

En tant que tourneur maintenant passé dans la case pro après avoir été deux ans dans ta situation, voici mon point de vue :
-la légalité, si j'ai bien tout compris en France il faut forcément être déclaré pour vendre quelque chose hors occasion. Néanmoins si tu vends des objets tournés sur un vide grenier, qui peut prouver que ce ne sont pas des objets déco que tu as fais pour toi et que tu revends après coup ? Les ventes par plateforme internet quelconque ont par contre beaucoup plus de chances d'être suspectes, à toi de voir si le jeu en vaut la chandelle.
Personnellement, avant d'être déclaré j'ai fait des ventes "privées" : un mariage, un anniversaire, une petite fête de village ou autre micro évènement où je venais avec ma caisse de créations dans le coffre, et je les exposais pendant 1h ou 2 en accord avec l'organisateur. Entre ça et les commandes directes, j'ai pu en 2 ans mettre les sous de côté pour passer à un tour plus costaud, et envisager la création d'entreprise.
-la concurrence avec les "pros" : je pense qu'il faut oublier la différence de qualité entre Pro et amateur concernant le tournage : un pro veut faire un objet rentable, donc il va vite pour faire quelque chose de bien, ou alors il vend "très" cher un objet ultra qualitatif sur lequel il a passé énormément de temps et de compétences. Un amateur peut prendre le temps de bien faire les choses : s'il doit passer 6h sur son bol il s'en fout car il aura toujours de la soupe à manger le soir venu. A la fin, la qualité dépendra non pas du statut de pro, mais de la gamme recherchée, qui elle même dépend de la clientèle visée.
Par exemple avant d'avoir mon statut, je me suis retrouvé à être en "concurrence" directe avec un autre tourneur en micro-entreprise. On en a discuté avant l'ouverture du marché, et il s'est avéré qu'on avait pas du tout la même gamme : lui produisait énormément de vaisselle utilitaire à partir de plateaux achetés secs et tourné "rapidement" tandis que moi j'avais beaucoup plus de pièces décoratives haut de gamme et imposantes (saladiers avec bords naturels, bols en loupe, finitions à la gomme laque...). Au final on a carrément partagé le stand car nos deux gammes étaient complémentaires : à lui les ventes faciles et la garantie de durabilité des objets, à moi le coup de coeur pour un objet unique et les yeux qui brillent sur un bois rare mis en valeur par une gomme laque.
Cet exemple montre bien que la concurrence entre tourneurs est très situationnelle : à l'époque on a pu se partager le gâteau sans problème, mais maintenant que je suis déclaré, ma gamme est passée sur 50% de pièces "haut de gamme" et 50% de pièces utilitaires. Si on se retrouve à nouveau sur le même marché, on risque d'être moins complémentaires.
Pour la question des prix : même en étant déclaré, c'est toujours le bordel dans ma tête : j'ai beau être pro, je n'ai pas fait de prêt pour démarré, je ne loue pas de local, j'ai une assurance mais qui n'est pas hors de prix, et je ne bosse qu'avec du bois gratuit ou en troc... Sur certaines pièces je me fais un taux horaire de 40€ net, et pourtant certains me disent que ça reste pas cher ; du coup je suis tiraillé entre offrir un prix qui me semble juste au client et avoir un prix qui correspond au marché. Quand je mets les pieds dans une boutique maison du monde et que je vois des assiettes en bois tournées à la machine ou par des indiens sous payés au même prix que les miennes, ça me fait mal au c** car je sais que certains clients en venant sur mon stand vont croire que "je ne suis pas artisan sinon je ne pourrais pas faire des prix si bas". Et en même temps en tant que saisonnier agricole, quand je pose un saladier à 160 neurones sur le stand, j'imagine toujours qu'il va y rester une éternité parce que je n'arrive pas à concevoir de mettre une somme pareille dans un objet non utilitaire (et pourtant je ne les garde jamais longtemps).
Mon impression c'est que les prix ne veulent rien dire, alors j'ai arrêté de me comparer, j'ai fini par trouver un compromis entre un prix de vente qui m'assure un taux horaire net au moins au SMIC, et une gamme assez large pour avoir à la fois des pièces qui se vendent facilement mais rapportent peu, et des pièces plus durs à vendre mais avec un beau jackpot à la clé.
Pour fixer mes prix, j'évalue le "coût" de la pièce en fonction de sa taille et du type de bois (par ex une toupie, faite dans un ancien poteau d'escalier me coûte 50cts entre l'électricité et l'amortissement du matériel, alors qu'un gros saladier en loupe de frêne que j'ai été couper moi même à 20kms me coûte plutôt 10€ avec l'amortissement du véhicule, de la tronçonneuse etc...). Ensuite en fonction du temps passé, j'applique un taux horaire de 20€ (qui vu mes charges correspond pour moi à un smic net) => pour nos exemples précédents on arrive à une toupie à 5€ et un saladier à 60€. Enfin je rééquilibre mes prix pour avoir une progression logique de ma gamme : les toupies restent à 5€, par contre le saladier va passer à 120€ parce que c'est la pièce vitrine de mon stand.
Si sur un marché je me retrouve avec un autre tourneur, qu'il soit amateur ou pas, je vais discuter avec lui, voir si on propose le même type de pièce ou pas, et je fais mon possible pour trouver avec lui un compromis pour qu'on reste dans une concurrence saine et un bonne entente. Le cas échéant, je vais corriger mes prix pour ne pas faire de concurrence déloyale ; et si je tombes sur un amateur qui ne veut rien entendre je l'inviterais gentiment à se souvenir que ce qu'il fait est illégal, que je ne lui jettes pas la pierre car moi aussi j'ai démarré comme lui, mais que quand on est dans l'illégalité il faut au moins avoir l'intelligence de ne pas se faire remarquer. Si c'est un revendeur qui est en face, à moi de faire valoir la plus value de mon travail (et en amont de bien cibler mes marchés pour avoir une clientèle qui sera sensible à cette plus value).
Pour ce qui est de la vente à distance, le marché est tellement "faussé" par la revente d'artisanat venu d'asie du sud est ou du maghreb avec des marges qui vont de rien du tout à fois 10 que je ne regarde même plus ce que font les autres ; je vends à mon prix et point barre.

