

Il y a deux approches:
Tableter et faire en sorte que la planche coincide parfaitement avec la courbure du toit. Ze problème, c'est que cela va faire tordu et perso, j'aimerais pas...
Laisser un espace entre le toit et le meuble, le meuble étant lui bien droit. Perso, je préfère cette solution, avec un meuble bien fait et bien d'équerre, tout en accentuant l'espace entre le meuble et le toit.

De toute façon, à l'extérieur, non abritée, la table va s'abîmer, et il y aura des infiltrations dans les assemblages quels qu'ils soient et quelques soient les finitions et autres "protections".
Tu peux éventuellement faire un petit "toit", comme les Japonais (chapitre "cerise sur le pudding")
Par contre, si tu la laisses à l'extérieur, le bois va sans doute gonfler, et cela risque de coincer dans les mortaises. Le démontage ne sera pas facile. IL faudra alors laisser la table dans une pièce chauffée pendant un certain temps pour la faire "dégonfler".

Sans trop comprendre les subtilités de la charpenterie, si on fait une petite analyse sommaire des forces en présence:
Si l'arbalétrier est "flexible", la jonction se faisant au niveau de la contrefiche, le poids du toit est en partie transféré sur le milieu de l'entrait, à la jonction avec le poinçon.
Il va donc falloir pas mal renforcer/ consolider l'entrait au milieu (pieds au dessous, mur, etc...).
La jonction en bas, arbalétrier/entrait va aussi beaucoup souffrir, cela va avoir tendance à s'écarter, l'entrait jouant à plein en tension.

C'est tout bête: Faut contreventer, arquebouter. Mettre des diagonales, trianguler.
Oui, ça va changer le "design".
Mais faut savoir...
Je reprends!
Tel qu'il est actuellement:
le plateau n'est pas assez épais, il est souple et amplifie les mouvements des pieds.
Les pieds sont vissés dans le plateau: ce n'est pas suffisant pour éviter qu'il y ait des jeux. Les deux surfaces (bois et métal) ne sont pas parfaitement planes (vues à la loupe). Donc, les "sommets", les trois points de jonction entre le métal et le bois (car il n'y en a que trois, c'est de la physique) font office de rotule. Donc, ça bouge.
- De plus, les vis travaillent en cisaillement. Elles se mettent de travers, et amplifient le jeu.
Donc, tel qu'il est, il est impossible d'éviter que cela bouge.
Le seul moyen d'éviter que cela bouge, c'est de faire des triangles. Comme sur une charpente. Un triangle, c'est indéformable.

C'est quoi ce client qu'est pas content parce que la table qu'il a mis à l'extérieur est en train de bouger et qu'il y a une chtite fente de rien du tout entre deux lames ???
Il sait ce que c'est que le bois ?
Même sous abris, le bois, ça gonfle, se rétracte et peut fendre.
Il a déjà entendu parler du Principe d'Entropie, le monsieur ? Principe fondamental de la physique: l'ordre tend vers le désordre, le désordre remplace l'ordre, rien ne dure, tout s'abîme, tout se détériore...
Fallait qu'il prenne une table en plastique, au moins, elle aurait duré plus longtemps que lui...
C'est quand même incroyable, ces gens qui ne savent rien, qui veulent du "parfait", alors qu'ils n'ont aucune connaissance des choses...
Faut leur faire comprendre, à ces gens ignares, que les choses, elles vivent...
(ceci étant dit, on ne colle pas des planches cote à cote sur une table destinées à l'extérieur... On laisse un vide entre chaque planche. Donc, éventuellement, tu refais le plateau, tu scie les lames aux jointures, et tu laisses un interstice entre chacune).
Et si c'est lui qui avait commandé expressément un plateau plein sans interstices, ben, c'est pour sa pomme.
Ah oui, aussi... Le châtaignier, y a du tanin, et le tanin, ça peut faire des coulures... C'est comme ça, et y a rien qui puisse l'en empêcher. Alors, le monsieur, il va prendre une bonne brosse, et il va brosser ses belles dalles en "pierres de pays, ma chère"...
Et pis, il peut être content que le plateau soit resté d'une belle couleur claire. Paske dans quelques années, tout aura bien jauni, avec des parties plus foncées, peut-être noirâtres, paske le tanin, ça noircit... Cela fera un très bel ensemble, bien vieilli comme il faut.

