En ce qui concerne le marketing et le commercial:
Crée un site internet. Même pour une clientèle locale, c'est important, car les gens vont aller voir pour en savoir plus.
Raconte ton histoire, qui tu es, ce que tu veux faire. Les gens sont curieux, veulent savoir à qui ils ont affaire.
Fais toi un "book", c'est à dire quelques objets et réalisations, bien prises en photo, avec les détails, de manière à montrer ce que tu sais faire et ce que tu as déjà fait.
Essaie de montrer tes réalisations: te débrouiller pour les laisser dans le hall d'un supermarché, d'une mairie, les café, les restos, partout où passe du monde, avec une carte de visite.
Essaie de trouver des "ambassadeurs", des gens localement influents et qui connaissent du monde, à qui tu peux faire un truc gratos ou pas cher, et qui parleront de toi.
Le truc tout bête: si tu as une camionnette, peinte avec ton nom et adresse, tu la laisses dans les endroits stratégiques de ta ville, en alternant les endroits. C'est de la pub affichage gratuite...
Si tu fais des trucs un peu originaux, ou si tu as une histoire un peu particulière, essaie d'avoir un article dans le journal local.
Je reviens à ton commentaire d'introduction. Tu dis que tu penses t'orienter vers la charpente, bien que tu aurais préféré l'ébénisterie ou la lutherie.
Il va sans dire que ce n'est pas du tout la même chose...
Charpentier, c'est un très très beau métier, mais c'est surtout un métier très dur. Je ne sais pas quel âge tu as, mais si tu étais banquier et toujours assis dans un bureau, cela va vraiment te changer...
Il fait très froid l'hiver la-haut, on y sent bien la pluie et le vent, et très chaud aussi en été. Tu supportes les coups de soleil ? Bosser torse nu grillé en plein mois d'Aout, il faut pouvoir. C'est très physique. Il y a des choses à porter, et ce ne sont pas des petits trucs. C'est aussi un gros travail d'équipe, avec les même poussées d'adrénaline que dans un match de rugby. Et c'est aussi très dangereux. C'est la-haut. Et de la-haut, on peut facilement tomber. Il vaut mieux être beaucoup "chat de gouttière". D'autant plus que l'on dépend beaucoup des autres... Quand tu portes une poutre à deux, et que l'autre, sans y penser, te pousse dans le vide...
Ce sont des métiers où il faut commencer à 15 ans, si on veut avoir le corps et la résistance qui va avec, et tenir la route.
Dans tout cela, le coté math, dessin, art du trait... cela représente peut-être 1% du temps ? et combien dans une boite s'en chargent ? une ou deux personnes ?
Tout cela pour dire que c'est un métier génial, mais que cela n'a rien à voir avec la lutherie, et que si c'est la lutherie qui t'as amené au bois, la charpente, c'est un tout autre métier... C'est un peu comme trader et chargé de clientèle en agence... ;)
Donc de donc, avant toute chose, fait un stage d'immersion avant d'aller plus loin, pour bien comprendre ce que c'est.
Personnellement...
Je suis un grand adepte de ce style Années 50, Mid century. Cela fait même plus de 30 ans que j'ai acheté mes premiers meubles de ce genre aux Puces à Saint Ouen... Donc, a priori, j'aime bien et ton meuble est vraiment bien.
L'utilisation de bois contrecollé ne me choque pas. Cela fait un style. Je trouve même cela fort esthétique. Mais bon, ce serait sans doute mieux avec des vraies planches.
L'assemblage droit plutôt qu'en coupe d'onglet, ne me choque pas non plus. Esthétiquement, je ne vois pas la différence. A mon sens, il n'est pas nécessaire de faire des coupes d'onglets pour faire "pro"...
Par contre, l'assemblage lui-même me préoccupe. Si c'est fait avec des "petits beurres", cela ne tiendra jamais longtemps. Dans cette structure, tout tient grâce au fond...
