
Pour moi aussi pas de différence fondamentale entre les deux ; un mécanicien te dirais sûrement que l'une a un mouvement comme-ci comme-ça, alors que sur l'autre le mouvement est comme-ça comme-ci.
Les critères de choix qui comptent vraiment pour moi sont dans l'ordre :
_la taille (diamètre et hauteur) : selon le travail à faire, une gros diamètre sera un avantage ou un inconvénient ; de même la hauteur fera que la machine est plus lourde et avantageuse pour une grande surface à plat alors qu'une machine plus compacte sera plus maniable en l'air...
_la taille d'excentricité (souvent comprise entre 2 et 6mm) : plus elle est grande plus les mouvements du disques seront amples et plus ça mangera de bois (et d'abrasif) ; plus c'est petit plus la finition sera minutieuse.
_la polyvalence (à égalité avec la taille d'excentrique puisque les deux sont très liés) : certaines machines (souvent appelées "roto-orbitales") combinent un mouvement de rotation forcé avec le mouvement excentré ; ce qui augmente énormément la vitesse de mangeage du bois (et des abrasifs bien sur). D'autres offrent l'option de diamètres d'orbites réglables ; et enfin certaines ont des têtes interchangeables avec différents diamètres.
_L'ergonomie : si je peux la prendre en main dans un magasin. C'est tout de même plus agréable de travailler avec une machine qui vibre moins, dont la sortie d'aspiration est bien placée, le poids bien réparti, le câble assez long...
_La puissance qui doit être adaptée (350w pour une machine censée dégrossir, ça n'ira pas. 1000w pour de la finition, c'est un peu abusé).
_la marque, la garantie et les pièces : ponçeuses et meuleuses sont pour l'instant les seules machines que j'ai eu à emmener en SAV, leurs axes prennent dur et les plateaux agrippants sont à considérer comme des consommables donc leur qualité/disponibilité/prix sont importants. La compatibilité avec ton aspirateur et le choix entre différentes marques d'abrasifs est aussi un bon point.

Si l'assiette ne sert que de présentoir et pas pour la découpe, une finition à la gomme laque (300g de paillette de gomme par litre d'alcool fin à 95 pour une application en direct sur le tour, ou à 150g/L pour une application au tampon) apporte une belle finition, et d'expérience protège assez bien des tâches de gras si on ne procrastine pas la vaisselle et qu'on essuie bien après nettoyage à l'éponge sans liquide vaisselle.
Si tu découpes, la gomme laque ne marche pas. Une finition à l'huile pure chaude (huile de lin alimentaire, huile de pépin de raisin ou paraffine alimentaire qui vont plus ou moins modifier la teinte du bois selon l'effet souhaité) sera plus adaptée. Le bois étant déjà saturé d'huile si l'assiette est assez fine, peu de risque de tâche de gras. Par contre au lavage la finition va blanchir ; il suffira de remettre une application d'huile de temps en temps pour retrouver l'aspect d'origine.


Pour couper "à l'arrache" devant la scierie, la circulaire me semble potentiellement dangereuse.
Perso c'est scie sabre à batterie pour cet usage (elle me sert en remplacement d'une élagueuse le reste du temps, et pour tronçonner le métal sans faire d'étincelles).
Pour moi la circulaire à batterie est plutôt un outil de charpentier : elle permet de retoucher pas mal de choses en hauteur sans avoir de fil à la patte. En dehors de ça, le fil on s'en accommode très bien ; et dès que la circulaire a dépassé sa garantie j'en mets un plus long pour me passer de rallonges.
L'utilité réelle de la batterie sur les outils coupants (circulaire, sabre, sauteuse, multitool) est pour moi très situationnelle, et c'est parfois dommage de ne pas prendre une version filaire qui ferait bien plus pour le même prix ; ou de ne pas chercher une autre solution qui évite l doublon pour répondre à un besoin spécifique.

