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442 réponses
cocoM

Je fends au merlin aussi, un peu de tout venant (feuillus divers dont chêne) et puis pas mal de trogne (quasi exculsivement du frêne).
La question du sens dans lequel poser la bûche se pose à chaque fois, mais de mon expérience l'orientation des noeuds est la question la plus importante : lorsqu'il y a un noeud, la buche est posée pied en l'air ; et dans la mesure du possible le noeud est centré sur l'axe de frappe.
Mais quand on arrive sur des trognes, ça se complique : avec les noeuds cicatrisés, les contrefils omniprésents etc..., il vaut souvent mieux avoir la buche tête en l'air...
Sur des billons sans noeuds, je cherche les gerces/fentes/rayons médullaires et je tape dans cet axe là, le reste m'importe peu tant que le billon est stable sur le billot. Et si ça ne fend pas, j'y vais au coin éclateur et à la masse, c'est moins satisfaisant mais ça marche très bien.

cocoM

ton bois est bien dépoussiéré ? Ca pourrait ressembler à une pâte formée par le mélange huile/poussières fines.
Sinon mauvais stockage en GSB et produit qui a gelé/chauffé/pris l'oxygène.

cocoM

Ma vision très personnelle sur la transmission des savoirs faire et être et leurs applications dans la vrai vie :

j'ai eu la chance d'accéder à une formation (en reconversion) que j'estime de qualité sur le plan technique et humain ; mais une fois le diplôme en poche, la confrontation avec le vrai monde économique est rude :
_première expérience en intérim : alors que j'ai appris à mener un projet de A à Z, de la conception du plan suivant un cahier des charges jusqu'à la finition ; je me retrouve en postes fixes : 3 jours de dégauchisseuse, 2 jours de toupie, 1 journée à alimenter une CNC... puis 2 semaines d'assemblage à visser ensemble des pièces identifiées par un sticker... c'est comme si j'avais appris la navigation en haute mer pour avoir le droit de faire de la barque sur un lac. Résultat : l'impression que mes compétences ne sont pas valorisées, financièrement mais surtout en terme de reconnaissance et de perspectives : je ne peux même pas exprimer un quart de mon potentiel, comment espérer qu'il se développe et finisse par être apprécié par qui que ce soit ???
_deuxième étape : blasé par cette course à l'efficacité généralisée qui relègue l'humain à un auxiliaire des robots ; peu enclin à manger du pain noir pendant X années en espérant finir par être repéré par l'une des entreprises qui proposent encore des postes valorisants ; je me mets à mon compte tout en sachant que j'ai des lacunes techniques importantes. Il y a pas mal de galères mais je suis plutôt content quand j'arrive à les surmonter.
_troisième étape : je trouve un marché de niche dans lequel j'arrive à mettre en oeuvre les compétences que j'ai acquises lors de ma formation et dans mes précédentes activités ; et dans lequel je trouve enfin un équilibre qui me convient ; tout en ayant conscience d'être dans une précarité importante parce qu'un marché de niche peut très vite se boucher.

Le principe d'une SCOP pour avoir une meilleure reconnaissance des travailleurs... pourquoi pas si on ne pense pas qu'à la reconnaissance financière.
Pour moi il faut surtout que l'intelligence de la main (re)trouve sa place dans la hiérarchie sociale. Voir un titulaire de BMA se retrouver à alimenter un robot après 35 ans de carrière parce qu'il n'a pas su/voulu prendre le virage numérique je trouve ça d'une violence inouïe. La numérisation et l'évolution des machineries ont rendu nos métiers plus sécurisés, plus efficaces ; mais aussi moins techniques et donc plus facilement remplaçables : il y a 70 ans pour faire du rabotage il fallait savoir entretenir une R/D, changer et affuter ses fers, lire le fil du bois, travailler à la bonne vitesse... de nos jours il faut une demi heure à un technicien pour régler la 4 faces moulurière et un intérimaire pour la nourrir toute la journée.
Si la compétence est de nouveau reconnue ; j'ose croire que le rééquilibrage financier viendra de lui même ; mais actuellement la balance entre capital humain et capital matériel est tellement déséquilibrée dans la valorisation d'une entreprise qu'il ne faut pas rêver... (et c'est vrai non seulement dans nos métiers, mais aussi chez les agriculteurs et bien d'autres).

