
Attention une charpente en fermette necessite de bien modifier chaque élément pour garantir la stabilité.
Si on relève l'entrait, il faut renforcer le bas des chevrons par une jambe de force pour équilibrer les forces. Mais est-ce que les solives sont assez solides pour supporter ce surpoids ?
Toujours commencer par ajouter avant d'enlever.
L'assemblage en tête de chevrons me semble inexistant comment est-ce que ça tient? Et pas de contreventement latéral, les pignons ne sont pas censés assurer ce rôle.
Les potelets en bas de chevrons ont déjà été modifiés à la pose du plancher pour les poser plus bas pour gagner de la surface au sol. Il aurait fallu les remonter quitte à les mettre de biais.
Dur d'en dire plus sans photo complète de la charpente, d'infos sur les sections, les portées, le plancher, le type de couverture....
Je te conseille de rapprocher d'un professionnel dans ta région pour avoir un avis de visu.

Hello Ara !
Pour ma part, je ne saurais pas dire s'il y a eu un élément déclencheur, mais plutôt une suite d'événements.
Je suis resté une quinzaine d'années en tant qu'ingénieur en informatique embarquée dans un grand groupe du secteur de la défense. J'y ai toujours eu des chefs corrects, un salaire et des avantages plus que corrects et un boulot qui me passionnait la grande majorité du temps.
Par contre, l'orientation que prenait le développement logiciel ne me convenait pas du tout : méthodes agiles, nombre de couches et surcouches logicielles de plus en plus important avec un gaspillage de ressources phénoménal (pour les connaisseurs, j'ai eu l'habitude de développer sur des processeurs DSP avec quelques centaines de ko de mémoire en C ou assembleur à optimiser les moindres boucles de traitement ; donc passer à du python embarqué sur des frameworks génériques pour de l'embarqué me semblait fou)
En résumé j’adorai le développement embarqué bas niveau et la rigueur nécessaire à l'optimisation associée, mais c'est un monde en voie de disparition avec l'augmentation des capacités des processeurs, des batteries, des mémoires et l'évolution des mentalités...
En parallèle, j'ai toujours aimé bricoler des petits trucs pour la maison : un peu de peinture, d’électricité, de bois pour des étagères ou aménagements divers faits de brics et de brocs avec peu d'outils. Rien de bien sérieux mais j'y prenait plaisir.
Et un jour, où après m'avoir vu m'éclater à faire un placard pendant les vacances de Noël, ma femme a fait des recherches pour une formation en menuiserie ou des ateliers partagés et m'en a suggéré l'idée.
Excellent, je n'y avait jamais pensé ! et je me voila à la rentrée de septembre 2019 aux ateliers de la cour roland (78) un mardi sur deux pendant 10 mois à apprendre les bases de la menuiserie grâce à un temps partiel à 90% pour garde d'enfant ! (J'ai oublié de préciser que ma femme était enceinte quand je faisait le fameux placard, est-ce un élément déclencheur en plus ?) A ce moment là est arrivé le COVID et les confinements et les restrictions et n'ai fait que la moitié de la formation...
Puis j'ai enchainé une année supplémentaires à 80% en allant aux cours du soir toujours à la cour roland et le mercredi à travailler des petits projets en bois sur mon balcon.
En parallèle je découvrait l'air du bois et y passait énormément de temps à y lire les réalisations passionnantes que j'y trouvait, dont plusieurs projets de reconversions (entre autre le tien et celui de trente six seb) et les traité de Sylvain dont celui sur la charpente qui m'a passionné. Ca à été le coup de foudre, car la charpente alliait une certaine dose d'ingénierie avec le trait de charpente, les calculs de charge et du pratique avec la taille et la pose sur chantier.
On en discute avec madame : perte de salaire, changement des conditions de travail, avantages et inconvénients... On déménage "à la campagne" pour baisser nos frais fixes (càd qu'on part de Versailles pour la frontière de l'IDF, on y perd en proximité de paris et de ses avantages, mais j'y gagne un atelier) puis ce sera le grand saut, une année sabbatique pour passer mon CAP charpente chez les compagnons et un artisan où j'y apprends les bases en charpente, planchers, couverture...
Ca me plait, on continue dans la lancée et je démissionne de mon poste d'ingénieur.
J'enchaîne sur le BP en rejoignant une plus grosse entreprise avec des chantiers de plus grosse envergure : un peu de MH, de l'étaiement, du neuf et de la restauration, du MOB et même de la fermette, un peu d'escalier...
Je vais entamer ma 5e saison et ne regrette pas mon choix.
Initialement, j'imaginais me mettre à mon compte assez rapidement, maintenant je n'y pense même plus. Monter sa boîte ou en reprendre une n'est pas pour moi, ce que je veux c'est faire du technique et pas passer la moitié de mon temps à faire de la paperasse, les comptes, les devis, les démarchages clients ou fournisseurs. Pour l'instant j’apprends le métier dans des conditions favorables et quand j'aurais 10 ou 15 ans d'expérience, il sera toujours temps de se reposer la question...
Je viens de réserver mon logement pour Epinal, j'y serais du vendredi au dimanche. Ce sera l'occasion de s'y croiser.
A bientôt,
Séverin

