Je ne comprends pas bien le "dois mettre"...
Quand tu fais un devis, tu estimes le temps passé. TON temps passé. Et pour estimer le temps passé, cela dépend de ta propre expérience, par exemple, combien de temps tu passes pour faire une porte, un placard, un escalier, etc. Cela dépend pas mal de ton savoir-faire, de ta productivité, de ton outillage, machines, etc.
Bien sur, pour cela, il faut en avoir déjà fait. Mais je suppose que tu ne te lances pas dans la profession sans déjà avoir fait quelques portes, placards, ou escaliers...
Ensuite, l'estimation de ton propre temps passé, il faut la confronter avec les prix du marché, localement. Combien demandent les menuisiers du coin pour faire une porte, un placard, un escalier ? pour cela, le plus simple est de t'arranger avec des copains qui vont demander des devis à tes concurrents...
Finalement, si tu t'aperçois que ton temps passé à toi est le double de tes concurrents, soit tu demandes un prix de l'heure deux fois moindre pour être concurrentiel et tu te demandes si tu peux quand même vivre avec, soit ben, tu te poses les questions fondamentales... ;)
Il faudrait savoir sur quoi ce plateau va reposer. Le plateau sera t'il en équilibre, ou reposera t'il sur un cadre/piétement ?
A priori, tu n'as pas d'expérience ni d'outillage. Il faut donc faire au plus simple.
Les deux parties du plateau devront reposer sur un piétement de manière à ce qu'elles soient bien en équilibre et stables de manière indépendantes.
Pour relier les deux plateau ensemble, il suffit alors de faire en sorte que les deux plateaux ne bougent pas par rapport à l'autre. Dans ce cas, deux ou trois languettes de bois, placées en travers, en dessous des plateaux, et vissées par en dessous, maintiendront en place les deux pièces (attention à la longueur des vis, qu'elles ne ressortent pas en dessus...). Ces languettes de fixation n'auront aucune fonction structurelle, et vont simplement faire en sorte que les plateaux ne bougent pas l'un par rapport à l'autre.
La jonction entre les deux pièces risque de ne pas être très nette, cela dépend comment c'est découpé. Dans ce cas, plutôt que de s'évertuer à essayer de faire un joint qui ne sera jamais invisible, il vaut mieux l'accentuer, en faisant un chanfrein sur les deux cotés.
J'ai peut-être tort, mais j'ai l'impression qu'il n'est pas toujours nécessaire de serrer comme un malade pour assurer un collage.
On serre pour être certain que les deux surfaces sont bien en contact partout et que cela ne bouge pas pendant le collage.
On joue aussi sur l'élasticité du bois afin que les deux surfaces soient bien jointives partout.
Par exemple, quand on fait un plateau, et que l'on colle des planches cote à cote. Dans ce cas, sur la longueur, il est possible qu'il reste un espace, et en serrant, on est certain que cela jointe partout, en jouant sur l'élasticité des planches.
Mais si c'est bien plan partout, si l'assemblage ne nécessite pas de serrer beaucoup, je ne crois pas qu'il soit indispensable de vraiment serrer pour que cela colle.
J'utilise parfois du scotch d'électricien. Il est un peu élastique. Donc, quand on l'applique en le tendant, il reste en tension, et applique un minimum de contrainte sur les pièces. Et il se trouve que ça marche...
L'éminent chimiste bernardrebout nous avait un jour expliqué le mécanisme du collage, l'espace qui doit être inférieur au 1/10 je crois, et le fait que l'eau dans la colle est éjectée/aspirée/évaporée (?) ce qui fait que les petites molécules de colle s'accrochent entre elles... mais je ne retrouve pas et je ne me souviens plus très bien, il faudrait qu'il nous le dise à nouveau...
IL faut arriver à bien régler l'orientation du volant supérieur. Ce n'est pas évident, mais on y arrive... Normalement, il y a des vis qui permettent de le faire, indépendantes du mécanisme de tension de la lame.
Sinon, qu'en est-il du système de roulettes et butées, qui maintiennent la lame au niveau de la coupe ?
Enfin, les garnitures sur les volants ont été changées ?
D'autre part, c'est une très grosse machine ? J'ai deux vieilles scie à ruban. Une très grosse pour les lames larges, jusqu'à 15 mm, et une plus petite, pour les petites lames fines. Je n'oserais pas mettre des petites lames fines sur la grosse machine.
Enfin, il y a bien des capots de protection sur les lames ? car les lames cassent. Et dans ce cas, cela fait très drôle... S'il n'y a pas de protection, c'est l'accident assuré.
On peut très facilement se fabriquer le bâti d'assemblage avec quelques chutes de bois et vis/boulons. C'est tout simple et 350 € de gagné.
On peut même le faire très long (2m), bien rigide, de manière à mettre en même temps plusieurs pièces et faire des trucs à la chaîne et avoir une vraie "machine à queues d'arondes"...
Pour les gabarits, si tu trouves quelqu'un près de chez toi qui a une petite cnc, pas de problème pour les usiner en alu. La aussi, tu peux customiser.
