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Ladislas

Restauration d'un buffet d'orgue du XVIIIème siècle


Il manquait sept ornements sur ce splendide instrument construit par le facteur d'orgue anglais Byfield, facilement reconstituables grâce au dessin quasiment symétrique du panneau - sauf la feuille centrale, lacunaire, dont il a fallu imaginer le dessin (quatre essais non concluants tout de même, avant d'obtenir un résultat satisfaisant...). La restauration a été pensée a contrario des doctrines actuelles: j'ai tenté de rendre aussi imperceptibles que possibles les restitutions des éléments disparus afin de conserver ses pleines expressivité et poésie au panneau, sans que l’œil soit attiré par mes interventions. Les sept éléments achevés ont été collés à la colle de poisson, ce qui rend mon travail facilement réversible.


Discussions

Ladislas a publié la création "Restauration d'un buffet d'orgue du XVIIIème siècle".
il y a 3 ans
Olivier Vernhettes

Splendide restauration, en effet on ne voit plus rien.
Tu devrais te présenter dans ton à-propos pour dire qui tu es et ce que tu fais.

glaude

je suis complétement d'accord avec Olivier Vernhettes tu fais un travail remarquable mais on ne sait pas qui tu es. C'est dommage pour la communauté.
en tous cas félicitations pour ces sculptures.

Ladislas
( Modifié )

Merci à vous Olivier et Glaude pour vos commentaires qui me font très plaisir! J'ai plein de casquettes différentes dans la vie - art et philosophie - et je me suis fait souvent jeter par mes pairs pour cette raison: défaut de lisibilité. Je préfère ne plus me présenter à cause de ça. Mais je suis drôlement content d'être parmi vous et de pouvoir échanger avec des gens qui aiment le travail du bois!

Kentaro
( Modifié )

Superbe restauration!

Ici, c'est plein de gens bizarres avec des parcours compliqués, multi casquettes et autres. Donc, si tu veux un peu nous parler de toi, surtout n'hésite pas! Bienvenu au club!

dependancesbois

Magnifique !!!!!
Je plussoie Kentaro , s'il y a bien un endroit où tu ne te feras pas jeter à cause de ton parcours c'est bien ici ! Au contraire c'est genial l'atypique ! Et puis le résultat des réalisations devraient juste faire taire les détracteurs !

Ladislas

D'accord, vous m'avez convaincu. J'y vais de ce pas.

Olivier Vernhettes

Et tu as bien fait 😁, ici pas de club élitiste de par la formation ou le milieu...que des passionnés complètement un peu barrés 😜
Faire ce que tu fais en autodidacte montre que tu as un vrai talent, mais en effet compte tenu de ton métier, attention aux mains, déjà en menuiserie les outils sont un vrai danger, alors pour un concertiste 🙏

dependancesbois

Beau parcours et chapeau pour la charpente en 2 mois !!!
Question technique : comment bloques-tu les petites pièces pendant la sculpture ?
Colle chaude sur du papier journal ?

Ladislas

dependancesbois, je colle à la colle blanche du papier journal sur un support et la pièce à sculpter de même sur le papier. Il suffit à la fin du travail d'introduire un ciseau à bois entre le support et la pièce, qui se détache très facilement. Un petit coup de ponçage et il n'y paraît plus!

Ladislas

Olivier Vernhettes merci pour ton commentaire: je me sens bien et à l'aise parmi vous grâce à votre gentillesse, c'est suffisamment rare pour mériter d'être mentionné! Les outils électriques me font une peur bleue. J'ai dû en acquérir quelques-uns mais je m'en sers le moins possible. La sculpture n'est pas très dangereuse si on respecte des protocoles élémentaires comme la règle du triangle, avec l'outil qui pointe toujours en dehors, et qu'on a des outils très bien affûtés. La chose à éviter absolument est de tenir d'une main une pièce que l'on travaille de l'autre... accident garanti!

dependancesbois

Ladislas Merci pour les précisions!

Niouniou

>> règle du triangle
Je n'ai jusqu'ici jamais entendu parler de cette règle, peux-tu développer un peu plus ? Ca a l'air bien intéressant....
Magnifique travail de sculpture !

Ladislas

Niouniou je te remercie pour ton gentil commentaire! Pour assurer une sécurité optimale il convient que les avant-bras forment avec le corps un triangle, et que l'outil retenu par une main et poussé par l'autre pointe toujours à l'extérieur de ce triangle. Si on respecte scrupuleusement cette règle il n'y a jamais d'accident.

Niouniou

Ladislas Merci pour ces détails très intéressants... qui tombent un peu sous le sens, une fois qu'on s'est blessé avec la mauvaise (enfin pas du tout) méthode...

Gliron

Effectivement, c'est évident - une fois qu'on le sait! Cela m'aurait évité de me blesser la main gauche si je l'avais lu il y a deux jours! Maintenant, je ne risque pas d'oublier...🤕

Ladislas

Gliron J'espère que tu ne t'es pas blessé trop sérieusement.

Gliron

Rien de grave, non: quelques strips pendant une semaine sur un doigt. Cela ne m'empêche pas de continuer mes projets en cours, c'est l'essentiel. Je me dis pour me consoler qu'il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se blessent pas... J'ai juste un peu de mal à rouler mes cigarettes, du coup! 😟

Vic66
( Modifié )

Sois le bienvenu!
Bravo pour la restauration et aussi pour le parcours !!!

Ladislas

Merci Vic66, pour ta gentillesse!

Elokaze
( Modifié )

Cela doit doubler le plaisir de jouer sur un instrument que l'on a restauré soi-même. Bravo !

Ladislas

Oui, c'est vrai, même si on occupé de tout à fait autre chose quand on est au clavier!

mofran
( Modifié )

ca a l'air d'un travail d'équilibriste la restauration, entre reprendre les défauts des restaurations antérieures et prendre le temps de s'approprier le style original, les heures doivent filer sur ce genre de projet
dommage qu'actuellement on ne voit pas de création de meubles incluant des éléments sculptés, avec la cnc, ca reviendra peut être de mode, par la mauvaise porte ok, mais si l'envie est la, le sculpteur retrouvera une place plus active, avec sa gouge entre le doigt de michel ange et la main de dieu, il primera toujours sur les 15000 tours minutes de la broche numérisée

Ladislas

Ça c'est sûr. Le problème de la cnc, c'est que ça ignore complètement toute notion de geste, et vient introduire une approche numérique et industrielle, donc totalement impersonnelle, dans un domaine où elle n'a rien à faire. Cela avait déjà commencé avec le mobilier bourgeois au XIXe siècle, avec les moyens dont ils disposaient à l'époque, et ça avait fini par stériliser complètement tout style et toute expressivité. Il faut revenir à la singularité de ce qui n'est pas reproductible, mais interprétable, et il vaut mieux un résultat imparfait qui se cherche que la perfection glacée des machines. Le grand crash industriel qui va probablement commencer tôt ou tard vu le contexte, malgré toute la misère qu'il va engendrer, va sans doute nous y aider.

glaude

Ladislas
avec de tels propos tu as réussi ton examen d'entrée, à mes yeux

Ladislas

😃 !

Folgansky

La machine a-t-elle réellement menacée un jour les réalisations d'arts?