Je penche pour un copeau oublié qui a désaxé le cône du mandrin, commencé le travail d'usure et après c'est la cata.
Le cône interne m'a l'air bien abîmé, on y aperçoit un petit copeau métallique qui n'a rien à y faire. Tu peux essayer de simplement faire sauter ce copeau, et nettoyer les deux cônes avec du papier de carrosserie ; si ça ne suffit pas envois une photo du canon à Killiger, ils ont un bon SAV et devraient pouvoir t'orienter vers une solution.

La résine chauffe plus que le bois car elle glisse moins facilement sur le métal (il y a comme un effet ventouse entre deux surface parfaitement lisses), surtout si tu as utilisé certain pigments métalliques pour la résine qui ajoutent un effet désaffutant.
Avoir un bac d'eau pour refroidir régulièrement la gouge peut aider un peu, ensuite il faut talonner moins fort et prendre des passes plus légères pour limiter l'échauffement (ça devrait aussi régler le problème de pièce pas ronde). Tu peux aussi essayer de faire un biseau secondaire pour raccourcir ton talon, ça sera moins stable mais moins de frottement.

Il y a la solution du bloc de bois fixé à la colle chaude (au pistolet) qui est souvent négligée. L'avantage c'est que ça s'accommode assez bien des surfaces non planes (il suffit de mettre un gros boudin de colle), et il suffit d'un décapeur thermique pour tout enlever sans trace. Je l'utilise beaucoup en tournage, mais ça doit pouvoir marcher en sculpture aussi.
Par contre attention : ça ne résiste pas non plus très bien aux coups de maillets, ça va bien pour pousser une gouge à la main, mais pas pour bûcher comme un bourrin sur un bloc de bois dur.


La manière dont tu vas débiter va dépendre de plein de choses :
_quelle est la destination des planchettes ?
_selon la destination, veux-tu des planchettes coupées en quartier (fil relativement droit, dimensions "stables", solution pratique) ou en dosse (fil en forme de flammes, risque de tuilage/torsion, solution esthétique)
_l'avivé dont tu vas partir est-il lui même coupé en dosse ou en quartier ? Si l'orientation final recherchée est la même que celle de départ il faut refendre la planche à l'épaisseur souhaitée puis débiter tes planchettes à la largeur ; sinon il faut procéder comme tu le décris.
_de quel matériel disposes-tu ? selon le matériel la solution de la refente peut être beaucoup trop compliquée, et le choix du bois (avivé ou directement corroyé 2 ou 4 faces) sera impacté.

J'ai un équipement à peu près comparable ; avec en plus la maison sur le même contrat.
Avec un contrat 12kVA je n'ai jamais eu de coupure, même en faisant tourner la machine à laver ou le four de la maison en même temps que la SAR + aspi (par contre les chauffages se mettent en délestage dès que je tourne le bouton on de la SAR).
En bossant en permanence seul je pense qu'avec un 9kVA ça passerais pour l'atelier ; le 12 permet d'encaisser le chauffe eau, le chauffage etc...

Pleurer.
Ca m'est arrivé sur une lame classique l'an dernier, elle a pris un coup lors du transport et est arrivée voilée ; j'ai envoyé une photo au fournisseur qui m'en a renvoyé une neuve en 24h.
Au final j'ai dédié cette lame voilée au dégrossissage des pièces de tournage.
Tu peux essayer de voir avec ton fournisseur si plusieurs mois après il peut encore faire quelque chose mais j'en doute.
Sinon certains affûteurs ont encore des vieux employés qui savent marteler les lames pour rattraper des voiles légers, mais pas sûr que sur de la lame carbure ça marche.


Par rapport au matériel que tu listes :
_Pour la scie circulaire, regardes aussi du côté des mafell KSS (il y a plusieurs tailles). L'avantage dans ton cas c'est le guide d'onglet intégré qui permet de faire bardage et terrasse sans avoir à ajouter une scie à onglet (qui est très pratique, mais aussi très encombrante, surtout avec son support quasi indispensable) et une machine qui me semble plus adaptée au débit du massif que les plongeantes (couteau diviseur auto-rétractable, centre de gravité bas...). Par rapport à une plongeante (que ce soit mafell ou festool), tu vas en revanche perdre un peu d'aspiration, la capacité de coupe ras de mur (perso ça ne m'a jamais manqué).
Quel que soit le choix, deux rail de 140 et une jonction, c'est pas trop encombrant dans l'atelier ou la voiture, la taille idéale pour ne pas les tordre par inadvertance en claquant une portière dessus.
Les serre joints dédiés festool sont surdimensionnés pour moi, pour tenir un rail pas besoin d'un serre joint aussi puissant. Si tu ne t'en sers pas également sur une table de travail type MFT il vaut mieux partir sur les versions Piher, dewalt ou triton qui me semblent plus pratiques pour les rails.
_Pour la défonceuse, la festool est très bien, mais comme Erebor j'aime bien la combinaison entre une triton TRA001 à résidence sous table et qui peut sortir exceptionnellement pour du gros chantier (surfaçage) ; et une makita RT0700CX2J pour tout le reste (plus légère, fonction affleureuse...). Pour moins chère que la Festool tu as 2 machines très correctes et tu peux ajouter une table de défonçeuse pré équipée...
Les fraises, pas mieux que tout le monde : tu prends des CMT au fur et à mesure de tes besoins, et éventuellement un coffret bas de gamme (LEMAN par ex) pour avoir de quoi te dépanner.
Gabarit : non, fais le toi même. La fabrication d'un gabarit fait partie de l'apprentissage, réfléchir à sa conception oblige à réfléchir à l'usinage qu'on veut obtenir et à comprendre comment la pièce à usiner va réagir.
_La lamelleuse : pas vraiment prioritaire. Si tu n'as pas de dégau rabot ; même en achetant du bois raboté tu n'auras pas la précision pour faire des panneaux lamellés collés. Ta lamelleuse sera limitée à faire des assemblages de panneaux. Une domino, une zeta P2 ou une tourillonneuse maffel auront une utilisation plus large (les consommables seront moins chers avec la tourillonneuse).
_les serre joints Piher, Urko ou Bessay sont très bien. Pour les tailles de toute façon on en a jamais assez ; mais une bonne base serait 4 têtes de dormant (sans barre, comme ça tu peux faire tes barres au besoin, y compris si tu as exceptionnellement besoin d'un serre joint de 3m) ; deux presses rapides à levier 30cm (Bessey) pour maintenir tes pièces sur l'établi ou les tréteaux ; et une série de 4 serre joints à pompe 80cm (80cm c'est la longueur minimale pour pouvoir serrer la profondeur d'un caisson de cuisine standard avec des cales). Un lot de quelques sangles à cliquet dédié peut aussi te sauver la vie pour certains serrages.
Les manques pour moi (les 3 premiers surtout) :
_Les EPIs (casque anti bruit, masque anti poussière et lunettes)
_Un aspirateur
_La finition : ponçeuse(s) ; un tank (ponçeuse à bande, makita par ex) pour affleurer un cadre ou un plateau lamellé collé ; une orbitale à orbite de 2,5mm (mirka, festool, würth, makita...) pour les finitions sur panneau (ou 5mm pour "manger" plus de bois).
_Visseuse à choc (pour la terrasse et le bardage ; pour ce dernier le top serait un cloueur, mais si tu n'en fais qu'un il vaut mieux le louer ou visser)
_Un perforateur (pour tous les agencements où il faudra se fixer au sol ou sur un mur ; et qui aura assez de couple pour emmener des mèches de charpente pour les pergolas en y ajoutant un mandrin sans cramer une perceuse visseuse sur batterie)
_Le matériel de traçage/pose : ça a l'air bête mais si tu mets 2000€ dans des machines mais que tu traces avec une équerre pas d'équerre, avec un crayon mal taillé et que tu poses sans niveau ; tu auras un résultat plus moche qu'en bossant avec du parkside mais en prenant du reste.

