Bonjour,
reprenons au début : que voyons nous ? Une portion de bois rond dont on peut estimer les dimensions, au vu des éléments extérieurs, à quelques décimètres en longueur, et peut-être 10 à 14 cm de diamètre.
Ce bois semble être seulement écorcé, aucune coupe, radiale, tangentielle ou transversale, qui sont pourtant essentielles pour l'identification. L'écorce peut parfois aider.
On remarque également des traces plus claires, comme décolorées, et d'autres plus sombres, bordées d'un liseré plus sombre encore. Il s'agit là vraisemblablement d'attaques fongiques.
Le bois donne l'impression d'être vrillé, il a probablement poussé contre le soleil.
La définition de la photo est assez faible, et ne permet pas de déceler le fil ni l'arrivée d'éventuels rayons médullaires.
Difficile également de voir/sentir d'éventuelles irrégularités de circonférence.
Impossible pour moi de pouvoir objectivement proposer une essence au vu de la photo, mais quelques informations distillées ça et là peuvent me permettre d'envisager quelques pistes...
Ramassé en forêt de Rambouillet, gérée en taillis sous futaie (si je me trompe, etiennedesthuilliers saura me reprendre), le charme pourrait être un bon candidat. C'est le bois majoritaire en taillis de bourrage, et une fois à terre, il se gâte vite, ce qui peut correspondre aux décolorations observées...
Une observation de la tranche pourrait confirmer ou infirmer cette hypothèse, les rayons médullaires y sont parfois discrets, surtout sur un jeune sujet, mais restent observables.
Si ça n'est pas du charme, j'opterais pour un bois blanc, hêtre, érable, bouleau ?
À suivre.
Jean
Bonjour,
c'est vrai que ça fait un entraxe un peu important, avec 4 lisses par planche de bardage, mais je pense que ça peut tenir.
Si je devais rajouter une ou deux lisses, ce serait en partie basse et/ou haute.
18 mm c'est un bon choix pour la partie ouest de la France, ce qui permet un ressuyage/séchage plus rapide que du 27, plus préconisé en zone froide/montagneuse.
L'inox est plus fragile que l'acier, choisis des vis de qualité. J'ai eu pas mal de casse avec des vis inox en promo ...
Vis à tête réduite et filetage partiel, de 5 x 50 pour le bardage, une seule vis par lisse pour permettre le mouvement de la planche, coeur au soleil, 5 x 70 pour les couvre-joints. Un pré-percage est une bonne option , le douglas fend parfois, et ça fera moins forcer les vis > moins ou pas de casse.
Je pose en suivant, planche/couvre-joints/planche... et pas toutes les planches d'un coup : ça me permet de bien visualiser où je visse le couvre-joints, et je viens faire buter la planche suivante sur les vis. Je sais pas si ce que j'explique est bien compréhensible...
Ah, un dernier détail, la coupe inférieure des planches et couvre-joints est entre 20 et 30°, et à minimum 20cm du sol.
Un bardage en douglas bien posé, même avec du bois frais, c'est plutôt durable, j'ai posé des planches toutes largeurs jusqu'à 32 cm, jamais eu de problèmes de retrait, même avec couvre-joints de 4 cm. Attention aux noeuds vifs, à proscrire. On peut même pousser le vice jusqu'à disposer les planches pour que la pente des noeuds (morts) aille vers l'extérieur...
En saison, tu verras peut-être des guêpes gratter la moelle du douglas pour la cellulose, pas de panique, ça sera une contribution au maintien de la biodiversité...
Bon chantier.
Jean
Bonsoir,
j'ai eu, hélas, à déplacer un âne mort, et je confirme que c'est bien lourd ! La meilleure solution est de le mettre sur une bâche et de se mettre à plusieurs pour la tirer, on sort de l'air du bois, l'air de rien, là...
Sinon, rien de plus quand à l'origine de l'expression, juste un coq à l'âne pour dire - mais tu le sais sûrement- que le mot bédane vient de bec d'âne. Effectivement, on peut y trouver une certaine ressemblance.
Et puisqu'on est dans les animaux de la ferme, sûrement qu'une chèvre devrait pouvoir aider à soulever un âne mort 
À propos, pourquoi une chèvre ?
Bonne soirée.
Jean
Salut,
C'est le genre de chose que tu peux trouver tout prêt en forêt, particulièrement si tu trouves des taillis de châtaignier.
Certaines parcelles sont impactées par la maladie de l'encre, avec un fort dépérissement sur pied et perte de l'écorce.
Un tronc de 15cm de diamètre et 2,5m de long devrait peser une trentaine de kg, ce qui se porte facilement à deux...
Sinon, n'importe quel fournisseur de poteaux/piquets de clôture peut te fournir ça pour 2€ du mètre linéaire... Ils peuvent même l'écorcer pour quelques euros de plus.
Attention, l'écorce se pèle très facilement si l'abattage a été réalisé avant l'automne, sur un bois sec c'est moins facile.