Question candide peut-être mais j'espère en apprendre et déconstruire des suppositions.
Je pense notamment que les machines outils n'ont fait que faire baisser les prix du mobilier pour la classe moyenne.

Ladislas

Bonsoir Folgansky! Ta question n'est pas candide mais très intéressante au contraire. Oui, la machine a non seulement menacé les réalisations d'art, mais les a presque conduits à la disparition, en raison, selon moi, du mécanisme historique suivant: l'essor de l'industrialisation à partir du 18e siècle, qui s'est caractérisé par une atomisation du geste de l'artisan en unités plus petites, fragmentées et contrôlées par des processus mécanisés, a été concomitant, comme tu l'évoques bien, de l'apparition d'une classe bourgeoise dont la prééminence dans les sociétés du 19e siècle a été définitivement fixée par les mouvements révolutionnaires de la fin du siècle précédent. Cette classe bourgeoise se caractérisait par deux éléments principaux: 1) sa volonté d'égaler voire de remplacer les classes aristocratiques qui avaient tenu le haut du pavé jusque-là, sans pour autant jouir d'un héritage culturel et symbolique suffisant pour de semblables prétentions; 2) le fait qu'elle était très sensiblement plus nombreuse que la toute petite - en terme de nombre - classe aristocratique de l'ancien régime. Il fallait donc pourvoir ces nouvelles cohortes en biens et mobiliers de toutes sortes qui devaient à la fois singer les styles anciens et être produits en grandes quantités. Le développement des machines, permettant une reproductibilité quasiment à l'infini de formes nécessairement schématisées allait de pair avec le manque de goût et d'éducation de ces nouvelles classes de parvenus, qui n'y voyaient donc que du feu - avec comme toujours de notables exceptions, bien sûr. Cette classe de parvenus était certes riche, mais pas au point de pouvoir dans sa majorité se payer les services de maîtres artisans, qui ne peuvent quant à eux travailler que dans un temps long, décorrélé du nouveau temps industriel accéléré et rentable. C'est comme cela que l'industrialisation des métiers jusque-là tenus par des artisans a conduit à une dépersonnalisation progressive de leur art, et au risque d'une perte de savoirs-faire qui, au-delà du simple geste technique, portaient sur le sens fin des proportions, de la manière de pousser les détails sans jamais perdre de vue l'équilibre général, et sur des finesses de métier pratiquement impossibles à transmettre autrement que par l'exemple. Il n'y a bien sûr aucun jugement ni dédain dans ma manière d'en parler: je constate juste des faits. Les nouvelles conditions de production de la modernité, qui obéissent à ses impératifs économiques propres, sont dépersonnalisantes, et conduisent irrésistiblement à remplacer les commodes Boulle par des placards Ikea...

Folgansky

Ladislas Réponse claire, merci

Par soucis de nuance, je ne vois pas pourquoi la petite bourgeoisie -qui ne peut faire appel aux services des maitres artisans- serait en cause dans le déclin en nombre de maitres artisans.

Ce ne serait pas plutôt les classes aisées qui se seraient détournées de leur travail? On a bien de plus en plus de riches de nos jours, je ne sais pas ce qu'il en est des maitres artisans (tels que vous l'entendez).

La tradition n'ayant plus une aura aussi forte qu'avant auprès des classes aisées notamment. Le mobilier est devenue une mode, ce n'est plus que rarement un patrimoine.

trente six seb

Les modes me semblent non seulement éphémères mais surtout artificielles.
Éphémères parce que comme cela on incite à changer plus souvent, on incite à consommer pour être clair. Éphémères aussi car comme cela on justifie le fait de ne pas produire durable. Durable est employé au sens premier, il ne serait jamais venu à l'idée de nos anciens de produire quelque chose pour le jeter avant qu'il ait fini de servir. Et chaque objet était un investissement, fait pour durer donc. Bien évidemment, le changement de point de vue sur la durabilité des objets a un impact environnemental très fort.
Artificielles car il y a des faiseurs de modes. On nous fait croire que le mieux, c'est la ligne droite et le mélaminé mais ce n'est que parce que c'est moins facilement mécanisable que l'on n'a plus de courbes sur nos meubles et très peu de bois massif. Il faut conserver un prix de revient bas pour avoir un prix de vente bas également, ce qui permet à tout le monde de détruire la planète de consommer plus.

Ladislas
( Modifié )

Folgansky , je pense que le processus s'est accompli en deux temps. La petite bourgeoisie a constitué une cohorte très nombreuse qu'il fallait pourvoir en objets manufacturés: pour satisfaire une telle demande il y fallait des usines qui ont aspiré nombre d'artisans modestes qui pourvoyaient autrefois aux besoins de l'ancienne classe du tiers-état, à laquelle ils appartenaient d'ailleurs. L'industrialisation croissante des domaines qui étaient auparavant tenus par l'artisanat est indissociable de l'émergence des phénomènes de marché et de la naissance du capitalisme: les propriétaires de ces mêmes industries sont devenus peu un peu extrêmement riches - comme par exemple la famille Wendel, propriétaire des forges lorraines qui pourvoyaient en fonte et en acier l'industrie ferroviaire et l'architecture. Dans le même temps les croyances se sont modifiées et on est passé d'un monde dominé par l'esprit et une certaine forme de spiritualité à un monde profondément matérialiste et sans Dieu, comme Nietzsche l'a bien exprimé avec son "Dieu est mort". Les hommes ne pouvant pas se passer de religiosité l'argent a remplacé peu à peu cette dimension, et la machine a commencé à s'emballer: utilisation de la mode pour démoder au plus vite les productions de la veille et pour contraindre les gens par la persuasion à acheter sans cesse, production bon marché de plus en plus polluante, etc... pour enfin arriver au terme de l'exercice avec notre époque où tu as des multimillionnaires ou milliardaires qui sont de véritables cas psychiatriques, et qui déclarent systématiquement qu'ils ne se sentiront en sécurité qu'en possédant le double de ce qu'ils possèdent déjà, dans un contexte où du fait de cet emballement industriel et capitalistique l'environnement s'est gravement dégradé, comme trente six seb l'indique très justement. Et ce qui a accompagné tout ce processus c'est une perte de connaissances, de goûts patiemment et richement construits qui a transformé lentement mais sûrement la société en un conglomérat de consommateurs sans histoire, ce qui sert l'intérêt du système industriel: Patrick Le Lay et son temps de cerveau disponible pour Coca-Cola...