Cherchons d'abord à redonner un sens à nos métiers, je suis bien plus épanoui aujourd'hui en gagnant moins qu'en intérim parce que je trouve du sens à ce que je fais... Si les jeunes n'ont pas de modèles d'ouvriers du bois épanouis en dehors des youtuber, ils vont vite déchanter en arrivant en entreprise et changer de voie ; et la reconnaissance financière n'y changera pas grand chose.

par pierr il y a 3 mois
cocoM

Dans cette gamme de prix, tu pourras trouver un bon tour d'établi ; mais difficilement un tour de plus grand format.
Quand tu dis que tu veux être polyvalent, est-ce que tu inclus des tournages de grandes longueurs type balustre, pieds de table ou autre ? Car la longueur de banc est moins importante à mon sens que la hauteur au dessus du banc ; sauf précisément pour ce genre de travail (qui est rarement fait à la main de nos jours). Un tour d'établi est un bon moyen de démarrer, il se revend assez facilement pour passer sur un modèle plus gros ensuite, et en bricolant un socle assez lourd tu peux compenser la légèreté de la bête.
Si tu passes par un vendeur spécialisé (maison du tournage, auvergne tournage, ftfi, bordet, auprès de mon arbre, willy vanhoutte) tu as peu de risques de tomber sur un mauvais cheval en neuf ; (chez le belge il y a plusieurs modèles avec mandrin offert dans ton budget ;)

L'occase peut être une bonne solution si tu es patient : y'a pas tant que ça de bons tours qui passent, et ils partent vite et souvent à prix pas si bas par rapport au neuf.

Pour le budget, si en occase tu peux avoir un mandrin inclus c'est un gros plus, sinon effectivement il faut compter un billet de 250€ mini pour un mandrin qui ne te fera pas défaut (record SC3 par exemple).
Pour l'affutage, même si tu as déjà un touret il faut compter une meule corindon de bonne qualité et à grain assez fin ; et l'achat d'un redresse meule si tu n'en as pas.

par SinePariOne il y a 4 mois
cocoM

j'ai opté pour ce modèlequi rempli certains de tes critères.
Niveau compacité, il est franchement un bon compromis (j'arrive sans problème à le charger dans une berline compacte en plus des autres outils quand il doit servir en chantier).
Il est certes bruyant mais avec 3,5cv de moteur, il ne met pas longtemps (moins de 30sec) à remplir la cuve pour les applications courantes (clouage, gonflage, dépoussiérage) ; beaucoup de bruit mais pendant peu de temps, c'est parfois préférable à un peu de bruit tout le temps.
Pour les applications plus lourdes (peinture, ponçage) il peut les accepter occasionnellement grâce au moteur puissant et au double cylindre. Bien évidemment si tu fais 1h de peinture en continu ça va chauffer... Mais je l'utilise très régulièrement pour du ponçage (pour faire les petits détails à la ponceuse de précision de carrosserie) et il ne m'a jamais fait défaut malgré des journées où il a du tourner 3h sur une journée de 8 en pleine canicule.
Les sécurités thermiques sont bien réglées, il a une valve de décompression en cas de surchauffe... bref tout est en place pour te dire à quel moment tu vas au delà de ses capacités avant qu'il ne te pète dans les mains.

Si ton critère principal est le silence, oublie les opérations autres que clouage et gonflage, ou bien monte le prix de manière substantielle.

cocoM

Pour faire des rondelles de tronc et éviter qu'elles ne fendent il faut... de la chance et une essence adaptée.
Lors du séchage, le bois se rétracte dans trois directions différentes : longitudinal (de haut en bas) ; radial (de l'écorce vers le coeur) et tangentiel (le "cercle" formé par chaque cerne de croissance diminue en diamètre). Là où ça se complique, c'est que chaque direction va avoir des coefficients de mouvement différents (en généralisant, le retrait longitudinal va être le plus faible, le tangentiel le plus fort, et le radial entre les deux ; mais ce n'est pas une vérité universelle).
Sans rentrer dans un cours de géométrie complet, ce qui pose le plus de difficultés c'est la différence de coefficient entre le retrait tangentiel et le retrait radial : en imaginant que ton tronc est un cercle parfait, le retrait radial va correspondre à une diminution du rayon du cercle ; et le retrait tangentiel à une diminution du périmètre. Si ton périmètre diminue plus vite que ton rayon, ton cercle ne peut mathématiquement plus rester un cercle.
Heureusement le bois n'est pas un matériau uniforme, en jouant sur la "souplesse" de ses fibres il va se déformer pour trouver un nouvel équilibre, mais s'il ne peut se déformer tout en restant dans les limites d'élasticité du matériau, il va craquer.

