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554 réponses
par Neo29 il y a 6 ans
cocoM

AMHA : Si au démarrage tu t'oriente vers de la sous traitance en pose, vaut mieux mettre le paquet sur ton électroportatif plus que sur les machines. Pour le prix d'une DG320TS neuve, tu peux t'équiper avec une très bonne scie plongeante, une défonceuse au top et un jeu de fraises idoine, la perceuse/visseuse qui va bien, un niveau laser... bref tout ce qui va bien pour etre efficace et rentable en pose moderne.

Pour les machines, vu l'espace disponible, il vaut mieux savoir à quel type de commandes tu vas devoir répondre avant de choisir ton matériel.
Bien sur il y a le principe du "qui peut le plus peut le moins" ; mais en contrepoint mettre X€ dans une scie à format pour avoir un chariot ras de lame de 2m30 qui concrètement ne te sera utile qu'une fois dans l'année et sera dans ton passage le reste du temps, là ou un chariot de 1m60 aurait suffi pour 95% de tes besoins, le reste étant comblé par une scie sur rail de bonne facture ; je ne suis pas sur que ce soit le meilleur calcul.

Le risque que je vois à démarrer avec un gros investissement sur les machines, c'est de devoir faire beaucoup de pose pour amortir, et de finalement ne pas utiliser les machines (car en pose, la toupie elle ne sert à rien) et juste pester contre elles quand tu fais un montage à blanc et qu'elles te bouffent toute la place dans l'atelier.
A l'inverse si tu démarre avec un investissement machine très réduit (combiné X opérations d'occase et aspi), et un bon billet sur l'EP et les outils manuels, tu peux répondre à 95% des demandes, et passer moins de temps à faire de la pose et plus à faire de l'ébénisterie puisque tu n'as pas la pression de devoir rembourser un gros pret. Comme tu fais de l'ébénisterie, tu te crée une réputation en tant qu'ébéniste et pas en tant que poseur de cuisine, et là tu auras (je l'espère pour toi en tout cas) un carnet de commandes qui te permettra de justifier l'investissement dans la machine de tes reves.

Ceci dit ce n'est que mon avis, je ne sais pas avec quelle base d'équipement tu démarre, quel réseau tu as etc... peut etre que tu as réellement besoin d'un tel parc machines pour te lancer. Mais je suis un peu dans le meme cas que toi (démarrage entre avril et juillet, atelier 60m²), et j'ai l'impression que quand on veut passer pro on se sent obligé d'acheter les meilleures machines juste parce que ça fait pro, mais pas parce que c'est nécessaire au fonctionnement de l'entreprise.
Concrètement, quand on travail seul, une innovation qui nous fais gagner 10% de productivité sur une machine, elle ne nous fait gagner qu'1% de productivité sur l'ensemble d'un projet, il va en falloir un sacré paquet de projets pour rentabiliser cette option. Et la où une entreprise de 10 salariés rentabilise chaque machines sur une utilisation 4h/jour, tu dois la rentabiliser sur 20min/jour, dans ce cas là est-ce vraiment opportun d'acheter la meme machine ? Sachant que tu pars seul, tu ne peux pas compter sur des économies d'échelle pour rentabiliser un investissement.
Au delà de cette interrogation purement comptable, il y a le coté plaisir/confort qui joue aussi, et là aucun jugement possible, à partir du moment où on se donne les moyens de se faire plaisir.

Et dernier point à prendre en compte dans le choix du matériel avec lequel se lancer : "et si je me plante il se passe quoi ?". En cas de liquidation judiciaire, et de mise en vente du matériel, l'électroportatif se revendra très bien et vite les premières années. Les machines beaucoup moins facilement (en vente aux enchères ta machine à 5000€ peut vite partir à 300€). Sur du long terme les tendances s'inversent, mais le risque de se planter il est surtout les premières années. Et meme sans aller jusqu'à la LJ, si tu te rends compte au bout de 1 ans que ton activité est totalement différente de ton plan de départ, adapter ton parc machines à cette réalité te coutera un bras, alors que modifier ton parc outillage peut facilement s'étaler dans le temps et etre moins dur pour la trésorerie...

Encore une fois je ne connais pas ta situation de départ, donc ce que je dis peut etre totalement à coté de la plaque, mais avant de se poser la question de quelle machine acheter je pense qu'il vaut mieux etre clair sur le pourquoi j'achète telle machine.
Et désolé pour le pavé, c'est un peu trop débat national tout ça ;) Bon courage pour ton lancement.

cocoM

Je trouve l'idée de faire une place particulière aux ateliers partagés logique vu l'esprit développé sur cette plate-forme, reste à trouver le "rangement" adéquat et là la question me parait beaucoup moins tranchée.