Ladislas

trente six seb je suis entièrement d'accord avec toi!

dependancesbois

Le sujet est très intéressant mais je crois qu'il y a aussi une donnée très importante que la machine a complètement déréglé c'est notre rapport au temps. Surtout en associant le facteur temps au facteur argent. Notre vision complète de la vie a été bouleversée et je crois surtout que le problème que Ladislas met sur le compte de la nouvelle bourgeoisie vient peut être du fait qu'ils voulaient tous du mobilier (ou tout autres objets décoratifs et artistiques) démontrant le luxe, mais vient surtout qu'ils le voulaient tout de suite et maintenant.
C'est là qu'on passe sur de l'industrialisation, c'est à cause du facteur temps.
Le but à partir de cette époque est devenu de devenir un "bourgeois", mais si de plus en plus de gens ont de l'argent alors comment montrer qu'on en a ? Par les biens extérieurs, du coup il nous faut ces biens maintenant et tout de suite. Les bourgeois n'étant pas ceux qui font mais ceux qui possèdent et étant de plus en plus nombreux, ceux qui font deviennent moins nombreux et plus pauvres (question d'équilibre !) Et c'est l'escalade.
Au final on y a tous perdu en étant convaincu qu'on vit mieux qu'avant et que retravailler "à l'ancienne" nous ferait "revenir au moyen âge".
Le temps est à mon avis la seule chose réellement vitale à reconquérir pour revenir à des pratique plus saines et artisanales.
Tous les jours on entend que le temps c'est de l'argent, on cours pour en gagner et plus on court pour en gagner et plus on a d'argent et moins on a de temps donc il nous faut des machines pour nous faire gagner du temps sur toutes les actions que nous ne pouvons plus faire, mais ces machines coûtent cher donc il nous faut travailler encore plus donc moins de temps encore et donc plus de besoin machines ... Et là boucle tourne. Et plus on a de machines qui nous remplacent dans nos tâches quotidiennes plus on entend "j'ai pas le temps!"
Le gros problème étant que les actions que les machines font pour nous ce sont justement les gestes de savoir-faire propre à l'homme que nous perdons. L'être de l'humain est défini par ce qu'il fait, si nous ne faisons plus rien nous ne sommes plus rien. Si nous ne faisons que gagner de l'argent nous ne sommes plus que des machines à sous.
En décidant de ne retravailler qu'aux outils à main, personnellement j'ai retrouvé le temps (en fait il était là juste à côté et je le voyais plus) et j'ai retrouvé l'efficacité et le pouvoir du corps humain et le temps que je prends pour faire les choses est une économie énorme financièrement ! Au lieu d'une tondeuse qui coûte chère que je vais devoir faire réviser tous les ans, approvisionner en essences qu'il faudra que j'aille chercher à la pompe en voiture, et qu'il faudra que je passe très régulièrement car passé une certaine hauteur la tondeuse ne passe plus. Je sors ma faux, que j'affute tranquillement, je passe un moment très agréable à faucher et je laisse pousser mon herbe plus haut ce qui est bon pour la faune et la flore. Problème une pelouse rase est signe de petite bourgeoisie, une pelouse haute est devenue symbole de négligence et on retourne dans la boucle a cause du regard réprobateur.
Petit espoir : on revient de plus en plus au travail manuel (enfin une mode à laquelle je veut bien adhérer). Et là reconnaissance commence à revenir! Mes réalisations non absolument rien d'exceptionnel ni de super bien finie, mais le regard des gens est complètement différent quand il savent que c'est fait main (comme nos réactions sur une sculpture fait main et une à la CNC).
Maintenant à nous de ne pas en faire un motif d'enrichissement financier uniquement.

Ladislas

dependancesbois je suis entièrement d'accord avec toi sauf, sur ta façon de qualifier tes propres travaux!

dependancesbois

Ladislas Merci, mais attention je ne dévalorise pas mon travail, j'en suis très fier mais reste réaliste sur le produit fini. (Ce qui me pousse à m'améliorer !)

Ladislas

Oui, je te comprends, c'est important en effet.

kaj
( Modifié )

La mode, l'évolution du travail, la CNC, le savoir-faire...

Travail à la main ancestral, des grands Maîtres ont fait leurs Traités

Révolution industrielle 1900
Le travail commence sa mécanisation (premières toupies, scies à ruban, scies circulaires)

Années 1945-1950 (reconstruction, besoin de produire vite et beaucoup, la production change)

Années 60-80 beaucoup de constructions en menuiseries extérieures
Automatisation des productions en gros volumes (pas de chômage)

Révolution informatique et production mondialisée
Années 1980 début d'une grande transformation
Commencement du changement, connaissances tradis acquises les anciens représentent encore le savoir.
Tout bascule premières conceptions par ordi
Tout ça ne semble pas encore nous atteindre...
Les informaticiens ne connaissent rien à notre métier...
Pour ma part: formation en techniques tradi plus pointues par envie et pour essayer d'être hors d'atteinte.
Encore une fois l'informatique est la plus rapide, apparition des CNC.
Ce matériel est très cher, il faut produire plus et moins cher que le concurrent, mais si on ne le possède pas...
Utilité de se former à l'informatique devenue indispensable.
Il y a toujours moyen de se démarquer avec des pièces compliquées et des travaux d'exceptions (pas que l'informatique ne puisse pas le faire juste parce que l'investissement serais trop lourd pour la faible demande)
L'informatique reste un outil et le savoir-faire n'est pas vendu avec comme n'importe quel outil d'ailleurs.
Pour subsister la connaissance du tradi et des nouvelles technologies sont utiles.
Croire que son petit savoir nous met à l'abri n'est que pure illusion.
Tout est remis en cause en permanence et de mon point de vue de plus en plus fragile.
Nous vivons une autre transformation inédite de quoi va t'elle accoucher?
L'avenir nous le dira...
Autre chose: La machine de part ses possibilités a toujours dicté la production et influencé la mode.
Le savoir-faire demeure tout de même (il faut faire taire les "Plus personne ne sait faire ça!")

sylvainlefrancomtois

kaj 👍 top analyse !

dependancesbois

kaj entièrement d'accord il faut montrer qu'on sait et peut faire, que ce n'est pas perdu mais il faut que ça se voit et que ça redevienne normal de pouvoir se passer de machine.
Prendre les machines comme une aide, un confort mais pas comme un remplaçant.
Les premières questions maintenant sont "quelles machines dois je acheter pour débuter" ou "quelles machines sont indispensables".
La productivité par les machines (j'entends industrielle surtout) enlève tout sens au travail. Et le problème de l'humain actuel est bien sa quête de sens (a en voir le nombre de reconversion, la naissance du burn out), le corps humain lui même n'est pas fait pour l'utilisation permanente de machines, je n'est pas souvenir d'avoir entendu parler de tendinites chez les anciens ou dans les vieux ouvrages (en même temps j'en ai pas lu des masses).
Bien sûr, je n'envie pas le dur labeur de génération d'ouvriers que ce soit dans les mines, ou même de charpentier dans la construction d'ouvrages immense où je me doute qu'ils auraient bien voulu avoir l'aide de machines. Ce qui me gène c'est l'extrême dans lequel on est parti.
Maintenant comme tu dis vers quel avenir nous allons ? On verra mais on y contribue en tant qu'acteur, nous l'impactons dans tous les cas.

Folgansky

dependancesbois Ta démarche fait sens pour de plus en plus de monde. De plus il faut être pédagogue auprès de la clientèle, ce qui relève du sacerdoce.
Cela reste un choix pour eux et l'éducation des plus jeunes fera le reste, si elle en a le temps.
Je pense que la revalorisation des ouvrages durables et du temps qu'ils nécessitent reviendra par la prise de conscience des dégâts environnementaux mais surtout sociaux d'un rapport raisonné et pragmatique à la production et aux matériaux employés. Ou plus probablement par des crises.
La plupart ne font que suivre le courant sans aucun recul.

dependancesbois

Folgansky Inchallah ! 😉

Ladislas

kaj ton analyse très synthétique est parfaitement juste, selon moi. Cela dit, je pense que tout va être renversé avant peu: le capitalisme mondialisé va très probablement se casser la figure un jour ou l'autre, et on reviendra à un temps plus long, une reprise en compte d'échelles plus locales. Il est évidemment un peu vain de jouer au prophète, mais j'ai le sentiment que l'artisanat a de beaux jours devant lui.

sylvainlefrancomtois
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Ladislas +1 les savoirs faire (et certains ancestraux) vont revenir au devant !