Et là ça devient hyper compliqué : chaque essence a des coefficients de retrait différent, une structure fibreuse différente, des modules d'élasticité différents...
En plus de ça au sein de chaque essence, selon la météo, le sol, la concurrence... chaque arbre va être différent, et donc n'aura pas les mêmes chiffres que son voisin ou son cousin.
Pour couronner le tout, ils ne sont jamais des cercles parfaits (selon le sens du vent ou la pente, un côté du tronc va former des cernes plus épais pour maintenir l'ensemble debout) ; les cernes ne sont pas réguliers d'une année à l'autre ; et un tas d'éléments extérieurs peuvent créer des modifications très locales des caractéristiques physique du bois (un noeud, une attaque de champignon, un gel particulièrement fort...)

Et puis comme si ce n'était pas assez compliqué, le bois n'a pas la même composition au coeur de l'arbre qu'à sa périphérie ; et lors du séchage les caractéristiques physiques vont encore évoluer.

Même en connaissant toutes les caractéristiques de ton bois, il n'y a pas un supercalculateur actuellement capable de te donner une recette miracle pour être sûr à 100% de finir avec une rondelle que ne fendra pas.

Tout au plus peut on citer des expériences empiriques qui peuvent te laisser espérer un résultat correct, ou anticiper un échec écrit d'avance. Par exemple, un arbre abattu en basse sève (plein hiver, lune descendante et décroissante) ; feuillu plutôt que résineux ; à grain fin (fruitier plutôt que chêne) avec une croissance lente (cernes serrés) ; coupé en rondelle d'épaisseur très constante ; badigeonnée sur les deux faces de coupe avec de la paraffine ; et séchée lentement (pièce non chauffée mais isolée, ventilée mais pas trop, avec un peu d'humidité ambiante les premières années de séchage puis de moins en moins) en étant retournée régulièrement et en étant cerclée par une sangle que l'on ressert régulièrement aura quelques chance de s'en sortir sans dommage.

Dans ton cas : résineux, tombé avant l'hiver en lune montante croissante... tu peux essayer de couper à la tronçonneuse sur bois frais plusieurs rondelles de différentes épaisseur, de les cercler, de badigeonner les faces de paraffine et de les faire sécher lentement, mais il y a toutes les chances pour qu'elles finissent en camembert.
Le fait qu'elles gondolent au séchage serait un bon signe, cela montrerait que les tensions s'évacuent par une déformation longitudinale plutôt que par une fissure ; et il sera toujours possible de redresser ça une fois le bois sec (dans 4 ou 6 ans).

Sinon tu peux tout simplement faire des rondelles à la tronçonneuse, les laisser sécher tel quel et fissurer comme elle le doivent, puis utiliser les fissures comme un espace de création artistique plutôt que de les voir comme un vilain défaut du bois anarchiste qui n'a pas voulu se plier à la volonté d'ordre et de prévisibilité de l'Homo Sapiens tout puissant.

cocoM
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La méthode utilisée par le vendeur de ma RD pour sortir la machine de l'atelier (qui avait été modifié des années après l'installation de la machine) : un coup de tronçonneuse dans le dormant de la porte pour le réduire de 2cm...
Certes c'est un peu extrême.

Sans la machine sous les yeux c'est un peu compliqué, mais vu le matériel cité, je tenterais :
-sangler une palette sur la face arrière de la machine
-si la chèvre est costaude ; s'accorcher à la face avant de la machine (en plaçant bien les sangles qui relient la machine à la palette, et avec une élingue bien placée également pour équilibrer le tout) et soulever tranquillement. La machine devrait se poser sur le coin arrière, et en jouant tranquillement avec la chèvre on peut aller jusqu'au basculement et redescendre doucement.
-si la chèvre est trop légère, l'utiliser uniquement pour gagner la place de mettre un cric (toujours sous la face avant) ; puis jouer du cric et des madriers pour amener progressivement la machine à être en équilibre sur son coin arrière ; de là utiliser selon l'environnement soit la chèvre soit corde ou sangle avec un mouflage pour descendre progressivement la machine sur sa palette.