S'il y a une fente, tu la mets côté cloison, s'il n'y en a pas, un coup de circulaire ou de tronçonneuse à mi diamètre comme le propose zanca.
Bon chantier.
Jean
Bonjour,
J'ai réalisé il y a longtemps un piètement de table à dessin avec un design similaire.
L'assemblage était à une queue d'aronde, renforcé par une pièce rapportée collée. (Cf photo, dessin fait entre deux ronds-points, en tant que passager, merci d'être indulgent...)
Aucun problème de résistance à l'usage sur plusieurs décennies.
À vérifier si c'est bien compatible avec ton dessin, peux-tu faire un plan plus précis et coté ?
Ma crainte est qu'il ne reste plus grand chose de l'assemblage après chantournement...
À suivre.
Jean
Bonsoir,
j'ai utilisé celui vendu chez Décathlon, pour les chasseurs (pas de plumes par contre...)
Je l'ai dilué avec 10% d'huile de lin et térébenthine, chauffé et ajouté du rouge de Falùn pour peindre une façade de mon atelier de l'époque.
Très visqueux et pas très facile d'emploi, mais très résistant, étanche et économique.
Je l'ai également utilisé pour jointer/coller/protéger de la volige peuplier posée en extérieur sans autres protections ; c'était il y a plus de 10 ans et ça tient toujours.
Depuis, j'ai acheté celui vendu chez Dictum, plus fluide (tout est relatif) et plus simple d'utilisation - et plus cher. Ils ont trois viscosités différentes.
Le pistolage me semble très hasardeux, il faudra le diluer très fortement, genre 40 à 50%, ce qui limite l'intérêt à mon avis.
Voilà, bons essais.
Jean
Bonjour,
le vieillissement, c'est essentiellement de l'oxydation.
Le nitrite de sodium, ou le nitrite de potassium, tous les deux classés cancérogènes (et présents dans les sels nitrités utilisés en salaison et charcuterie), sont très efficaces pour cela, associés à l'action du soleil.
Concrètement, j'en dilue un peu dans de l'eau déminéralisée, et je l'applique à l'éponge naturelle, en portant des gants, bien évidemment. Je fais sécher au soleil, en surveillant...
Huilage, puis vernis, gras ou à l'alcool.
Tests nécessaires, what else ?
J'utilisais, il y a fort longtemps, du bichromate de potassium, mais les sous-tons verdâtres ne sont pas géniaux sous la finition.
Bonne restauration.
Jean
Bonjour,
plusieurs possibilités suivant le matériel dont tu disposes :
Au tour à bois, tourner deux tenons aux extrémités d'un carrelet de 30x30 est assez basique.
Sinon, tu peux faire tourner ton carrelet dans un trou de 42 mm de diamètre (après avoir très légèrement abattu les arêtes)
Construire un montage d'usinage te permet de réaliser les tenons à la défonceuse sous table ou à la scie circulaire stationnaire.
Pour les tourillons coniques, en lutherie, on utilise la lousse pour aléser un trou conique à partir d'un perçage cylindrique, et le taille cheville pour rendre conique la cheville...
Ce sont des outils manuels.
Si une cheville de section carrée a plus de sens pour ton projet, alors une mortaise à la mortaiseuse à bédane creux avec une seconde coupe en pente et hop ! (À faire avant de tourner les tenons)
Les chevilles peuvent être sciées avec un petit montage d'usinage à la scie circulaire stationnaire, à partir de planchettes tronçonnées de longueur.
As-tu besoin de croquis, ou mes explications sont elles suffisamment claires ?
À suivre.
Jean
Salut,
J'ai pratiqué deux méthodes pour du coulissage bois sur bois :
Dans la première, les coulisses sont rainurées, et le devètissement s'effectue grâce à une différence de profondeur entre rainure du bas (+/- 4mm) et rainure du haut (8/10 mm de mémoire). La languette du haut est un peu dégraissée pour pouvoir soulever la porte puis la retirer par le bas. Le coulissage est facilité par du savon sec ou de la paraffine.
Les rainures font un bon piège à poussière, mais l'ensemble fonctionne bien, pour des portes d'environ 700 x 2000, section des bâtis de portes en if de 60x20mm, panneaux en cp peuplier de 12mm collés en rainure. Pas de problèmes de mise en biais, une des porte frotte sur sa voisine les jours très secs. Pas franchement grave, en plus c'est chez moi !
L'autre méthode consiste à ajouter une fausse languette fractionnée dans les rainures. Je les réalise en teck, parce que ça glisse particulièrement bien et qu'un copain m'en fournit gentiment,, et elles sont fractionnées ce qui permet de devètir en les dévissant. Ça permet un jeu minimal, ce qui est bon quand il y a un risque de coincement par mise en biais. je ne mets pas de jeu en fond de rainure de porte, pour maximiser les surfaces de contact et la répartition du poids.
Une latte de nylon/téflon/polypropylène (semelle de ski de récup ?) en fond de rainure de porte est une bonne option, ce qui n'exclut pas un passage à la paraffine.