Des passes très fines oui, je fais régulièrement des passes de l'ordre du 10e, pour des réglages fins d'épaisseur, sur des petites machines de chantier faut voir si ça marche aussi (risque de marquer avec le rouleau cranté comme indiqué par glaude ) mais y'a pas de raison.
Ce qui me pose plus question dans ton cas c'est le film du CP de coffrage : étant un film, il risque de se décoller en amont de ton fer de raboteuse en arrachant avec lui la couche de bois la plus extérieure. Sans compter les risques de casse de machine à cause d'un filament de plastique qui viendrait s'enrouler et fondre autour d'un axe...
Reste à voir aussi si réellement le CP est le même, certes c'est le même nombre de plis, la même colle etc... mais souvent si l'industrie décide d'y coller un film pour le coffrage c'est que quelque chose cloche sur l'aspect esthétique ; comme l'idée finale est d'en faire un instrument de musique, j'aurais peur que les pertes en matière à cause de défauts trop crades (typiquement un noeud malsain rebouché à la résine poly) compensent l'économie.

L'idée m'intéresse, je ne connaissait pas ce genre de produits et je serais preneur d'une info en plus si tu t'es déjà penché sur la question : est-ce que ça rend inutile un contacteur étoile/triangle (chez moi c'est ce contacteur qui rend le démarrage progressif, en étoile l'accélération est trop brutale et fait sauter la courroie).
c'est certainement une bonne chose en terme de sécurité tant pour les doigts que pour les oreilles : moins de risque de poser la main ou une pièce de bois sur l'arbre en rotation 30s après avoir fini de l'utiliser, ça encourage à arrêter la machine pour faire un réglage de pont là où avec 42s d'arrêt tu risques de régler ton pont machine en route (par exemple pour passer de dégau de face dégau de chant) ; du bruit qui dure moins longtemps après arrêt de la machine, et encore une fois un encouragement aux bonnes pratiques puisque avec 15s pour arrêter/redémarrer la machine tu le feras facilement si tu dois changer d'opération pendant 1 min, alors qu'avec 42s d'arrêt tu auras facilement tendance à la laisser tourner inutilement (c'est mon cas)
Pour ce qui est des risques mécaniques, si l'arbre arrive à encaisser des accélérations en 7s, il n'y a pas de raison qu'il n'encaisse pas les décélérations au même rythme ; idem pour la courroie ou les roulements. Le seul qui va fatiguer c'est ton moteur.

Comme pour chaque projet de reconversion, mon premier conseil est de faire un bilan de tes compétences ; soit par un stage (je ne connais pas du tout les processus de reconversion de l'armée, mais j'imagine qu'il est possible d'accéder à des stages de découverte ?) ; soit pour un amateur qui a déjà publié quelques créations sur le site en recoupant l'avis de plusieurs "pros" sur le niveau de ces fabrication par rapport aux exigences du métier (c'est moins précis mais c'est un début).
En fonction de ce bilan, tu pourras déterminer si ta formation doit être la construction d'un socle complet partant de zéro ; ou à l'extrême inverse si ça doit simplement être une validation des acquis ; avec toutes les nuances de gris qui existent entre les deux.
Dans le premier cas, je pense qu'il faut vraiment aller vers la formation qui te parles le plus (ne pas oublier si tu as l'occasion d'aller à des portes ouvertes de prendre en compte le "feeling" avec les formateurs, tu vas les côtoyer un bout de temps donc autant bien s'entendre), et si possible avec de l'alternance. Le plus important c'est de te sentir bien dans tes baskets à faire ce que tu fais, tu n'as plus 15 ans et plus de "temps à perdre" dans une filière par défaut.
Dans le deuxième cas, tu auras forcément une spécialité qu tu ne maîtrisera pas : tu peux être très bon avec les machines d'atelier mais manquer d'expérience en chantier ou l'inverse ; en choisissant une formation qui élargit tes compétences tu t'ennuiras moins et tu auras un panel plus important à offrir une fois ton diplôme en poche.
Pour illustrer ça, mon cas perso en 2017 :
_j'ai fais une PMSMP de 3 semaines en menuiserie généraliste avec 1 semaine en atelier (j'ai touché à tout sauf à la CN et la toupie) ; 1 semaine en charpente/ossature bois ; et 1 semaine en chantier bardage/isolation.
A l'issue de cette immersion, le bilan c'est que je sais déjà utiliser tous les électroportatifs courants, que je dois apprendre à mieux utiliser les stationnaires ; que j'ai des lacunes en lecture de plan ; que j'ai une très bonne capacité d'improvisation sur chantier.
Et du point de vue de mes envies : j'ai bien aimé l'ensemble, mais le côté physique (surtout en MOB) et le temps passé dans les transports pour les chantiers me fait un peu tiquer pour un boulot à plein temps.
En conclusion : il me faut une formation qui soit poussée en terme de travail en atelier. En fouillant je tombes sur une formation ébéniste avec option restauration, qui inclut donc du tournage, de la sculpture, de la marqueterie... et qui est très poussée en terme de travail en atelier. Ca tombe bien, avec toutes les options "annexes" que je ne connais pas du tout je suis sûr d'apprendre des choses et de ne pas m'ennuyer, et j'ai confiance en ma capacité à apprendre rapidement et à m'adapter pour trouver du boulot avec ce CAP quitte à passer par la suite un CAP menuisier en VAE ou en candidat libre.
Cette formation m'a permis de découvrir le tournage, et depuis j'ai changé mon plan professionnel : plutôt que de faire de la menuiserie/ébénisterie à plein temps, je fais du tournage et j'améliore les fins de mois en prenant des chantier de menuiserie par le bouche à oreilles.

Un mauvais réglage de la machine est possible (table de sortie qui remonte, table d'entrée qui "plonge", fers qui sont trop renfoncés...)
Ca peut aussi être une erreur humaine : si ton bois fait déjà la banane dans ce sens là avant dégau, et que tu appuis l'avant de ta pièce sur la table de sortie trop tôt, tu ne corrige pas la banane (tu peux même l'accentuer). Dans la mesure du possible, il vaut mieux placer le creux de ta pièce vers la table, et appuyer juste ce qu'il faut pour bien maintenir la pièce sans pour autant la faire plier.
Attention aussi si ta pièce est plus longue que tes tables : tu peux avoir une "bosse" dans le vide au moment où tu attaques ton dégauchissage, qui vient ensuite soulever ta pièce lorsqu'elle arrive sur la table d'entrée. Ca cause une zone au centre de ta pièce qui n'est pas usinée par les couteaux au premier passage alors que tes bouts l'ont été ; et tu te retrouves dans la même configuration qu'au paragraphe précédent lors d'un 2e passage sur la dégau.
Dans le même esprit, le décalage peut être induit par un grain de sable, un copeau... n'importe quoi qui vient se mettre entre ta table et ta pièce.

La résine époxy de base n'est pas résistante aux UVs (jaunissement, craquellement), il existe des durcisseurs spécifiques pour augmenter la stabilité ; elle ferait sûrement le job pour une table sous abri, mais pas si elle prend le soleil ; pour ça il faudrait en plus rajouter un vernis avec filtre UV, qui va forcément jaunir un peu la teinte de base (pour filtrer les UVs il faut un agent filtrant, et donc teintant).

sur du hêtre j'ai eu le même phénomène (avec de la r22), ça part au racloir mais la tâche peut réapparaître avec une finition non filomgène (huile).
En passant une éponge humide pour redresser les fibre avant le dernier grain de ponçage les tâches résiduelles ressortent en lumière rasante, dans ce cas en repassant un coup de racloir et en ponçant à la main j'ai toujours réussi à faire disparaître les tâches.
Reste à voir si sur le frêne les tâches sont plus profondes ou pas...

Perso je billonne au diamètre du tronc + 20%. Par exemple pour un tronc de 40cm (écorce comprise) de diamètre, je billonne à 50cm ; fendu en deux en virant le coeur la plupart du temps. En séchage à l'air, les petites fentes en bout vont généralement disparaître lors du tournage.
Sinon tournage vert, soit en direct soit en tournage double comme expliqué par Olivier80
Pour les carrelets, je les débites en enlevant le coeur, et séchage dans la mezzanine de l'atelier.
Globalement je ne me prends pas trop la tête : j'arrive à récupérer bien plus de bois que je n'en tourne, et s'il y a de la casse en route ça alimente le chauffage. A part quelques morceaux rare dont je prends particulièrement soin, mon séchage est généralement plus suivi après tournage qu'avant. Et en laissant certains bois prendre l'eau, j'ai de jolies surprises (bois échauffés, remontées de tanins qui peuvent être très esthétiques...)