Vu ton pas à pas, Tu es déjà assez avancé dans tes choix, mais voici quand même quelques éléments de réponse.
Pour la hauteur, cela dépend de l'usage : travail avec machines ou outils à main, types de travaux envisagés (charpente, me uiserie...), morphologie de l'utilisateur. Pour ce type de tréteaux la hauteur de la ceinture me semble bien.
Le plateau est en général un bastaing. Sa longueur de 82cm, soit 4 parties du mètre à branche (pourquoi ? par habitude et simplicité). Attention à mettre le coeur au soleil et ne pas passer à la raboteuse le dessus, sinon c'est une vraie savonette.
Je ferais les pieds en bastaings (6x12.5) et les croix et entretoises en chevrons (6x8).
Largeur de l'entretoise (ou traverse) = largeur du plateau pour pouvoir les empiler (comme déjà dit, les tréteaux vont toujours par paire). Sa hauteur dépend donc de la pente des pieds et de la largeur du plateau.
Concernant la pente, il faut pour une meilleure solidité que le haut des pieds ne soit pas dans le vide, et question stabilité que le bout du plateau soit d'aplomb au pied.
En plus de l'entaille, le haut des pieds est souvent boulonné avec le plateau.
Séverin

Bonjour,
1/ dans ton cas, le bardage n'est pas un élément structurel mais décoratif, les liens rouges sont donc nécessaires
2/ les liens verts peuvent aussi reprendre un peu de la charge de la panne centrale, mais encore faudrait-il connaitre les sections et les portées pour une réponse plus étayée. Dans tous les cas cela assurera une meilleure stabilité de l'ensemble
3/ si tu prends des gros chevrons, tu peux te passer de panne intermédiaire, là encore tout est une question de sections et de portées. Sinon, je la mettrai plutôt à dévers avec une échantignole type cale à devers, le tout vissé.
Séverin

Bonjour,
Ca va dépendre également de la destination de la pièce, du budget et du temps...
Si tout doit rester apparent, le mieux est en.effet peut-être de la changer pour l'aspect esthétique... je suis sceptique sur l'exécution d'un trait de jupiter in situ pour un non spécialiste, et de plus cela ne règle pas le problème du linteau fantôme.
Sinon, je couperais le bout qui n'est plus sain et rajouterais une muralière, fixée dans le mur afin également de consolider le chevêtre en lévitation ; puis de chaque extrémité sur une autre porteuse avec des sabots métallique avec ailes intérieures, si il y a d'autres porteuses. Ensuite de cette muraliere, selon le poids à reprendre, flasquer ou moiser la poutre en posant les nouvelles pieces sur des sabots métallique depuis la muralière.
Question annexe, comment est-ce à l'autre bout de cette poutre ?
Enfin cela va de soi, mais autant le dire quand-même, bien étayer la poutre avant de couper... et donc analyser le poids qu'elle reprend, en effet une poutre en chêne même bien attaquée reste parfois assez costaude !
Séverin

Bonjour,
Comme disent les collègues, sans info supplémentaires on ne peut pas répondre.
En gros il faut calculer la bande de chargement qui devra être portée par la faitière qui dépend de la couverture (tuiles, ardoises ou autre plus les lattes et contre-lattes en fonction du pureau [espacement entre lattes] donné par les fabriquants), de la section des chevrons, de l'isolant et sous face éventuels, de l'impact du vent et de la neige, à calculer en fonction des régions...
Après il faut aller piocher dans les eurocodes ; dont certains sont disponible en ligne ; et qui donnent le poids supporté pour chaque section en fonction des portées.
Par contre, 6,5m me semble beaucoup entre fermes ou pignons, la section va certainement être importante, de même que celles des pannes intermédiaires, et du coup bien dimensionner les fermes qui vont supporter ce poids. Peut-être faut-il envisager du lamellé collé ?
Il existe des sites pour aider aux calculs, sinon tu peux te rapprocher d'un artisan local.
En image, un extrait des eurocodes 5 pour le dimensionnement de pannes.
Séverin

