
Oui, plus le contact est prolongé, plus la coloration noire pénètre en profondeur. Je l'ai constaté par exemple sur un morceau d'amarante qui servait à l'emballage à l'aide d'un cerclage métallique (ruban). Au contact du cerclage, le bois était noir sur bien 1cm de profondeur. Cela dit, je connais pas le temps de contact dans ce cas précis.

Il a aussi écrit sur le sujet:
Hamant, O. (2023). Antidote au culte de la performance La robustesse du vivant. Tracts (N°50) - Antidote au culte de la performance : La robustesse du vivant (p. 1-63). Gallimard. shs.cairn.info...-page-1?lang=fr
Seulement faut être abonné pour y accéder. Pour ceux que ça intéresse, j'ai la chose en pdf.

Pour ce qui est de la couleur voici ce qu'on peut lire sur hobbithouseinc...purpleheart.htm
The best description I've seen of the brown/purple colors in purpleheart. This is from Eric, a moderator on The WoodTalk Forum:
Yeah purpleheart is weird stuff...I've seen it go both ways. We have some incredibly purple - like clownishly purple - boards come into the yard sometimes, and after a couple months some of them will begin to turn brown and others will stay purple. I've sent a totally brown piece through the planer and it's come out purple...and I've sent a very purple piece through and it's come out brown. I can't figure it out.
Like Eric, I can't figure it out either except to generically attribute it to the fact that there are quite a number of species that share the common name purpleheart, and there are varied growing conditions.
Conclusion: c'est variable !

Je crois que c'est bien résumé. Le rabot n'a pas de poignée et par taille croissante on a: rabot, riflard, varlope.
Le texte ci dessous est tiré de Bailleul et Heurtematte, déjà cité en haut de l'article.

Merci ebenober !
C'est une bonne idée de faire le lien avec les rabots japonais, seulement à part en photo je n'en ai jamais vu et encore moins utilisé. Donc je ne pense pas être le plus qualifié pour en parler.
Dans un premier temps, je vais essayer de terminer ce pas à pas tel que je l'envisage !! Mais promis, je mettrai un mot rapide sur les rabots jap.

Je suis dessus en ce moment !
A vrai dire, je compte simplement présenter la méthode que j'utilise (pierre diamantée, commencer par avoir une planche bien plane puis passer au biseau avec guide d'affûtage, descendre en grain progressivement, finir avec un cuir pour éliminer le morfil). Je ne sais pas si cela fera un bel article, en tout cas je l'espère !!
J'ai prévu de mettre ça dans la section "Fer", juste après "contrefer".
En tout cas, si tu as des suggestions, n'hésite pas (avant ou après publication de l'affûtage).

Hello ebenober, la varlope a effectivement l'air en bon état.
Le fer Peugeot correspond aux logos figurant dans le catalogue no 751 postérieur à 1951 (impossible de trouver de date d'édition dessus). C'est un fer en acier au chrome, laminé je pense, de bonne qualité.
Toujours dans ce catalogue, pas de rabots montés en bois. Donc j'imagine que Peugeot n'en faisait plus. Il se peut donc que ce ne soit pas le fer original de la varlope. Il faudrait regarder attentivement au nez ou au talon du fut, c'est généralement là que l'on trouve les marques.
Décaper plutôt au racloir, cela préserve mieux que le papier abrasif.
Pour l'essence, c'est toujours difficile par photos interposées. Un bon indice est la densité du bois. Pour une varlope:
- je pèse le fût seul (masse M en kg);
- je calcule le volume approximatif V (longueur x largeur x hauteur, en prenant des mètres). Je me dis que le volume de la poignée compense le trou de la lumière
- je calcule la densité d=M/V (en kg/m3). Pour du cormier ou du chêne vert, j'ai eu des valeurs autour de 900 à 950 kg/m3. Charme et hêtre sont moins denses.
Ici il faudrait décaper un peu le bois car il fonce avec le temps et la saleté. Pas du chêne vert en tout cas.
C'est intéressant de voir que la semelle est rapportée, deux couches distinctes en plus. On dirait du noyer et une couche plus claire de frêne ou châtaigner. Probablement pas d'origine (deux réparations successives ?). Le noyer n'est en principe pas tellement utilisé pour les rabots.
La lumière sous la semelle est étroite, c'est bien.