Selon la personne à qui on s'adresse un atelier partagé sera perçu comme un fournisseur de service pour celui qui cherche un lieu où les voisins ne se plaindront pas des bruits de dégau comme une école s'il propose des stages ; comme un atelier pour le visiteur lambda du site ; comme une trouvaille pour le boiseux qui a découvert un atelier près de chez lui et se rend compte qu'il n'est pas référencé sur l'ADB...
En plus de ça chacun aura une définition plus ou moins restrictive d'un atelier partagé. De la simple location d'établi à l'atelier associatif autogéré à but non lucratif, il y a tout un panel.

Bref en voulant mettre en avant les ateliers partagés par une rubrique ou sous rubrique dédiée, j'ai peur que ce soit soit un coup d'épée dans l'eau, soit une montagne de modération pour avoir un résultat cohérent.

Par contre il me vient une idée pour mettre en avant le coté collaboratif de manière générale : inclure dans les créations une puce "collaboration" où l'on puisse citer un boiseux, une école, un fournisseur, une asso qui nous a activement aidé pour cette création (je pense par exemple au panneau cintré de Toutenbois qui pourrait ainsi citer sylvain ; ou au cube étoilé de pyrene79 qui pourrait citer son maitre de tournage...). Et puis sur la page d'accueil, une petite puce en bas de chaque miniature indiquant qu'il s'agit d'une création collaborative du type de celle utilisée pour les rebonds.
Ainsi les ateliers collaboratif pourraient s'inscrire sur le site en tant qu'asso (listé dans l'annuaire des boiseux) et etre mis en avant par leurs adhérents qui citent l'asso à chaque création publiée.

cocoM

Je dirais avantage en terme de rendement A CONDITION que tu ais un espace dédié. Dans le cas contraire en comptant le temps de mise en place tu risques de revenir au point de départ.
Perso je vernis parfois au pistolet et j'hésite à carrément m'acheter une vieille caravane pourrie pour la transformer en cabine de peinture. A chaque fois je dois passer un temps fou à dégager et dépoussiérer l'espace, protéger ce qui doit l'etre, sortir le compresseur, m'équiper en EPIs... En gros je ne le fait que si le projet fait une surface suffisante pour que ce soit rentable, pour les petits objets je reste fidèle à mon pinceau, mon éponge ou mon tampon

Et puis en terme d'investissement, c'est pas une paille, il faut un compresseur qui sorte au moins 350L/min, le filtre à condensation, le pistolet qui va bien, la cabine...

cocoM

Selon la qualité de ta scie à chantourner et les épaisseurs de bois dans lesquelles tu veux faire ton incrustation tu peux t'inspirer de la marqueterie Boulle et découper en meme temps tes deux bois. Ca demande une lame de scie à chantourner la plus fine possible pour avoir un joint presque invisible. Pour limiter la casse de lame, tu peux glisser entre tes planches une feuille de papier enduite de paraffine, comme ça ta lame est lubrifiée à chaque voyage.
Et en plus comme ça tu as ton incrustation en double, un positif et un négatif, faut juste réussir à suivre son motif sans faire de reprise

Autre possibilité pour les incrustations : à la défonceuse en utilisant deux bagues à copier de diamètre différent, et une fraise plongeante droite de diamètre égal à la moitié de la différence de diamètre entre tes deux bagues à copier.
En utilisant ton gabarit avec la grande bague tu vas découper le morceau à incruster ; et avec la petite tu vas creuser son logement.
Inconvénients de cette technique : ton incrustation doit absolument etre arrondie, tous les angles doivent suivre une courbure du rayon de ta bague à copier. Et il faut aussi se creuser la tete au moment de réaliser le gabarit qui sera un agrandissement de ton dessin final d'autant que la différence de diamètre entre ta fraise et ta grande bague.
Je pense que cette vidéo sera plus explicite

cocoM
( Modifié )

encore un lien pour compléter chikudo-bamboo...-du-shakuhachi/

C'est pour des flutes en bambou mais la fin du process de fabrication est semblable (travail de la perce et accordage)

Mis à jour
par AntoineJ il y a 6 ans
cocoM

Perso je suis passé sur des disques Finixa un peu par hasard, et j'y reviens sans hésiter. site du fabricant (traduction google qui pique les noeuilles)

Ils sont fait pour la carrosserie à la base mais ils marchent super bien sur le bois aussi.
Les avantages :
_facile à trouver en magasin physique puisque les vendeurs de pièces auto du réseau AD les proposent.
_qualité/prix attractif (entre 40 et 50€ TTC la bte de 100 selon le grain)
_polyvalent bois/métal/peinture
_grains très fins disponibles (jusqu'à 600)
_quasi indéchirables (j'ai poncé du mortier avec et ils tiennent)

