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554 réponses
cocoM

Je n'ai jamais essayé avec du domino, mais une tentative approchante : renforcer un plateau massif en érable en sous face par des traverses inserées dans une rainure en queue d'aronde. J'ai conservé une chute du même plateau sans traverse pour référence.
Résultat : sur la chute, le tuilage après un an est double par rapport à la version avec renforts (2-3mm contre 1 gros mm). Par contre Le plateau s'est courbé dans la longueur (dès l'usinage des rainures à QA).
Bien évidemment c'est un test "extrème" avec un plateau uniquement en dosse établi en recherchant plus l'esthétique qu'autre chose. La largeur des traverses (QA comprise) est le double de l'épaisseur du plateau, et elles sont en bois de quartier.

Le fait de le faire avec des dominos devrais à priori éviter le phénomène de banane puisque l'usinage ne créera pas de déséquilibre entre les deux faces... par contre j'ai un gros doute sur le fait que les dominos soient assez résistants pour renforcer quoi que ce soit. Sauf à faire les dominos maison avec un bois plus raide que celui du plateau et en bois de quartier.
Le mieux : faire un test, tu colles un plateau avec une moitié renforcée et l'autre non, tu coupes au milieu, et tu fais subir à tes échantillons des conditions extrêmes (salle de bain, véranda plein sud...). Au moins tu verras si ça change quelque chose.

cocoM
Meilleure réponse

Connais-tu le principe des bagues en bois réalisées à partir de placage enroulé et collé à la cyano ?
Un exemple en anglais

cocoM

Pour le côté "naturel" on repassera :
l'huile de lin c'est une pression de graine, jusqu'ici ça va on est pas dans la chimie lourde.
L'essence de térebenthine, c'est une distillation de la gemme de pin, on commence à atteindre le niveau brevet des collèges en chimie.

Pour le siccatif, j'ai trouvé la composition d'une marque que je ne citerais pas par soucie de respect de sa vie privée :
Distillat de pétrole, acide néodecanoique, sel de manganèse, dipyridyl­2,2
A priori la distillation du pétrole ça reste de la chimie facile, par contre l'acide machin je sais pas d'où il vient, le sel de manganèse c'est vague mais ça implique forcément un peu de titrage niveau terminale pour le séparer des autres sels ; et enfin le ditrucyl2.0 selon wikipédia est issu de la déshydrogénisation de la pyridine avec un nickel de Raney. La pyridine c'est de la distillation de nonos et autres restes animaux ; le nickel de raney une poudre d'alliage nickel et aluminium.

Si je veux du label "naturel" le premier élément qui saute c'est le siccatif. La térébenthine ça pique les neurones et c'est dangereux pour la santé, mais naturellement.

Si on reprend le processus à zéro, commençons par le choix de l'huile. personnellement j'aime bien ce choix par rapport à un vernis ou un vitrificateur : un plan de travail ça prends des chocs, des coups de couteau, des casseroles chaudes etc... l'huile ne protège pas beaucoup, mais a le gros avantage d'être facile à retoucher : un coup de racloir, de ponçage, une couche d'huile sur la zone abîmée et on retrouve un aspect propre à défaut d'être neuf. Avec un produit plus complexe et solide, il faut remettre tout le plan de travail à blanc, et recommencer la finition à zéro... mon choix perso est vite fait, mais si un client me demande un plan de travail je lui expliquerais bien les tenants et aboutissants pour éviter d'avoir un appel pour du SAV à la première tâche de café.

Ensuite pourquoi l'huile de lin ? Surement parce que nos ancêtres européens du 19e utilisaient abondamment cette huile pour les finitions : c'est une huile qu'on peut produire localement, qui est naturellement siccative, dont les sous produits (tourteau) peuvent nourrir les bêtes, et qu'on peut même manger nous même.
Par contre pour apporter un peu de protection au bois il faut qu'elle l'imbibe en profondeur ; et le temps de séchage est plutôt long. Du coup on la dilue avec un diluant gras. Ca tombe bien : l'essence de térébenthine, grâce aux premières monocultures de pin dans les Landes, devient accessible au 19e siècle. Et pour accélérer son séchage, on peut dire merci aux peintres qui utilisent l'huile de lin comme base depuis quelques temps, et se sont rendu compte qu'en utilisant certains pigments issus de diverses poudres métalliques le séchage s'accélérait. Du coup l'industrie commence a payer des chimistes à faire joujou pour trouver des formules de siccatif efficaces et pas chères.

