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1 422 commentaires
Fof
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benjams titimaster

Dès lors que la géométrie de l'outil le permet, je dégrossis les affûtages systématiquement au touret, que ce soit outil machine ou manuel. Et je n'ai jamais dit que je n'affûtais qu'avec ça, le fini est fait à la pierre sous forme de biseau secondaire ou contre biseau. C'est rapide et efficace. Le touret, c'est uniquement un outil de dégrossi, pour gagner du temps (sauf si on monte des meules extrêmement fines, mais dans mon cas, c'est pas son usage)

Fof

Plus le dégré est élevé, plus le dérouillage est rapide. Mais faut éviter de laisser l'outil 3 semaines dedans, après la rouille, ça attaque l'acier en lui même. 1 journée est souvent suffisante.

Fof
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Celui là, je l'ai payé 7€, et c'est une foudre. Ne pas oublier les rabots en bois, souvent vendus une misère totale, avec des fers qui dament le pion aux Lie Nielsen ou autres Hock actuels. Et si le corps du rabot est malade, c'est un bon exercice que d'en refaire un.

Fof

Va vraiment falloir que je la fasse, cette caisse à outils complète pour moins de 200 euros 😃

Fof

Mais clairement si budget serré, c'est occasion et restauration. Et ce ne sera pas de moins bons outils, très loin de là. Pour certains outils assez spécifiques, faut être patient.

Fof

C'est assez cher, on trouve ce genre de lot pour 3, voire 4 fois moins. Et ce sont majoritairement des rabots à moulures, ce n'est pas ce qu'il a à acheter en premier.

Fof

Ces rabots là, ce sont des daubes, quasi inutilisables. les fers sont de mauvaise qualité.

Fof

Voilà, déjà avec ça, on fait des choses 😉

Fof
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Ces deux annonces là, suivant la localisation des annonces plus haut, sont très intéressantes. Il y a de la restauration à prévoir, une remise en service, mais tout à l'air de qualité, avec une varlope en prime, et un rabot rainure/languettes. Il y a déjà de quoi s'amuser avec ça.
leboncoin.fr/b.../1792985216.htm
leboncoin.fr/o...1758082079.htm/

Fof
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Ils ont l'air propres. Attention, la varlope, le fer est monté à l'envers 😛 Tu peux aller potasser les pas à pas de dneis, il a commis quelques études et restaurations de ces chers outils en bois.
lairdubois.fr/...dneis/pas-a-pas

Fof

Les fers carbures sont même beaucoup plus susceptibles aux cassures. Et ça coupe moins bien que les aciers classiques, mais avec un tranchant plus durable. Ca n'a vraiment de l'intérêt que pour ceux qui travaillent exclusivement des bois très désaffûtants à mon avis.

Fof
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L'aspect est intéressant, mais malheureusement dans l'état, c'est pas solide du tout. A la moindre contrainte, le collage bois de bout/bois de fil va casser, et il n'y aura plus qu'une partie de la languette qui va tenir. Il faudrait rajouter un élément de liaison sur l'arasement, en faux tenon en forme de languette par exemple.
Et niveau execution, c'est pas très commode à réaliser. Exit la scie à ruban, pour un ouvrage de dimension "meuble", le col de cygne ne sera pas assez grand, il faudrait faire ça à la scie à chantourner.

par Fof il y a 3 ans
Fof
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Merci ! Ah oui je huile directement. Sauf cas extrêmement particulier où les solvants dans l'huile sont aussi diluants de la teinte, mais en cas d'huiles naturelles sans adjuvants, pas de soucis. Teinte et huile, il faut juste faire attention aux modifications de couleurs, les huiles ne sont pas translucides, mais colorées, ça modifie la couleur de la teinte appliquée, il faut faire des essais.

Fof

L'huile peut servir de fondur, mais faut vraiment attendre qu'elle soit parfaitement réticulée. Tu as les "huiles" types danoises, qui tirent plus vite (mais en fait, c'est plus du vernis à appliquer au chiffon qu'un vraie huile).
Si tu utilises du vernis à l'eau, il faut mieux utiliser une teinte à l'alcool.

Fof
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OPinacle Bein non justement, il ne faut pas que ta couche suivante ait des solvants qui soient diluants de la première. Après attention, il y a des produits qui sont incompatibles. Un fondur glycéro sur un placage collé à la néoprène, il va carrément se décoller.

Fof
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Le premier lambris, c'est vraiment de l'excellence, et très technique... Et il a l'air de très très bien vieillir. Le deuxième est pas en reste non plus.

par OPinacle il y a 3 ans
Fof
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On y prend vite goût au moulures contrastées n'est-ce pas ? 😉 Elles sont chouettes tes façades, le chêne est bien choisi et agencé. D'ailleurs, ils sont dans un rainure ces panneaux chêne ?

Fof
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Oui, enfin, on ne compare pas du format voliges (souvent coeur purgé) avec des plots entiers 😉 Les planches, c'est justement scié de telle façon pour que ça fende le moins possible. Et le peuplier a l'avantage de sécher extrêmement vite, avec assez peu de variations dimensionnelles, comparé à d'autres feuillus.

Fof

"voliges non délignées", autrement dit c'est pas de la volige, mais du plot.

Fof
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Il y a certes la mode du Roubo, mais il faut avouer qu'avec celui ci, dans son plus simple appareil, massif, peu profond, long, avec un valet et une presse frontale, tu fais à peu près tous les ouvrages de menuiserie. Quand on peux tourner autour ceci dit, placé contre un mur, on zappe plein de possibilités de serrage, de positions de travail, et de pose de grands ouvrages. Et c'est aussi un intérêt de le faire peu profond. A l'usage, je reviendrai pas aux établis qui font plus de 60cm de profond, c'est plus gênant qu'autre chose.

Fof

Mon premier établi est fait en épicéa de charpente, il est encore debout, et tient toujours la route. Attention seulement aux gravillons/sable dans le bois... Faut bien bien les brosser avant de les travailler.

Fof
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dneis Ah si ça vaut toujours le coup. Il juste du temps à y passer, planer le plateau (s'il n'y a pas de clous dedans c'est bien) et souvent contreventer le piétement. Un plateau seul, avec 4 pieds, c'est pas suffisant pour supporter les coups de rabots, il faut à minima des traverses basses (ou un grand CP vissé sur les deux pieds arrière, mais ça contrevente pas le devant, là ou on rabote, et la structure à tendance à se tordre)

Fof
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dneis

Le jour au j'aurai de la place, je pense que je tâcherai d'en récupérer un, avec une âme 😉, car je n'aurai pas la patience de partir de zéro et je n'ai pas la volonté de faire un truc qui brille de mille feux

Tu sais, même quand tu le fais toi même et que tu bosses dessus à la main (en faisant en sorte que ça reste pas une pub pour Benchcrafted et Lie-Nielsen 😛 ), et que tu le considères pas comme un meuble, mais réellement comme une surface de travail et de bûchage, t'inquiète que l'âme, il la prend vite fait. Le dernier que j'ai fait, faut déjà voir les coups de scie, de bédane, de ciseau, de marteau, de pointeau, les teintes qu'il a pris sur la trombine. On dirait déjà que le plateau à 40 ans 😃 Je le ménage pas non plus, un établi c'est pas fait pour y faire attention outre mesure, tant qu'il remplit son office. Ce que je ménage, c'est ce que je réalise dessus.

Fof
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Guilh63 Clairement, le plus important, c'est la zone de devant, au niveau des greppes et de la griffe, là où on rabote. Un établi qui fait ressort sur les coups de rabot, de mon côté c'est pas compliqué, soit je le renforce soit c'est au feu. Ca ne doit vraiment pas broncher une seule seconde sous un coup de rabot, et ça ne paraît pas, mais ça engendre des contraintes violentes. Et au moins un gros pied à un endroit pour mortaiser, ça fait plaisir aussi.
Legaulois Je reviens sur le Benchrafted, pas besoin de claquer 300 euros dans une vis de presse, c'est vraiment du plaisir, une d'occase ou une de fonderie des pays de l'est (York m'entends tu...) à 30 euros avec un blocage bas, ça fait le même boulot, et sans rougir. En fait, c'est comme un rabot en bois d'occase contre un Lie-Nielsen, les deux font le même boulot. C'est d'abord la personne devant l'établi qui fait la différence, avant les outils.

Fof
Je suis d'accord

Idem, je suis pour dire certain que c'est du noyer.

Fof

Typiquement le genre de gouge qu'il faut (celle en bas de page) :
fine-tools.com...hohlbeitel.html
Et avec le biseau d'affûtage en bas, c'est important. Pour que la gouge ait tendance à ressortir de la pièce dès qu'on la plante, pour faire des creusage en arc. Si le biseau est en haut, comme la plupart des outils de sculpture, elle va vouloir rentrer de plus en plus dans la pièce de bois.

Fof

Effectivement, amorcer les coupes est plus simple en guidant la lame avec son pouce, mais on peut faire en sorte de ne rien s'abîmer, il faut mettre le doigt, pulpe ou ongle un peu au dessus des dents.

par Fof il y a 3 ans
Fof

Merci, ça c'est du plus, avant tout, il est parfaitement fonctionnel et confortable 😃

Fof

Elle est pleine, mais il y a déjà des rabots rangés par dessus la corniche !

Fof

Voilà la cambrure des deux fers, c'est fait à l'oeil au touret.

Fof

Oui, très confortable à l'usage !
Oui c'est collé à plat joint, avec surfaces soigneusement replanis. J'utilise de la titebond original.

Fof

C'est du palissandre !

Fof

Beau travail ! Et il y a l'air d'avoir des lectures bien saines dedans 🙂

par Fof il y a 3 ans
Fof

Haha oui c'est un bon petit modèle de rabot, mais, tout de même moins performant qu'un couple fer+contrefer.

Fof

Le cytise, c'est l'arbuste (jusqu'à 40 cm de diamètre je dirai, c'est très rares dans ces diamètres, mais j'en ai déjà vu) qui donne de jolie fleurs jaunes. fr.wikipedia.org/wiki/Cytise
On l'appelle faux-ébènier, du fait de sa couleur foncée, mais finalement, en termes de grain, de dureté, on se rapproche plus des palissandres.

Fof

Ah oui c'est franchement dur comme bois, il prend vraiment un excellent poli. C'est pas anodin qu'on l'ait surnommé le "faux-ébènier" !
Oui, le fait d'être à rase le coeur pourrait être une source à problème. Ceci dit, on avait affaire ici à une pièce qui a séché en bûche, et de longues années, j'ai jonglé entre les fentes pour extraire une pièce saine. Il n'y aura donc à priori plus de problèmes, toutes les tensions principales s'étant libérées gentiment au fil des années. Mais, on n'est jamais à l'abri !

Fof

Histoire d'en avoir un 😛 Et puis il m'en fallait un pour illustrer des propos. Mais globalement, je trouve ce type de construction plus efficace qu'un angle faible. Le principe est le même, mais ici, on peut avoir un angle de biseau normal dans les 25°-30°, donc une meilleure pénétration dans la matière, un meilleur "mordant" lors des petites passes de finition.

Fof
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En effet sur le biseau, je n'affûte que les quelques mm qui travaillent. Idem sur la planche, en repoussant la planche sur enclume (quand c'est possible). Je ne passe donc que très peu de temps pour affûter : économie de temps et de pierre. Le biseau est fait au touret à 25°, le biseau secondaire d'un peu plus.
Dans la théorie, la lumière de l'épaisseur du copeau, c'est valable pour supprimer les arrachements. Cependant, je le redis, c'est source à problème, dès que le copeau est un brin plus épais ou dès qu'il y a un micro arrachement présentant donc une bavure sur le copeau, ça coince, ça bourre et c'est susceptible de faire bouger le fer, ou de rayer la surface à replanir. Avec un contrefer, bien réglé (et avec le bon biseau), on peut se passer allègrement de l'intervention de la lumière, et c'est tout de même moins problématique à l'usage, à beaucoup d'égards.
Je te rejoins sur les différents rabots, et il est plus commode d'avoir plusieurs formats similaires, réglés différemment ou avec des cambrures de fer différentes, suivant ce que l'on a à travailler. Rien que les rabots à replanir, j'en ai 5, tous réglés différement pour différents bois et différents formats à travailler...

Fof
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De toutes manières, quelque soit l'angle de dépouille ou d'attaque, un biseau à 40° rentrera moins bien dans la matière qu'un biseau à 25° à force d'application égale.
Et oui, dans une configuration à angle faible, il faut appuyer beaucoup plus sur le rabot dès lors que l'on a perdu le mordant en sortie de pierre, pour compenser le "pliage du fer". Sur un fort angle d'attaque, le fer aura tendance à se plier, mais dans l'autre sens et avec beaucoup de soutien sur sa planche (hors biseau), il continuera donc de prendre de la matière.
Pour l'affûtage, ça tient bien, il faut juste choisir un bon acier, adapté pour ça, c'est à dire avec une excellente résilience. Pas trempé trop dur, et avec un bon revenu. Et on a beau dire, les fers forgés main, ou à mise rapportée par forge, ça augmente la résilience des aciers (c'est d'ailleurs pourquoi les damas ont une telle réputation, d'une c'est feuilleté, de deux, c'est forgé et retourné plusieurs dizaines/centaines de fois), beaucoup plus qu'un vulgaire laminage et direct passé en trempe. Du coup pour cette config, je conseille pas les aciers japonais, trempé très durs, donc cassant, finalement assez peu adapté pour nos feuillus et pour de fort angles d'attaques. Il suffit de regarder les kanas, la majorité ont des angles d'attaques assez faibles.

Fof
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benjams

Tout dépend ce que tu appelle force de coupe et pénétration

Bein pour le coup, rien de sorcier, un biseau à 40°, faut plus de force pour le faire rentrer dans la matière qu'un biseau à 25°. Quand tu bosses à la pogne, c'est appréciable, quand t'as un moteur de 10ch derrière c'est moins problématique, mais sur un rabot à main, c'est pas la même histoire.

Pour ce qui est de la mise rapporté, cette ca absorbe un peu les chocs, mais au niveau de l'arrête t'es dans la partie dure donc

Ce n'est pas sur ce point de vue que je disais que les fers forgés était meilleurs. Le fait de forger l'acier, ça agence mieux les grains de l'acier, en plus de rajouter du carbone dans l'acier. En sorti de laminoir, c'est grossier, et c'est pas la trempe seule qui ramène tout le monde dans le rang. C'est vraiment le forgeage qui affine la structure des aciers, en plus de la trempe.

Par contre j'ai l'impression que les fers anciens sont beaucoup moins durs que les fers au chrome modernes, et au final j'ai presque l'impression que les anciens fers tiennent mieux l'affutage (ce qui je sais est un poil faux, disons que la qualité de l'affutage baisse rapidement avec un fer dur jusqu'à a un palier ou il reste autant affûté pendant une longue durée)

Je le dis souvent, j'ai pas trouvé mieux en compromis tenue de coupe/qualité de coupe/facilité d'affûtage que les aciers fin 19ème/première moitié 20ème siècle (notamment Coulaux/Mutzig Framont/Sorby/Marples). Les aciers trempés à l'azote liquide, les traitements thermiques chiadés etc... bein c'est bien pour les outils de machines, mais ça tient pas la route sur les outils à main. Comme tu dis, le tranchant parfait, tu le perds très rapidement (jusqu'au palier tranchant moyen mais durable)...

Le Damas, c'est à voir, mais je me dis que l'un dans l'autre rajouter du mou pour mettre du très dur à la place du dur, c'est en quelque sorte une opération blanche

Tout dépend ce que tu cherches à faire. Les premiers damas historiques (indiens), c'était pas pour faire joli, et ce n'était pas des "sandwichs" de différents aciers, c'était le minerai de base qui contenaient différents minéraux autres que le fer (vanadium, molybdène, chrome etc). Si tu fais un sandwich de 100CR6 avec un XC130, ce sera pas très flatteur à la révélation, mais ce sera performant (enfin si les deux se soudent bien et ont une température de trempe relativement similaire)

mais de nos jours, 80% des aciers arrivent sous forme de produits laminés, plus personne n'utilise de lingot qui sort du creuset. En plus que c'est un matériau cher à produire.

En effet, mais rien t'empêches d'acheter ton acier en barres, et de forger ensuite. C'est vraiment l'action de forger qui apporte les caractéristiques les plus recherchés sur les aciers à outils (et les armes...)

Sinon en quoi les bois indigènes au Japon sont différents de nos feuillus, ils sont moins dur ?

Pour la grande majorité, oui. Ils ont aussi des bois "nobles", très durs, mais leur utilisation est plus marginale, surtout dans le très haut de gamme.