En comparaison, je trouve que les abranets durent un poil plus longtemps (mais vraiment un poil) et permettent une aspiration plus efficace.
Par contre le reproche que je fais aux abranets c'est de facilement se déchirer quand on change régulièrement de grain (ils agrippent tellement qu'on abime quasi systématiquement la maille en les arrachant).

par AmbianceBOIS il y a 6 ans
cocoM

A ma connaissance on fait chauffer l'huile dans deux cas bien distincts :

Premièrement pour cuire ton huile : chauffe d'environ 4h, à feu doux au bain marie (surtout pas d'ébullition) et selon l'effet recherché avec une huile de lin déjà clarifiée (qui est restée exposée aux UVs dans une bouteille jusqu'à éclaircir) car la cuisson rend l'huile plus foncée.
Cette technique de cuisson accélère le séchage de l'huile, et à priori rend l'ensemble plus résistant à l'abrasion.

Deuxièmement application à chaud d'une préparation à l'huile de lin : tu chauffes ta recette à l'huile de lin jusqu'à 60°, et tu appliques avec un pinceau résistant à la chaleur.
L'effet recherché est d'augmenter le pouvoir pénétrant de l'huile et d'avoir une meilleure imprégnation.

Et bien évidemment on peut appliquer à chaud une huile de lin cuite.

Dans tous les cas il faut faire gaffe à ne pas donner de travail aux pompiers : l'huile ça brule bien, et quand c'est chaud c'est très chaud. Si en plus on rajoute de la térébenthine comme c'est le cas de beaucoup de recettes, il faut bien laisser son coté pyromane de coté et ne pas faire n'importe quoi.

cocoM

Plus que l'option finition "naturelle" je recherche l'option finition "durable". En gros si le choix d'une finition estampillée naturelle m'oblige à y revenir trop souvent, je finis par douter de la vertue environnementale de ladite finition.
Pour tenter une analogie foireuse : je me soigne presque exclusivement aux huiles essentielles et aux plantes, mais le jour où je me chope une vrai bonne crève digne de ce nom, je ne vais pas cracher sur les antibiotiques. Pour les finitions pareille, j'évite au max les trucs à base de pétrole, mais si c'est la seule chose qui marche pour une application donnée, je vais pas me priver.

Petite liste non exhaustive des finitions naturelles que j'ai pu tester :

Pour ma vaisselle tournée, je commence par une imprégnation à l'huile de noix cuite puis je passe de la cire d'abeille pure à chaud. Bien évidemment cette finition se ternis au premier lavage, mais elle est satisfaisante en terme d'étanchéité, et elle est neutre en terme de gout (j'ai essayé l'huile de lin alimentaire à la place de l'huile ne noix, c'est plus jaune et ça donne un gout rance).

Pour les meubles et et autres projets d'intérieur, si le meuble est fortement solicité j'opte pour des finitions à base de pétrole qui durcissent bien (PU principalement). Si c'est plus décoratif ou que l'objet est plus susceptible d'etre bichonné, soit une finition cirée (cire d'abeille plus ou moins purifiée selon la teinte recherchée, carnauba et thérébentine pure gemme) ; soit une finition gomme laque (au tampon et dilué à l'alcool à vernir) selon le brillant recherché.

Pour les objets en extérieur, selon la classe de protection nécessaire soit lasure à l'huile de lin cuite + térébenthine + pigments dont oxyde ferreux (ou ferrique j'inverse tout le temps) ; soit imprégnation à l'huile puis goudron de pin (goudron scandinave) ou de bouleau (fait maison, mais c'est looooonngg). Pour une cabane sur pilotis j'ai testé une imprégnation à l'eau salée pendant 2 semaines, avant un badigeon à l'eau de chaux (bois de chataigner pour avoir une classe de base déjà élevée), pour l'instant après 4 inondations rien à signaler.

cocoM

Sur mon établi mobile (par transpalette pour moi plutot que par roulette) j'ai opté pour des béquilles de caravanes récupérées en casse pour 10€ les 4, il suffit d'une clé à cliquet pour les monter/descendre, et ça supporte largement les contraintes (au moins mieux que les roulettes).
Par contre je n'utilise qu'une seule des béquille à chaque fois pour stabiliser l'ensemble, mais pas pour rattraper le niveau.

Toujours en mode récup, j'ai été voir une entreprise du coin qui fait pas mal de manutention et j'ai récupéré dans leurs poubelles un transpalette dont les roues sont mortes, mais le verrin en parfait état. Y'a moyen d'intégrer ce système sur un établi.

cocoM

Pour moi ta gouge Leman ressemblerais plus à une gouge à profiler qu'à une gouge à creuser.