Rentrer le tout, et faire le chemin inverse pour la remettre sur pieds.

cocoM
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Perso je propose deux modèles sur mon stand et je choisis essence et type de tournage en fonction :

Le mortier à produits secs (épices, gomasio, gros sel...) : "petit" diamètre (doit pouvoir être tenu à la main) assez haut (deux largeurs de paume de la main) et qui se referme légèrement afin d'éviter que les grains ne sautent en dehors (ça donne une forme d'amphore ramassée). Le pilon qui va avec a une courbure légèrement plus serrée que celle du fond de mortier, ainsi il y a un point de contact bois/bois unique qui permet une forte pression. J'utilise pour ces pièces des bois dur à cernes marqués (frêne, chêne, robinier, orme...) et ils sont travaillés en bois de fil hors coeur. La présence de tanins ne m'inquiète pas car les aliments sont secs et je conseil de ne jamais laver à l'eau.

Le mortier à aliments frais (pesto, aïoli...) : plutôt en forme de bol à base très large pour rester stable sur le plan de travail ; avec une courbure intérieur la plus régulière possible et assez évasée (ça permet un meilleur nettoyage). Le pilon qui va avec a une courbure légèrement moins serrée que le mortier, ainsi il y a une couronne de contact qui offre plus de surface d'abrasion et permet de travailler des herbes par ex. J'utilise là plutôt des fruitiers, du charme, du buis, de l'érable... tous les bois durs à grain fin qui vont moins absorber les liquides. les tanins sont exclus car aliments humides. Généralement ces mortiers vont être réservés à un usage dédié, surtout si de l'ail est utilisé ; si quelqu'un veut un mortier polyvalent je l'oriente vers la céramique ou le marbre qui se nettoie plus facilement et va en plus pouvoir être placé au froid avant usage (indispensable pour certains usage notamment herbes fraîches car l'intérêt du mortier est de ne pas chauffer et donc pas dénaturer le goût).

cocoM

selon l'utilisation prévue, tu peux les passer en contreparement, ou bien accepter l'esthétique de ces tâches... mais les faire partir me semble illusoire.

cocoM

Pour moi c'est juste une bague coincée dans un décolletage au niveau de l'axe de la fraise et qui assure que le roulement reste bien à sa place tout en ne touchant pas la fraise.
Ca coute surement moins cher à l'usinage de créer un axe de 8mm dans lequel on vient faire un décolletage que de faire un axe de x mm et de venir ensuite l'usiner sur toute la longueur pour le réduire à 8.

cocoM
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Pour la question du nombre d'essieux de la remorque, attention à ne pas prendre la question à l'envers : ce n'est pas parce qu'une remorque a deux essieux qu'elle peut prendre plus de charge.
Ce qui fait qu'une remorque peut prendre du poids, c'est qu'elle a un chassis renforcé, un ou plusieurs essieux freinés, une tête d'attelage adaptée... Le fait de répartir ce poids sur un seul essieu surdimensionné ou sur deux essieux n'est qu'une question de stabilité.
Pour ton cas, il faut viser une remorque capable de prendre 800kg/1T de charge ; soit une remorque avec un PTAC de 1T300 minimum ; qui sera forcément une remorque freinée, avec sa propre carte grise, son assurance etc... Si tu as ça sous la main, tant mieux ; sinon il faut chercher des remorques porte engin ou porte voiture car ce sont à peu près les seules qu'on trouve facilement en location avec des PTAC suffisants. Et attention, bien souvent il te faudra un permis adapté pour ce type de remorques (B96 ou EB)

Pour le transport ; perso pour la mienne j'ai fais les choses en deux fois : une première fois je suis venu avec un stock de bois ; des crics de toutes les formes, des pieds de biche... et j'ai soulevé la SAR progressivement jusqu'à pouvoir construire une palette directement dessous.
Le lendemain, je suis revenu avec un transpalette auquel j'ai soudé un crochet qui permet de le tirer avec un treuil et une remorque porte voiture (simple essieu basculante pour les voitures de rallye). Avec le vendeur qui tournait la manivelle du treuil et moi qui dirigeais le transpalette, ça s'est fait en 10 min sans forcer et sans stress. Le déchargement s'est fait aussi vite ; par contre j'ai du démonter le volant supérieur arrivé à la maison sinon je ne passais pas la porte à cause de la hauteur rajoutée par la palette.
Depuis j'aménage systématiquement mes machines sur une palette ; le jour où il faudra les déménager ce sera hyper simple.

