
Avec plaisir.
La version du Roubo dont je parle contient le texte numérisé. Ce n'est pas une numérisation du livre ou des pages mais un autre travail beaucoup plus important.
Le Roubo numérisé est accessible gratuitement et là ça me paraît normal, c'est la mission des bibliothèques.
Par contre, je ne connaissais pas le débat que tu soulignes. Je trouve ça intéressant et effectivement je trouve aberrant qu'on privatise la culture libre de droit.

Merci de ton retour smcj c'est toujours intéressant d'avoir "sous la main" le créateur de ce qu'on commente.
Là, je suis sur téléphone et je n'ai pas encore pris le temps de consulter les nombreux liens qui émaillent ton message. Je m'y rendrai ce soir sur pc, ce sera plus confortable.
En tout cas, tu sembles bien connaître le Roubo, et ça force déjà l'admiration. Tant il est dense.
Personnellement, j'ai essayé de lire le menuisier ébéniste mais ça ne se lit pas comme ça. Enfin pour moi c'est trop inconfortable.
Par contre, bien le connaître pour bien s'y référer en cas de besoin me semble bien utile dans notre métier ou notre passion.

Tout cela devient philosophique et j'en connais trop peu sur Roubo (l'homme) pour avoir suspecté tout cela. Mais du coup, tu me donnes envie de creuser un peu plus cet aspect du personnage.
Je l'ai dit ailleurs, je suis plus XiX ème siècle parce que c'est plus facile à lire. Mais le Roubo étant toujours une référence (parmi d'autres, citons le Jamin par exemple, voire le Roret), il me parait difficile de passer à côté.

smcj je n'ai pas lu Léon Jamin. C'est un projet. Il y a 4 mois je ne savais qu'il existait. C'est un Compagnon qui m'a expliqué qu'il utilisait plus le Jamin que le Roubo (et qu'il le possédait en version numérique). Mais le savoir faire est acquis : il est Chef d'Atelier et on est dans une logique de production.
Pour le Roret, j'ai vu qu'il était dans les livres de référence de la boutique du Bouvet, je n'ai pas (encore) cherché plus loin.
Encore une fois ta réponse est fort détaillée et mérite que j'y consacre un temps qui ne sera pas à ma disposition aujourd'hui. J'y reviendrai donc.
Toutefois ton premier paragraphe résonne fortement en moi : j'ai quitté le monde de la banque il y a quelques mois pour devenir Menuisier. Si tout va bien, je rentre en formation en novembre. Il n'y a que l'artisanat qui me paraît être la voie de l'épanouissement personnel.

Les notes de bas de page me parleront différemment dorénavant.
Tu dis que la langue a peu changé mais les idées et les problèmes également.
Certains ont disparu comme l'interdiction d'utiliser des outils des autres Arts mais certaines de ces notes sont très modernes et actuelles.
L'uchronisme dont fait preuve Roubo semble perpétuel. Est ce au moment où on partage cette notion du "c'était mieux avant" qu'on deviens un vieux con ? En même temps la décroissance dont tu as parlé dans les motifs de la création du site roubo.art me semble porter en elle un retour aux temps antérieur.
Et je partage cette vision de plus en plus. Mais mon "éducation" sur ces points est en cours.
Un autre sujet m'intéresse depuis peu : les corporations et au delà l'organisation du travail artisanal, voire du travail tout court. Déjà, déçu par mes dernières expériences professionnelles, je voulais écrire une série d'articles sur la "valeur travail". En extrapolant un peu, cette expression recouvre de nombreux champs, les mots qui la composent ayant de nombreux sens. Et au-delà mon ambition était de mettre en avant la valeur dans le travail.
Deuxième point, j'ai promis d'écrire une biographie de Christian Frederick Martin pour la gazette du forum de Lutherie Amateur. Dans le dernier numéro, c'est Stauffer qui a fait l'objet de cette rubrique. Et je m'apprête à traverser l'Atlantique avec l'un de ses supposé apprentis. Je suppose que tu connais Stauffer et Martin mais pour les lecteurs moins avertis en lutherie, je précise qu'il s'agit donc de luthiers, à l'origine de la guitare "folk" moderne à corde acier.
Martin donc a traversé l'Atlantique en 1833. Son départ d'Allemagne était motivé par l'impossibilité d'innover comme il le souhaitait à cause des jurandes (les Corporations allemandes). Cet aspect ma intéressé et j'ai voulu en savoir plus. Mes recherches sont en cours. Si tu as des informations ou des sources sur l'oganisation du travail en Allemagne début XIXème, ça m'intéresse. Sachant que ma plus grosse contrainte est de ne rien comprendre à ce qu'écrit Goethe dans sa langue natale.
J'ai malgré tout trouvé quelques informations, mais plutôt en France ou en Europe. L'une de mes prochaines lectures sera ce livre de François Husson : ARTISANS FRANCAIS - LES MENUISIERS - Etude historique (1902).
Troisième point, le Compagnonnage est un sujet qui m'intéresse également et il est relié fortement avec le deuxième point. L'une des motivations à la création de ce Mouvement semble être la résistance aux Corporations. La boucle est bouclée.
Pour en revenir à Roubo, cette soif de qualité de mettre en avant un travail de valeur, rétribué à cette juste valeur oppose déjà commerce et artisanat. Il est bien nécessaire de vendre ce qui est produit, pour subvenir aux besoins élémentaires. Mais l'inversion des choses entraînent une baisse de la qualité des ouvrages, et donc de la rémunération des artisans. Et donc une perte de savoir faire. On gagne toujours à travailler l'excellence. A long terme, c'est toujours payant même si à long terme on sera tous morts.
Sa note en bas de la page 1258 est vraiment tout à l'honneur de Roubo. Il la joue modeste et illustre bien que toute plaie d'argent n'est pas mortelle. D'ailleurs, l'argent ne semble pas faire partie de la richesse (j'extrapole). ça l'a sûrement aidé à supporter les difficultés, il en a chié comme tu dis. Il semblait toutefois avoir d'autres considérations : l'abandon du bénéficie dont il est questiond ans le premier article est-il vraiment volontaire de la part de Roubo ?
J'en reste ici à l'histoire, presque légendaire que je vais lire prochainement.
Mince, j'ai été presque aussi long que toi et il m'en reste à lire.
Mais j'aime ça !