Qu'en est-il au 21e siècle ?
On trouve maintenant sur le marché mondialisé assez facilement et à un prix accessible de l'huile de tung/abrasin/bois de chine (trois appellations, un seul produit). Tout comme notre huile de lin, elle a de bonnes propriétés en finition, et pour être honnête elle est même meilleure (trop forts les chinois).

Une fois le choix fait entre ces huiles, pourquoi la térébenthine ? Pour fluidifier l'huile on peut aussi la chauffer (pas trop sinon ça brûle) ; ou utiliser un autre diluant gras en alternative à la térébenthine (white spirit, essence d'agrume...) chaque diluant a ses avantages et inconvénients (prix, volatilité, effet neurotoxique, origine, taux de résidus après évaporation...) ; et l'application à chaud demande plus d'organisation.

Et pourquoi le siccatif ? Il existe plein de formules de siccatif ; avec ou sans plomb ; mais tous sont des composés relativement complexes, et franchement on a pas envie de les retrouver dans notre assiette. Par contre pour les volets ou un banc...
Il existe aussi des techniques de cuisson de l'huile de lin qui améliorent sa siccativité. Pour ces cuissons on attaque des notions complexes de chimie organique mais en résumé : il faut cuire longtemps à des températures où l'huile prend feu toute seule, et donc supprimer l'oxygène pour éviter de tout cramer. Ou alors on laisse faire les pros et on achète de l'huile de lin cuite/bouillie ; ou carrément de la standolie de lin (le plus haut niveau de cuisson, à utiliser avec parcimonie dans des recettes un peu plus élaborées que celles du net).

En résumé : après avoir validé une finition à l'huile, je prendrais soit huile de tung soit huile de lin cuite, et je ferais une application à chaud : huile chauffée à 50-60° ; application au tampon, un petit coup de décapeur thermique, une deuxième couche pour bien imbiber les zones les plus poreuses, je laisse refroidir 30min/1h puis je viens essuyer tout le surplus.
48/72h de séchage, un coup de laine d'acier pour égrener (au papier de verre ça marche moins bien car il se colmate) puis je remets une couche simple (sans passer de décapeur thermique) toujours à 60° ; je laisse refroidir 30 min et j'essuie le surplus.
48h de séchage, et je recommence jusqu'à ce que j'en ai marre (en général 3 couches).

cocoM

Pour ton porte outil et ta contre pointe, si ils sont maintenus en position par excentrique, une goutte de frein filet sur l'écrou permet de conserver le réglage. Si c'est un serrage par écrou sans excentrique, tu peux soit changer tes écrous pour des écrous avec frein polymère intégré ; soit si la tige est assez longue rajouter un contre écrou ; soit mettre du teflon (rouleau de PTFE au rayon plomberie). La meilleure solution me semble quand même le changement d'écrou, le contre écrou est contraignant (deux serrages à faire à chaque fois) et le rouleau de téflon sera à changer régulièrement.

cocoM

Pour la fabrication des coques de toues cabanées, les planches étaient traditionnellement cintrée à chaud.
Un groupe en a construit une pendant que j'étais au collège, je n'y ai pas participé mais j'ai pu voir certaines étapes et de mémoire :
le cintrage était réalisé coque à l'envers, le bois avait au préalable été laissé immergé pendant quelques mois. Les planches étaient posées sur le gabarit de courbe, forcées en place par une armée de sangles à cliquet poids lourd sur les bouts, et crics hydraulique au milieu, avec un feu qui chauffait la partie intérieure de la courbe tandis que l'on balançait des grands seau d'eau sur la partie extérieure. En resserrant régulièrement les sangles et en poussant sur les crics, les planches on fini par épouser le gabarit. Après quelques mois de séchage, on enlève tout l'attirail et ça reste en place.
Il faudrait se renseigner auprès des fabricants qui utilisent encore les techniques tradi.

cocoM

Au risque d'aller à contre courant, selon les autres machines que tu possèdes et ton mode de travail je trouves les avantages du ras de lame pas si important :

_Pour la découpe de panneaux ; travaillant seul je trouves beaucoup plus simple de découper mes panneaux à la portative sur rail que de me casser le dos pour les poser sur un chariot. Pour les séries je fais les découpes finales avec une scie sous table à chariot classique, et c'est largement suffisant (j(ai un par éclat en bois au bout de mon guide d'onglet, ça me donne un repère aussi précis que le ras de lame pour ma ligne de coupe)

_Pour le débit de massif ; la encore un plateau de 4m/50cm en 45 d'épais je préfère le dégrossir à la portative avant de le mettre sur n'importe quelle machine. Une fois le plateau manipulable, je préfère la SAR pour déligner avant dégau : mettre une pièce non dégauchie sur une circulaire, ça va à l'encontre de tout ce que ma logique considère comme safe. Et avec une bonne SAR le délignage n'est pas plus long qu'avec une format pas chère puisqu'on économise le temps de bridage de la pièce.