Si je n'avais pas ma remorque et que je devais louer un véhicule pour ce genre de transport ; je regarderais du côté des dépanneuses VL ; il y a quelques années chez euro***** j'ai loué 50€/J une dépanneuse VL qui pouvait charger 1T5 avec le plateau basculant surbaissé, le treuil électrique... Il faut juste trouver le transpalette et tout le reste se fait facilement.

Pour la taille du ruban ; il faut s'imaginer un peu le type d'usage.
Perso je fais principalement refente et dégrossissage de pièces à tourner.
Pour la refente, j'attaque des planches jusqu'à 35cm de large ; en tournage ce n'est pas rare non plus d'avoir des hauteurs de 30cm, en bois vert. Ma SAR de 700 avec moteur 6CV est vraiment à son max sur ce type d'activité. Par contre je fais mes affutages moi même au tiers point, et sur un ruban de 2m80 c'est looooonnnng.

cocoM

toucher du bois pour se faire de la corne...

déjà un racloir fraichement affilé chauffe moins, donc avoir quatre tranchants frais et changer de côté régulièrement peut aider ; ensuite j'ai remarqué que selon l'épaisseur du racloir ça chauffe plus ou moins (c'est logique, un racloir épais a plus de masse à faire chauffer pour la même surface d'échange thermique), donc si tu arrives à te muscler assez pour passer sur un racloir plus épais ça aidera.
Et enfin, si vraiment tu n'arrives pas à supporter la chaleur, il y a les gants...

cocoM

J'utilise principalement mon rabot de paume moi aussi (chanfrein, affleurage des chevilles etc...)
Ma varlope en bois goldenberg me fait gagner du temps sur la finition des chants lorsque j'ai un bois sans trop de contrefil (plus rapide de passer un coup de varlope que de sortir la ponçeuse, l'aspirateur et tout le toutim et la finition est plus propre ; par contre sur de l'orme bourré de contrefil par ex, le papier de verre compense mon manque de technique au rabot)
Mon rabot n°4 (beaucoup ne jurent que par le n°5, mais j'ai déjà un n°4 de bonne facture, donc je ne sais pas s'il y a une réelle différence) me sert lorsque je doit affleurer des plateaux plus larges que ma raboteuse (plus confortable, rapide et agréable que de passer du temps au grain 40 avec la ponceuse) c'est à dire quand meme assez souvent (une fois tous les deux mois). Lorsque j'ai beaucoup de plateaux à affleurer je vais louer une ponceuse calibreuses chez le voisin, mais pour un seul plateau dans un projet (par ex un plateau de table) le temps de transport et le cout de location (50€/h plus un forfait de 20€ pour l'installation et le ménage) rendent le rabot à main bien plus rentable en temps, effort et argent.

cocoM

en classe 4 c'est peut etre compliqué à trouver, mais en classe 3 ça doit exister avec des gammes de prix assez larges (chene, chataigner, douglas purgé d'aubier, mélèze, cèdre...)
En classe 3 il n'y aura pas de problème particulier pendant une vingtaine d'années si les parties en bois de bout sont peu exposées ; qu'il n'y a pas de contact avec le sol ; et que tu utilises de la visserie inox. En classe 2 ça tiendra quelques années, puis ça pourrira et il faudra recommencer.

cocoM
( Modifié )

Je n'ai pas de retour d'expérience sur l'apprentissage, mais quelques idées après avoir géré pendant 6ans une équipe de 50 bénévoles en évènementiel dont la plupart n'avaient aucunes compétences pour ce pour quoi ils étaient là.

-Bien sur chaque apprenti est différent, comme chaque travailleur formé d'ailleurs ; mais il ne faut pas négliger la capacité de l'employeur à motiver cet apprenti, à lui confier des taches adaptées à son niveau et à l'accompagner efficacement sans faire à sa place. Le pire glandu peut etre immédiatement "rentable" s'il se sent valorisé et qu'il se voit confié des taches adaptées.