Les portes en mdf ou même en valchrotruc, bof bof bof... On verra dans 10 ans à quoi cela va ressembler, avec tous les coins écrabouillés.... De toute façon, pour moi, c'est "cheap"... Eventuellement dans un placard au fond du couloir, ok, mais pour un meuble censé être de standing, fait-par-un-aaartisan-ma-chère, c'est pas la peine d'en parler. Les gens qui ont du fric ne sont pas aussi cons qu'ils en ont l'air... Mais bon, ce n'est que mon avis... ;)
Les glissières, qu'elles soient bas de gamme ou haut de gamme (cela ressemble à la même chose), j'ai en horreur, cela fait "cuisine". Ce serait la chose qui me ferait ne pas acheter ce meuble. Un tiroir, cela coulisse très bien, bois contre bois.
Fais attention à la manière sont fixés les pieds. Il faut que cela soit très robuste, car les pieds sont inclinés, donc, tout est en porte-à-faux.
Mais plus généralement:
Si tu veux faire du meuble design, il faut faire du design. Pas copier ce qui est la tendance du jour, le style "Années 50" relooké sous l'appellation "scandinave" pour faire moderne.
Comme déjà dit, j'ai beaucoup apprécié ce style il y a 30 ans, quand c'est ressorti, avec les meubles de Prouvé ou Charlotte Perriand. On n'était pas beaucoup à l'époque. Le problème de ce design, c'est qu'on le trouve désormais chez Gifi ou Casa... Donc, chez tout le monde. Or, les gens qu'ont des sous pour acheter un meuble d'artisan ne veulent pas le meuble de chez Gifi. Ils attendent de l'innovation, de la différentiation dans le design. Et ce n'est pas en rajoutant des queues d'arondes ou du vrai bois que cela fera la différence. Ce style "scandinave", dans 5 ans, plus personne n'en voudra parce que cela sera saturé et que les productions à pas cher auront dégoûté tout le monde.
Donc de donc, trouve un design qui ne soit pas ce qu'on trouve chez Gifi, Casa, ou même chez Roche Bobois ou Conrad Shop... C'est comme cela que tu feras la différence et que tu pourras faire payer ta valeur ajoutée.
Va sur pinterest, fais des recherches, meubles/furniture design, et tu trouveras des idées, pas celles de tout le monde aujourd'hui.
Mes deux sous... :)
IL est tout à fait possible de réaliser en bois un système sur mesure d'attache rigide (sous la forme d'une "boite" avec des découpes qui tiennent tout le corps de la perceuse), qui se substituera à la bague actuelle.
Bien sur, il ne faut pas espérer la rigidité et la précision d'une grosse perceuse colonne.
Je ne comprends pas bien comment est intégrée la presse. On a l'impression que la vis va s'enfiler directement dans le plateau. Ce n'est pas évident à réaliser. Il vaudrait mieux que la vis passe sous le plateau. Il faut donc prévoir un espace et un bloc sous le plateau pour cette vis et fixer l'écrou. Donc, abaisser la hauteur de la porte du placard en dessous.
Un valet d'établi serait pratique (un planche verticale, avec des trous pour y placer des chevilles), qui coulisse à l'avant de l'établi, et permet de supporter de grosses pièces, quand elle sont fixées dans la presse).
As tu prévu des trous dans le plateau pour les bench dogs ( butées amovibles ) ?
On peut, bien sur, si on veut un rendu rustique, brut, genre "wabi sabi" très tendance... Mais le bois aura des noeuds, des fissures, des crevasses. Il va pas mal bouger. Mais tout est possible.
Attention, ne pas prendre des traverses qui ont été déjà traitées, notamment des traverses de chemin de fer.
Cela m'avait interpellé depuis longtemps, ces photos. Ces trous ne ressemblent en effet pas à des trous de vrillettes. Mais n'étant pas spécialiste de ces capricornes, je m'étais abstenu...
Mais j'ai une question au Maître des ptits trous et aux autres:
On dit souvent: "oh, ce bois piqué est là depuis 25 ou 30 ans, les vrillettes sont parties depuis longtemps... Je peux donc en faire un beau plateau pour ma table de salle à manger!"