d'après l'arrêté de 1945 encore en vigueur : chêne, châtaigner, frêne, charme et robinier sont autorisés pour tout aliment ; hêtre, noyer, orme et peuplier pour les solides alimentaires.
dans différents avis suivant, la liste des essences semble avoir été étendue :Chêne, châtaignier, frêne, charme, robinier, sapin, épicéa, douglas, pin maritime, pin sylvestre, peuplier, hêtre, platane, tremble, aulne, olivier, bouleau sont autorisés pour tout contact alimentaire.
On trouve cette liste élargie sur différentes source : ici
ou là par exemple.
On le vois, c'est un peu le bordel puisque d'après certains textes le Hêtre ou le peuplier ne sont autorisés que pour les solides, dans d'autres ils le sont partout... Je pense que tant qu'un "industriel" n'a pas fait de demande spécifique pour une essence qu'il utilise régulièrement, le législateur ne se pose pas la question.

Le problème que tu vas rencontrer par rapport à ton plan c'est la rigidité dans la longueur.
Rajouter des traverses hautes (en tenon mortaise) pour faire une ceinture et augmenter la largeur de tes traverses (pour qu'elles soient plus haute que profondes) résoudra le problème. Un plateau épais en lamellé collé lié aux pieds par tenon/mortaise résoudrait aussi le problème soit dit en passant.
Les tirefonds pour le côté démontable, je suis un peu sceptique. Tu peux peut être décaler en hauteur tes traverses en profondeur par rapport à celle en longueur, et ainsi faire un chevillage traversant (comme en charpente). Pour démonter il suffira de mettre quelques coups de maillets pour faire sortir les chevilles. Ca te permettra aussi d'utiliser des mortaises débouchantes qui me semblent plus faciles à réaliser avec le matériel que tu cites : dégrossi à la perceuse, puis équarrie au ciseau ; sans bédane tu risques de tordre tes ciseaux en équarrissant une mortaise borgne.
Pour le chevillage, deux chevilles c'est bien, mais il faudrait les mettre en décalé sur la longueur du tenon.

Au tour c'est faisable, si tu maîtrise bien la plane (mais genre vraiment bien) :
_commencer par débiter des carrelets de 6 à 10mm de côté et de 30-35cm de long
_si tu n'as pas de mandrin assez petit pour prendre ce type de carrelets, tu peux en fabriquer un en prennant un carrelet dans ton mandrin, en perçant le centre avec une mèche de la taille de tes futures baguettes, et en y découpant une croix pour pouvoir rentrer ta baguette en force.
Pour la contre-pointe, il faut de préférence un cône inversé. Si tu n'en as pas, ça se tourne aussi.
_y'a plus qu'à tourner à grande vitesse à la plane. Je le fais en tenant la plane à une main et en soutenant la coupe avec l'autre main pour éviter les vibrations (autrement dit avec la main directement sur l'objet en rotation, la main faisant office de lunette de tournage mobile) ; d'où la nécessité de maîtriser la plane et les trembleurs car sinon brûlure ou mauvais plantage sont au RDV.
_les bois les plus intéressants sur lesquels j'ai essayé cette technique sont l'ébène, le buis, le thuya (mais pas pour de l'alimentaire), le houx. Le hêtre et le frêne sont trop élastiques et prennent la vibration facilement ; les résineux sont généralement trop cassants, les fruitiers sont valables dans le duramen, mais la moindre trace d'aubier et ils deviennent cassants; Quelle que soit l'essence, il faut du bois sec.
Bon courage

