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dneis
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Il est possible de fabriquer de tels outils à partir d'un bloc de bois et d'une lame adaptée.

Voir ma trouvaille qui présente des outils à tenons ronds anciens : => ici

Je précise que ce n'est pas moi qui les ai fabriqués, j'ai acheté ça d'occaz !

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dneis

Oui, les lames de scie sont une bonne piste pour commencer.

Avec une grosse lame de scie à métaux alternative (exemple), je me suis fait un affiloir en arrondissant le bord de la lame (meule puis papier abrasif). Ces lames sont en acier trempé (HSS, pour High Speed Steel = Acier rapide supérieur), d'une dureté élevée afin de pouvoir couper de l'acier.

Avec une lame de scie à ruban pour métaux, d'environ 1mm d'épaisseur, je me suis fait un couteau à tracer: j'ai simplement meulé les dents (trempées très dures), taillé en pointe et affûté d'un coté pour n'avoir qu'un seul biseau.

Avec des lames de scies égoïnes, tu peux faire des racloirs. Bon, ça fait des racloirs bien costauds car on tourne souvent autour de 0.8mm d'épaisseur. Ou alors il faut les monter dans un bloc de bois.

[je peux faire quelques photos]

Et j'ai récupéré des morceaux de lame de scie à ruban de scierie, le ruban doit faire autour de 10cm de large ! J'essaierai sûrement de me faire des petites scies égoïnes ou à dos avec ça, même si c'est un peu trop épais...

Personnellement, je ne me risquerais pas à faire des ciseaux à bois ou des gouges pour la sculpture. Le traitement thermique me paraît subtil afin d'obtenir une dureté élevée du tranchant tout en conservant un outil qui ne soit pas fragile (on dit dans ce cas ductile).

Les outils actuels sont d'un seul acier, monobloc. Les outils anciens (fers de rabots, ciseau à bois) était en réalité constitués de deux aciers aciers différents (en deux couches):

  • un acier fortement allié coté biseau, prenant bien la trempe et donc ayant une dureté élevée mais relativement fragile (=cassant);
  • un acier faiblement allié pour le reste de l'outil, prenant moins la trempe et donc plus ductile (=moins fragile), supportant bien les chocs répétés.

Tout se joue dans le revenu après l'étape de trempe. C'est cette étape qui permet d'obtenir la dureté finale.

par harth il y a 7 ans
dneis

Bonjour,
Le plus simple serait peut être de communiquer votre liste d'essence et comme ça si jamais un boiseux possède une essence que vous n'avez pas il peut vous contacter.

En effet, j'ai moi même pas mal d'essences différentes mais je n'en ai pas la liste écrite. Du coup par paresse, je préfère voir si je peux compléter votre liste !!

Projet intéressant en tout cas, je suis prêt à coopérer.

ps: ma xylothèque est quant à elle constituée de modèles réduits de kayaks de toutes les essences que j'ai pu collecter (chêne vert, buis)

par boots il y a 7 ans
dneis

Avec une scie égoïne le plus difficile est de faire un tracé précis de la découpe à faire.
Avec un peu de pratique, il est tout à fait possible de bien suivre le trait lors de la découpe.

Pour le tracé, je ne sais pas trop quoi proposer car j'imagine que le rondin n'est pas régulier... Deux idées comme ça:

  • enrouler une bande de carton souple autour du rondin pour servir de règle (ça marche si le rondin à bien cylindrique);
  • poser le rondin sur un plateau tournant et à l'aide d'un crayon dont la hauteur est fixe tracer un trait tout autour du rondin en le faisant pivoter sur son embase.

Raboter en bout est difficile.

par Alain924 il y a 7 ans
dneis

Si tu fait une finition epoxy + tissu léger de verre, alors tu peux prendre l'essence que tu veux. Avec une stratification bien réalisée, tu ne verras pas le tissu et ce sera bien transparent.
(j'ai un pote qui s'est fait son kayak en petites lattes red cedar et peuplier + strat verre, il n'a pas de souci d'humidité, heureusement !)

dneis
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Ça me fait penser à des lits superposés que j'ai vu dans un gîte communal. Les lits étaient uniquement constitués de planches avec des assemblages vissés, ça m'a semblé assez costaud. Tu peux partir sur quelques chose comme ça, avec des pieds ayant une section de cornière:

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dneis
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Pour les rabots, de haut en bas:

  • je pense que celui du haut est une fabrication artisanale, que je qualifierais d'intéressante. Le fer est bien épais, la semelle aussi, c'est bon signe. Si la semelle est bien plane, alors ça vaut le coup d'affûter la lame pour l'essayer. Le système de réglage du fer s'inspire des rabots métalliques d'entrée de gamme, mais pourquoi pas. Le verrouillage du fer avec la grosse molette doit être efficace.
  • le rabot du milieu est -pour moi- vraiment juste un bout de tôle pliée (pièce rouge). Tu peux affûter le fer et l'essayer si la semelle est bien plane, mais le système de blocage du fer n'est pas très facile à utiliser (c'est le même que sur les petits rabots de paume simples de type Darex 110).
  • le guillaume Goldenberg de 24mm est un guillaume de qualité, tout en cormier comme c'est indiqué dessus, avec un fer épais. En revanche, je ne sais pas s'il va bien fonctionner car on remarque une fente de bien 5cm qui part du sommet de la partie large du fer et cours vers l'arrière du fût. Le coin a peut-être été serré trop fort... A voir.