La marque correspond au nom de l'artison, ce n'est pas la marque de la varlope.
Le rond en cuir permet de ne pas abîmer le fût en tapant à cet endroit avec un marteau/maillet. En tapant ici, on desserre le fer et on le fait remonter.

Je ne suis pas encore un expert du fer arrondi... Ça permet de dégrossir et aussi de ne pas laisser de marques en bordure de fer.
Oui, là il y a un gros problème de symétrie !! Mais ce problème n'a pas l'air de venir du fer qui lui à l'air symétrique.
Je regarderai du côté du fût. Il se peut qu'il se soit déformé, au point que la semelle n'est plus parallèle aux coté du rabot. Et donc la lumière serait toute déformée. Bon, ça reste une hypothèse, là ça fait beaucoup de déformation quand même !!
ps: dans restauration de rabot j'ai aussi pu constater que le fût n'était plus d'équerre (voir photo), mais ce n'était pas trop gênant pour le fer et j'ai laissé comme ça car je ne m'en sert pas pour recaler donc pas besoin d'une perpendicularité parfaite entre semelle et coté.

Oui, on dirait bien du cormier. C'est un bonheur à utiliser: avec ce poids là ça glisse tout seul. Dommage que la semelle ne soit pas en cormier aussi, là ça glisserait encore mieux ;). Mais bon, un peu de paraffine et ça va aller !

Fer et contrefer ne sont pas assortis. Le fer est troué pour recevoir une vis et le contrefer est simple (sans vis). Bon, ça marche très bien comme ça aussi.

Jean Galmot il est cool ce catalogue, voici le lien pour ceux que ça intéresse : outils montés Peugeot Frères 1938

Mm, dommage. Car c'est toujours embêtant de retailler la lumière pour avoir un bon alignement du fer avec la semelle (mieux vaut éviter d'avoir des joues trop fines ou bien pas d'épaisseur égale).
Et l'équerre elle dit quoi ??

J'ai du charme chez moi, je vais l'observer de près pour comparer avec tes photos. Car c'est une essence que je connais depuis peu...
En tout cas, beau décapage et les photos sont top ! Le changement de couleur est saisissant.

Hello ebenober . Non pour moi ce n'est pas du charme, les anneaux de croissance sont beaucoup trop circulaires, sur le charme il sont en général moins ronds que ça (ça fait même souvent des lobes). Et il manque des rayons ligneux, qui sont discrets plus discrets que sur le chêne ou le hêtre (car quasi de la même couleur que le reste du bois), mains bien présents quand même sur le charme. Enfin, le fil du charme reste en général bien droit, là il à l'air un poil torturé dans la longueur.

Merci ! ça réclame un peu de réflexion pour synthétiser tout cela et bien organiser le pas à pas, c'est pour cela qu'il n'avance pas vite !! ;)

Oui zeloko, j'avais vu mais j'hésitais entre documentation et technique...
Tu as donc tranché ;) !

Intéressant. Oui, l'essence principale des rabots anglo-saxons est le hêtre. On trouve aussi un peu de palissandre (rosewood, colonie Indienne oblige) et pas mal de buis.
J'ignorais pour le houx. J'avais vu de telles languettes en buis.
Illustration M. S. Bickford

héhé, ça marche Boris Beaulant , je ferai ça ou alors je mettrai les liens s'ils existent déjà.

Ma première réponse serait de dire que si ces bois ne sont pas traditionnellement employés, c'est qu'ils ne sont pas intéressants pour cet usage.
Orme: depuis le temps qu'on a cette essence dans nos contrée, si c'était bien pour les rabots on l'utiliserait. J'ai eu un guillaume en orme, artisanal. Je pense que l'orme résiste mal au frottement.
Merisier: pareil, très utilisé en menuiserie, beaux motifs et belle couleur (armoires, tables de nuit, lits). Ça me paraît un peu trop tendre pour une semelle de rabot.
Robinier: comme le robinier est arrivé en France vers 1600, je ne sais pas trop si c'était répandu et si ça a été testé par nos ancêtres. J'ai eu un rabot en robinier et il m'avait l'air de bien glisser. Pour la résistance à l'usure en revanche, je ne saurais dire.
De manière générale -dites moi si je me trompe- j'ai l'impression que les essences utilisées dans la confection des rabots sont des bois à porosité diffuse
-chêne vert, cormier, hêtre, charme, peuplier-
(par opposition à des bois à cernes poreux -orme, chêne, châtaignier-).
Condition nécessaire mais pas suffisante, il faut aussi une bonne dureté et un bon "glissement" ;) !

on trouve aussi pas mal de fruitier dans les catalogues anciens.
C'est la qualité avant cormier et après hêtre.
Voir ici:
toolemera.com/...eresCat1938.pdf
Fruitier veut dire pommier ou poirier je pense. Car difficile de distinguer les deux.