Les générations qui arrivent ont envies de se réapproprier pleins de choses simples basée sur de l'essentiel .

Kentaro

Il est possible que la machine permette à l'artisanat de revenir...

On est en train d'avoir à disposition désormais de petites machines cnc pas chères, ou par impression 3D, qui permettent des choses fantastiques, sans qu'il soit nécessaire de penser en termes de grosses lignes de fabrications et de gros volumes pour les amortir.

En fait, c'est la souplesse maximale, permettant de réaliser des choses à l'unité, uniques, de faire de l'innovation continue (un plan ne coûte pas grand chose à faire, on peut le modifier en permanence).

Une machine pas cher, permettant de faire des choses qu'il serait impossible de faire à la main. La limite est désormais l'imagination, la créativité et la capacité à penser des choses, des formes nouvelles, jamais imaginées.

On dira, "oui, mais c'est pas la main qui l'a fait!". Certes, mais c'est l'esprit, ce qui est (presque) la même chose... 😉

Personnellement, après 15 ans à faire des choses artisanales (des télescopes), avec des machines de base, à l'unité, avec de très longs délais car les files d'attente s'accumulaient, je suis en train, avec le recours aux cnc, de prendre une voix où je reste extrêmement souple, modulable, en créant un réseau d'artisans/sous-traitants qui me permettent d'être réactif et innovant. Je reste un artisan, il y a toujours ma patte, mais j'utilise les machines d'aujourd'hui.

En fait, aujourd'hui, et encore plus demain, un village et son "fablab", doté de machines cnc et impressions 3D, de bibliothèques de plans et de tutoriels, serait capable de subvenir à tous ses besoins, construire ses voitures, ses ordi, ses machines à laver, etc... Il possible que le XXIème siècle et sans doute plus le XXIIème soit le temps du retour aux productions locales et artisanales version 10.0

kaj

Ladislas merci, revenir à quelque chose de plus raisonnable est effectivement souhaitable.
Un exemple qui me vient à l'esprit : certains chênes Français partent en Chine et reviennent sous forme de parquet en France pour être vendus chez brico moins cher que si nous l'avions fabriqué, on marche bien sur la tête.

gabriel4

Bravo Ladislas pour ta réalisation, impressionnante !
Très intéressants vos écrits aussi !

Folgansky

Kentaro
J'aime bien ta vision de l'autonomie niveau ingénierie, faut voir si question ressources ça suit.
A voir si c'est une fuite en avant ou une porte de sortie du coup.

Ladislas

gabriel4 Merci Gabriel!

Ladislas

kaj Oui, tu l'as dit! Quel délire...

Ladislas

sylvainlefrancomtois oui, et ces jeunes générations ont un urgent besoin de retrouver le plancher des vaches, et un rapport au réel qui leur permette de construire une véritable estime d'eux-mêmes, loin des fariboles que le discours publicitaire essaie de leur faire rentrer dans la tête.

Ladislas
( Modifié )

Kentaro je suis très content pour toi que tu t'en sortes au mieux grâce à tout cela, mais je reste très dubitatif sur le modèle de société qui accompagnerait une généralisation de ce que tu décris, encore basé sur un modèle technoscientifique consumériste qui a montré ses limites nutritives...

Kentaro

Folgansky lasislas Disons que l'approche du Village fablab pourrait être une démarche furtive, localiste et survivaliste en environnement "confiné"...un peu comme ce que fait l'ingénieur Cyrus Smith dans l'Ile mystérieuse...

Il ne s'agira en fait pas de faire des "machines à laver" pour consommer, mais pour survivre quand on en a vraiment besoin...

Par contre, en effet, il reste la question de l'approvisionnement en matières première et autres...

Et puis, fabriquer des ordinateurs en bois, c'est pas si évident que ça... 😛

Ladislas

😃!

kaj

Kentaro avec la famille Pierrafeu c'est possible 🤕🤕

Kentaro
kaj

lui il a réussi ! :

Folgansky

Kentaro ça manque de billes

Goulipao
( Modifié )

J’ai suivi avec passion tout le débat (je l’ai même fait lire à ma femme).
kaj je suis surpris de me retrouver cité ici 😅

Ladislas en tout cas, j’adore ce que tu fais (et fasciné ton parcours)

kaj
( Modifié )

Goulipao kentaro parlait d'ordi en bois, je me suis souvenu d'en avoir vu un et il se trouve que c'est le tien !

Ladislas

Goulipao Merci cher Goulipao pour ta gentillesse!

trente six seb

dependancesbois : je ne pense pas que la machine ait déréglé notre rapport au temps. Je pense que c'est parce que notre rapport au temps est déréglé qu'on a inventé et développé des machines.
Mais une machine c'est un outil.
Et tu peux prendre le meilleur tournevis du monde... il ne sera pas très efficace pour planter des clous.
Pour regagner du temps, il faut remettre les outils à leur place, c'est à dire que ce ne sont pas eux qui commandent.

Ce n'est évidemment pas mon intention de remettre ta démarche en cause, on en a déjà parlé , et j'admire la foi et la détermination avec lesquelles tu traces ta route. Ce que je veux dire, c'est que c'est l'avidité de l'humain qui pervertit tout. y compris les machines qui sont des objets inertes, sans intention propre autre que celle donnée par leur utilisateur.

Je partage les avis sur l'avenir de l'artisanat. De ma très modeste expérience, ce qui marche dans mon activité, c'est de faire ce que les autres ne font pas. Pas que je sache mieux le faire que les autres, loin de là dans la plupart des cas mais j'ai le temps, les outils et la capacité de répondre à une demande qui n'est plus tellement satisfaite. Et pourtant, je me positionne tout simplement comme "le menuisier du village" celui qu'on va voir pour faire un truc en bois si on le trouve pas tout fait.

(post à marqué d'une pierre blanche pour voir si dans quelques mois mon avis se confirme ^^)

Et l'exemple, fort juste, donné par kaj sur les circuits suivis par le chêne français est parfaitement révélateur du grand n'importe quoi qu'on est capable d'imaginer et de mettre en œuvre. C'est triste à dire mais il faut que le coût du transport en arrive à son juste prix (c'est à dire en intégrant l'impact environnemental).

Autre exemple qui sors du domaine du bois : est ce que le gars qui a eu l'idée de chauffer l'eau dans les stations services pour empêcher que les gens la boive et ainsi les inciter à acheter de l'eau en plastique arrive à dormir ? Et que dire de son chef qui lui a répondu :ah ouais, géniale ton idée !!!!" Non seulement on utilise de l'eau potable pour des choses pour lesquelles elle n'est pas forcément nécessaire, mais en plus on la chauffe.