Comment peut on dire que les vrillettes sont parties parce que le bois est sec depuis 25 ans ? si le fromage est bon, pourquoi les tites bêtes seraient elles parties (ou plutôt pourquoi les bêbêtes ne continueraient-elles pas de pondre des ptits oeufs dans ce beau matelas ?)
Si le fait d'avoir 25 ans suppose que les vers sont partis, pourquoi donc les vieilles armoires continuent elles de se piquer et pourquoi entend on les tites bêtes creuser dans les vieilles maisons ? et pourquoi les vieilles charpentes finissent-elles en poussière à force d'être bouffées au fil des siècles ?
Je pense qu'il faut aller voir la Chambre des métier et expliquer ton cas. Je ne suis pas certain que les conditions d'expérience et de diplôme soient absolument strictes.
Par contre, il faut être bien certain sur quelques points:
- Ce que tu sais faire,
- Ce que tu veux faire (agencements, meubles, autres...)
- Comment tu vas te faire connaître, trouver des clients ?
- De quels moyens (machines, etc) disposes-tu ou as-tu besoin pour démarrer ?
- Quels financements as-tu à disposition ? subventions, banques, aide de l'armée, etc.
- Penses tu avoir besoin de formations complémentaires ?
Tel qu'il est, le tourillons ne change rien. La queue d'aronde peut ressortir.
Si elles sont collées dans le montant, elles ne bougeront plus. Mais si tu veux quand même consolider, tu peux mettre des chevilles très fines (j'utilise des baguettes de bambou pour les brochettes, de 3 mm), fichées en biais (percer en biais dans le montant rose et en même temps, dans la queue d'aronde). Cela les immobilisera.
Quelque soit le système d'assemblage des plateaux aboutés, ce ne sera jamais très rigide. Il faut que le plateau soit supporté au niveau de la jonction, sinon, cela va plier, même si les (bons) vendeurs de chez Festool affirment que Yes, you can!...
Sinon, faire un assemblage en scarf: découpe en biais du plateau, et collage sur les biais, comme pour les bordés des bateaux en bois. Attention, il faut que l'angle du biais soit très aigu. IL y a des règles en fonction de la longueur et de l'épaisseur. Il me semble me souvenir que le Maître des Rampes en avait parlé.
Je préfère peindre les pièces peintes avant assemblages sur des pièces non peintes de manière à éviter les problèmes que tu soulèves (limite pas nette, etc).
Mais attention, la colle ne tient pas vraiment sur de la peinture. Si elle adhère à la peinture, ensuite, tout tient grâce à l'adhésion de la peinture sur le bois, ce qui n'est pas évident...
Donc à mon sens, ne pas peindre les parties qui vont être en contact, peindre seulement quelques mm au bord de la partie cachée à encoller, en faisant attention que cette couche soit très fine.
Je n'ai peut-être pas tout compris, mais pour suspendre quelque chose au plafond, je ferais:
- Une baguette en forme de queue d'aronde mâle vissée au plafond.
- Une queue d'aronde femelle vissée sur le haut du caisson,
- On enfile le caisson en le glissant par le coté dans la queue d'aronde (il faut avoir de la place sur le coté).
EN fait, c'est comme un french cleat, mais suspendu.
Personnellement, je ferai comme suit:
Un plan à 45° sur lequel est posé le plateau, qui peut tourner sur un axe en son centre.
Première découpe grossière à la scie à ruban.
Finition à la grande ponceuse lapidaire, toujours sur le plan incliné à 45°.
Si c'est une grande table, il vaut mieux être deux pour tenir l'ensemble.
Si je n'avais pas de grand lapidaire, je ferais un montage pour bien tenir une ponceuse à bande, et pareil, finition en faisant tourner le plateau.
Avec un peu d'imagination, il y a plein de méthodes possibles, plus ou moins faciles à mettre en place, et en fonction des outils que l'on a.