Merci.
Dans l'idéal, je ferais bien un article sur les bouvets et les outils à moulure, mais je suis en train d'apprendre à m'en servir et puis c'est bien du boulot à écrire ! Pour le guillaume et la varlope, peu de choses à dire, c'est proche du rabot.

Albert Kloster beau rabot, il faut que je me lance dans une fabrication aussi.
Je viens d'acheter une ancienne scie à guichet, cela va probablement m'aider et c'est peut être le coup de pouce qui me manquait.
Pour les fers, on en trouve encore neufs de stock, par petites annonces (j'ai un contact si vous voulez) ou bien chez des quincailliers qui ont du vieux stock. Je connais un quincaillier à Lyon qui vends encore des fers (Coulaux, Goldenberg et Peugeot).
Sinon, on peut toujours en récupérer sur des rabots dont le fût est trop abîmé... A la longue, je commence à avoir un petit stock de fers de récupération (pas trop piqués et encore assez longs).
En neuf, je ne saurais dire où en trouver.

Tarazhilt L'édition complète du Jamin est composée de deux tomes de texte et deux recueils de planches. Le texte fait référence aux planches, en principe (je ne l'ai pas, simplement feuillé chez un libraire).
L'illustration ci-dessous est l'édition suivante:
L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL DU MENUISIER
par Léon Jamin
A Dourdan, Emile Thézard & Fils, 1933.
Complet en 2 tomes (572 et 565 pages) et 200 planches contenues dans 2 portefeuilles in-folio à lacets

Dis donc, il a été raccourcit au niveau du nez le premier !!
C'est curieux, les marques Peugeot sur le fer et le contrefer n'ont pas l'air de la même époque...

Je mettrais le fût de la varlope dans un étau ou une presse d'établi, semelle vers le haut. Avec un ciseau bien affûté, descendre en enlevant un copeau en bois debout. S'entraîner avant avec le ciseau en bois debout à avoir un déplacement latéral (voir photo).
Sinon, avec une râpe fine ayant du mordant (l'azobé c'est très dur), de haut en bas, en faisant attention aux éclats en remontant.

Merci beaucoup.
J’arrive à bien régler mes rabots en bois et avec beaucoup beaucoup de difficultés les rabots modernes.
"Rabots modernes" = rabots métalliques ?
J'avoue préférer également le réglage des rabots en bois.
Ce serait intéressant de nous indiquer les différents types de rabots et leur utilisation.
Oulala, c'est un très vaste sujet.
Un livre traite le sujet de manière exhaustive, une mine d'information.
Les catalogues anciens sont un bon point de départ pour identifier les différents types de rabots. Je suis en train de traiter -progressivement- des différents rabots dans un second pas-à-pas:

Je me suis également posé la question.
Dans le livre
qui présente beaucoup de rabots artisanaux, on ne trouve pas de rabots en olivier. En revanche, quelques rabots en buis.
J'imagine que l'olivier n'est pas adapté, quand à la raison, je ne saurais dire. Trop fissible ? Usure de la semelle ?? Pourtant j'ai aussi l'impression que la glisse serait bonne.
On peut toutefois arguer qu'en France, le cormier et le chêne vert étaient bien plus courants et disponibles en grandes quantités pour les fabriques d'outils, avec des troncs beaucoup plus ronds (moins torturés) et donc plus faciles à exploiter.
Peut-être faudrait il chercher du côté de l'Espagne et de l'Italie...
PS: après cela reste un outil, ce n'est pas l'esthétique de l'essence du fût qui prime

- Tant que la planche est bien plane et polie, et que le biseau est affûté, on n'en demande pas plus au fer. L'arête tranchante est l'intersection de ces deux surfaces qui doivent être parfaite à proximité de l'arête tranchante, plus loin on s'en fiche;
- difficile de qualifier la longueur du biseau dont tu parles, ce qui compte est l'angle d'affûtage. La longueur du biseau dépend également de l'épaisseur du fer, que tu ne mentionnes pas. Oui, le biseau est aussi important que pour les ciseaux. Convexe c'est pas terrible...