Je poste une autre vidéo pour ceux qui veulent aller plus loin :D
En tout cas c'était connu en Angleterre dans les 60's.

Les tréteaux sont souvent superbes, et celui ci ne déroge pas à la règle.
Suivre tes publications est un régal.
Une petite question pour vérifier si j'ai bien compris la notion d'angle de corroyage.
Dans le cas présent, ça ne concerne que les traverses de la croix de Saint André, non ?

Merci de ta réponse. Je n'arrive pas à télécharger le plan.
Sur la deuxième photo les pieds semblent pourtant bien d'équerre. Je veux dire par là que les faces extérieures des pieds semblent faire un angle droit et que les faces sur le même plan de 2 pieds contigus semblent sur le même plan. C'est là que je me trompe ?
La tranche des fûts des pieds a une forme de losange ?

Oui il y a un gros gros boulot derrière.
Avec plein de PDF téléchargeables.
Pour la petite histoire, j'ai trouvé ce site dans une discussion sur des fenêtres où tu avais mis un lien vers google image et assez bas, il y avait ce site ;-).
Si quelqu'un connait un site bien fourni sur les portes, je suis preneur. ^^

+1, en lutherie on ne vas pas trop loin non plus. D'ailleurs les anciens s'arrêtaient au racloir. Mais affûté parfaitement et utilisé de main de Maître. Dans mon humble expérience, je m'arrête souvent au 320.
Il m'arrive d'aller plus loin : jusqu'à 12 000 ! Mais c'est pour polir un bois qui n'aura pas de finition. Typiquement la touche de la guitare dans un bois adapté.

Alors oui ça m'intéresse ! Et beaucoup ! J'ai pas mal étudié le sujet (beaucoup plus que pratiqué). Et je n'ai jamais entendu parler de ponçage au liège.

Je suis en fraise avec queue de 8 et 6,35.
Les pinces étaient livrées avec la machine.Je vais regarder prochainement les possibilités qui permettent de mettre de plus grosses fraises : soit pince de 12 soit porte outil adaptable sur une vieille toupie kit à arbre fendu.

C'est bien la MOF001 de 1400 watts que j'ai. Non peu d'assemblages pour l'instant et pas de fraise en queue de 12 non plus.
Beaucoup de projets par contre.
En fait tes questions me faisaient réfléchir à la possibilité de monter plus gros sur la défonceuse ou trouver un porte outil pour une toupie kity a arbre fendu.
Depuis j'ai vu que le porte outil spécifique existe.

J'ai acheté une semelle avec un jeu de bagues de chez Milescraft.
J'avais fabriqué un système pour l'autre défonceuse mais celui ci est plus précis.

Oui c'est celui-là.
Le secret du centrage c'est le cône.

Oui là mise sous table est super simple et la manivelle est très pratique.
Au niveau puissance, à l'époque je n'envisageait pas vraiment autre chose que de la lutherie ou des travaux du même gabarit (sans jeux de mots).
Maintenant, plus j'y pense plus je me dis que pour plus gros je vais remettre en service la toupie du grand père.
Surtout si je deviens bientôt étudiant en menuiserie :)
Oak je ne sais pas si cette nouvelle est heureuse ou malheureuse mais je te souhaite beaucoup de réussite dans ce que tu vas entreprendre et un plein épanouissement.

Peut être que le forêt et le fraisoir ne sont pas utiles ?
Ou à moins que ce type de mèche à bouchonne soit à déconseiller ?

Pour ma part c'était juste des hypothèses (d'où les ?) de la justification de l'avis négatif que tu cites. D'ailleurs j'avais approuvé ta réponse pour contrebalancer l'avis négatif, car je la trouvais pertinente.
Si tu as l'expérience de ce genre de fraise et que tu valides, ça me donne une information. Je connais les 2 genres de fraises mais je les achetées chez Lidl. Disons que ça peut dépanner à l'occasion mais que ça ne me permet pas d'émettre un avis étayé.
Si neophyte à déjà fait les trous, il n'a peut être pas besoin du lot. A l'inverse, le lot peut être très pratique.

Wikipedia m'a renseigné sur ce qu'était la parabole des talents.
Sans vouloir faire de théologie, les 2 solutions semblent valables.
Ou alors, il y a un sens caché que je n'ai pas saisi.
Il est très chouette cet escalier !
(Ce n'est pas un commentaire technique, je n'y connais rien ).
Quelle est l'échelle ?