
Bonsoir,
c'est un sujet passionnant et assez peu documenté, comme toujours, l'évolution des procédés techniques a tendance à effacer les pratiques antérieures.
Aucune indication dans "Évolution des fenêtres" par les compagnons menuisiers du devoir, ni dans "Fenêtres et volets" du Centre de recherches sur les monuments historiques.
Voici ce que j'ai trouvé dans "Le menuisier en Bâtiment" de J.A.Roubo 1769.
Cela n'est sûrement pas exhaustif, aucune mention de la filasse par exemple. Roubo était établi à Paris, capitale du plâtre, mais dont l'usage était loin d'être généralisé avant l'arrivée du chemin de fer.
Le goudron (de pin bien sûr) était une matière stratégique, importée de scandinavie et disponible dans tous les ports maritimes et fluviaux. Il en existe de différentes qualités, plus ou moins visqueuses, et son utilisation en protection et étanchéité est toujours d'actualité.
Ensuite, tout dépend du territoire et du terroir. En Vendée, les bâtiments ruraux, fermes et granges en pierre étaient hourdées à la terre car elle y est assez argileuse. Seul l'enduit pouvait être réalisé à la chaux, plus coûteuse car nécessitant une extraction et une cuisson.
Argile et chaux étaient bien disponibles sur l'ensemble du territoire, et souvent associées à des matières issues de la nature (graines de massette des marais, ressemblant à des microfibres de renfort, laine de mouton, poils de vache, fibres végétales diverses...)
Je ne sais pas de quand date l'invention du mastic de vitrier, mais le mastic est à l'origine une résine, comme la colophane (un peu trop raffinée de nos jours, je préfère partir du barras, la résine de pin brute pour mes préparations )
L'argile pure a trop de retrait pour réaliser un joint d'étanchéité (à l'air, restons sages ) mais avec la bonne quantité de sable et de fibres le résultat est très satisfaisant.
Peut-être est-il possible de trouver quelques informations dans des traités de maçonnerie ?
Toujours est-il qu'après avoir calé et ferré le dormant, un joint à la chaux et au sable fait très bien l'affaire, à condition d'avoir posé sur un rejingot, et d'avoir pré-peint le bois pour éviter les réactions avec le tanin.
On peut aussi en profiter pour colorer le bois avec un lait de chaux, j'aime assez le résultat sur le chêne.
Voilà, a suivre...
Jean

Bon, c'est probablement tiré par les cheveux (ou capilotracté en langue savante...)
Le coin de bois qu'on insère dans le trait de scie pour éviter de coincer la lame est nommé "le bon Dieu".
Eh oui, le bon Dieu ouvre la voie...
Le rapport avec le sujet - j'accepte la controverse - tient au lieu de résidence du bon Dieu, les cieux !
Sinon, quand on vernit et que le tampon " nuage", est-ce bon signe ?
Je prends mes gouttes et je file me coucher ...
À tout bientôt.
Jean

Bonjour à tous,
Voici un élément de réponse, assez parlant.
collectorsweek...mpany-drill-bit
À tout bientôt.
Jean

Bonjour Wolfie,
souhaites tu faire une copie de cette fenêtre pour la remplacer, ou as tu en projet d'en réaliser une plus grande quantité ?
Dans le premier cas, je n'hésiterait pas à refaire au modèle, découpes, perçages, roulages... à la main, en gardant le plus possible les éléments d'origine.
Je doute qu'il soit aisé de trouver des quincailleries identiques sur le marché, peut-être sur des vide-greniers ou Lbc.
Pour une série, je me rapprocherais d'un ferronnier compétent.
Il me semble que les poignées sont en acier forgé par estampage plutôt qu'en fonte coulée, mais ça mérite confirmation.
En attendant, chouette projet...
Bonne journée.
Jean

Bonjour à tous,
il me semble que le bois idéal pour une boite à recaler, tant pour les éléments fixes, mobiles, ainsi que pour le pas de vis, c'est le charme (Carpinus Betulus). C'est un bois dur qui s'usine très bien et qui accepte le filetage à merveille. le nom anglais est hornbeam, ce qui peut se traduire par poutre en corne...
Vis à tabler pour violon et violoncelle, guillaume massif, semelles de rabot, billots de boucher en bois debout, beaucou d'usages tirent parti de sa dureté et sa résistance au frottement.
Pas facile à trouver en scierie alors que c'est un bois très commun en forêt, utilisé comme taillis de bourrage dans les chênaies. Attention, malgré sa dureté, c'est un bois qui ne supporte pas de rester en extérieur après l'abattage: le rentrer, le scier et l'entreposer dans un lieu ventilé et ombragé, faute de quoi il prend vite les champignons et la vrillette... Il sĉhe assez vite et reste stable, plus facile que le cormier (qui devient fort rare...)
Une alternative pourrait être le "rock maple" érable à sucre d'amérique du nord (Acer Saccharum si ma mémoire est correcte) plutôt que du citronnier de Ceylan, ce qui me paraitrait un peu sacrilège ! J'éviterais le hêtre, trop instable à mon goût.
Je passe les photos de ma boite (en charme!) dans un prochain message.
A tout bientôt.
Jean