Je sens que je vais me mettre à en faire, sous forme de kits à monter soi-même... ;)
J'ai fait des boites ultra légères un peu comme Lamalleencoin en allant encore plus loin:
En fait, c'est un composite et cela marche selon le même principe que les composites en carbone ou fibres de verre:
- Une âme en balsa de 5 ou 6 mm d'épais, sur lequel est collé de chaque coté du tissus (lin, jute) imprégné d'époxy. C'est la même technique que pour les bateaux légers.
Les couches de tissus de chaque coté travaillent en pression/compression, et c'est très rigide et très robuste.
A la place du balsa, on peut même utiliser du carton mousse ou carton plume c'est encore plus léger.
Pour une raboteuse, 18 cm, de long, c'est limite limite, non ? attention, danger...
Avec une scie à ruban, aucun problème, puis rabot ou ponceuse.
Sinon, scie à main, rabot, ponceuse.
Ou scie sous table avec un gabarit, de préférence sur un chariot de coupe, lame montée au maximum, puis finir à la scie à main.
Le travail du mélaminé, du MDF ou du Valchrotruc, n'est pas des plus agréable... Cela génère de vilaines poussières pas bonnes du tout pour la santé... D'autre part, la durabilité à long terme du MDF ou du Valchrotruc (c'est pareil, mais du marketing en plus), n'est pas vraiment assurée. Cela s'abîme vite. C'est du carton. Un coin de porte en Valchro ne reste pas net très longtemps.
Peut-être pourrais- tu essayer de travailler un contreplaqué de qualité, hêtre ou bouleau, ou baubuche.
Le contreplaqué de hêtre ou de bouleau n'a rien à voir avec les cp de GSB en pseudo okumé ou peuplier.
C'est plus agréable à travailler et les chants peuvent donner un certain graphisme. On peut faire de très beaux meubles de style contemporain, scandinave ou mid-century avec.
Le bois est une matière naturelle, non homogène, avec des "défauts" que parfois on qualifie de "beaux" et d'autres que l'on a envie de faire disparaître... Tout cela dépend bien sûr de la personne, de l'époque, des goûts et des vents dominants...
Pour enlever le défaut, tu peux recouper les planches. C'est une solution radicale et efficace.
Tu peux aussi essayer de faire un travail sur toi, qui te permettra de faire en sorte d'accepter la tache, et qui sait, de lui trouver une beauté que tu n'avais pas vue à l'origine... Accepter les choses telles qu'elles sont, petit scarabé...
Le "chêne vert", c'est une espèce de chêne. Et il n'est pas très approprié pour faire du meuble, en effet.
Du temps de ma jeunesse folle, je me souviens qu'on avait à l'école primaire des cours de sciences naturelles, avec une belle et grande affiche suspendue au tableau, qui montrait différentes espèces de chênes, le chêne pédonculé, le chêne chevelu, le chêne vert...
Konnichi-wa !
Euh, tu es toujours au Japon, et tu fais ton atelier dans l'entrée, le Genkan ? Sais tu que le Genkan, c'est un endroit très particulier, l'entre-deux entre l'extérieur et l'intérieur de la maison. C'est ce qui "apparait" aux étrangers, le tatemae... Donc, il faut que cela soit impeccable... ;) Je comprends que Oku san commence à emettre des remarques... ;)
Voici une idée vite fait pour un établi à la fois déplaçable sur roues et pliant contre le mur.
Le plateau jaune est fixé sur la plaque orange avec de grosses charnières ou des gonds. Il est également fixé sur les pieds rouges par des boulons traversant les traverses jaunes.
Les pieds sont fixés sur la plaque orange par des gonds ou grosses charnières.
Des entretoises marron en diagonale rigidifient à l'avant. Egalement boulonnées dans les pieds.
Quand tout est boulonné, il est très rigide et stable (on peut faire les entretoises diagonales un peu plus épaisses que sur le dessin).
Il est déplaçable sur roues.
Quand on veut le replier contre le mur, on déboulonne les entretoises marron, et le plateau des pieds, on relève le plateau et on le fixe au mur (crochets ou autres). Les pieds sont alors repliés contre la plaque orange et le tout est alors gentiment replié contre le mur. Comme le plateau est fixé au mur, cela ne se renverse pas.
(il me semble que quelqu'un avait déjà montré la même idée du plateau qui se fixe au mur avant de replier le reste, mais je ne retrouve pas...)
(EDIT) J'ai rajouté des plaques à l'avant, en remplacement de l'entretoise, et sur les cotés des pieds. Quand on replie, tout est caché.
C'est aussi une machine qui peut être très dangereuse si elle est mal utilisée (retour de la pièce à usiner, blocage dans l'outil, morceau de l'outil qui casse et s'envole vers l'opérateur, etc...).
Il vaut donc mieux apprendre à s'en servir avec quelqu'un qui maîtrise la chose et cela prend un peu de temps... Apprendre sur un livre peut être assez risqué, il y a plein de choses qui n'y sont pas dites.
Un film ancien sur la sécurité à la toupie, qui me semble intéressant: