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575 réponses
cocoM

Très bonne démarche, même si en surface, elle me semble souffrir d'un biais qui est souvent présent dans ce genre de démarches : se "contenter" de lister les bons gestes à adopter, mais ne pas se poser la question des freins à l'application de ces gestes pour explorer de nouvelles solutions.
Un exemple pour moi c'est la poussière : porter le masque tout le temps est contraignant (buée sur les lunettes, démangeaisons, tensions cervicales...) ; mettre en place une bonne captation à la source est hors de prix et pas si simple... Par contre sauf atelier dans une cave ventiler doit rester à la portée de toutes les bourse et relativement facile à mettre en oeuvre.

Et puis il y a les "sécurités" qui deviennent contre productives : les gants par exemple. On sera je pense une majorité à être d'accord pour dire qu'il faut les exclure lorsqu'il y a un risque de se faire attraper par un outil en rotation. Si à côté de ça on se fie à ta fiche et qu'on coure après son gant dès qu'on veut changer une lame, on doit mettre et enlever ses gants 20 ou 30 fois par jour... Inévitablement on va oublier de les enlever à un moment, ou ne pas les mettre alors qu'on aurait du.
Sur ce type d'EPI pour moi il faut plutôt se fier au ressenti individuel une fois informé de la démarche "idéale": si je ressent une douleur à la main en poussant un bois très brut contre ma scie je mets des gants en ayant conscience qu'il ne faudrait pas et en étant deux fois plus attentif ; si j'arrive à porter une plaque d'OSB à main nue sans gène je ne m'en prive pas car ça m'évitera d'oublier de les enlever au moment de visser la plaque (on ne rie pas sur cet exemple : j'ai été confronté à une triple fracture pour avoir vissé avec des gants).

Et un point qui relie mes deux exemples et qui selon moi est une condition de sécurité bien trop souvent oubliée : être dans une position et un accoutrement le plus confortable possible compte tenu des contraintes que l'on rencontre.
Peu importe le marketing, si tu es plus à l'aise avec des bouchons en silicone qu'avec un casque pour le bruit, prends des bouchons. Si tu supporte un masque FFP2 recyclé de 2020 mais pas un masque à cartouche, mets ton masque cousu par mamie, ce sera pas top mais mieux que rien ; si tu ne supporte pas les masques bien enveloppants mais qui font de la buée, prends une visière ou des lunettes moins protectrices, ce sera mieux que rien...

Bref ; se renseigner pour oeuvrer en sécurité c'est bien, apprendre à se connaître et à s'écouter ça aide.

cocoM

est-ce que c'est vendable au temps passé ?

Tout est vendable, c'est le talent du bonimenteur qui fait la vente pas la qualité du produit ni son prix.
Par contre il y a quand même quelques grandes "logiques" de marché que tu auras du mal à contrer :
_plus c'est gros plus un prix élevé se justifie (1000€ pour une table faite par un artisan en 10h, ça passe ; 1000€ pour un saladier en bois tourné segmenté qui a pris 30h de fabrication c'est compliqué).
_un bois "précieux" justifie plus facilement un prix élevé que la technicité du travail.

est-ce que je m'y prend mal ?

Sans te voir faire, sans photo avant après et avec un temps de travail au pifomètre on ne va pas pouvoir être objectifs sur cette question.

est-ce que j'ai pas le bon outil qui fait vite et bien ?

comme disent les copains, en travail à la main on va privilégier rabots et racloirs pour que le ponçage soit une étape anecdotique. Les ponceuse électriques aident mais il faut savoir choisir la bonne (orbital, vibrante, à bande) en fonction de l'objectif ; et choisir le bon abrasif (il vaut mieux une ponceuse premier prix avec de bons abrasifs qu'une ponceuse top avec des disques de merde).

cale à poncer souple ou dure ?

les deux mon capitaine, la dure pour ne pas arrondir des facettes que tu veux garder droites (par exemple pour poncer un champ) et la souple pour des zones où tu veux conserver les reliefs naturels du bois.

cocoM
( Modifié )

Deux idées (mais pas de certitude) :

_la date de mise sur le marché cumulée avec une évolution des normes : le premier est sorti en 19** et à l'époque il "suffisait" d'un contrefer pour être MAN, celui d'en bas est plus récent et il y a une nouvelle règle obscure qui est apparue.

_pour avoir la mention MAN il faut faire valider le PO par un organisme indépendant qui vérifie la conformité ; le fabricant fait l'impasse sur cette validation pour une raison que la décence m'interdit de nommer ici. Et en plus il gagne le droit de se dédouaner sur nous autres pauvres boiseux bien peu soucieux de notre propre santé en cas d'accident sans entraîneur.

Mis à jour
cocoM

D'après les caractéristiques c'est plus ou moins ce qui se fait de nos jours sous les gammes stratos 200fu ; magma 200fu ; turnline vario 1500w ; coronet envoy... en bref la gamme 2500-3000€ mais en versions kity/scheppach du début des années 2000.

Par rapport aux bonnes machines modernes de cette gamme : il est lourd (c'est bien) ; il a un moteur surdimensionné (2200w alors que maintenant on se contente de 1500 ; est-ce pour compenser un variateur de moindre qualité ou pour y mettre un copieur ???) ; il est d'une marque qui n'existe plus et qui n'a plus de SAV (pas bien) ; il a le moteur en position arrière (moi je préfère car moins de poussières dans le moteur) ; il est d'une marque qui n'était pas orienté pro...

Ce tour c'est une découverte pour moi, dans ma tête kity c'est associé aux machines d'amateurs ; donc en tournage je n'ai jamais regardé ce qu'ils proposaient... et bien franchement celui là quand je le vois à 900€ sur LBC avec mandrin et gouges je me dis que ça fait un bon rapport papier/prix.

cocoM

La tension nominale du moteur est 380/660V ; c'est à dire pour un réseau industriel et pas un réseau domestique qui sera en 220/400V.
Il est possible de câbler en triangle depuis un réseau 220/400 mais tu auras une perte de couple et un pic de consommation au démarrage.

Il y a effectivement un commutateur étoile/triangle, mais comme ton réseau ne propose (probablement) pas de 660V, il faut le supprimer. Le rôle normal de ce commutateur est de servir de boîte de vitesse : tu démarre en étoile (accélération progressive et pic de conso réduit) puis tu passe en triangle (vitesse max). En le supprimant tu ne tireras pas le meilleur de ton moteur, mais ça marchera.

cocoM

A mon avis pour les pros, au delà de la difficulté technique de la fabrication d'une chaise ; c'est un type d'objet pour lequel l'industrie a des avantages comparatifs très forts.
Pour faire un modèle solide et confortable, il faut faire du prototype ; et pas qu'un. Il faut ensuite tester et améliorer les prototypes ; et enfin pour les rentabiliser il faut que ça débouche sur une série de fabrication conséquente. Tout ça l'industrie sait très bien le faire ; mais un artisan n'a pas souvent la trésorerie d'avance pour se le permettre. Et s'il se lance, la différence de résultat ne justifiera pas facilement la différence de prix car il aura du mal à être à la fois bon designer, bon prototypeur, bon artisan, bon commercial... et il devra peut-être se former au paillage/cannage/tapisserie décorative ou sous traiter cette étape.

Ensuite pour les "amateurs" il y a le rapport cout/retour sur investissement. Par cout j'entends financier mais aussi temps investi ; par retour sur investissement j'entends l'usage que l'on va avoir de l'objet mais aussi la fierté sociale que l'on va obtenir en présentant sa création (sur le net ou à des vrais amis en chair et en os). Pour un escalier ou une cuisine, comme c'est forcément sur mesure l'intérêt de faire soi même est plus grand. Une table ou une étagère ça habille une pièce, on peut facilement se gargariser de l'avoir fait soi même quand le voisin passe dire bonjour. Un petit objet (luminaire, déco...), c'est "rapide" à faire.
Une chaise, c'est long, en faire 4 identiques c'est pas facile, et si elles grincent un peu ou ne sont pas hyper confortables (ce qui est probable), difficile de se vanter d'en être l'auteur.

par Canal18 il y a 19 jours
cocoM

Outre les réponses déjà apportée et qui donnent une bonne idée généraliste, il y a un phénomène particulier à la période récente :
Pour ça il faut savoir distinguer deux choses ;
_l'humidité absolue (le nombre de g d'eau par kg d'air sec)
_la saturation en eau, ou humidité relative, donné en pourcentage et qui correspond approximativement à la quantité d'eau par rapport à ce que l'air peut contenir (précisément y'a des histoire de pression de vapeur d'eau... ça devient chiant).

Dans notre cas on a eu des températures très élevées pour la saison jusqu'il y a peu. Cela a eu pour conséquences (entre autres) un air qui a pu se charger de beaucoup d'eau (forte humidité absolue). La chute brutale des températures qui a suivi a fait baisser d'un coup la quantité d'eau que peut contenir l'air, donc l'eau condense. Dehors, la condensation se fait sur des micro-particules dans l'air, ça donne du brouillard, du givre, de la pluie... Dans un atelier, il condense d'abord sur les surfaces froides : métal et verre.

Parmi les solutions : protéger le métal de la rouille avec des graisses ; ventiler l'atelier pour faire diminuer son humidité absolue ; chauffer l'atelier pour faire baisser la saturation ; couvrir les parties métalliques sensible et créer des "pièges" à humidité où faire condenser l'eau.

cocoM

Comme à tous ceux qui veulent démarrer le tournage, je t'encourage à faire un stage avant toutes choses pour repréciser un peu tes objectifs... A priori tu en as déjà fais un ; mais ça date... dans ce cas rencontrer une asso près de chez toi, ou un amateur qui accepte de t'accueillir pour remettre les mains sur un tour et voir si tu as vraiment tout oublié ou s'il y a quelques restes.

Ensuite, entre tour sur pieds et tour d'établi ; est-ce que tu as accès à du matériel pour te faire un établi digne de ce nom ? Un tour d'établi installé sur un support lourd et stable sera efficace, par contre posé sur deux tréteaux avec un CP de 15mm en guise de plateau... ce sera dangereux.
Entre le coronet envoy et les deux autres modèles, tu as un gros changement de gamme ; qui peut le plus peut le moins, mais démarrer sur un petit tour d'établi t'offre plus de flexibilité : plus de budget pour les outils et accessoires, possibilité de le transporter pour des démos, très facile à revendre... Ca me parait plus sage de démarrer ainsi.

Entre le record et le dictum d'établi :
J'avoue que je ne connaissais pas le dictum, et je suis assez impressionné des éléments présentés pour le prix :
-le double filetage de la poupée fixe ; c'est une solution choisie par certains tours haut de gamme (Bezombes) depuis longtemps, c'est moins "sexy" que la tête rotative mais tellement plus malin pour garantir la solidité.
-les trois paliers de vitesse qui permettent de tirer le meilleur d'un moteur qui sur le papier est déjà largement dimensionné par rapport à la machine.
-le mandrin direct dans la contre pointe, je demande à voir en vrai mais sur le papier c'est très malin pour pouvoir utiliser une mèche de perçage sans être frustré par la taille du tour.
-le rapport poids/prix
-la contre pointe d'origine qui semble être à double roulement
Le coronet j'ai déjà pu tester, c'est une valeur sure malgré un prix légèrement au dessus de sa catégorie lié à son esthétique travaillée.
Franchement, à lire les présentations, il n'y a pas photo le dictum a l'air bien au dessus non seulement en rapport qualité/prix, mais même tout simplement en qualité... il y a forcément anguille sous roche, soit sur la qualité produit (finition approximative, mauvais ajustements, qualité des matériaux), soit sur la qualité sociale/environnementale.

Pour les questions sur les mandrins fournis avec les tours record : le SC2 est un mini mandrin, intéressant pour des petites pièces car moins encombrant que les autres, mais clairement en dessous en terme de capacité. Les SC3 et SC4 c'est quasiment les mêmes, sauf que le SC4 est "étanche" à la poussière et avec une clé hexagonale plutôt qu'une clé à mandrin dédiée. Le SC2 fourni avec le coronet est bien pour démarrer, mais il faudra assez vite passer sur une taille au dessus pour le type de pièce que tu cites.

Pour le matériel d'affutage, je ne peut que plussoyer Nicoel sur le fait qu'il ne faut pas tomber dans le piège marketing du tormek "référence indispensable en tournage"... je ne connais aucun tourneur pro qui bosse en tormek, ça ne va tout simplement pas assez vite pour les besoins d'un pro. Il y a 30 pages de tourets à meuler d'occase à moins de 100€ sur LBC qui feront parfaitement l'affaire avec une meule corindon blanche ; j'ai moi même bossé comme ça pendant 3 ans avant d'investir dans un touret plus haut de gamme, et surtout dans la meule CBN qui va avec. Les guides d'affutages peuvent économiser quelques frustrations au début, mais ne sont absolument pas indispensables.

Pour les gouges... ça a été discuté plein de fois sur ce site. Les qualités d'acier sont une chose, les formes aussi. Avec des outils anglais (hamlet, crown, sorby, henry taylor... puis bordet, auprès de mon arbre, maison du tournage, record qui font tous sous traiter chez sorby) tu es sur d'avoir une forme conforme aux techniques de tournage européennes. Tu peux effectivement économiser en achetant des outils sans manche chez bordet ou aurpès de mon arbre entre autres. Pour démarrer pas la peine d'aller chercher les crown pro-pm à 100€ la gouge, mais un entre deux avec les gammes grand public des marques citées restera très très bien ; et durera très longtemps.

par Charolais il y a 1 mois
cocoM

Pour des boites à bijoux, les UVs sont peut être moins problématiques que pour d'autres usages ?
Perso pour la finition la plus neutre possible, je trouve que le vernis gomme laque avec une gomme laque astra donne le meilleur résultat ; et sur de petits objets dans ce style c'est plutôt pas mal pour se faire la main niveau vernis au tampon.
Il est possible de dépolir ton vernis pour un effet satiné plutôt que brillant... et si ça ne te plais pas c'est relativement facile de décaper pour changer de finition.

La gomme laque existe en plusieurs nuances suivant le niveau de "raffinage" : astra, blonde, lemon... la gomme laque lemon donne cette fameuse teinte orangée, mais la astra pas du tout.

cocoM

Comme tout le monde, difficile à dire sans voir l'action en vrai.

Je te conseillerais quand même de commencer le tournage en bois de travers (parce que là tu n'est pas en bois de fil, c'est à dire avec le fil du bois parallèle au banc du tour) avec un bois homogène et relativement tendre (hêtre, érable, merisier, noyer, frêne, charme... les choix ne manquent pas). Démarrer sur un bois tortueux comme ici c'est comme si tu apprenais à conduire sur un chemin de terre avant même de savoir faire un tour de parking.
Le tournage en bois de fil entre pointes et le tournage en l'air en bois de travers, c'est le même outil mais la comparaison s'arrête quasiment là. Les gestuelles, l'affutage, le sens de travail sont différents.

cocoM

Un petit peu de précision sur le vocabulaire : le "séchage" d'une huile ce n'est pas une évaporation (comme ce serait le cas avec de l'eau ou de l'alcool) mais une polymérisation. Ton huile est composée d'acides gras dont certains sont insaturés ; et qui vont de ce fait se lier entre eux en présence d'oxygène et ainsi former un film continu assimilable à un plastique naturel.

Pour siccater (oui je viens d'inventer un nouveau verbe transitif, on devrait parler de réticulation mais bon...) ; ton huile va avoir besoin
-d'oxygène
-d'un contact entre ses acides gras insaturés (s'ils ne se touchent pas ils ne réagissent pas) et donc d'un film continu
-de temps.
La durée indicative pour la réticulation d'une huile ne tiens pas compte de plusieurs éléments : la température, l'humidité, la quantité d'oxygène, la présence d'éléments chimiques favorisant la réaction (ceux qu'on trouve dans les siccatifs : manganèse, cobalt, plomb...) ; si tu fais sécher ton huile dans un environnement froid, humide et mal ventilé (typiquement : dans une caisse en plastique dans laquelle entreposer un stock avant de le livrer aux clients) même après 3 semaines ton huile n'aura pas séché. Certains bois (par exemple certains résineux) vont naturellement contenir des éléments chimiques qui vont favoriser ou ralentir la polymérisation.

Dans le cas du bois, la circulation d'oxygène se fait en surface, mais assez peu en profondeur, et d'autant moins que le bois est dense et à grain serré (ça sèche mieux en profondeur sur du chêne que sur du poirier ou du houx) ; et si un film a polymérisé en surface, plus d'échange d'oxygène avec ce qui est dessous et donc plus de polymérisation. Et par là dessus, ton bois est poreux, ce qui fait que ton huile va migrer vers le coeur d'autant plus vite que ton bois est sec et que ton huile est fluide.
Et pour couronner le tout, la siccativité reste quoi qu'il arrive partielle : une proportion des acides gras variable d'une bouteille à une autre sont saturés, ils vont donc rester fluides.

Avec ta méthode actuelle, tu assures la saturation du bois, mais en passant essuyer le surplus 24h après, tu supprimes le film continu en surface ; par la suite les changements de température/humidité/pression vont faire migrer une partie de l'huile contenue dans ton bois vers la surface, et là soit l'huile est en contact avec l'oxygène et va réticuler, soit elle est en contact avec une surface poreuse et elle va migrer dans cette surface (d'où les étiquettes grasses).
Les huiles "food safe" chesnuts ou autre ne précisent pas leurs compositions (ce qui est embêtant pour de l'alimentaire) ; mais semblent plutôt être composées d'huiles minérales (huile de paraffine ???) et quand on lit leurs recommandations d'applications elles semblent avoir un rôle de saturateur plus qu'autre chose (elles ne sèchent jamais, mais en occupant la place elles empêchent l'eau de rentrer).

Pour remédier à ta problématique, je suggérerais d'améliorer ton application d'huile de lin en saturation : t'assurer d'avoir un bois bien sec ; faire une application à chaud de l'huile pour la rendre plus fluide et obtenir une meilleur migration en profondeur dans le bois ; essuyer le surplus plus rapidement (2-3h) ; assurer un environnement de réticulation correct par la suite (assurer la meilleure circulation d'air possible, température entre 15-25°C, humidité de l'air inférieure à 60%). Par là dessus ; il est intéressant (mais pas indispensable) de créer un "film" protecteur : soit une deuxième application d'huile ; soit une cire.

Si cette modification ne rentre pas dans ta grille tarifaire, ne pas chercher un produit miracle qui va tout solutionner, mais plutôt être honnête avec les clients sur les propriétés de ta finition actuelle. La finition est toujours un compromis entre des produits plus ou moins nocifs, une esthétique particulière, une durabilité face aux conditions d'utilisation, une temps et une difficulté d'application, et un prix. Etre clair avec soi même et avec les clients sur les raisons qui t'ont amené à placer la barre du compromis à tel endroit est plus important que d'avoir la finition parfaite.

cocoM

Ce n'est pas si simple :

pour qu'un collage soit bien fait, il faut deux conditions : deux pièces bien jointives (parfaitement plates) et une pression uniforme. Dans le cas d'un contreplaqué, il faut en plus que les tensions soit équilibrées entre les deux faces ; donc dans ton cas plutôt coller deux épaisseurs de 13 ou 15mm, une de chaque côté de ton CP.

La planéité dépend de la qualité du CP et des plaques rapportées de chaque côté, mais ça doit être jouable.
Par contre pour ce qui est de serrer... il va te falloir une bonne armée de serre joints ; des martyrs pour répartir la force de serrage, et quinze bras pour manipuler tous ces éléments lourds dans un temps limité par la vitesse de prise de la colle.

Une alternative serait de coller à la néoprène ; auquel cas il faudrait encoller une face de ton CP et une plaque ; une fois la colle sèche placer des tasseaux entre les deux plaques pour venir les positionner correctement puis les retirer délicatement pour effectuer le collage sans décalage ; après ça placer un gros tas de trucs lourds un peu partout. Après 30min sous poids ; tu fais la même chose pour l'autre côté.