Une dernière méthode un peu hors-sujet concerne une baie vitrée de 2.40m x 2.10m, réalisée en douglas d'ossature avec trois volumes vitrés en 4/16/4. Des roues de rollers en uréthane (Emmaüs) montées dans du tube rectangle, encastrées en mortaise : 6 dans la traverse basse et 2 dans la traverse haute, guidage par gorge diamètre 28 usinée à la défonceuse dans un tasseau encastré dans un profil alu de récup... Ça fonctionne quotidiennement à la belle saison depuis 10 ans déjà... Mais c'est pas bois sur bois.
Voilou, bonne taille !
Jean
Bonsoir,
quelques vrillettes étaient peut-être présentes avant la fabrication de la table, mais elles ont sûrement prospéré ensuite ; elles savent très bien faire leurs galeries en longeant la surface...
Pour le traitement, j'utilise du HM1 de Galtane, non toxique, compatible ruches !
Je l'injecte à la seringue, avec ou sans aiguille, en y revenant pour saturer les galeries. Ça semble fonctionner, en y mettant le temps, sans effet de coloration.
J'ai aussi pratiqué le vinaigre d'alcool qui fonctionne aussi, avec quelques risques de coloration ; à tester, surtout sur du noyer... Ne pas hésiter à vérifier s'il y a de l'activité au bout de quelques mois et y revenir si nécessaire...
Pour remplir les galeries de vrillettes, j'utilise un mastic en poudre de chez Blanchon. Il est très fin et passe même par l'aiguille d'une seringue, il est donc possible de l'injecter pour remplir les galeries.
Il est essentiel de bien tout reboucher avant d'envisager des greffes.
Question greffes, si tu disposes de quelques semaines, tu peux envisager des auto-greffes, à la gouge et/ou au burin à 60°, en prélevant des copeaux sur le contre parement, et en les collant dans les creux que tu auras réalisés côté parement. Humidifier avant facilite le tranchage à l'outil (parfaitement affûté il va sans dire)
Attention de mettre la pente de fil dans le même sens, sinon les greffes se voient comme le nez au milieu du visage !
Bien fait, c'est presque indécelable, penser à reboucher les creux de prélèvement, avec un bois compatible, le tilleul est pas mal pour ça, facile à trancher, grain neutre et prenant bien la teinte.
Sinon, si ça semble trop, ce que je conçois aisément, la solution d'un replacage est la plus simple pour ne plus voir les galeries. Je préconise de contrebalancer pour éviter les déformations ultérieures. Le placage ayant été tranché, son aspect diffère sensiblement avec le bois massif, cela peut justifier de tout replaquer...
Pour résumer, je ne rabote jamais un meuble ancien (ni ne racle ni ne ponce !), c'est la garantie de perdre ce qui fait son charme : la patine ! De plus, le risque est grand de tomber sur de mauvaises surprises, ce qui peut engendrer un (gros) surcroît de travail.
Tu nous diras ce que tu choisiras de faire ?
À suivre...
Jean
Bonjour,
ce genre de projet en parquet massif me semble plutôt hasardeux pour une telle surface...
Faire un parquet façon pont de bateau implique un linéaire très important de masticage à la pompe. En dehors du coût déjà assez élevé du mastic, il faut prévoir soit la possibilité de poncer l'excédent, soit de le lisser en frais, ce qui implique de masquer au scotch les lames de parquet, pour éviter les tâches et autres traînées. Le lissage ne dispense pas d'un ponçage de finition.
Attention, pour éviter que les joints ne se fissurent en cas de retrait du bois, il convient de mettre une languette de papier, ou un adhésif prévu pour au fond des rainures. Le mastic n'adhère que sur les chants.
Disposes tu de parquet en robinier, ou prévois tu de le fabriquer ?
Je ne sais pas si ton client est disposé à payer le double voire le triple d'un parquet basique en chêne, mais je pense que ça tend vers ça, au moins...
Une alternative plus simple serait de poser/coller du panneau teck "joint de bateau" (9mm de massif+joints sur cp) sur un osb de 22. Gros coût matière malgré tout, mais bien plus facile à gérer...
Étienne à raison, penser à l'entretien...
Bonne réflexion et bon courage.
Jean
Bonjour,
Le prunellier est très efficace en matière d'épines, idéal pour de la clôture vivante si on parvient à le maîtriser... Il drageonne beaucoup.
Un bon bois de chauffe pour four à pain, si on a le courage de le fagotter (rien à voir avec une tenue vestimentaire, même si ça semble être d'actualité sur le forum).
Les irlandais en font des shillelags, canne à usage mixte, marche et baston...
Je conserve des prunelles dans du vinaigre, c'est une bonne source de vitamines C en hiver...
Ah, essentiel ! On aromatise la troussepinette,ou vin d'épine, un apéritif vendéen, avec les extrémités des pousses nouvelles, récoltées au mois d'avril.
Écrit sans IA, elle viendra peut-être piocher ça et là si Kentaro la sollicite... ;-)
Bon week-end, de la pluie, enfin !
Jean