et te voilà équipé je crois pour faire ce que tu veux !
Après tu pourras investir dans d'autres outils selon les problèmes que tu rencontres, mais je te conseillerai ce kit de départ qui sera peu onéreux et ma foi bien suffisant pour répondre à tes besoins.

Bonjour à tous
Étant tombé aussi dans cette addiction je poserai en préliminaire la nécessité de maîtriser l’affutage des ces outils parce que corroyer à main nécessite de repasser plusieurs fois par séance sur les pierres. La lecture du blog de Paul Sellers et ses vidéos sont riches d’enseignements; il utilise principalement des rabots 4 et 5 pour ces tâches ; son riflard à lui est un rabot à feuillure métallique dont il a arrondi le fer déjà très étroit. Un riflard c’est un outil rustique qui doit enlever un maximum de matière sans finir avec une tendinite !
La varlope métallique un numéro 7 c’est bien pour jointoyer et à la planche à recaler elle a une grosse inertie .
La guimbarde est très utile pour ajuster les joues des tenons et pour réaliser des rainures en plein panneau. Le Guillaume pour ajuster les épaulements; on en trouve par paquet de 12 de différentes dimensions en bois sur le bon coin en très bon état pour trois francs six sous. Il faut être vigilant car souvent ces vieux rabots ont été bidouillés .
On trouve aussi des vieux fers autour desquels il est possible de fabriquer un rabot en bois; c’est très plaisant et on en tire une certaine fierté même si il y a toujours quelque chose à redire.

Ma méthode, une parmi d'autre.
Dégauchissage à la main, rabotage à la raboteuse de chantier, finition à la main.
Pour ça, j'estime avoir besoin pour couvrir l'ensemble des cas :
- un n°3 avec un fer courbe
- un n°7
- un n°5
- un n°4 pour une superbe finition.
Et si j'ajoute du confort :
- un n°3 pour les petites pièces
- un 5 1/2 que j'apprécie pour son efficacité
- un n°80 pour les bois récalcitrants
Des pierres (à huile) pour l'affutage. La maitrise de l'affutage est indispensable.
Un établi stable et permettant l'immobilisation des pièces.
Dégauchir ne prend pas tant de temps que ça. La précision est à décider en fonction de l'ouvrage. La mise à épaisseur à la machine fait gagner du temps et de l'uniformité entre les pièces mais rien d'indispensable.
Les autres rabots n'ont pas leur place dans le corroyage, mais dans l'assemblage, la finition. L'achat peut se faire dans un second temps. Dans la liste, j'ajoute le wastringue. D'occasion, ce n'est pas cher et c'est autant agréable qu'utile.
Nul besoin de veritas ou de Lie Nielsen.

Un peu à côté de la question, mais vu que tu indiques t'orienter vers le manuel pour des raisons de manque de place, il est possible de partir sur un mix électroportatif/manuel.
Par exemple :
-un rabot électrique qui fera office de riflard
-un n°4 ou n°5 pour replanir
-une varlope ou demi varlope pour les chants (à mon sens la varlope ne devient nécessaire que si tu fais des planches de plus d'1m50... si tu ne fais que des boites de 40cm tu peux même te contenter d'un n°5)
-un rabot de paume à angle faible pour les chanfreins, affleurements d'assemblages... Qui existe en version guillaume (CAD que la lame vient à fleur du chant du rabot) ; plus compliqué à régler mais qui est pratique pour reprendre une joue de tenon, un mi bois large...
-une affleureuse avec embase de défonceuse avec ses fraises diverses qui prendra moins de place que la liste complète des bouvets et permettra de faire feuillures, rainures, moulures, incrustations.
Remplacer un riflard par un rabot électrique fait gagner beaucoup de temps et de fatigue ; au prix du bruit, des consommables (les lames sont à jeter une fois usées) et de la poussière qui remplace les copeaux.
L'affleureuse/défonceuse remplace le bouvet, le guillaume et la longue liste des rabots à moulure par des fraises qui prennent beaucoup moins de place ; là encore au prix du bruit et de la poussière