Comme le c***d qui a inventé le carton d'expédition qui s'autodétruit quand on l'ouvre, rendant sa réutilisation impossible.... etc...

dependancesbois

trente six seb On est d'accord, c'est l'utilisation qu'on fait de l'outil. C'est pour ça que je parlais de machine comme une aide et non comme un remplaçant.
De même l'argent est un outil d'échange à la base et donc utile et c'est l'utilisation qu'on en a fait en le transformant en but ultime, en en faisant un dieu.
Je ne savais pas pour l'histoire de l'eau ! C'est pathétique !

trente six seb

dependancesbois Oui l'argent a ceci de plus intéressant que le troc, c'est qu'il ne se périme pas (en théorie car il y a des crises). La plupart des supports utilisés pour spéculer sur les marchés financiers sont à la base des des supports de sécurisation de transaction portant sur des produits réels, souvent des matières premières : pétrole, cacao, bananes, et tout ce que l'on veut. Et un jour un gars se dit "mais je peux vendre des pommes sans même en avoir !!!"

Ara

trente six seb ou de l'électricité...

dependancesbois

Ou pire du pire beaucoup maintenant vendent de l'argent !

Ara

Je vous trouve un peu durs, tous, même si au fond vous avez raison. Disons qu'on ne peut pas tout dissocier et réfléchir "toutes choses égales par ailleurs". Aujourd'hui Ikea permet à des jeunes de s'équiper pour pas cher, et je dis tant mieux parce que sinon ils ne pourraient pas.

Revenons 50 ans en arrière, Ikea n'existait pas et comment faisaient-ils ? Ils faisaient avec beaucoup moins de choses (ce qui, reconnaissons-le, était beaucoup moins confortable), et récupéraient les meubles de leurs parents ou grands parents. Déjà, vous auriez envie de cela, vous, aujourd'hui ? (les chapeaux de gendarme et la grosse table en chêne...)

Et surtout, si on prend tout et pas seulement ce qui nous intéresse, on reprend aussi ce qu'on est content de ne plus avoir. On ne récupérait pas seulement les meubles des parents, on récupérait aussi leur maison, leur boulot, et aussi les parents eux-mêmes. Il n'y avait pas besoin de crèche, les parents vivaient chez nous. Aujourd'hui je crois qu'on est content d'avoir une indépendance qu'on n'avait pas il y a 50 ans, et qui est possible en partie grâce à Ikea.

Cela n'empêche pas notre jeune couple, 10 ans plus tard, de passer à Interior's, et 10 ans plus tard, qui sait, d'aller voir un artisan pour se faire faire des meubles.

Ladislas
( Modifié )

Ara je trouve que tes remarques sont justes. Je crois qu'il ne s'agit pas de dire que "c'était mieux avant", mais bien plutôt de signaler ce qui ne va pas maintenant pour tenter de l'améliorer. Ce qui s'est déplacé, ou même a disparu, c'est l'horizon symbolique qui avait malgré tout l'insigne avantage de donner un sens à la vie des gens au milieu de toutes les difficultés à traverser - ce qui caractérise à toute époque une vie humaine. Le problème de la nôtre est qu'elle est fondée sur la citation de Madame de Pompadour "après nous le déluge", ce qui est une autre façon de formuler " nous sommes les premiers" ou "avant nous il n'y avait rien". Or la vie est un pont lancé d'un point d'appui ancré dans le passé vers une rive incertaine qui se conquiert par le désir et non par la volonté, ce que notre époque semble oublier. Ce n'est pas sans conséquences dans de nombreux domaines: écologie (les meubles IKEA puis Intériors finissent souvent à la décharge...) pédagogie (état critique de l'EN qui n'est plus à démontrer), psychologie (détresse psychique et psychasthénie chronique des plus jeunes)... et on peut continuer cette liste grise longtemps comme ça. Je crois que nous pouvons avoir plus d'ambition, et il ne faudrait pas gratter bien loin pour trouver mieux!

dependancesbois

Ara L'idée d'Ikea a l'origine était très bien car le but était de se servir des déchets de bois. Maintenant il déforeste pour créer du déchet.
On a beaucoup progressé maintenant et se restreindre ou revenir à d'anciennes pratiques ne veut pas dire revenir aux conditions de vie d'avant.
Quand je parle de toilettes sèches à ma mère, elle a un air de dégoût car elle repense aux toilettes de la "caaaaban' au fonnd du jaaaarding" de son enfance avec les mouches et les odeurs, alors que maintenant on sait que ça peut être viable même en appartement.
Il y a pas de bons ou de mauvais outils où de bonnes ou mauvaises idées c'est la façons de s'en servir et les extrêmes qui sont néfastes. Et force est de reconnaître que l'humain ne peux s'empêcher d'aller dans la démesure.

Ladislas

dependancesbois, d'accord avec toi!

Folgansky

Ara De nos jours à venir on en revient plus à Gandhi: "Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre" que de se soucier du renouvellement de son mobilier non-durable.
Ce n'est que mon avis mais il faudrait commencer à apprendre à nos jeunes à savoir faire avec moins pour ensuite découvrir que cela nous permet de faire bien (et non pas "mieux").

Et le coup d'avoir ses parents à la maison c'est peut-être au cas par cas mais je me sens le devoir de m'occuper de mes ainés comme ils l'ont fait pour moi. Que ce soit systématique il y a 50 ans en dit un peu plus sur le respect des anciens avant et où on les envoie systématiquement maintenant, un peu plus sur ce respect aujourd'hui. (Après chaque famille son récit)

Ara

Oui, oui, je ne dis pas le contraire, j'essaie juste d'être un peu "open" (ma femme éclaterait de rire en lisant cela !) et surtout intellectuellement honnête. Qui n'a jamais critiqué "les jeunes" (qui passent leur temps devant leur portable) - avec son portable à la main ? (oui mé moi sé pa pareil !)

Tiens l'autre jour j'entends Robert Badinter qui parle de son livre "Théâtre 1" et je me dis "ah super, je vais l'acheter" et qu'est-ce que je fais pour l'acheter : je me mets devant mon ordinateur ! Affligeant, non ? Donc là, affligé, je pratique l'arrêt du crime et quelques jours plus tard quand j'étais en ville je l'ai acheté dans une librairie. N'empêche que c'est tellement plus simple de cliquer sur amazon...

Et pour être tout à fait honnête avec vous, si j'ai cliqué sur la création de Ladislas ce matin, ce n'était pas pour la sculpture (je n'y connais rien et ça ne me parle pas), c'est à cause d'un détail sur la photo qui a attiré mon attention : le contraste entre cette fameuse sculpture et un logo sur un bout de carton qui a servi à caler le meuble...

Ladislas

Ara Et oui, Ara, j'habite dans un petit village de 600 habitants dépourvu de tout commerce - pas même une boulangerie - à 10 km de la petite ville la plus proche. Me rendre à Paris pour acheter mon matériel est une expédition déraisonnable, surtout depuis les dernières mesures prétendument écologiques prises par l'actuel maire...
Alors comme je sais que les employés Amazon se font sordidement exploiter, je leur donne systématiquement un solide pourboire quand ils viennent frapper à ma porte. Je serais tenté de dire que ne pas avoir recours aux services du net devient presque un luxe de notables...

Ara

Un autre exemple frappant, c'est l'expérience de dependancesbois justement. On a tous un immense respect pour ce choix de vie, on se dit tous que c'est lui qui a raison, et quelque part (mais quelque part seulement !) ça nous fait même envie.