_Pour les petites pièces, la fabrication d'un traineau de coupe dédié ne prends pas 3 jours, et il permet d'installer des quincailleries de maintien adaptées aux petites pièces plutôt que d'utiliser des presseurs surdimensionnés (ou de passer du temps à changer les presseurs pour passer de petite pièce à grosse pièce).

Si on regarde maintenant ses inconvénients (selon moi) :
_rapport Q/P : En occase (triphasé) tu trouves des scies sous tables à 500€ qui fonctionnent du feu de dieu, des formats par contre...
En neuf, une format à 4000€ sera moins bien finie que la holzprofi que tu présentes (bâti moins costaud, matériaux plus légers...)
_réglage initial : là où une scie "classique" s'installe et se règle assez bien tout seul, une format c'est une autre affaire (là dessus ce n'est que mon avis, en ayant fait les installations uniquement sur des Lurem et une damato, les autrs marques sont peut être mieux foutues...)
_l'encombrement : sur ma scie (lurem TS5), le chariot est amovible en 2 min, le guide d'onglet en 1 min, et le guide parallèle en 30 sec. Autrement dit en moins de 5 min je passes de la scie toute équipée à une machine nue avec un encombrement de 1m50/70cm, sans rien qui dépasse au dessus de la table. Pour mon petit atelier (40m²) cette modularité est un luxe ; un chariot de 3m serait une plaie.

cocoM

En complément des propositions de Palissandre que je rejoins, colle fort d'ébéniste mélangée avec de la poudre de charbon ou autre pigment de ton choix, ça fait le même principe que l'époxy coloré mais sans chimie et non résistant à l'eau.

par jay il y a 3 ans
cocoM

Il faut savoir qu'en séchant, le bois travaille dans trois directions :
_dans le sens des fibres du bois, les déformations sont quasi nulles (dans ton cas, la tranche ne va pas bouger en épaisseur).
_du coeur vers l'extérieur, la le retrait est important au séchage, le diamètre de ton tronc va diminuer.
_en suivant les cernes du bois, c'est là qu'a lieu le retrait le plus important, le périmètre de chaque chaque cerne va diminuer.

La où sa se corse, c'est que comme le bois proche du coeur est de base plus sec que le bois à la périphérie, les cernes du centre vont subir un retrait moins important que les cernes extérieures... Avec deux trois notions de géométrie, on arrive à l'inévitable : les fissures en étoile.

Sécher une tranche, même épaisse et même d'un bois dense, c'est quitte ou double, tu ne peux pas garantir un séchage sans fissure.

cocoM

La location oui mais perso par le bouche à oreille plutôt que par LBC, ça fait déjà une sélection sur les emprunteurs, et en plus ça évite le harcèlement au tel ou la boite mail spamée.
Quand je loue/prête je fournis toujours les consommables avec (ainsi qu'une adresse pour les renouveler si besoin), et une petite formation à la bonne utilisation de l'outil ne fait jamais de mal.

cocoM

C'est génial quand ça marche, mais c'est une misère à installer.
Des amis ont opté pour ce genre de système en rénovation (avec version cuisinière en plus, et combiné avec panneaux solaires thermiques).
La partie conception a déjà été compliquée : devis qui vont du simple au double, les aides à la rénovation qui complexifient inutilement les critères de choix, les délais de réception et pièces abimées par les transporteurs... Ne retire pas ton ancien système de chauffage pour gagner du temps sur les travaux, tu te retrouvera à poil pendant un hiver.
L'installation fait un peu usine à gaz : le poële bouilleur doit chauffer l'eau d'un ballon tampon (800 ou 1000L je sais plus) par thermosiphon, tandis qu'un autre ballon sert d'échangeur pour la chaleur solaire, et qu'un troisième ballon électrique est là juste au cas où ; tous étant reliés au même circuit qui alimente ECS et chauffage et l'un (le solaire) étant supposé préchauffer tous les autres 😱. Quand on arrive dans la chaufferie, voir ces trois ballons avec chacun leur soupapes de sécu spécifiques, leur système de délestage etc... Ca fait un poil peur car on sent bien qu'il va falloir du temps pour apprendre à diagnostiquer les pannes du quotidien.