Les ciseaux ont l'air par mal. Pas rouillés, car encore recouverts en partie par un vernis protecteur. Un coup de pierre pour refaire une planche bien plane, un affûtage du biseau, et c'est parti !

L'équerre me plaît bien. Juste vérifier sa perpendicularité.

Enfin, je ne saurais dire quel est le genre du marteau...

dneis

J'ai récemment décapé des portes et des encadrements de porte (peinture à l'eau sur une couche de glycéro :s !). Je voulais retrouver la couche de glycéro pour que ça accroche bien.

Pour cela, j'ai utilisé des racloirs fait maison (tronçons de scie à ruban à métaux).

Comme je n'ai pas d'affiloir, je m'en suis fait un avec une vieille lame de scie à métaux alternative (HSS, trempée, environ 2mm d'épaisseur) dont j'ai arrondi un bord par abrasion. Ça marche plutôt bien.

Bon, c'est fastidieux au racloir, mais au moins ça ne fait pas trop de poussière, et on peut le réaffuter quand ça ne marque plus.

dneis

Il y en a quelques pages dans ce catalogue Aux Mines de Suède de 1929

dneis

Ma propre expérience avec le buis et le houx me fait dire que en général:

  • le buis sèche bien quasiment sans fendre (séchage à l'air libre à l'abri);
  • le houx me semble plus sujet à fendre (une fente sur la circonférence), mais si la pièce est suffisamment longue, je pense qu'on peut arriver à avoir des morceaux sans fente.

J'ai tourné un maillet en houx dans une belle pièce non fendue et il n'a pas bougé depuis.

J'ai du buis qui a fendu en séchant, car brusquement rentré dans une pièce surchauffée. Peut être que ce morceau allait fendre dans tous les cas, je ne saurais dire, c'est trop tard maintenant !

Je remets le nez dans mon tas de bois et je complète la réponse si je me suis trompé ;)

dneis

Est ce que ça ne servirait pas aussi à raboter des bois difficiles ?
En ce moment j'ai un morceau de buis ondé et avec un fil d'orientation variable sur la longueur et même avec mon meilleur rabot bois (lumière très étroite, bien affûté) impossible de ne pas faire des éclats dans les zones de contrefil.

Du coup, j'ai essayé le rabot à dents, suivi d'un racloir, et ça à l'air de bien fonctionner. Et ça reste rapide !

dneis
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En complément à la réponse de Capludi et etiennedesthuilliers.

Je suis personnellement un grand fan des rabots en bois (et toute la famille des bouvets, varlopes, guillaumes). C'est un plaisir à utiliser.

Il est peut-être plus compliqué d'acheter un rabot en bois d'occasion par rapport à un rabot métallique de type Stanley. En gros, s'il ne manque aucune pièce sur le rabot métallique, si rien n'est cassé, il devrait être assez simple de le remettre en état.

Sur un rabot en bois:

  • facile de voir qu'il ne manque rien (fût + fer + coin (+contrefer) = rabot);
  • en revanche, plus difficile d'apprécier s'il fonctionnera bien (évacuation des copeaux, copeaux qui se coincent sous le coin...), d'autant plus qu'il existe une multitude de modèles du fait que les artisans eux-même faisaient parfois leurs outils.

Cependant, avec un petit peu d'expérience, je pense qu'il est relativement facile de remettre en état un rabot bois pas trop abîmé. En général il s'agit simplement de refaire la planéité de la semelle : une surface de référence bien plane et une feuille de papier abrasif font l'affaire. Et comme la semelle est en bois, c'est rapide.

Du coup, pour l'achat d'occasion de rabot en bois, je conseillerais:

  • de rester sur des rabots de marque connue (Goldenberg me paraît une valeur sure, on en trouve à la pelle sur LBC, on trouve aussi beaucoup de Ulmia, Steiner,... sur ebay.de). Il existe pas mal de rabots Goldenberg avec ajout d'une semelle dure et bien glissante en Azobé. Et aussi des rabots en Cormier massif;
  • de prendre un modèle avec contrefer solidaire du fer (modèle plutôt récent). Cela simplifie de réglage car fer et contrefer bougent alors d'un seul bloc;
    -d'éviter tout rabot présentant des fentes, des trous de ver, des modifications visibles de la lumière;
    -de vérifier que la planche du fer (côté opposé au biseau) n'est pas rouillée, c'est le plus difficile à ravoir.

En cherchant un peu, pour 10€ et même dès fois 5€, on peut faire une bonne affaire et ça vaut le coup de tester la chose. Bien entendu, l'affûtage est primordial.

J'ai un faible pour les rabots et varlopes en chêne vert, c'est lourd et ça glisse à merveille. Mais on tape dans du un poil plus ancien, donc il faut bien vérifier l'état.

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par jwosip il y a 8 ans
dneis

Je pense que tu trouveras la réponse dans cet article.

L'astuce consiste visiblement à utiliser une cale avec un angle sur la table de la scie.