Mais qui sautera le pas ?

Folgansky
( Modifié )

Ara
Si tu es envieux tu sais quoi faire, si cela te culpabilise tu sais quoi faire.
Personnellement je me réjouis de voir de telles initiatives, comme celles de M. Chikadee. Ce n'est qu'un exemple dans le désert des possibles.

Tu veux discuter de quoi sinon?

Ara

Naaan, je suis trop attaché à mon petit confort ! C'est pour cela que je reste open à Ikea !😉

Folgansky

Du confort dont on ne peut pas se passer, c'est vraiment du confort?

dependancesbois

Ara Houla attention ! N'idealisons pas. Je ne suis qu'au début d'un virage amorcé et je fais ce que je fais en tenant compte des avantages que j'ai et du fait que bientôt je ne serais plus responsable que de moi même.
D'autres circonstances m'auraient peut être amener à d'autres façons de voir (j'ai eu été acheteur consommateur compulsif!).
Beaucoup de gens on prit cette direction de manière encore plus motivée et encore plus intense (militante osais je dire) et sans mes avantages.
La différence que j'ai c'est que j'en parle sur des sites où ce n'est pas le sujet (la force de l'air du bois c'est justement cette présence de tous les styles et de tout les milieu, un véritable exemple du vivre ensemble!!!)
Malheureusement les autres ne communique que sur des réseaux consacré à ça et les clans se forment .
Si les écolos (je n'aime pas ce mot!) ne parle d'écologie qu'entre écolo ça n'avancera pas.
Alors que les sujets abordés dans des cercles non restreints voire super large amène à des réflexions plus globales et à moins de clivage.
Mais l'humain aime appartenir à un groupe. Le problème du groupe est qu'il s'oppose assez vite à d'autres groupes et ...

trente six seb

Ara c'est vrai on peut spéculer aussi sur l'électricité. Mais on peut aussi revendre ce qu'on achète (et là, on ne spécule plus, on fait du commerce, et / ou son boulot de distributeur).

Sinon, hier, j'ai participé au vidage d'une maison. J'ai récupéré des portes en chapeau de gendarme. Il y avait plein d'autres meubles, magnifiques, mais je n'ai plus de place.

Et re sinon, ce que je reproche à Ikéa (et bien d'autres), c'est de faire intentionnellement du non durable et de pousser à la consommation en inventant des modes de plus en plus rapides. Pas d'exister.

dependancesbois

Je ne peux pas résister à mettre un extrait de ce film cultissime (pour moi !) qu'est "le grand détournement - la classe américaine" (si vous ne connaissez pas il est complet sur youtube), un casting exceptionnel !!!
Petit extrait qui va bien avec la conversation :
youtube.com/wa...h?v=CZuPA9fYSWA

Francisco

dependancesbois "-...vous m'avez ouvert les yeux
-regarde plutôt la route"
Et oui cultissime

dependancesbois

Francisco Et pourtant si peu connu !

FMJ
( Modifié )

Faire la restauration d'une sculpture en respectant son "esprit", ce n'est vraiment pas évident. Ce n'est vraiment pas à la portée du premier venue. Bravo !

Ladislas

Merci FMJ! Je dois dire qu'au début j'ai été pris un peu de vertige, en me demandant comment j'allais m'en tirer...

kaj

Concertiste-philosophe-charpentier-sculpteur. On va proposer: CPCS sur L'ADB. Bienvenue! Beau boulot!

Ladislas

😊 Merci à toi!

Vianney - VICA
( Modifié )

Sacré boulot ! bravo!

Ladislas

Merci Vianney!

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

bien joli travail !!bienvenue a toi !

Ladislas

Merci Sylvain!

Kentaro
( Modifié )

Et en matière d'épistémologie, quels sont tes centres d'intérêt ?

Ladislas

Bonsoir Kentaro. Je parle de ce sujet ici uniquement pour répondre à ta question, en espérant que la modération ne va pas me tomber dessus! Donc: tout ce qui touche à la circonscription la plus juste et étroite possible du domaine de pertinence de la science. Je m'inscris dans une perspective moniste et relationaliste, respectivement à la suite de gens comme Ernst Mach et A.Whitehead, qui débouche sur une critique radicale du formalisme scientifique étroit qui a tendance à tout envahir présentement. Je développe dans ce cadre une ontologie particulière fondée sur la distinction entre les notions de "vrai" et de "vérité", et sur une analyse critique du langage.

Kentaro

Ladislas N'aie crainte, je pense que la modération sait que le terme "épistémologie" n'est pas un troll... 🙂

C'est très intéressant, tout cela. Tu fais des conférences ?

Spinoza polissait des lentilles en verre, toi tu sculptes le bois... Rien d'anormal...

Oak

Ladislas et bien tu sauras qu'il n'y a pas de modération ici, ou du moins elle est collective et non attribuée.

D'autre part, ta démarche est intéressante et je ne crois pas que qui que ce soit ai déjà interrompu un échange intéressant sur l'Air du Bois. Alors pas de stress ✌🏻

Ladislas

Kentaro Merci à toi! Oui je fais des conférences, la prochaine en principe si les conditions sanitaires le permettent début juin à Paris.
Tu ne crois pas si bien dire, car, toutes proportions gardées bien évidemment, je n'ai, pas davantage que Spinoza, de formation académique en philosophie. Je pratique cette discipline avec (presque) autant de plaisir que le travail du bois!

Ladislas

Oak Merci à toi, chêne (c'est comme ça qu'on dit oak en anglais,😉 n'est-ce-pas?), de me rassurer sur ce point! Je peux vous dire que je connais plein de milieux différents, mais je n'en ai jamais rencontré un seul aussi sympathique et agréable que celui du bois, que je ne connaissais pas: je m'y sens bien!

Oak

Ladislas oui effectivement. De mon surnom de jeunesse "Loak" pour Loïc, est issu ce pseudonyme "l'Oak" comme le chêne ☺

Un plaisir de te renseigner, et je comprends que cela soit déroutant au début, peu de forum sont hors régime modératoire.
Mais considérant que la passion persiste la ou il y'a du plaisir (je crois), alors notre hôte à compris qu'il ne fallait pas réfréner ces élans 🦌
Comme toi je m'y sens bien.

Ladislas

Oak C'est tout-à-fait la vie comme je l'entends!

José Das Neves

Bonjour Ladislas
As tu déjà joué sur un orgue de Bernard Aubertin?
C'est un facteur d'orgue, chez qui j'ai travaillé, dont les touches de ses claviers étaient , et le sont toujours je pense, en bois.

Ladislas
( Modifié )

Bonjour José. Oui, j'ai fait plusieurs récitals sur ses instruments, notamment à Saint-Louis-en-l'Île à Paris et à Saint-Julitte à Saint-Cyr-sur-Loire, qui sont ses deux instruments que j'ai préférés pour ma part. Ses claviers sont souvent plaqués en bois, c'est vrai. Tu as donc une formation de facteur d'orgues?

José Das Neves

Non, je suis ébéniste et j'ai travaillé chez lui lors de mon tour de France.

Ladislas

José Das Neves Tu as fait un tour de France? Ça doit être une formidable expérience!