Et puis à la mise en route... rien. Ca chauffe pas, il fait 40° dans la pièce où est située le poële, mais l'eau ne circule pas. L'installateur revient : il a arraché l'isolation d'un tuyau en traversant un mur, et ce défaut d'isolation coupe le thermosiphon. Le tuyau ré-isolé ça ne marche toujours pas bien : les travaux d'isolation sont en cours, mais en attendant le circuit de chauffage chauffe les courants d'air, et le ballon n'est pas assez gros pour ça, la circulation d'eau chaude ne se fait pas bien... bref Il faut vivre dans la cuisine (où la température devient plus raisonnable) et rajouter des couvertures pour dormir.
Après changement des huisseries et isolation des combles, miracle ça marche !! Avec du bois sec depuis trois ans et bien fendu, parce que les poële modernes à haut rendement ça marche avec du bon bois et pas autrement.

Bref, sur le papier le système promet d'être intéressant, mais il faut vraiment qu'il soit bien dimensionné, et que les travaux soient faits dans l'ordre. Sur le modèle présenté en lien, le tarif me fait vraiment peur car avoir un poële de masse avec bouilleur pour le prix d'un poële standard, j'y crois difficilement.

cocoM

L'encaustique au white ou à la thérébentine n'est pas apte au contact alimentaire, les deux sont des diluants gras, qui imprègnent le bois et ne s'évaporent que partiellement.
Pour un contact alimentaire tu peux faire fondre tes cires dans une huile de lin (première pression à froid, pas celle que tu trouves en GSB), ça donne une crème qui fait un bon encaustique pour vaisselle en bois.
Pour l'encaustique qui est trop dur à appliquer en atelier froid, un petit chauffe biberon (1€ chez emmaüs) branché dans un coin de l'atelier me sauve la vie.

La gomme laque maison elle est apte à l'alimentaire si tes ingrédients sont de bonne qualité : gomme laque en paillette purifiée ; et alcool à vernir à 99%. Là le solvant (alcool) s'évapore complètement puisqu'il n'est pas gras ; et la gomme laque est utilisée entre autre pour de l'enrobage de bonbons et de médocs... niveau sécurité alimentaire tu es certainement largement au dessus du vieux tupperware aux phtalates.

L'huile de paraffine est "inerte", elle imbibe le bois et passe à travers l'estomac et les intestins sans se faire remarquer mais se fait dégraisser au premier contact avec du liquide vaisselle.

cocoM

Avoir plus de largeur en dégau, ce n'est pas le plus utile (CF Copeaux d'aronde ) ; en rabotage si c'est pour sortir un plateau tous les deux ans qui a besoin d'une largeur plus grande, pourquoi ne pas économiser 600€ et t'acheter un jeu de rabots manuels et une pierre à affûter ? Ou encore aller dire bonjour à un menuisier du coin qui est équipé en machine grande largeur et ne devrait pas trop rechigner à passer un plateau dans sa raboteuse ?

La longueur de table, c'est confortable, mais là encore si tu n'en a besoin qu'une fois tous les deux ans, économise 600€ et achètes toi deux bonnes servantes ou fabrique des extensions.

Sur une machine moins large, l'aspiration sera plus efficace, donc pas besoin de mettre une fortune dans l'aspi pour ne l'utiliser à son plein potentiel qu'une fois par siècle.

Et autre point à prendre en compte : quelle surface vas tu dédier à ta machine ? Si le fait de prendre une machine plus grande se fait au détriment de ton espace de circulation, il vaut mieux éviter.

Par contre si tu as les sous et la place ; une R/D en 310 se revendra mieux, avec un confort d'utilisation légèrement supérieur...

par Guy 04 il y a 3 ans
cocoM

Vu les fiches techniques je te conseillerais plutôt la Holzprofi DR250 :

_les machines viennent du même groupe mais représentent deux segments différents (Holzmann, Holzstar, Holzprofi... c'est les même par ordre croissant de gamme). Avec Holzprofi tu devrais bénéficier d'un meilleur SAV, et d'une meilleure finition.