Si l'objectif d'avoir plus d'épaisseur est juste de gagner du poids (et pas d'usiner la tranche pour intégrer une presse ou autre élément technique) , tu peux rester sur ta solution du plan de travail en hêtre, et le "coller" avec des plots de colle au pistolet (sicka ou autre marque) qui laisseront une micro lame d'air entre les deux plaques et dont la souplesse limitera les déformations du CP. Par contre avec cette solution il faudra que ton plateau soit fixé sur le piétement par des boulons traversants pour assurer une fixation mécanique du hêtre.

cocoM

La bande résiliente sert à atténuer les bruits de choc (pas forcément utile dans ce cas puisque pièce ouverte les bruits de choc vont se diffuser de toute façon) ; mais aussi à limiter les grincements si les lames bougent avec le temps. Pour cet objectif là ; la bande résiliente reste intéressante. Et puis vu le faible prix de la bande résiliente et le peu de temps que ça prend à poser en comparaison avec l'ensemble du projet, je ne vois pas pourquoi s'en passer.

Concernant le pré trou, je pense qu'il y a confusion. Tu peux faire un pré trou dans ta latte plus large que la tête de vis, mais le bastaing en dessous doit avoir un pré trou plus petit que ta vis sinon ça ne tiens pas. Si tu as une vis à tête conique ; ça ne laissera pas de liberté de mouvement au bois ; pour ça il faudrait une vis à tête plate qui dépassera du sol fini et ne sera pas des plus agréables à l'usage. En revanche faire un pré trou plus gros que ton diamètre de vis permet que lorsque tu serre ta vis, la latte de plancher soit fortement plaquée au sol. Tu peux t'affranchir de cette étape en achetant des vis techniques prévues pour (vis à terrasse ou à parquet) mais je trouve que le résultat reste meilleur avec un pré perçage.

cocoM

Un premier point :
le lamellé collé est autant du bois massif qu'une table monastère... les deux sont constitués de lames de bois assemblées pour limiter la largeur d'une seule pièce et ainsi limiter les mouvements du bois. Les différences ? le lamellé collé moderne est un produit industriel, dont les caractéristiques sont pensées pour être robotisé ; la table monastère a été fabriquée par un artisan qui a choisi son bois soigneusement .

Par rapport à ton projet : une vraie table monastère, elle est constituée de lames de bois prises en rainures/languettes dans un cadre sur le pourtour. Si tu coupes ce cadre, ton plateau ne sera plus un plateau mais un puzzle dont tu viens de découper une pièce centrale. Il serait possible de faire un plan de travail en conservant le principe de la table monastère : cadre à dimension du plan de travail et lames en rainures languettes ; mais c'est une fabrication sur mesure, pas un bricolage à la portée de tous. De plus il faudra accepter de petits interstices entre les lattes, et fixer uniquement le cadre, surtout pas les lattes qui elles doivent rester libres de bouger.

Dans ma tête, si elle est stable après des décennies de fabrication, elle ne bougera plus beaucoup.

Est ce un bon raisonnement ou suis je dans le faux ?

le raisonnement n'est pas mauvais, mais il lui manque la donnée de l'environnement : si elle est stable depuis des décennies dans un environnement stable, elle ne bougera plus dans cet environnement. Mais en la déplaçant, tout peut arriver.

cocoM

Mouais... pas convaincu par la bestiole.
-il parle de transition duramen/aubier nette typique du frêne... je vois pas de quoi il veut parler. Le frêne a plutôt un aubier indistinct.
-les gerces radiale profondes... c'est loin d'être un critère de différenciation du frêne, ça parle plutôt du séchage que de l'essence.
-il confond les ondes d'usinage du tournage avec un effet ondé (qui lui même ne serait pas spécifique au frêne,mais je lui laisse le bénéfice du doute là dessus parce que c'est quand même plus courant)
-il n'a rien dit du bois de printemps plus foncé que le bois d'été (en même temps, sur du frêne c'est l'inverse, il aurait été bien embêté de le dire).

Bref, il dit pas grand chose de pertinent, un médium de Barbès aurait pu avoir une réponse tout aussi convaincante.