Bonjour,
Pour ma part, avec 55m2 et 5m de hauteur sous faitage non isolé je suis habillé comme sur le chantier avec sous-couches, bonnet, grosse polaire et mitaines (pour pouvoir quand même faire des trucs précis avec mes bouts de doigts).
Quand je prévois de rester plus de 2 ou 3 heures, j'ai un brûleur à pétrole laissé par le l'ancien propriétaire et que je garde à 1m ou 2m de moi.
J'ai également un poêle brûle tout donné par un collègue, mais je ne l'ai pas encore installé car il faut que je refasse les chevêtres existants qui ne sont pas aux normes car trop près des bois de plancher et de charpente...
Très peu de chauffage donc, par contre pas de collage ni de finitions non plus les semaines de grand froid !
Historiquement, dans les ateliers de menuiserie, une seule pièce était chauffée (Roubo, L'art du menuisier, p51) :
Ce lieu se nomme "étuve" ou "sorbonne" [...] et sert à faire fondre & chauffer la colle, à chauffer & à coller les bois, & à mettre à sécher les collages dans l'hiver & les temps humides. [...] elle sert aussi aux ouvriers pour prendre leurs repas ; c'est pourquoi on doit apporter tous les soins possibles pour qu'ils y soient commodément, surtout pendant la mauvaise saison.
Séverin

Bonjour,
Je ne découvre cette question que maintenant. Je réponds quand même bien qu'avec un peu de retard car souhaite apporter mon soutien à Ara .
La question est pertinente et mérite en effet d'être soulevée.
Personnellement, je n'ai jamais mis les pieds sur aucun réseau social, excepté quelques forums dans le début des années 2000 et bien sûr l'AdB. Ce site, je l'ai découvert dans un fameux magazine de boiseux (Le Bouvet pour ceux qui n'avaient pas deviné) auquel je suis abonné depuis plusieurs années. Je l'ai visité longtemps de manière anonyme, puis ai créé mon compte et enfin posté quelques bricoles deux ans après avoir découvert le site. Jamais je n'aurais posté quoi que ce soit sur un quelconque autre réseau social...
Plusieurs éléments m'ont séduits dans l'AdB dont en premier lieu la qualité du site et des réalisations (J'en profite pour féliciter Boris Beaulant pour la conception et l'ergonomie du site) mais aussi et surtout que l'on n'était pas sur un réseau social, mais un réseau de boiseux.
La différence peut sembler subtile mais pour moi justement, l'on sortait du consumérisme d'idées pré-machées d'un monde rendu uniforme par les magazines de mode, de DIY, de magasins déco, d'influenceurs subventionnés par telle ou telle marque de résine, de rabot, de défonceuse, voire de palette... et on rentrait dans un monde de passionnés amateurs ou professionnels qui avaient en commun l'amour du travail du bois et la volonté de transmettre leurs savoirs-faire au travers de la présentation de leurs oeuvres, de leurs outils, de leurs techniques et de leurs réponses. Bref, une sorte de paradis perdu du boiseux :)
J'ai donc en effet été surpris en lisant cette question qu'il y avait des envois automatique vers les réseaux sociaux "mainstreams", comme j'imagine certainement plusieurs d'entre nous. Boris ne l'a jamais caché, et c'est mis dans le blog, je n'ai juste jamais cherché à me renseigner tellement cela me semblait à l'encontre de la mentalité du site. (J'avais bien vu les petits boutons réseaux sociaux en bas du site, mais je pensais que c'était juste pour partager volontairement quelque-chose...)
Néanmoins, je comprends les argumentaires en faveur de ce mécanisme et les accepte, bien que je ne les partage pas.
Pour conclure, je trouve dommage que beaucoup parmi vous aient été aussi durs avec ara, qui pose une question pertinente de manière extrêmement mesurée et nullement insultante pour qui que ce soit en reconnaissant d'avance son infériorité numérique. Pour le coup, ce n'est pas trop dans l'esprit du site...
Séverin