José Das Neves

ça marque le bonhomme oui. Et mon passage chez Bernard Aubertin reste une étape importante dans mon perfectionnement. J'y ai appris beaucoup.

Gliron
( Modifié )

Bel échange, dont j'admire surtout la générosité! Merci à vous.

Je repense à une phrase d'Heidegger qui fait un peu écho au propos: "soit l'homme est disponible pour ce qui ne cesse d'être originel, soit il s'imagine en savoir plus."

Il est singulier à mes yeux, et ce n'est pas un hasard, que cette discussion ait pour point de départ la restauration d'un motif ornemental sculpté sur un orgue - instrument profondément "spirituel" (dans tous les sens du terme, d'ailleurs), s'il en est. J'aurais envie d'ajouter à la brillante synthèse socio-historique menée par Ladislas un autre point d'achoppement: la dimension spirituelle justement, ou métaphysique, pour le dire autrement. L'Occident tel qu'il va aujourd'hui (et il va mal, j'ai l'impression que nous en sommes d'accord: son agitation frénétique ressemble au grouillement des vers sur un cadavre...) vit une tragédie métaphysique qui pourrait se résumer, pour reprendre la distinction de Ladislas, à l'écart entre vrai et vérité, entre incarnation et rationnalité (ou virtuel). Tout est trop raisonnable, et arraisonnable, arraisonné sans cesse, sommé de rendre raison. Alors chacun éprouve la tentation d'être un apprenti sorcier, de jouer avec le feu, ou avec une cnc, afin de participer d'une manière ou d'une autre dans la mesure de ses moyens au "Progrès" (dont la temporalité, la vision du temps est désespérément plate et linéaire) ... A l'inverse, un ouvrage, une œuvre "traditionnels", ont presque honte d'être ce qu'ils sont, au point de n'exister plus que par le regard et le jugement du monde et d'autrui. Un peu comme si la création achevée demeurait encore en gestation tant qu'elle n'a pas accouché d'une visibilité et d'une existence sur les réseaux sociaux.

Pourtant, pour encore faire une citation (Angélus Silésius, Le Pélerin chérubinique):
"La rose est sans pourquoi
Fleurit parce qu'elle fleurit
N'a souci d'elle-même
Ne désire être vue"

Peut-être le secret du temps et du sens retrouvés, sont-ils quelque part dans cette gratuité qui s'ignore elle-même...
On ne plante pas des glands d'abord dans l'espoir que nos enfants voient un jour le chêne majestueux, mais parce que l'on aime planter! Qu'importe que l'arbre pousse un jour ou que quelqu'un se repose un jour à son ombre. Je crois...

Désolé pour ces propos à coups de serpe!

  • j'y pense: "L'Air du Bois": belle trouvaille que ce nom, qui rassemble en une expression l'esprit et la matière!

Au plaisir de vous lire, et de m'émerveiller devant ce qui sort de vos mains!

Ladislas

Cher Gliron, j'entends en lisant ton texte une musique dans laquelle je me reconnais parfaitement. Je crois que nous habitons la même contrée, comme d'ailleurs tant de personnes ici!

Ladislas

Le magnifique quatrain de Silesius que tu cites correspond trait pour trait à la définition parfaite d'un sujet authentique (Je, opposé à "moi"): disponibilité au monde et aux autres, comme dans l'Ancien Testament le "Hineni" - "je suis là" ou "me voici" - des prophètes, à l'opposé du tout-à-l'égo, comme dit Régis Debray, favorisé par la "culture" mainstream, dont il forme une des armes de persuasion les plus efficaces, suivant en cela l'enseignement du grand ancêtre du capitalisme le plus sauvage, Mandeville. (pour ceux que ça pourrait intéresser, voici une remarquable conférence sur la question, donnée par un des philosophes les plus intéressants du moment selon moi, Dany-Robert Dufour:
youtu.be/goYIG9IQv44 )

Gliron

Le "tout-à-l'égo"! Je ne connaissais pas, et je garde! Debray avait le sens de la formule.
Merci pour le lien vers la conférence, je vais l'écouter avec un vif intérêt (dès que j'en "aurai le temps" 😉)

Ladislas

Gliron je suis allé regarder ton parcours, riche, vivant et authentique. Je ne comprends que trop bien ton désir de revenir en deça des mots...
(Au fait: la maladresse n'est pas une fatalité, ce n'est qu'une question d'attention et d'anticipation: tout se travaille, et tu as déjà de très belles réalisations à ton actif!)

Gliron

Merci! Les compliments, même immérités, sont toujours agréables à recevoir! Quant à la maladresse, j'en ai fini avec elle: non que je sois devenu habile, loin de là, mais je fais confiance au temps - bénéfice de l'âge...
En-deçà des mots, oui. C'est parfois source d'une immense lassitude que de prêter l'oreille à sa propre logorrhée intérieure! Et plus on connaît intimement les mots, plus on sait les pièges qu'ils recèlent. Combien le glissement d'un rabot sur le bois, ou les coups sonores d'un marteau, ou le pépiement d'un oiseau, me sont plus mélodieux aujourd'hui!
Même si par ailleurs la parole échangée est aussi ce qui fait notre humanité. D'où ma présence ici (il y a des paroles qui se passent de mots, et chaque création publiée sur l'Air du Bois, même la plus modeste, est comme un beau discours).

Ladislas

Gliron, je bois ce que tu dis comme du petit-lait! Le problème du langage est qu'il tend à se désarrimer de son ancrage référentiel, qui ne peut résider qu'au sein d'une conscience pleinement vivante tendue vers le monde et vers les autres. Cette tension et cette vie ne peuvent en aucun cas être enfermées dans quelque livre que ce soit: c'est notre dimension incarnée qui nous donne accès au référent, pendant que notre esprit à tendance à s'envoler loin du réel. Je ne comprends que trop bien ce que tu dis à propos du glissement du rabot sur le bois, et tu as parfaitement raison quand tu assimiles les réalisations des uns et des autres à un discours, car c'en est un!

ebenober

Quand l'Air du Bois devient le lieu d'un débat philosophique de haute tenue...continuez, messieurs, c'est passionnant !

etiennedesthuilliers
( Modifié )

bonjour
on a un parcours un point c est tout
on fait des choix qui peut aux yeux de certain un peu bizarre le père de marie claire Alain a bien construit son orgue j ai aussi des passions fort différentes maitre menuisier, charpentier , mélomane , juriste, historien , curieux de tout , j ai été responsable de culture , expert en construction et je fait mon jardin et je voyage dans monde un peu moins pour l instant
il y a des gens diffèrent un point c'est tout
un proverbe dit l ennui naquit un jour de l uniformité , restons différents
etienne desthuilliers

Ladislas

Bonjour Etienne. Vous avez raison, mais j'ai eu à souffrir d'accueils pour le moins contrastés dans certains milieux qui ne comprenaient et n'acceptaient pas cette diversité d'intérêts: je suis prudent depuis. Mais l'accueil est ici formidable et vous êtes nombreux dans ce cas, ce qui est bien agréable.

ourea

Ladislas Sans vouloir faire de lèche (désolé, je n'ai pas la prose d'un litteraire :)), l'esprit formidable qui régne sur cette plateforme est bien sûr à attribuer à ses contributeurs mais aussi à son fondateur (plus silencieux, mais que tu pourra lire plus particulièrement dans la section blog)...