Aucune finition extérieure n'est éternelle, que ce soit de la peinture, une teinte ou n'importe quelle poudre de perlinpinpin il faudra restaurer la finition dans 5 ; 10 ou 15 ans.
Quand on vend un produit à un client, il faut se mettre dans sa tête et se demander comment il s'y prendra dans 10 ans quand il faudra remettre une couche de finition : soit il va vouloir le faire lui même à pas trop chère et ira demander conseil dans une GSB qui lui dira de prendre de la lasure teintée ou de la glycéro... Soit il passera par un artisan (peintre en toute logique), qui viendra voir le chantier pour déterminer quelle finition a été appliquée en premier lieu, et dès qu'il le peut il privilégiera le produit auquel il est habitué car il pourra ainsi garantir les.
Avant d'utiliser un produit qui sort des clous (une huile, une peinture scandinave...), il faut en parler avec le client, lui expliquer que pour la restauration dans 10 ans ce sera plus compliqué car pas trouvable en GSB et peu répendu parmi les artisans etc... Si le client est ok tu peux partir sur des expérimentations, par contre dans le cas contraire il faut rester sur ce qui est fait majoritairement : sous couche microporeuse puis peinture.
Par rapport à ton idée de base : teinte puis vernis, si on y réfléchit du point de vue de l'entretien : si la teinte a bougée dans 10 ans, il faudra décaper complètement le vernis, faire une reprise de teinte, refaire un vernis en 3 couches... un boulot énorme là où sur une vieille peinture on se serait contenté d'un coup de brosse pour arracher les écailles avant de remettre une couche de primaire voir de repeindre directement si la vieille peinture est encore en état acceptable.
Les huiles teintées comme proposée par Niouniou semblent plus facile à rénover : un bon coup de nettoyage, un passage à la paille de fer et on remet une couche... c'est fini ! Le tout est alors de fournir aux clients toutes les références du produit pour qu'ils soient surs d'avoir un produit compatible quand ils feront un entretien.

Perso je partirais sur le touret d'occasion (qui a l'air d'avoir plusieurs vitesses ce qui est vraiment top), avec deux meules blanches au corindon neuves (une grossière et une fine). Dans ton budget il te restera de quoi ajouter un redresse meule diamanté, et de la quincaillerie pour te fabriquer une plateforme pour régler l'angle d'affûtage.

Pas de règle de calcul à poposer non plus.
Cela dépend de tes machines, de la qualité du bois, de ton efficacité...
Sur mes premiers devis, j'ai eu une fausse bonne idée : je me suis créé un tableur sur lequel j'inscris ma nomenclature (donc les côtes finies de mes pièces) et qui me calcul automatiquement ma fiche de débit (donc qui rajoute le bois nécessaire). Grace à cette petite feuille de calcul, je peux anticiper "précisément" le volume de bois que je vais faire sauter au corroyage ; j'ai fais 1h de corroyage avec des pièces de toutes les tailles et différentes essences, j'ai mesuré quel volume j'enlevais en 1h, et j'ai naïvement pensé que je pouvais ainsi deviser mon temps de corroyage... et ben ça marche absolument pas, même en lissant au fur et à mesure le temps de corroyage moyen, les estimations sont moins fiables que mes estimations au doigt mouillé.
Avec l'habitude, je devise le débit/corroyage en prenant en compte
_le nombre de grosses pièces (limon d'escalier par ex) car une pièce lourde et encombrante va prendre infiniment plus de temps à corroyer, et il faudra une pause café après pour se soulager le dos
_la répétitivité des sections (car plus il y a de sections identiques, moins on va passer de temps à pointer la raboteuse)
_la qualité supposée du bois (quand je travaille avec les bois habituels de mon fournisseur, si c'est un bois inconnu je mets une petite mention "sous réserve de qualité du matériau" dans mon devis)
_un forfait d'affûtage/réglage des machines entre 1h et 3h (D/R, ruban et tronç pour moi, tout affûté à la main à la maison)
Dans ton cas, je ne peux que t'encourager à suivre le conseil DewhitYoussef et à étaler ton travail sur plusieurs jours en alternant corroyage et autres tâches. Non seulement tu te bloqueras moins au moment des collages, mais ce sera aussi plus sécurisant car passer 10h d'affilé à corroyer ce n'est jamais top.