Creepy bookshelf

Je commence par vous la montrer finie, le reste n'est que détails.

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Très peu de place pour prendre en photo le flanc gauche, sans doute encore plus torturé que le flanc droit...

Voici déjà le haut :

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Et le bas :

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Le socle...

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Les clés :

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Les étagères, bien amochées aussi...

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La contrainte de cette bibliothèque, c'est son poids (élevé). En effet les planches étant fortement voilées, il n'était pas possible de les raboter. Elles sont donc restées épaisses, donc lourdes, et l'ensemble pèse un âne mort.

D'où la construction sur le principe des armoires alsaciennes de la vallée de Munster (enfin c'est quelqu'un de cette vallée qui m'a dit cela, mais on en construit probablement des pareilles ailleurs) :

• Un socle avec ses pieds
• Deux flancs qui s'enquillent dans le socle
• Un fond, encastré dans le socle et les flancs
• Un haut, identique au socle sans les pieds.

Et 4 clés en queues d'arondes coniques pour maintenir tout cela.

L'ensemble se monte en 3 min chrono et se démonte en 45 secondes, je trouve ça génial et surtout c'est transportable en 5 parties.

Démonstration.

1 : on pose le socle et on le cale,

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2 : on enquille le flanc gauche, qu'on maintient avec la clé, et on le contrevente tout de suite avec le fond,

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3 : on pose le flanc droit et sa clé,

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4 : on pose le haut et ses deux clés,

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5 : il reste les étagères à poser, et fin de l'histoire.

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Pas très compliquée, mais avec un peu plus de difficultés qu'on ne croit, tout simplement parce que travailler des planches gauches n'est pas si simple.

Au début je me disais que j'allais laisser les planches voilées et me débrouiller avec en adaptant les caissons du haut et du bas. Finalement c'est quand même bien compliqué, donc j'ai voulu les dévoiler un peu. J'ai strié le flanc gauche dans sa longueur (sillons de plus de la moitié de l'épaisseur de la planche, tous les 15mm).

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C'est d'une efficacité moyenne mais non négligeable, cela donne un peu de souplesse à la planche.

L'autre était très déformée...

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Je l'ai donc striée dans l'autre sens, mais je pense que c'était d'une efficacité très faible.

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Et à la fin j'ai tabletté le petit retour.

Concernant les aléas, une petite erreur de coupe m'a amené à rallonger la planche de raccord du fond d'armoire. Deuxième queue d'aronde de ma vie, à peine plus réussie que la première, clairement les queues d'aronde ce n'est pas mon truc !

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Ah oui, et dernier détail, comment fait-on pour travailler une planche voilée qu'on ne peut pas raboter ? Un ami m'a donné la solution : la ponceuse FarTools avec un rouleau de grain 80.

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Là j'ai pris du sapin, dans des planches qui ont passé plus de 50 ans dans un grenier et qui se sont fait abondamment bouffer par des insectes xylophages. Cela sied parfaitement au style de la bibliothèque.

NB : j'ai quand même traité au Xylophene™, un produit dangereux, machin, tout ça, mais bon, pour l'instant je suis encore vivant. Ara : 1, Xylophene : 0

Quelques piqûres...

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Quelques défauts (qui ne sont pas le produit d'insectes, apparemment) :

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Quelques bouffures...

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Et les étagères sont maintenues par de simples tasseaux pris dans les chutes (rien ne se perd !).

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Je suis nul en finition, donc je fais ce que je peux. Bien évidemment mon épouse préfère sans rien (ahhh le blanc...), mais quel dommage de ne pas faire ressortir les contrastes du noyer ! Surtout que l'écorce est plutôt grise.

Donc j'ai fait un compromis : huile de lin sur la face intérieure des flancs (le blanc est devenu marron, et le marron est devenu superbe), et sur l'écorce (le gris est devenu marron superbe) et quelques zones marron assez bien délimitées (gros nœuds). Et j'ai laissé le blanc sans rien, qui est resté blanc immaculé.

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Le résultat n'est pas si mal, et la cliente (ma fille) est contente. Si besoin on pourra toujours compléter la finition là où il n'y en a pas.

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