Comme toi au début j'ai trouvé que ce n'était pas évident à prendre en main de manière confortable.
Et puis je crois que la main s'y fait, et on trouve une position "confortable".
Mon pouce vient se caler sous le fer. Pour les rabots de moins de 42mm, pas de souci, le fût est assez étroit. 44mm ça devient limite sans adoucir l'angle qui rentre dans le creux de la paume. J'en ai même de 48mm et 50mm, et ça va.
Arrondir l'angle qui appuie sur le creux de la paume améliore beaucoup les choses. J'ai également fait un creux pour le pouce sur un rabot de 44mm, et je le trouve très agréable à prendre en main.
Seuls les derniers rabots Goldenberg étaient arrondis au nez et au talon. Mais à vrai dire, j'ai vu peu de rabots très modifiés pour la prise en main (j'en ai vu entre mes mains plusieurs dizaines).
A contrario, je ne me suis pas fait aux rabots à corne. Premièrement parce que je suis gaucher et que la corne est asymétrique , deuxièmement, je n'aime pas le repos arrondi sous le fer dans le creux du pouce.
Convenances personnelles... !

Tiens c'est curieux, le rabot Goldenberg en chêne vert présente une orientation du fil différente de ce qui se fait ordinairement: la direction radiale de l'arbre est transversale au fût (horizontale) alors qu'habituellement on l'oriente verticalement... Je suis curieux d'en avoir une photo de la semelle.
Voir par exemple le rabot en chêne vert dans l'article ci dessus sur les essences

Merci, j'ai remplacé par le nouveau site
oliversparksmaker.com/
Pour les fabricants, je me suis cantonné aux rabots traditionnels en bois, monoxyles. J'ai pour l'instant exclu les rabot infill et les rabots de type Krenov, car la liste est longue

Je suis d'accord.
Je crois qu'on néglige souvent la librification des outils pour faciliter le travail.
Quand c'est la perçeuse qui entraîne la mèche, on s'en rend moins compte que quand c'est le vilebrequin actionné par l'artisan !!
C'est pareil pour le sciage. Un coup de parafine sur la lame limite le frottement de manière notable et épargne ainsi l'actionneur qui est la personne qui tient la scie

Oui, acier rapide (supérieur) [ARS] = high speed steel [HSS]
Le carbure de tungstène, c'est une céramique, c'est ce qui est utilisé notamment pour les pastilles en bout de mèches à béton, ou bien à l'extrémité des bâtons de randonnée. Ou bien ce sont les pastilles brasées sur la plupart de lames de scie circulaires actuelles.
Quelques ressources sur les aciers:
Pour l'affûtage des mèches, voir ici. Je viens d'y ajouter un lien vers le Lémonon sur l'affûtage. Petit lime fine et plate.

Artanux franchement, je ne pense pas que se soit si difficile de percer à la main un trou de 8mm.
Faut juste pas prendre une chignole, mais un vilebrequin. Et surtout bien choisir la course en fonction du travail à effectuer.

Moi je pense que la différence de prix est justifiée.
Elle correspond à mon avis à une géométrie de la mèche mieux travaillée.
C'est à assez subtil. Par exemple, l'extrémité de la mèche est -pour les bonnes mèches- d'un diamètre un poil plus important que pour le reste du coprs de la mèche, de sorte à limiter les frottement dans le trou ainsi percé.
Cela se voit sur cette photo par exemple
Pas certain que Milwakee soit un spécialiste de la mèche à bois...

Ce truc du trou en bout de fente, j'ai du mal à croire que cela serve à quelque chose.
J'ai l'impression que c'est une histoire de "diminution des contraintes en bout de fente" issue de la mécanique générale.
Mais là, de toute façon, la fente peut peut s'ouvrir puisque l'oeil du marteau ne va pas s'élargir... donc la fente ne cherche pas à s'ouvrir.
Mais peut être qu'il y a quelque chose que je loupe !

Buis, poirier, pommier, cormier. Un bois à grain fin, dur.
Regarder également du côté des bois utilisés pour les flutes en bois traditionnelles (à bec ou traversières, regarder ce qui se fait en amérique du sud -mais ce sera des essences de là bas).
Sinon, je verrais bien une embouchure en bois, montée sur un petit tube en métal, parce que tourner le tube me paraît quand même pas facile vu la finesse du truc.
Un seul Z à Albizia...
mmahieu est ce que tu peux corriger ?