_la motorisation par rapport à l'arbre : dans le permier cas tu as un moteur de 2000w pour un arbre assez léger à emmener et qui tourne à 4000T/min ; dans l'autre tu as un moteur de 1700w pour un arbre plus long et plus gros à 5200T/min... Plus de vitesse dit plus de bruit, plus de chaleur, plus d'usure des roulements et paliers... En plus là où un arbre hélicoïdal travail en continu, l'arbre classique travail en à coup ; donc là encore plus de bruit etc...

_Les 3 fers du Holztar ; ils ne m'ont pas l'air standard, pas sur que tu puisses les affuter très souvent ; et le prix que j'ai trouver pour les fers de rechange est abusif si jamais ils ne sont pas remplaçables par des standards. Déjà que régler 3 fers c'est souvent une galère, si en plus ils coütent cher et ne peuvent pas s'affûter plus de 2 fois... L'arbre hélicoïdal reste un choix qui a des défauts (dépense de consommables, pas de réglage possible de l'angle d'attaque des fers...) mais aussi des avantages (pas obligé de changer un jeu de fers pour un seul accro, acier plus dur...)

cocoM

Sur la plupart des mandrins il y a une petite vis BTR qui permet de le bloquer sur la broche. Sans cette vis il semble que ton mandrin ne puisse pas tourner à l'envers sans risque.

cocoM

Quelle est ton expérience de tournage en général, avec des outils de coupe plus classiques ?

Avec une telle longueur et sur un si petit diamètre, le bois va forcément prendre du ventre et de la flexion au centre. Le hêtre ou le frêne sont particulièrement sensibles à phénomène, ce qui n'aide pas ; du chêne ou certains exotiques seraient moins sensibles. Il faut aussi avoir un bois parfaitement sec (8%) et droit de fil pour ce genre de tournages ; et jouer avec la pression de la contre pointe (suffisante pour que le bois ne patine pas à la point d'entraînement, pas trop pour ne pas arquer ta pièce.

Avec le bon morceau de bois en place, il faut une bonne vitesse de travail (vu le diamètre je dirais 1200-1500T/min et des outils rasoirs pour mettre au rond. Tout outil à plaquette me semble à proscrire car ils travaillent en racloir et ne coupent pas...
Pour la mise au rond commence à la gouge à dégrossir (moins elle sera grosse moins elle entraînera de vibrations) soit par le côté entrainement soit côté contre-pointe selon ta main ; et avance par zone de 4-5cm en t'éloignant progressivement. Arrivé à un certain point, le bois va commencer à prendre un peu de flexion, à ce moment tu place la lunette sur la zone au rond et tu continue à dégrossir en t'éloignant de la lunette. Dès que ça recommence à prendre d la vibration, tu recule la lunette etc...

Après la mise au rond, tu peux faire une mise au diamètre définitif grossière (à 2-3mm près) en utilisant bédane ou grain d'orge pour creuser quelques sillons repère puis en les reliant à la gouge à dégrossir. Pour cette phase tu peux travailler par tronçon de 15-20 cm en déplaçant ta lunette ; et tu vas du gros diamètre vers le petit diamètre pour coucher les fibres du bois.

Enfin, tu peux utiliser ton copieur pour arriver à ta forme définitive, il n'aura que quelques mm à grignoter et tu pourras rapprocher ta lunette dès que nécessaire.
Pour cette phase le sens de coupe importe peu puisque tu racle le bois plutôt que de le couper, donc tu peux aller du petit vers le gros diamètre ce qui limitera les vibrations.

Petit bonus : si tu es à l'aise avec le tournage, tu peux laisser la lunette de côté , tenir ton outil de coupe à une main et ta pièce de l'autre avec une petite pièce de cuir pour éviter les brûlures. Ca demande une très bonne maîtrise, mais ça fait gagner un temps fou par rapport aux déplacements de la lunette.

Bon courage

cocoM

Attention, les machoires de ce mandrin sont adaptées pour tenir des carrelets ; mais pas pour des tenons ou tout autre type de prise mandrin "moderne" qu'on peut voir sur le tube.
Pas très fan de bricoler une adaptation bancale (M14 c'est très léger pour du tournage, l'adaptation vers ce qui pourrait être du 1"/8 (norme impériale pour les tours) risque d'être compliquée et au final pas bien équilibrée, pas bien concentrique etc...
Je partirais plutôt pour ce genre de tours léger sur des plateaux à vis et du gobelet pour faire un peu de tournage sans contre pointe. C'est léger, pas cher (surement moins cher en neuf qu'un vieux mandrin sur LBC) ; et même fabricable maison pour peu que tu trouves des écrous adaptés à ta tête de tour.