-Si actuellement tu travailles seul, la présence d'une personne va dans de nombreux cas etre un gain de temps quel que soit son niveau de formation : monter une plaque de CP sur une machine à 2 au lieu de se casser le dos ; créer des chaines de manutention au lieu de monter/descendre 50 fois d'une échelle... Le gain de temps/confort sur ce type de taches peut à lui seul "rentabiliser" la présence d'un-e apprenti-e.

-Quel est ton objectif en prenant un-e apprenti-e ?
rentabilité à court terme (en gros tu profites juste des aides gouvernementales pour embaucher un travailleur à pas cher et lui faire faire la m°°°e) ;
rentabilité à moyen terme (tu veux former une personne à l'image de ton entreprise pour qu'elle soit ton double d'ici 3 ou 4 ans) ;
rentabilité à long terme (tu veux que ton élève te dépasse et puisse t'ouvrir un monde nouveau dans 6 ou 7 ans) ;
juste envie de transmettre sans arrière pensée financière (je fais ce métier par passion, j'ai eu la chance qu'un artisan passionné me la fasse découvrir et j'ai envie de continuer cette chaine).
J'imagine que la vrai réponse sera un mix entre les 4 cas de figure, avec d'autres considérations possible. L'idée est juste d'etre au clair sur ton objectif principal, et de placer ton niveau d'exigence en fonction.
Tu pourras ensuite avoir une liste des taches à confier à ton apprenti en fonction : à un coté du spectre il fera du ponçage, passera le balais et usinera des séries sur une machine pointée par tes soins ; et à l'autre extrémité tu prendras plaisir à faire un projet en 8h au lieu de 4 en ayant au passage fait un cours d'affutage, une discussion philosophique sur l'importance de connaitre les méthodes traditionnelles pour innover etc...
Ce questionnement sur l'objectif devra etre renouvelé régulièrement : certaines semaines tu auras 4 deadlines à respecter, pas de temps de cerveau disponible pour ton apprenti... qu'à cela ne tienne, il/elle fera du ménage et du ponçage. Et la semaine où ton planning est vide, tu en profites pour lui apprendre quelques ficelles qu'il/elle pourra mettre à profit la prochaine fois que ton planning sera chargé.

Mis à jour
par Matdu63 il y a 9 mois
cocoM

Sans vouloir etre rabat joie ; mecafer n'est pas vraiment du très bon matériel. Tout au plus du matériel correct pour utilisation non professionnelle...
En plus de ça le tour à bois est loin d'etre leur spécialité (qui se situe plutot du coté des outils pneumatiques) ; or le tour à bois c'est très particulier comme fabrication (les marques d'équipement génériques sont rarement celles qui sont conseillées par les tourneurs).

La seule citation de tour à bois mecafer que je trouve sur la toile vient d'ici meme : par la
Je ne sais pas si c'est le meme modèle ; mais franchement la conception ne respire pas la grande qualité par rapport à ce qui existe maintenant : le bati est en tole qui n'a pas l'air très épaisse ; l'arbre central en tube carré me fait craindre un manque de rigidité de l'ensemble ; tous les réglages se font par came et non par excentrique (pour le coup ça fonctionne très bien ; mais les réglages par excentrique sont vraiment devenu un standard) ; il n'y a pas de variateur et la taille du carter ne laisse pas imaginer qu'il y ait beaucoup de poulies (la capacité à varier la vitesse et le couple sur une plage large est très importante en tournage)...

Pour finir d'enfoncer le clou ; les tours à copieurs ont une cible très spécifique sur le marché actuel : la fabrication de balustres d'escaliers ou de pieds de tables. Les entreprises spécialisées sont équipées de tours beaucoup plus performants/sécurisés ; les petits artisans qui n'en font qu'une fois de temps en temps préfèreront souvent sous traiter le tournage que d'investir dans une machine "moyenne". Les tourneurs de loisir ou artisans d'art préfèreront s'orienter vers une machine avec un encombrement moins important et plus polyvalente (variateur de vitesse ; poupée fixe rotative etc...). Pour peu que ta machine soit en triphasé elle va avoir du mal à correspondre aux besoins de quelqu'un.

Pour résumer : marque non spécialisée, machine rare et mal documentée, conception pas du tout aux standards modernes, clients potentiels rares... J'attends des photos pour avoir un avis plus éclairé mais meme neuf il ne faut pas en espérer beaucoup plus que 200€.