C'est une pièce de musée que tu veux faire ? Un truc qui doit être parfait de chez parfait ? Le bois est déjà parfaitement lisse, finit au racloir aux petits Zoignons? C'est déjà une merveille absolue qui ne demande qu'à être transcendée par la finition ?
Mes trucs en chêne, je n'ai jamais passé ni bouche pore, ni fondur ni koikessesoi... Un vernis, c'est tout.
Faut arrêter de jouer aux maniaques et de se faire croire qu'on joue aux P..P...PPPProfessionnels.
Un truc d'amateur, c'est un truc d'amateur, pas une oeuvre de Pro.
Faut arrêter de faire de la consommation pour la consommation pour enrichir les fabricants de perlimpimpins.

Comme dit plus haut, le mdf pour des trous, c'est merdique... Cela s'use très vite.
Si tu bouches avec un tourillon et que tu perces ensuite, il ne va quasiment rien rester du tourillon, à part quelques fibres et de la colle. Cela va s'user à nouveau très vite.
Pareil avec la résine, qui n'est pas assez résistante.
Ce qu'il faudrait, c'est faire un trou de 40 mm, mettre une rondelle de bois dur de la même dimension, et repercer à 20 au milieu. Dans ce cas, il restera assez de matière et cela devrait tenir.
Mieux encore, faire une grande rainure à la place de la ligne de trous, inserer une plaquette de bois dur qui affleure le plateau, et refaire les trous dans la plaquette.

S"ils ont gonflé à cause de l'humidité, il faut faire en sorte qu'ils sèchent.
Personnellement, je les mets simplement sur un radiateur pendant une nuit. La plupart du temps, ça marche bien. On perd 1 ou 2/10ièmes.
Au four ou au micro onde, pourquoi pas. Faire des essais. Il n'y a pas de recette pré-établie / miracle.
L'important, ce n'est pas la température, mais de les laisser dans une atmosphère bien sèche pendant assez de temps pour qu'ils puissent se rétracter. Donc, à mon avis, au four à très faible température pendant quelques heures (en surveillant...). Une fois le four éteint, je les laisserais dedans pendant la nuit.

Il serait très intéressant de voir dans 50 ou 100 ans comment vont se comporter toutes ses structures bois construites selon les "normes" modernes...
Mon hangar tradi, avec tenons et mortaises, a un peu plus de 100 ans. Il tient toujours bien...
Ce document est établi par un syndicat de producteurs de fournissures. C'est un truc pour faire vendre leurs machins.

Pas facile de répondre à ta question...
Si j'ai bien compris, tu as la quarantaine, et tu as une bonne expérience dans un secteur plutôt actif, même s'il y a un début de crise.
Si tu veux faire une reconversion, c'est que tu as envie de te faire plaisir.
Alors, fais toi plaisir!
De toute façon, que ce soit employé agenceur ou ébéniste, en tant que salarié, ce sera le smic pendant pas mal de temps. Dans les deux cas, métiers difficiles, durs, fatiguants. Alors, autant choisir le bon métier...
Si ton truc, c'est de passer le reste de ta vie à découper et poser des metres d'agglomérés stratifiés, alors agenceur. Tu ne devrais pas avoir de difficulté à trouver un job. Par contre, réflechis bien et renseigne toi sur la réalité du métier. Ce serait bête de s'engager la dedans et de finalement comprendre que ce n'est pas ton truc.
Si ton idée et ton plaisir, c'est de créer, faire du bois, travailler les matières, apprendre des techniques, alors ébéniste. Ce sera plus difficile de trouver un job, ce sera plus la galère, mais si tu as de la niaque, des idées, un talent, tu peux faire ton trou, notamment en te mettant à ton compte. Il y a plein de niches à prendre si on est malin, pas seulement dans le meuble.
De toute façon, la formation, cela permet d'apprendre quelques bases, mais c'est tout. Le reste, tu l'apprendras en faisant.
Autre possibilité, faire une formation, pour apprendre, mais ensuite, retrouver un job dans l'immobilier, et faire du bois pour le plaisir.