La gouge dite "à creuser" est destinée à travailler en bois de travers, je trouve d'ailleurs que l'appelation anglophone est plus parlante ("bowl gouge" ou gouge à bol, les bols étant systématiquement tournés en bois de travers pour etre plus étanches). La gorge très marquée est étudiée pour avoir un outil bien stable et une bonne évacuation des copeaux dans cette situation ; mais la gouge à creuser n'est pas efficace pour creuser en bois de bout (pour une boite ou un coquetier par exemple), dans ce cas il vaut mieux un anneau de creusage (qui lui porte bien son nom) ou un crochet.

cocoM

s'entrainer y'a que ça de vrai... perso j'ai acheté une gouge industrielle toute pourrite dans un vide grenier, et j'ai passé quelques heures perdues à la maltraiter sur des feuilles de papier de verre pour bien intégrer le geste avant de passer le pas d'investir dans un vrai lot.
Deux trucs qui m'ont été utiles : toujours affuter en tirant vers soi, et avoir un poste d'affutage plus bas que ton établi (ça permet de "verrouiller" l'angle avec les bras et d'utiliser les jambes pour tirer, perso ça m'a semblé plus facile de garder un angle constant comme ça).

Faire un guide d'affutage me parait compliqué car il doit permettre la rotation de l'outil, mais si cette condition est remplie pourquoi pas.
Reste à voir si 2h d'entrainement intensif ne te permettront pas de réussir tes affutages aussi bien que xh de conception et fabrication de ton guide

cocoM

Une décoction de racines de curcuma fraiches finement hachées pour un jaune doré (chez satoriz à reims il me semble en avoir déjà trouvé)
Comme toute teinte les bois réagissent différemment, ça reste à tester sur du sycomore (j'ai déjà utilisé sur du hetre et ça marche bien).

cocoM

On dirait la marque des planchettes utilisées pour le clayonnage, comme si l'humidité avait condensé sur ces zones et causé les taches.

Est-ce que les taches s'atténuent en humidifiant l'ensemble de la planche ? Dans ce cas une finition ou une teinte à base d'eau devrait faire de meme.
Sinon tu peux essayer l'eau oxygénée ou l'acide oxalique sur une petite zone et voir si ça disparait. (attention tout de meme, c'est de la chimie, faut des gants et des lunettes qui vont bien) Le risque c'est que ça devienne encore plus clair que le reste de la pièce. Si ça marche, rinçage à l'alcool à vernir avant de passer à la finition.

cocoM

a priori pas de contre indication, si le colorant se dilue dans l'eau il doit pouvoir se diluer dans un vernis à l'eau.

Le mieux c'est de faire un test sur un tout petit volume pour voir comment ça réagit (gants de chimiste, lunettes et tout le toutim c'est quand meme mieux avant de jouer avec de l'ammoniac dont on ne connait pas précisément la concentration).

cocoM
Meilleure réponse

Pour le mien j'ai utilisé du filetage carré de récupe : deux béquilles de caravane (qui fonctionnent exactement sur le meme principe que les crics en ciseau pour les voitures).
J'en avait sous la main mais dans une casse auto ça peut se trouver pour 4/5€.

J'ai vu plusieurs avantages à ce type de filetage par rapport au métrique classique :
_l'épaisseur du filet est plus forte, donc potentiellement plus de durée dans le temps
_le pas est plus rapide, donc tu visse et dévisse plus vite ta presse
_la partie femelle de l'ensemble est longue (trois fois la longueur d'un écrou classique donc la tige est mieux dirigée
_l'empreinte hexagonale (pour mettre ta clé) est bien profonde donc ta clé est bien ancrée.

Par contre quelques inconvénients :
_sur ce type de béquille l'"écrou" est souvent en plastique dur, et pas toujours facile en casse de faire comprendre que tu veux absolument du métal. En ajoutant la proportion de matériel oxydé dans les casses, ça devient un peu aléatoire à trouver.
_démonter la béquille pour extraire l'ensemble peut s'avérer... long et fastidieux
_pour bien tenir les béquilles ont besoin de beaucoup de friction, or nous on préférerais plus de fluidité.

cocoM

Pour des bois locaux sans traitement, les plus résistants aux conditions extérieures sont en feuillu le chataigner et du robinier/faux-acacia (très utilisés pour les piquets de clotures par les agriculteurs) et en résineux le mélèze et le douglas (meilleur marché pour le dernier).

Toute essence traitée en classe 4 pour les poteaux et 3 pour les parties qui ne sont pas en contact avec le sol devrait faire l'affaire.

Pour améliorer la durabilité, lazure sur les parties aériennes, et plot béton pour supporter les poteaux. Meme en acacia, si les poteaux sont enterrés ils finirons par pourrir, au minimum prévoir un drainage autour de la partie enterrée (un lit de graviers et de sable).