Hello,
Je débute dans la menuiserie amateur et je galère un peu à raboter.
J'ai une demi varlope Faithfull. Re-aiguiser double biseau. Je rabote dans le sens du fil, légèrement en diagonale. Je fais sortir petit à petit ma lame.
Et je galère... Notamment sur du chêne.
Quand je rabote, sois je me retrouve à raboter de la poussières ou des micro bout de copeaux. Soit mon coup de rabot fait une tranché dans le bois et laisse de belle marque sur les cotés de la lame. Soit je bloque directement dans le bois sans plus pouvoir avancer, et pareil une grosse marque...
Bon j'exagère un peu, j'ai réussi a faire quelques beau copeaux, mais ce n'est pas la norme. Sur du frêne je n'ai aucun soucis par exemple.
Je sèche un peu et je suis assez décourager. J'ai perdu des heures et des heures pour un résultat pas terrible. Et j'ai beaucoup de mal à récupérer les traces au grain 80.
2 réponses
As-tu d'autres rabots? (même des "vieilleries" en bois) Il y a plusieurs petits problèmes qui s'enchainent:
- c'est une perte de temps et d'énergie que de vouloir commencer par un rabotage fin. Il faut d'abord dégauchir, avec un riflard ou n'importe quel rabot à la lame bien cambrée, qui va enlever de la matière là où il faut, et laisser des traces.
- ensuite ta demi-varlope pourra entrer en action. Pour éviter les traces: casse légèrement les deux angles vifs de ta lame. Pour éviter la poussière: avance un peu plus la lame et lubrifie la semelle (parafine, cire, ce que tu veux). Pour éviter de "planter": avance progressivement la lame et surtout, surtout, assure-toi de l'affûter du mieux que tu peux. Le chêne n'est pas particulièrement dur à raboter.
- c'est inutile de vouloir passer du grain 80. Après tous tes efforts, il vaut mieux continuer encore avec un petit rabot à replanir. sylvainlefrancomtois a fait un pas à pas là dessus.
Courage, je suis passé par ces étapes et doutes! Le déclic, pour moi, a été de bien maîtriser le riflard... C'est comme l'affutage: pas la peine de passer une lame sur un cuir ou une pierre ultra-fine si tu ne l'as pas d'abord dégrossie avec une pierre à gros grains.
- s'assurer d'avoir un fer correctement affûté
- s'entraîner à régler la sortie du fer et à l'apprécier à l'aide d'une visée "rasante"
- persévérer, courage !
1/ Pour l'affutage, j'ai un guide d'angle et j'utilise une "vrai" pierre japonaise 250 et 1000. Alors je n'arrive pas à avoir un tranchant rasoir. J'hésite à acheter une pierre 3000 mais je me demande si cela est vraiment utile, à part pour pouvoir couper des feuilles de bottin ou couper des poils.
2/Pas d'autre rabot
C'est peut être une bonne idée le riflard, et un autre rabot a replanir. Par contre ne vaudrait t'il pas mieux que la demi-varlope fasse riflard pour dégrossire/dégauchir, et un plus petit rabot qui replanisse?
La paraffine j'y pensais, je l'ai rajouter à ma liste d'achat.
si ton fer mord l'ongle de ton pouce et ne glisse pas dessus, c'est suffisant, pas besoin de couper les poils en deux dans le sens de la longueur pour pouvoir raboter !
+1 Fais déjà avec tes pierres, ce doit être largement suffisant.
Attention quand tu démorfiles, c'est souvent comme ça qu'on ruine un afutage au début (en appuyant trop sur le cuir ou en soulevant la planche en la passant sur la pierre).
Pour ton n°5 Faithfull, oui, c'est sûrement une bonne idée de courber son fer et de l'utiliser somme les anglo-américains ("jack plane", bon à tout faire!) avant de passer un rabot plus court réglé plus finement. Si tu travailles à la main dans un appart, c'est que tu vas certainement commencer par des ouvrages de petite taille (boites etc). Ça ira bien. Quand tu t'attaques à plus lourd, en partant de plateaux bruts, c'est plus la même chanson!
Le réglage des petits rabots en bois pour la finition est un peu délicat au début, mais si tu es patient, ça se fait! De toute façon, une fois que tu réussiras tes affutages, plus rien ne t'arrêtera!
Quand tu as un réglage fin, il faut plusieurs passes avant d'avoir des beaux copeaux. Au début tu n'enlèves que le sommet des bosses.
Si tu le savais déjà, désolé d'enfoncer une porte ouverte.
Les marques laissées par la lame peuvent aussi venir du réglage du parallélisme entre la lame et la semelle.
Bon courage, on est tous passé par là.
Oui je le savais déjà, mais je passe de aucun copeaux, a des tranchés ou de la poussière.
Mais oui je pense que je vais essayer de travailler un peu plus mon parallélisme, il doit y avoir quelque chose de pas net quelque part :D
Quand j'aiguise mes fers de varlope et rabots j'arrondis très légèrement les deux angles, ça évite de mordre et de faire une marque, il faut sortir très peu de fer car tu va te péter les bras, si tu as beaucoup de matière à enlever c'est que tu n'as trop insisté avec le riflard
.
Il y a au moins 4 types lexicaux dans les dialectes gallo-romans pour la notion "aiguiser": affiler, aiguiser, (ré)moudre et affûter. (voir ici, carte 16). Je suppose que sylvainlefrancomtois fait référence à un usage propre au sociolecte des menuisiers par rapport à celui des bouchers...
Guilh63 +1 fait référence à un usage propre au sociolecte des menuisiers par rapport à celui des bouchers...
"affûter = aiguiser un outil" on tourne en rond! c'est juste une question d'usage. L'usage courant en menuiserie, c'est le mot "affuter". Rien ne t'empêche de dire autre chose ;) !
Guilh63 disons que la menuiserie est un art, donc on garde le jargon qui lui est appliqué, histoire de préserver les racines nobles de nos métiers, c'est un devoir (compagnonnage) !
si tu veux aiguiser (qui fera rire tout pro du bois) au lieu d' affûter tes fers de rabot ,libre a toi .
j'ai l'impression que cela varie au cours du temps
dneis Rapidement, le type "aiguiser" est attesté dès la chanson de Roland, le type "affûter" dans le même sens est attesté depuis le 17e. de manière générale, l'histoire du lexique français a connu un fort courant de spécialisation à l'époque classique: précisément quand se sont formalisés les "arts mécaniques". Dans les traités 18e, tu trouveras une attention spéciale à la terminologie, celle que perpétue justement sylvainlefrancomtois . Auparavant, tu trouveras beaucoup plus de variation; idem dans les usages non professionnels du bois. Les personnes interrogées (vers 1910) pour établir la carte citée plus haut ne sont pas des menuisiers et donnent le mot général pour "rendre une lame tranchante" dans leur coin.
Licence
Cela viens de l’affûtage et du réglage non maîtrisé ! ainsi que la connaissance des vices et défauts des essences !
C'est un apprentissage qui prend du temps sans un maître pour te coacher !
Faut pas te décourager tu vas apprendre de tes galères, et ce deviendra un mauvais souvenir !
ici youtube.com/wa...h?v=NvzINUQ-vEM
J'ai eu le même problème la dernière fois.
Mes rabots faisaient ça car j'ai complétement foiré mon affûtage.
C'était dû en partie à l'inexpérience et en partie à cause de la pierre qui était creusée.
Vérifie que ta pierre est bien plane et ne pas hésiter à la rectifier.
C'est rageant et difficile au début mais ça va venir. Courage