Ladislas
( Modifié )

ourea je le sais, je l'ai vu et compris rapidement! Je viens d'aller jeter un œil rapide sur la section blog: il faudrait suggérer aux responsables de notre pays d'aller y faire un tour pour voir ce que c'est que diriger vraiment...

ebenober
( Modifié )

Magnifique travail.
J'aimerais bien savoir où se trouve cet orgue : dans une église, ou est-ce un instrument personnel de salon ?

Ladislas

Bonsoir ebenober,
Cet instrument appartient à un collectionneur particulier. Il se trouve présentement et provisoirement exposé au musée de Provins et du Provinois.

ebenober

Je suis surpris par ton "harmonisation à la cire".
je croyais naïvement qu'on harmonisait un orgue plutôt à l'aide d'un diapason...? on n'arrête pas le progrès.😉

Ladislas
( Modifié )

Mais dis-moi tu as l'air de t'y connaître! Harmoniser est le terme juste pour la dernière opération effectuée sur un orgue avant accord. On ne fait pas cela avec un diapason mais avec un petit marteau, diverses lames, couteaux et tiges, mais là je rentre vraiment dans le détail!

ebenober

Je suis mélomane et musicien amateur, et j'aime entre autres la musique pour orgue. Voilà l'explication ! 😉

Ladislas

Formidable! Quel instrument joues-tu?

ebenober
( Modifié )

Ladislas
Je ne joue pas d'instrument, ce que je regrette beaucoup, mais je suis chanteur dans divers ensembles vocaux. Beaucoup en manque depuis un an !😧

Ladislas

ebenober Ah oui je comprends la situation est atroce en ce moment. En France tous les concerts sont arrêtés ou quasiment, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays européens comme l'Allemagne, où je dois partir bientôt. Quel type de musique chantez-vous?

ebenober
( Modifié )

Connais-tu l'orgue Bernard Aubertin de l'église St Marceau à Orléans ? Inauguré en 2001, il a un beau buffet en chêne de style "baroque revisité" (et simplifié !), et son esthétique sonore est dans le style baroque allemand du Nord. Il est donc particulièrement adapté à la musique de J.S.Bach.

Ladislas

Non, je ne l'ai jamais joué. Tu qualifies parfaitement le style des buffets de Bernard Aubertin en parlant de "baroque revisité". Sans nier le talent de dessinateur qui est le sien, je suis pour ma part assez réservé sur la portée expressive réelle d'une semblable esthétique... (je peux argumenter longuement sur la question, qui se pose également dans plein d'autres domaines)

trente six seb

Ladislas j'avoue être peu féru d'orgue mais je suis curieux de savoir à quels autres domaines on peut transposer ta dernière phrase (que je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi).

Folgansky

trente six seb L'esthétique c'est vaste

Ladislas
( Modifié )

trente six seb Le sujet est vaste, mais en gros, une civilisation en pleine santé ne se pose jamais la question du style. Elle répond à des impératifs immédiats liés à la nécessité, ce qui a pour conséquence l'émergence d'un propos (ce qui est dit ou fait), d'une adresse (à qui c'est dit ou pour qui c'est fait) articulés à une fonction (en vue de quoi c'est dit ou fait). Lorsque cette civilisation est en crise et perd de ce fait une part de sa vitalité, parce que, par exemple, son emprise technique sur le monde fait que celui-ci semble ne plus lui offrir aucune résistance, émergent alors des interrogations sur le style résultant d'une dégradation du geste ou du propos en maniérismes. Un exemple: lorsque l'on a voulu vitrer au XVIIème siècle les grandes ouvertures des palais, la technologie du verre n'était pas en mesure de produire de vitres suffisamment grandes pour couvrir la surface entière des ouvrants. Pour palier à ce problème, on a divisé la surface vitrée à l'aide de menuiseries croisillonnées, qui avaient la propriété émergente non concertée à l'origine de rythmer l'espace et le regard porté vers l'extérieur d'une manière très harmonieuse. On obéissait cependant à une simple logique de nécessité: on faisait comme ça parce qu'on ne pouvait pas faire autrement, et le charme qui en résultait était d'autant plus grand qu'il n'était pas recherché. Les fenêtres contemporaines n'ont plus besoin de ces croisillons car on maîtrise à présent la technologie du verre à un point insensé, mais on continue à mettre des "petits bois" (en...laiton, entre les vitres d'un double vitrage ...) parce que ça fait "joli" - ce qui est vrai (mais pas en laiton, en tout cas pour ce qui me concerne)! Et d'ailleurs la poésie attachée à cette division du verre provient en partie du fait qu'elle nous rappelle notre finitude, c'est-à-dire que nous ne pouvons pas tout, justement, et que le réel dans lequel nous sommes inscrits nous a précédés, et, d'une certaine façon, est "plus fort que nous".
L'expressivité réelle d'un propos, quel qu'il soit, résulte selon moi des noces entre la nécessité véritable de ce même propos confrontée à la résistance que le réel exerce contre sa manifestation, et l'élégance avec laquelle on parvient à dominer cette résistance. Quand on peut tout, on ne peut rien, ou en tout cas pas grand chose. Notre civilisation techno-industrielle a réussi à faire taire le réel - en tout cas jusqu'à un certain point qu'elle semble d'ailleurs vouloir ignorer - et c'est pour cela qu'on ne cesse d'être préoccupé par le style depuis le XIXème siècle: faux ceci, faux cela, style baroque, renaissance, etc... Moi-même je fais des sculptures qui se réfèrent explicitement à ces univers, mais c'est pour une autre raison: je me suis battu à bras le corps avec les problèmes spécifiques de mon époque en tant que compositeur, et je viens chercher dans la sculpture un repos que je n'ai jamais eu en composition. Pas question donc pour moi de tenter quelque "geste contemporain" que ce soit dans ce domaine!
Je ne sais pas si je réponds au moins partiellement à ta question, cher trente six seb.

trente six seb

Les petits bois en laiton sont pour moi d'un mauvais goût très prononcé : ce ne sont pas de vrais petits bois, ils n'imitent même pas les vrais petits bois. Ce n'est donc pas juste une façon moderne et économique de copier l'ancien. C'est de l'apparence et de la vanité, un signe extérieur de richesse.
Après, chacun ses goûts, évidemment.
Je conçois très bien que depuis la Renaissance, on ne cherche qu'à retrouver une pureté originelle (peut être avant, je ne sais pas) et que cette recherche est basée sur des styles "purs" puis décadents et ainsi de suite.
Mais peut on dire la même chose des ordres ? Le dorique, le corinthien, etc sont ils des ersatzs du style originel ? Peut être qu'avec le composite, on a commencé à tricher effectivement.
Par contre, il me semble naturel qu'il y ait débat entre modernisme et historicisme, entre respect du travail de nos Anciens et volonté (voire nécessité d'innover).

ebenober

Ladislas
Oh c'est très vaste, cela commence au début de la Renaissance, continue par le baroque (Monteverdi, Purcell, Bach, Händel) puis le classique, le romantisme, le 20e siècle, et va jusqu'aux contemporains, y compris les vivants. Aussi bien les petites pièces que les grandes œuvres du répertoire. On n'a jamais fini de découvrir toutes les merveilles du passé comme du présent.

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