Bonjour,
Je ne suis pas un professionnel du parquet, mais je viens de finir ma salle à manger de 30m² en chêne massif en pose point de Hongrie, donc je peux te faire un retour "à chaud".
Conception
Le premier choix est l'orientation des travées, en théorie, il faut de préférence les aligner avec les sources de lumière (fenêtres) et dans le sens de circulation principal. Dans ma pièce, comme la lumière venait des 4 côtés, j'ai plutôt choisi en fonction des autres pièces. Et comme je n'ai aucun angle droit, j'ai choisi de les aligner sur les poutres du plafond !
Ensuite, j'ai choisi la longueur des lattes en fonction du nombre de travées et de ce que proposait le fournisseur (Parquet Chêne Massif que je recommande chaudement par la qualité de leurs conseils, que ce soit au showroom ou à l'usine) à l'aide d'un fichier excel...
Edit : j'ai pris du parquet déjà poncé et vernis, donc pas de finition à réaliser après la pose...
Préparation surface
Pour la pose, il faut un sol et des murs (à l'emplacement des plinthes) impeccables ! Ce n'était pas le cas pour moi, je n'ai pas assez fait attention à ce point là, et ça m'a compliqué la pose. Je n'avais pas parfaitement enlevé la colle du carrelage que j'avais enlevé avant et j'ai passé du temps avec mon burin à nettoyer au fur et à mesure de la pose...
Comme je n'ai pas de vide sanitaire ni de cave, j'ai rajouté une couche de résine époxy pour protéger le parquet contre les remontées d'humidité.
Je n'ai pas posé de ragréage car le sol était suffisamment plat.
Pose
J'ai commencé la pose par le milieu de la pièce pour centrer les travées sur celle-ci. Puis continué en posant toutes les lattes entières sur toute la pièce. J'ai fait et posé toutes les découpes en dernier.
Le plus compliqué pour la pose est la découpe des bords. Après avoir tâtonné un peu avec des compas, j'ai fini par me faire une pige en alu avec des marques pour 5 ou 6 lattes en longueur et en largeur et incluant la marge de dilatation (8mm), ce qui permet par report de faire les marques de découpes très rapidement et facilement.
Et pour finir, j'ai ajouté un joint silicone couleur chêne au niveau de l'escalier et là où je ne mettait pas de plinthe.
J'y ai pris beaucoup de plaisir en tout cas.
Bon courage,
Séverin

Il existe déjà un site pour donner des chutes de bois :
Ceux qui sont intéressés pour se débarrasser de chutes peuvent déjà essayer ce site et voir si ça prend, il y a la géolocalisation, un descriptif détaillé...
Pour l'instant, les qq fois où j'ai été voir, il y avait surtout des stocks de palettes...

Hello !
Tout d'abord félicitations pour ton projet, ça a en effet l'air d'être bien réfléchi et bien étudié. (Tu ne travaillerais pas à Cholet à tout hasard ?)
Je suis a peu près dans la même situation de reconversion. Par contre, je m'oriente vers la charpente donc la question de se mettre à son compte ne se posera que dans qq années qd le métier sera rentré.
Pour le dossier transition pro, je suis en train de monter le mien, j'ai eu des sons de cloches différents sur les chances d'aboutir, en gros faut le poser et on verra bien.
=> je te conseille donc d'en faire un, ça ne mange pas de pain.
Il y a aussi cette possibilité décrite par David29290 : mobilité volontaire sécurisée , mais il faudra que tu trouve un patron. Ca peut peut être une étape intermédiaire.
Enfin une petite remarque pour finir, tu devrais mettre qq infos de ton projet dans ton profil, ca permet aux autres d'avoir des billes supplémentaires pour te répondre (voir la conclusion du "a propos" de sanglier )
Bonne continuation.
S.

J'en ai aussi acheté 2 chez Bordet, la grosse et la fine, le medium ne me semblait pas nécessaire (je me suis fié à la recommandation de Bordet) et j'en suis très satisfait, je les utilise pour affûter ciseaux et fers de rabots sans soucis, puis je finis par une passe sur une chute de cuir collée sur un bout de CP avec de la pâte verte.
Déjà, dès la sortie de la boîte, j'ai indiqué au marqueur le grain (G ou F) sous le support pour m'y retrouver, mais maintenant je les reconnait au toucher (après 6 mois d'utilisation)
Ensuite, il faut "préparer" les pierres comme indiqué sur la notice (ce doit être un français de Louisianne, mais on comprend qd même) pour enlever la fine couche très rugueuse dûe au processus de fabrication , pour ça j'ai utilisé un vieux fer de rabot que j'ai passé sur toute la surface des deux pierres, puis j'ai passé une pierre sur l'autre (comme pour rectifier une pierre naturelle)
Pour connaître une estimation du grain, il faut aller sur le site d'Eze Lap, si je me souviens bien, il s'agit des références model62 : 62F (grain 600), 62M et 62C.
J'espère que ça répond un peu à tes questions.