J'opte de plus en plus facilement pour la visière forestière en raison du casque anti bruit intégré et qui n'est pas gêné par les branches de lunettes. Ca protège des copeaux mais pas des poussières, donc plutôt efficace sur le tour, la RD, tronçonneuse...
Pour les circulaires, défonceuses ou meuleuses : masque et casque antibruit, jamais de gants pour ne pas se faire attraper la main par la machine sans s'en rendre compte.
Mais bien sur il m'arrive de ne pas porter les lunettes : quand je passe au rabotage lors du corroyage ; les copeaux sont canalisés et sortent par un seul endroit, il suffit de ne jamais mettre ses yeux là. Ou encore avec la lamelleuse ; ma circulaire lorsqu'elle est sur rail et que je suis positionné dans le dos de la machine ; mes ponceuse sauf la ponceuse à bande ou si je ponce en l'air... en bref des machines qui sont suffisamment bien carterisées et avec une aspiration fonctionnelle.

J'ai fais quasiment la même changement (triton TRA001 donc un peu plus grosse) et au contraire ça a été le jour et la nuit pour moi.
Le système de descente par rotation je le trouve top pour les mortaisages ; pour les rainurage ou autre je le désactive et on se retrouve avec un fonctionnement classique. Je n'utilise la poignée rotative que pour les mortaisages ou pour le préréglage sous table... et je ne bloque pas la profondeur dans ces cas là !! (oui oui ça fait peur, pourtant sous table je me suis retrouvé à faire des séries de 4h d'usinage sans changer le réglage, et c'est stable juste avec cette poignée tournante et le réglage micrométrique)
La position du levier de blocage tombe plutôt bien pour moi, ce qui n'était pas le cas avec la bosch, ni avec la grosse festool que j'ai pu tester, mais qui fonctionnait avec d'autres marques... disons qu ce point là de l'ergonomie est assez personnel.
Le bouton on off c'est vraiment le point noir, pour le démarrage progressif le poids de la tra compense, et le guide parallèle est merdique (mais il ne me sert jamais donc ça va ;)).

C'est possible de tourner UN projet avec une seule gouge. Par contre le projet suivant nécessitera d'autres outils...
Par exemple pour tourner mes bols, je n'utilise que la gouge à creuser de A à Z ; par confort j'en utilise de différentes tailles mais c'est faisable avec une seule gouge.
De même pour du tournage entre pointes je fais mes toupies ou champignons uniquement à la gouge à profiler ; la gouge à dégrossir n'est là que pour améliorer la productivité et n'est pas du tout indispensable.
Pour réaliser un manche je ne vais utiliser que la plane (parfois même y compris pour dégrossir)...
Le plus compliqué est de réussir à réaliser des empreintes de mandrins avec les gouges plutôt qu'avec un bédane ou un grain d'orge. De même la gouge à dégrossir n'est pas indispensable, mais elle est facile à affûter, et idéale quand on débute pour comprendre le talonnage.
Pour l'affûtage, chaque tourneur a son affûtage,

Ce qui rend le prix du bois "indécent" en ce moment, c'est le prix du bois. Les usines qui font la transformation du bois en bardage n'ont pas augmenté leur marge. Donc non ça ne vaut pas le coût plus qu'hier de faire ton bardage toi même avec une combinée dans le fond de ton garage.
Le débit : si tu fais ça à la scie à format, si le bois est relativement beau, peut être qu'en 3 jours tu peux t'en tirer (mais c'est plutôt optimiste). A la scie portative ou au ruban ça peut se faire aussi, mais ce sera pas moins long.
Le corroyage : selon ta RD, il faut compter entre 3 et 5 min par morceau ; par 2500 ça fait 10000 minutes pour couper la poire en deux, soit 166h... peut être un poil moins si tu trouves une paire de bras supplémentaire pour le rabotage.
Ajoute le temps de vidange des copeaux, les fers de RD qu'il va falloir changer/affûter plusieurs fois... on est au bas mot à 200h de travail.